Évaluation des eaux littorales canadiennes du lac Huron, Rapport sur les faits importants et les résultats de 2021

Résumé

Les eaux littorales des Grands Lacs représentent une priorité essentielle en matière de restauration et de protection. Ces eaux servent de source d’eau potable à la plupart des collectivités du bassin, constituent la zone où se déroulent la plupart des activités récréatives humaines et assurent un lien écologique essentiel entre les bassins hydrographiques et les eaux libres des Grands Lacs.

Bien que les efforts déployés au cours des 50 dernières années pour restaurer et protéger les Grands Lacs ont porté fruit, la qualité de l’eau et la santé des écosystèmes dans de nombreuses zones littorales se sont dégradées en raison de divers agents de stress attribuables aux humains, au climat et aux espèces envahissantes.

L’Accord Canada–États-Unis relatif à la qualité de l’eau dans les Grands Lacs comporte un engagement à élaborer un cadre intégré sur les eaux littorales des Grands Lacs, qui prévoit une évaluation globale de l’état des eaux littorales. Grâce à l’évaluation des eaux littorales, il sera possible de déterminer les facteurs et les effets cumulatifs représentant une source de stress ou constituant une menace pour les zones à grande valeur écologique.

En 2021, le Canada a réalisé une évaluation de l’état des eaux littorales du lac Huron. L’évaluation découpe les eaux littorales du lac Huron en unités régionales basées sur les différents types d’écosystèmes. Les rapports sur les faits importants et les résultats de 2021 présentent un résumé des résultats concernant le stress cumulatif dans les 23 unités régionales des eaux littorales du lac Huron.

Dans l’ensemble, les zones littorales du lac Huron sont soumises à un stress faible ou modéré. L’unité régionale Île Manitoulin Sud est soumise à un stress très faible. Aucune zone n’a été évaluée comme subissant un stress élevé, bien qu’il existe deux secteurs préoccupants au sein des unités régionales : les secteurs préoccupants de la rivière Sainte-Marie et du port de Spanish. Les unités régionales évaluées comme subissant un faible stress sont les suivantes : Île Cockburn, Île Christian, Collingwood – Meaford, Owen Sound, Baie de Colpoy, Cape Croker – Cabot Head, Fathom Five et Cape Hurd – Chiefs Point. Bien que les unités régionales du sud de la baie Georgienne subissent peu de stress, il existe certains problèmes liés à l’altération de la zone littorale associée au développement des chalets et des activités récréatives dans les unités régionales Collingwood – Meaford, Owen Sound et Baie de Colpoy. Toutes les autres unités régionales sont soumises à un stress modéré. Cette situation est en grande partie liée à l’aménagement de chalets et d’installations récréatives dans les unités régionales Collingwood – Meaford, Owen Sound et Baie de Colpoy.

Dans le chenal North et l’est de la baie Georgienne, les problèmes comprennent des niveaux élevés de métaux dans les sédiments, des avis déconseillant la consommation de certaines espèces de poissons et une qualité modérée à médiocre des collectivités benthiques, qui jouent un rôle essentiel dans le maintien de la qualité des sédiments et des eaux. Quatre unités régionales (Cabot Head – Burnt Point, Chiefs Point – Point Clark, Point Clark – Goderich et Kettle Point – Rivière Sainte-Claire) sont signalées comme étant préoccupantes pour la santé des humains et des écosystèmes en raison de la présence de cyanobactéries. De petites zones de cyanobactéries ont été détectées dans certaines des plus grandes baies de la baie Georgienne et une enquête plus approfondie est nécessaire.

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