Évaluation des eaux littorales canadiennes du lac Érié, Rapport sur les faits importants et les résultats de 2018
Résumé
Les eaux littorales des Grands Lacs représentent une priorité essentielle en matière de restauration et de protection. Ces eaux servent de source d’eau potable à la plupart des collectivités du bassin, constituent la zone où se déroulent la plupart des activités récréatives humaines et assurent un lien écologique essentiel entre les bassins hydrographiques et les eaux libres des Grands Lacs.
Bien que les efforts déployés au cours des 50 dernières années pour restaurer et protéger les Grands Lacs ont porté fruit, la qualité de l’eau et la santé des écosystèmes dans de nombreuses zones littorales se sont dégradées en raison de divers agents de stress attribuables aux humains, au climat et aux espèces envahissantes.
L’Accord Canada–États-Unis relatif à la qualité de l’eau dans les Grands Lacs comporte un engagement à élaborer un cadre intégré sur les eaux littorales des Grands Lacs, qui prévoit une évaluation globale de l’état des eaux littorales. Grâce à l’évaluation des eaux littorales, il sera possible de déterminer les facteurs et les effets cumulatifs représentant une source de stress ou constituant une menace pour les zones à grande valeur écologique.
En 2018, le Canada a réalisé une évaluation de l’état des eaux littorales du lac Érié et de ses voies interlacustres. Les rapports sur les faits importants et les résultats de 2018 résument les résultats obtenus au chapitre du stress cumulatif dans l’ensemble des eaux littorales du lac Érié, de la rivière Sainte-Claire, du lac Sainte-Claire et de la rivière Détroit.
Dans l’ensemble, les zones littorales du lac Érié sont soumises à un stress allant de modéré à élevé. Le long de la rive nord, le stress le plus élevé se situe dans le centre-ouest (unités régionales Pointe Pelée Est et Rondeau Est) et le stress le plus faible dans l’est. Les zones reconnues pour leur valeur écologique, comme la pointe Pelée, la baie Rondeau et Long Point sont menacées par le stress cumulatif exercé dans les zones littorales. Les proliférations de cyanobactéries, susceptibles de produire des toxines et de nuire à la santé des humains et des écosystèmes, touchent la partie ouest du lac Érié et ont déjà été décelées jusque dans l’unité régionale Port Glasgow – Port Stanley (2013). Dans de nombreuses zones, l’effet cumulatif de l’altération et de la construction de barrières, ainsi que les effets du changement climatique, exercent un stress considérable sur les écosystèmes côtiers et entraînent une perte de résilience naturelle face aux inondations et à l’érosion.
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