Rapport annuel 2024 Stratégie canadienne sur les minéraux critiques

Table des matières

Messages des ministres

Message du ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles

Les minéraux critiques sont indispensables à de nombreuses technologies qui seront de plus en plus requises pour alimenter une économie propre. D’ailleurs, la demande mondiale de minéraux critiques devrait doubler d’ici 2040 selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Par chance, le Canada est merveilleusement bien placé pour bénéficier de la croissance de ce marché : on y trouve bon nombre de minéraux critiques en abondance, ainsi que la main-d’œuvre, les entreprises et les collectivités qui ont le savoir-faire pour intensifier de manière responsable l’extraction, la transformation et la fabrication de produits, ainsi que le recyclage des minéraux. Notre gouvernement soutient la croissance du secteur des minéraux critiques afin de saisir cette occasion qui pourrait avoir des retombées exceptionnelles pour notre pays, dont la création de centaines de milliers d’emplois.

Les minéraux critiques (cuivre, lithium, nickel, cobalt, graphite, éléments des terres rares, etc.) constituent le socle sur lequel se construit la technologie moderne, par exemple les semiconducteurs, les éoliennes, les téléphones cellulaires, les panneaux solaires, les appareils médicaux, certaines applications de défense et les véhicules électriques. Nombre de ces minéraux ont peu ou n’ont pas de substituts, leur approvisionnement est limité et ils sont concentrés géographiquement, ce qui a amené de nombreux pays à les considérer comme « critiques ». À l’heure où les pays cherchent à s’assurer un accès à ces minéraux, le Canada mise sur une approche stratégique et écologique pour accélérer sa production et son approvisionnement en créant une chaîne d’approvisionnement résiliente qui fera de notre pays un fournisseur de choix tout en protégeant notre environnement.

Un an après le lancement de la Stratégie canadienne sur les minéraux critiques, nos progrès sont déjà considérables. Le Fonds pour l’infrastructure des minéraux critiques, un programme phare de la Stratégie, fournira jusqu’à 1,5 milliard de dollars en financement fédéral sur sept ans pour des projets d’infrastructures d’énergie propre et de transport nécessaires à l’expansion des minéraux critiques au Canada. Le deuxième programme de la Stratégie, le Programme de recherche, développement et démonstration pour les minéraux critiques (PRDDMC), investira 192,1 millions de dollars dans le développement de technologies de traitement novatrices pour l’industrie des minéraux critiques. Nous avons lancé un nouveau crédit d'impôt pour l'exploration de minéraux critiques qui encouragera la mise en oeuvre de nouveaux projets, nous avons étendu le crédit d'impôt pour l'exploration minière pour une année supplémentaire, qui soutient les petites sociétés et les entreprises locales. Enfin, nous avons publié une version révisée de la liste des minéraux critiques, un document fondamental pour savoir où concentrer nos activités d’exploration et d’extraction. La Stratégie a déjà contribué à la réalisation de projets porteurs d’emplois, comme Marathon Palladium en Ontario, la mine de potasse Jansen en Saskatchewan et le projet de mine de lithium Baie-James au Québec, et elle a encouragé l’élaboration de nombreux autres projets.

Par ces mesures, nous soutenons la croissance économique tout en favorisant l’inclusivité du marché du travail et la compétence de la main-d’œuvre et en resserrant nos normes ESG (environnementales, sociales et de gouvernance) déjà exemplaires – un avantage concurrentiel indéniable pour le Canada. La mise en valeur des minéraux critiques doit être compatible avec les priorités nationales que sont la protection et la conservation de l’environnement, les pratiques de travail sûres et responsables et la reconnaissance des droits des peuples autochtones. Il est primordial que les peuples autochtones puissent vraiment participer et exercer un leadership pour que leurs communautés bénéficient globalement des projets de minéraux critiques. Le dialogue et les partenariats avec ces peuples demeurent au cœur de notre travail, et nous savons que nous devons faire davantage.

Le Canada est reconnu comme un chef de file dans le domaine des minéraux critiques. Nos partenaires à l’international espèrent que nous pourrons être leur fournisseur privilégié dans un marché mondial de plus en plus imprévisible. De récents événements géopolitiques, notamment la brutale invasion de l’Ukraine par la Russie, ont mis en évidence le danger de dépendre de chaînes d’approvisionnement non diversifiées et de régimes autoritaires. Les démocraties se cherchent des partenaires fiables, diversifiés et attachés aux mêmes principes qu’elles pour s’approvisionner en énergie. Or, à l’heure actuelle, la production et la transformation des minéraux critiques sont très concentrées dans seulement quelques régions – la Chine fournit 60 % des éléments des terres rares (ETR) et elle traite 90 % des ETR et 60 à 70 % du lithium et du cobalt. En augmentant sa production de minéraux critiques, le Canada peut réduire sa dépendance aux importations incertaines, ainsi que celle de ses alliés dignes de confiance, tout en renforçant la sécurité de l’approvisionnement mondial.

Le secteur des mines et des minéraux est déjà extrêmement précieux pour notre économie. En 2022, il employait directement 420 000 personnes et contribuait pour 109 milliards de dollars au produit intérieur brut total du Canada. Depuis 2020, les fabricants d’automobiles et de batteries ont annoncé des investissements de plus de 40 milliards de dollars dans la production de véhicules électriques et la chaîne d’approvisionnement en batteries. L’accélération de la transition énergétique devrait provoquer l’essor de ces secteurs.

Notre prospérité économique et la santé de notre planète dépendent d'un avenir plus propre. Nous savons où se dirige le monde, et le Canada saura l’y rejoindre – dans le secteur en plein essor des minéraux critiques et dans des segments clés du secteur des ressources naturelles.

L’honorable Jonathan Wilkinson, C.P., député
Ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles

Message du ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie

Les technologies de batteries de pointe se voient intégrées à diverses industries complexes en croissance rapide, comme les transports et les technologies de l’information, à l’automatisation industrielle et même au stockage fixe d’énergie. Le Canada, qui est doté de tous les minéraux et métaux nécessaires à la production de batteries, en plus de posséder un écosystème de recherche-développement dynamique et un secteur de l’automobile de calibre mondial, se taille une place concurrentielle sur la scène mondiale de l’extraction de matières premières et de la fabrication de matériaux pour batteries. Étant donné ses gisements connus et ses possibilités inexploitées en ce qui concerne les minéraux nécessaires à la fabrication de batteries, le Canada est bien positionné pour devenir le pôle mondial par excellence pour la mise au point de technologies de batteries de pointe. En outre, notre pays est reconnu pour ses jeunes entreprises novatrices, ses sources abondantes d’énergie renouvelable, de même que son cadre réglementaire responsable.

Par conséquent, il n’est pas surprenant que BloombergNEF estime que le Canada possède la chaîne d’approvisionnement en batteries offrant le plus fort potentiel, le plaçant même au premier rang de son classement mondial des chaînes d’approvisionnement en batteries au lithium-ion.

Pour tirer pleinement profit de ce potentiel, il faudra investir de façon soutenue dans la production et la transformation de minéraux et dans la mise au point de technologies. Dans cette optique, nous avons octroyé du financement au titre de la Stratégie canadienne sur les minéraux critiques, lancée en 2022, en vue de renforcer la résilience de la chaîne d’approvisionnement en minéraux et la compétitivité économique nationale.

Le gouvernement continuera de soutenir le développement des chaînes d’approvisionnement de batteries de prochaine génération au pays. Nous devons être audacieux et ambitieux et saisir cette occasion, ensemble.

L’honorable François Philippe Champagne, C.P., député,
Ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie

L’importance des minéraux critiques

Le monde a besoin de plus de minéraux critiques. La demande mondiale de minéraux critiques, éléments constitutifs des technologies vertes utilisées pour les véhicules électriques (VE), les ordinateurs et l’électricité plus verte, devrait doubler d’ici 2030 en fonction du paysage politique actuel, selon le rapport Global Critical Minerals Outlook 2024 de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). En même temps, les approvisionnements de nombreux minéraux importants sont concentrés géographiquement, ce qui peut mettre les chaînes d’approvisionnement en danger.

Il s’agit d’une occasion d’une génération pour le Canada, et notre pays est prêt à la saisir. Grâce à ses approvisionnements de nombreux minéraux critiques recherchés, à son savoir-faire technologique et à son solide bilan au chapitre de l’environnement, le Canada est prêt à aider à approvisionner le monde en minéraux critiques et en produits essentiels dérivés de ces derniers.

Le gouvernement du Canada a publié la Stratégie canadienne sur les minéraux critiques en décembre 2022 afin d’établir la voie à suivre pour que le Canada devienne un fournisseur mondial de choix de minéraux critiques et des technologies propres et numériques que ces minéraux rendent possibles. Ce premier rapport annuel décrira les principales mesures que nous avons prises, les importants progrès que nous avons réalisés et où nous avons l’intention d’aller à partir d’ici.

Minéraux critiques et engagements du Canada en matière de carboneutralité

Les Canadiennes et les Canadiens subissent déjà les effets du changement climatique, y compris les phénomènes météorologiques catastrophiques comme les feux de forêt et les inondations. Plus tôt le Canada prendra des mesures pour lutter contre le changement climatique, plus le pays pourra réduire efficacement ses risques et protéger la santé et la sécurité des Canadiennes et des Canadiens.

En raison de la menace du changement climatique, le gouvernement du Canada s’est engagé à atteindre la carboneutralité d’ici 2050 et son objectif fixé conformément à l’Accord de Paris, à savoir réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de 40 à 45 % sous les niveaux de 2005 d’ici 2030. Pour y arriver, il faut intégrer des technologies moins émettrices à des systèmes importants que nous utilisons tous les jours, comme le transport et l’énergie.

Les minéraux critiques sont essentiels à bon nombre de ces technologies et peuvent nous aider à atteindre nos objectifs climatiques. Bien que l’exploitation minière et le traitement de minéraux créent des émissions, cela est contrebalancé par la commercialisation et la mise en place accrues de technologies propres qui contribueront à d’importantes réductions des émissions de GES dans l’ensemble. À titre d’exemple, le calculateur d’évaluation du cycle de vie des VE de l’AIE montre que même si les VE ont des émissions intégrées supplémentaires dues aux métaux de la batterie, cela est largement compensé par l’élimination des émissions d’échappement, et que l’ampleur de l’avantage dépendra également de l’intensité du réseau utilisé pour recharger les VE.

Que sont les minéraux critiques?

Pour être considéré comme un « minéral critique » au Canada, un minéral doit satisfaire aux deux critères suivants :

Il doit également satisfaire à l’un des critères suivants :

La liste des minéraux critiques du Canada, mise à jour en juin 2024, comprend 34 minéraux critiques. Six sont considérés comme prioritaires en raison de leur potentiel distinct de stimuler la croissance économique canadienne : le lithium, le graphite, le nickel, le cobalt, le cuivre et les éléments des terres rares.

Les minéraux critiques sont essentiels aux technologies vertes et numériques

Les minéraux critiques sont essentiels à notre avenir énergétique vert. De nombreuses technologies vertes et de pointe ne peuvent pas être fabriquées sans minéraux critiques, que ce soit en tant que composants essentiels ou éléments dans le processus de fabrication.

Maison illustrant l'endroit où les minéraux essentiels sont utilisés et vitaux à la technologie verte.
Version texte

Maison illustrant l'endroit où les minéraux essentiels sont utilisés et vitaux à la technologie verte.

Panneaux solaires en toiture : cadmium, tellure, gallium, cuivre, zinc

Batteries EV dans la voiture : lithium, cobalt, nickel, graphite

Ordinateurs et autres appareils électroniques au bureau à domicile : éléments des terres rares, indium, antimoine, chrome, gallium, germanium

Éoliennes sur une colline derrière la maison : aluminium, cuivre, zinc et éléments des terres rares

Le contexte international

La sécurité des minéraux critiques est devenue une priorité internationale de premier plan alors que le monde cherche à améliorer la résilience des chaînes d’approvisionnement et à décarboniser l’économie mondiale en vue d’un avenir carboneutre. Partout dans le monde, les pays ont lancé des stratégies axées sur les minéraux critiques et ont donné la priorité aux investissements publics dans les chaînes d’approvisionnement en minéraux.

Les chaînes de valeur des minéraux critiques sont souvent concentrées dans un petit nombre de pays. Les principales activités sont situées dans quelques régions seulement dans le monde, ce qui les expose à des perturbations économiques et à des mesures abusives de la part d’économies non marchandes qui cherchent à contrôler davantage les marchés des minéraux critiques et à atteindre des objectifs en matière de politique étrangère.

Valeur marchande de minéraux essentiels à la transition énergétique

La valeur marchande prévue (en milliards de dollars américains) de certains minéraux critiques essentiels à la transition énergétique, selon le document Announced Pledges Scenario modéré de l’AIE.

Graphique à barres représentant la valeur marchande des principaux minéraux de la transition énergétique de 2023 à 2040
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Graphique à barres représentant la valeur marchande des principaux minéraux de la transition énergétique de 2023 à 2040, le cuivre atteignant 30 milliards de dollars américains d'ici 2040. La valeur marchande du lithium devrait être plus de six fois supérieure en 2040.

Cobalt

  • 2023 - 7 milliard de dollars
  • 2030 - 12 milliard de dollars
  • 2040 - 15 milliard de dollars

Cuivre

  • 2023 - 220 milliard de dollars
  • 2030 - 264 milliard de dollars
  • 2040 - 308 milliard de dollars

Graphite

  • 2023 - 7 milliard de dollars
  • 2030 - 22 milliard de dollars
  • 2040 - 33 milliard de dollars

Lithium

  • 2023 - 28 milliard de dollars
  • 2030 - 89 milliard de dollars
  • 2040 - 219 milliard de dollars

Nickel

  • 2023 - 56 milliard de dollars
  • 2030 - 107 milliard de dollars
  • 2040 - 141 milliard de dollars

Les éléments des terres rares

  • 2023 - 7 milliard de dollars
  • 2030 - 10 milliard de dollars
  • 2040 - 12 milliard de dollars

Adapté du rapport Global Critical Minerals Outlook 2024 de l’AIE. Il s’agit d’un graphique créé par le gouvernement du Canada à partir de documents de l’AIE et le gouvernement du Canada est l’unique responsable de ce graphique qu’il a créé. Ce dernier n’a pas été approuvé de quelque façon que ce soit par l’AIE.
Graphique : Ressources naturelles Canada
Source : Agence internationale de l’énergie

Les pays se concentrent sur les principaux risques pour les chaînes d’approvisionnement mondiales en minéraux critiques, notamment le manque continu de diversification des chaînes d’approvisionnement en principaux produits, la concurrence pour les approvisionnements limités en minéraux critiques et les problèmes de performance sociale et environnementale qui peuvent nuire au soutien public à l’exploitation minière et perturber la production requise. Cela a accéléré la collaboration internationale dans un éventail de forums bilatéraux et multilatéraux différents, y compris avec le monde en développement qui est reconnu pour son rôle essentiel dans l’approvisionnement en minéraux clés et la diversification des chaînes de valeur.

De principaux partenaires commerciaux et alliés prennent également des mesures pour sécuriser et diversifier les chaînes d’approvisionnement en minéraux critiques. Les États-Unis, le plus important partenaire commercial du Canada, ont effectué des investissements majeurs grâce à des lois récentes comme la Inflation Reduction Act of 2022 et, en 2024, ont uni leurs efforts à ceux du Canada par l’entremise d’investissements conjoints dans deux projets miniers canadiens ciblant des minéraux critiques : Fortune Minerals Limited, situé dans les Territoires du Nord-Ouest, et Lomiko Metals Inc., au Québec. Entre-temps, l’Union européenne a adopté des politiques majeures par l’entremise de la loi européenne sur les matières premières critiques en 2024 qui prévoit des investissements stratégiques dans des projets mondiaux, tandis que des initiatives politiques ayant des objectifs similaires sont en cours d’élaboration ou de mise en œuvre au Japon, en Australie, au Royaume-Uni et dans d’autres pays. La France a également investi dans le fonds InfraVia pour financer des projets ciblant des minéraux critiques.

Des priorités communes en matière de sécurité et de diversification des chaînes d’approvisionnement sont promues à l’échelle internationale, y compris dans le cadre de tribunes comme l’AIE et le G7. La présidence canadienne du G7 en 2025 offre une occasion clé de faire progresser la collaboration sur les minéraux critiques avec des partenaires internationaux.

Les priorités communes s’étendent à la façon dont les minéraux sont obtenus. Les chaînes d’approvisionnement en minéraux critiques doivent répondre aux attentes du gouvernement, de l’industrie et du public en matière d’approvisionnement durable et responsable. À une époque de transparence et de traçabilité accrues des chaînes d’approvisionnement, il est de plus en plus important pour les marchés d’en tenir compte.

Pourcentage de la production de matière affinée pour les minéraux critiques, en 2023

La production de matière affinée pour certains minéraux critiques clés est concentrée géographiquement.

Ces graphiques montrent la valeur des trois pays qui sont les principaux producteurs en 2023. La somme des chiffres pour certains minéraux pourrait ne pas correspondre à 100 % en raison de l’arrondissement.

6 diagrammes circulaires illustrant le pourcentage de production de matériaux raffinés pour les minéraux critiques en 2023.
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6 diagrammes circulaires illustrant le pourcentage de production de matériaux raffinés pour les minéraux critiques en 2023. Les minéraux affichés sont le cuivre, le cobalt, le lithium, le graphite naturel, le nickel et les éléments des terres rares. La Chine domine parmi tous, à l'exception du nickel où l'Indonésie est en tête.

Cuivre

  • Chine – 44 %
  • Chili – 8 %
  • République démocratique du Congo – 8 %
  • Tous les autres pays – 41 %

Cobalt

  • Chine – 77 %
  • Finlande – 8 %
  • Canada – 3 %
  • Tous les autres pays – 12 %

Lithium

  • Chine – 65 %
  • Chili – 26 %
  • Argentine – 5 %
  • Tous les autres pays – 4 %

Graphite naturel

  • Chine – 91 %
  • Japon – 6 %
  • Allemagne – 1 %
  • Tous les autres pays – 2 %

Nickel

  • Indonésie – 37 %
  • Chine – 28 %
  • Japon – 5 %
  • Tous les autres pays – 29 %

Éléments des terres rares

  • Chine – 92 %
  • Malaisie – 5 %
  • Viêtnam – 1 %
  • Tous les autres pays – 2 %

Adaptés du rapport Global Critical Minerals Outlook 2024 de l’AIE. Il s’agit de graphiques créés par le gouvernement du Canada à partir de documents de l’AIE et le gouvernement du Canada est l’unique responsable de ces graphiques qu’il a créés et qui n’ont pas été approuvés de quelque façon que ce soit par l’AIE.

Graphique : Ressources naturelles Canada
Source : Agence internationale de l’énergie

Le potentiel du Canada

Le Canada est bien placé pour répondre à la demande croissante de minéraux critiques au pays et à l’étranger. C’est l’un des rares pays industrialisés à disposer d’importantes réserves de minéraux critiques, et ses normes environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) et son réseau d’énergie relativement propre en font un endroit attrayant pour le développement.

Le Canada a également été reconnu pour ses normes ESG élevées dans un monde où de nombreux minéraux critiques sont extraits de manière préjudiciable à l’environnement ou avec des préoccupations concernant les droits de la personne et les conditions de travail. Par exemple, les émissions de GES créées par la production du nickel au Canada sont estimées à près de 10 fois plus faibles que celles en Indonésie, selon Skarn Associates, une société de recherche spécialisée dans les données sur les émissions de GES du secteur minier.

Explorer le développement des minéraux critiques au Canada

Alors que les pays cherchent à s’approvisionner de façon responsable en minéraux critiques, l’énergie plus verte, les normes de travail élevées et la gouvernance responsable au Canada font que les minéraux et les produits en aval du pays se démarquent. Selon une analyse de BloombergNEF, la gouvernance stable du Canada, son régime d’évaluation environnementale efficace et son engagement envers la transparence le rendent attrayant pour les investisseurs dans les minéraux critiques.

Compétitivité du Canada

Une analyse de 2024 de BloombergNEF (BNEF) a classé le Canada comme le pays ayant le plus grand potentiel de créer une chaîne d’approvisionnement en batteries sûre, fiable et durable. La croissance constante du Canada tout au long de la chaîne d’approvisionnement et ses bonnes pratiques ESG ont été citées comme les raisons de son classement en tête. Le Canada demeure une « puissance des matières premières » avec une forte performance dans la fabrication de cellules de batterie, ainsi qu’en matière d’infrastructure et d’innovation.

En outre, une analyse de 2023 de BNEF a classé le Canada au deuxième rang des pays les plus compétitifs pour la production globale de minéraux critiques, sur la base d’un examen de facteurs tels que la stabilité politique, les cadres environnementaux et les réserves minérales. Selon BNEF, le Canada dispose du meilleur cadre d’évaluation des répercussions environnementales de tous les pays évalués dans l’analyse, tant sur le plan de la rigueur que de la rapidité.

Principaux pays selon le rapport Global Lithium-Ion Battery Supply Chain Ranking de BNEF

Pays Rang
Canada 1
Chine 2
États-Unis 3
Allemagne 4
Finlande 5
Corée du Sud 5

Sources : Global Lithium-Ion Battery Supply Chain Ranking, BloombergNEF, 2024; Energy Transition Metals Production Scores: Australia Top, BloombergNEF, 2023

Les minéraux critiques se trouvent d’un océan à l’autre, y compris dans les collectivités rurales, éloignées et autochtones. Le Canada ne cherche pas seulement à fournir des matières premières, mais à construire l’ensemble de la chaîne de valeur du début à la fin – de l’exploration à la fabrication, au recyclage. Cela permettra d’assurer la fiabilité de la chaîne d’approvisionnement et de faire profiter aux Canadiennes et aux Canadiens grâce à la création d’emplois.

En juin 2024, le Canada était déjà un chef de file mondial dans le domaine des minéraux critiques, car il a ce qui suit :

  • Les 34 minéraux de la liste canadienne des minéraux critiques;
  • Un classement parmi les 5 premiers producteurs de 10 minéraux critiques : potasse, niobium, uranium, palladium, tellure, indium, aluminium, platine, titane, nickel;
  • 1,9 milliard de dollars dépensés en exploration de minéraux critiques en 2023, en hausse de 7 % par rapport à l’année précédente;
  • 48 % des dépenses d’exploration ciblaient les minéraux critiques en 2023;
  • 56 mines de minéraux critiques;
  • 26 installations de traitement des minéraux critiques;
  • 151 projets actifs ciblant des minéraux critiques à un stade avancé;
  • 10 projets qui ont atteint des stades avancés d’exploration au cours d’une année;
  • 3,08 milliards de dollars en subventions et contributions disponibles pour des projets ciblant des minéraux critiques, y compris par l’entremise du Fonds stratégique pour l’innovation (FSI), du Fonds pour l’infrastructure des minéraux critiques (FIMC), du Programme de recherche, développement et démonstration pour les minéraux critiques (PRDDMC) et du programme de Partenariats pour les ressources naturelles autochtones (PRNA).

*Le nombre de mines, d’installations et de projets à un stade avancé n’inclut pas les nouveaux ajouts à la liste des minéraux critiques : phosphore, fer de haute pureté et silicium-métal.

 

La Stratégie canadienne sur les minéraux critiques

Qu’est-ce qu’une chaîne de valeur?

Des chaînes de valeur sont l’ensemble des activités qui ajoutent de la valeur à chaque étape de la production et de la livraison d’un produit sur le marché. Dans le cas d’une batterie pour VE, par exemple, la chaîne de valeur comprendrait l’exploration et l’extraction de minéraux, le traitement des matières premières, la fabrication de composants et, en fin de compte, la construction de la batterie. Une dernière étape consisterait à recycler ou à réutiliser la batterie après utilisation.

La Stratégie a été publiée en décembre 2022 à la suite d’une vaste mobilisation de l’industrie, du milieu universitaire, des groupes autochtones et d’autres gouvernements, y compris ceux des provinces et des territoires. Appuyée par un financement de près de 4 milliards de dollars dans les budgets de 2021 à 2024, la vision de la Stratégie est d’accroître l’approvisionnement en minéraux critiques provenant de sources responsables et de soutenir le développement de l’économie verte et numérique au pays et à l’étranger.

La Stratégie comporte cinq objectifs principaux :

  1. Soutenir la croissance économique, la compétitivité et la création d’emplois
  2. Promouvoir l’action climatique et la protection de l’environnement
  3. Faire progresser la réconciliation avec les peuples autochtones
  4. Encourager une population active et des collectivités diversifiées et inclusives
  5. Améliorer la sécurité mondiale et les partenariats avec les alliés

La Stratégie adopte une approche fondée sur l’ensemble de la chaîne de valeur pour le développement des minéraux critiques, en veillant à ce que les différentes étapes du procédé industriel soient intégrées à l’échelle nationale. Par exemple, au lieu d’exporter des ressources minérales destinées à être traitées dans des pays étrangers et réimportées en tant que biens ou intrants finaux pour la fabrication au pays, le Canada construira des écosystèmes industriels où toutes les étapes de la chaîne de valeur sont disponibles et intégrées au pays, et avec des partenaires commerciaux.

Progrès réalisés à ce jour

Le Canada a réalisé d’importants progrès dans la mise en œuvre de la Stratégie canadienne sur les minéraux critiques cette année et, à mesure que les programmes arriveront à maturité au cours des prochaines années, nous nous rapprocherons de l’atteinte des objectifs de la Stratégie. Cette partie de ce rapport annuel décrira les jalons importants que nous avons atteints jusqu’à présent à chaque étape de la chaîne de valeur.

Recherche et développement

L’innovation est essentielle pour rester pertinent dans le domaine en évolution rapide des minéraux critiques et des technologies vertes. L’approche du Canada consiste à appuyer des projets à divers niveaux de développement afin de les aider à passer du laboratoire au projet pilote, à la commercialisation.

Depuis le lancement de la Stratégie, le gouvernement du Canada a mis en œuvre de nombreuses initiatives clés à l’appui de l’exploration, de la recherche, du développement et de l’innovation dans l’ensemble du secteur des minéraux critiques, notamment :

Les chercheurs du gouvernement participent activement aussi à l’avancement d’activités scientifiques relatives aux minéraux critiques au moyen de projets liés à l’exploitation minière plus verte, au recyclage de piles, à de nouvelles façons de récupérer et de traiter les minéraux critiques et à des études sur de nouvelles sources minérales.

Pleins feux : Recyclage de nouveaux types de batteries pour VE
2 chercheurs dans un laboratoire

Photo : des chercheurs de CanmetMATÉRIAUX effectuent une expérience pilote sur la fusion de matières contenant du LFP. (Photo prise par monsieur Delin Li, CanmetMATÉRIAUX.)

Les batteries au lithium-fer-phosphate (LFP) sont un choix de plus en plus populaire pour les VE. Lorsque les VE arrivent à la fin de leur vie utile, il est important de recycler leurs batteries afin que les minéraux critiques qu’elles contiennent puissent être récupérés et réutilisés, ce qui réduit le besoin pour plus de matières premières.

Des chercheuses et des chercheurs de RNCan, en collaboration avec des partenaires de l’industrie, ont mis au point un processus pour simultanément recycler les batteries au LFP usagées et produire de nouveaux matériaux cathodiques au LFP et au lithium-manganèse-fer-phosphate (LMFP) qui peuvent être utilisés pour fabriquer de nouvelles batteries. Cette méthode, appelée « synthèse par fusion », transforme les batteries usagées et les déchets industriels de la fabrication en nouvelles sources potentielles de matériaux pour batteries.

La synthèse par fusion est un processus « en récipient unique » où toutes les matières premières sont rassemblées et chauffées jusqu’à un stade de fusion dans des environnements contrôlés, a expliqué monsieur Keren Jiang, l’un des chercheurs principaux du projet. Au fur et à mesure que les matières refroidissent et se solidifient, elles développent une structure stable qui leur permet d’être converties en matériaux cathodiques pour batteries.

Ce nouveau processus de synthèse par fusion permet de récupérer les matières à un coût beaucoup moins élevé et à partir d’un plus large éventail de déchets que les processus de recyclage précédents – et de le faire pour une chimie de batterie qui devient de plus en plus recherchée.

« La synthèse par fusion fournit une solution de recyclage valorisant efficace pour le LFP », a déclaré monsieur Jiang, car le processus utilise moins d’eau que les méthodes de recyclage traditionnelles et fournit des produits qui peuvent être directement utilisés par l’industrie des batteries pour fabriquer de nouvelles batteries.

Le soutien du gouvernement du Canada a contribué à faire passer ce nouveau processus du laboratoire à un projet pilote, dans l’espoir qu’il continuera d’être utilisé.

Infrastructure

Les minéraux critiques du Canada se trouvent d’un océan à l’autre, souvent dans des régions éloignées et potentiellement écologiquement sensibles qui ont moins accès à l’énergie, au transport et à d’autres infrastructures. Ces régions ont besoin d’investissements pour mettre les minéraux critiques en circulation et relier les ressources aux marchés.

C’est pourquoi l’infrastructure est un élément clé de la Stratégie canadienne sur les minéraux critiques. Investir dans des infrastructures d’énergie propre et de transport peut aider à débloquer la production de minéraux critiques et à développer des chaînes de valeur.

Depuis le lancement de la Stratégie, deux grandes initiatives fédérales liées à l’infrastructure des minéraux critiques ont été mises en place :

Exploitation minière

L’ouverture d’une mine est une entreprise complexe, qui prend en moyenne près de 16 ans, selon une étude de 2023 de S&P Global.Note de bas de page 1

Les mines passent par de nombreuses étapes de développement, y compris l’exploration, les études de faisabilité, la construction, la production, la fermeture et la restauration. Chaque étape dépend d’une combinaison de géologie, de résultats de forage, d’investissements, de forces du marché et d’une foule d’autres facteurs. La construction d’une mine fait également intervenir divers acteurs, y compris l’industrie; les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux; les organismes de réglementation; les collectivités locales; les peuples autochtones et les consultants en environnement.

L’exploitation minière est une pierre angulaire de la Stratégie canadienne sur les minéraux critiques, qui vise à offrir un soutien tout au long du cycle de développement d’une mine :

Crédits d’impôt pour les minéraux critiques
En chiffres

Entre janvier 2023 et juin 2024 :

  • 1 mine de minéraux critiques a commencé ses activités commerciales
  • 1 projet d’agrandissement de mine ciblant des minéraux critiques a été achevé
  • 1 projet ciblant des minéraux critiques a fait l’objet d’une décision fédérale favorable en matière d’évaluation de l'environnement
  • 7 projets ciblant des minéraux critiques progressent dans le cadre du processus fédéral d’évaluation d’impact
  • 38 rapports techniques de sociétés (p. ex., évaluations économiques préliminaires, études de préfaisabilité et de faisabilité) ont été publiés pour des projets ciblant des minéraux critiques, dont 16 ciblaient le lithium (Ces rapports sont des jalons importants vers la démonstration de la faisabilité d’un projet minier.)
Pleins feux : Appuyer la participation des Premières Nations aux projets ciblant des minéraux critiques dans les Territoires du Nord-Ouest
Vue aérienne du site minier de Camsell River

Photo: Une vue aérienne du site minier de Camsell River dans les T.N.-O. (Photo gracieuseté de DEMCo.)

Avec la fermeture imminente des mines de diamants existantes des Territoires du Nord-Ouest (T.N.-O.), le développement de nouvelles mines est crucial pour soutenir les entreprises autochtones et renforcer la confiance des investisseurs dans le secteur minier dans les T.N.-O.

Pour appuyer cet objectif, la Denendeh Exploration and Mining Company Ltd. (DEMCo) développe le site minier de Camsell River, une ancienne mine d’argent ayant un potentiel de fer-oxyde-cuivre-or et de minéraux critiques. Cette initiative vise à renforcer les capacités au sein de DEMCo, en favorisant l’appropriation et le leadership aux côtés des collectivités autochtones dans les régions du Sahtu et des Tlichos.

Le 10 avril 2024, le gouvernement du Canada a annoncé un financement de 5 millions de dollars à DEMCo dans le cadre du programme de PRNA, afin d’appuyer son travail dans les T.N.-O. La stratégie de DEMCo est d’élaborer un document de politique de référence à utiliser comme guide à l’avenir, soit chaque fois que l’extraction de minéraux critiques sur des territoires des Premières Nations est envisagée. La vision est de générer de la richesse financière et de la fierté de la propriété pour les Dénés, et de favoriser des relations positives entre les Premières Nations Dénés des T.N.-O. et l’industrie minière. En s’associant à des collectivités comme la bande de Deline et en tirant parti des entreprises et de la main-d’œuvre locales, DEMCo cherche à créer des sources de revenus durables et à améliorer la participation des Autochtones à l’exploration minière.

« Le projet de Camsell River est une occasion d’accroître l’investissement et la collaboration entre les peuples autochtones des T.N.-O. dans le secteur des ressources naturelles et a le potentiel de changer la donne pour les T.N.-O.et le Canada », a déclaré Darrell Beaulieu, président de DEMCo. « La propriété autochtone canadienne dans le développement des minéraux critiques favorise la réconciliation économique, stimule le développement des ressources et des infrastructures autochtones du Canada afin de répondre aux besoins du Canada en matière de minéraux critiques et d’éléments des terres rares, et constitue un pas important dans la bonne direction. »

Le budget de 2022 a alloué 100 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2022-2023, pour renouveler et élargir le Bureau des partenariats avec les Autochtones ainsi que le programme de PRNA afin d’en faire un programme national à l’échelle du secteur des ressources naturelles. De ce montant, au moins 25 millions de dollars seront consacrés à la mobilisation en amont des collectivités autochtones et au renforcement des capacités de celles-ci afin d’appuyer leur participation à la Stratégie canadienne sur les minéraux critiques.

Traitement

Le traitement des minéraux est le lien entre les matières premières et les produits finis, et fait partie intégrante de la chaîne de valeur des minéraux critiques. La Stratégie canadienne sur les minéraux critiques vise à renforcer la capacité de traitement du Canada et à saisir la valeur créée par cette étape supplémentaire afin de fournir des sources sûres et fiables d’intrants matériels pour un secteur manufacturier fort.

Voici quelques faits saillants depuis le lancement de la Stratégie :

Financement

Ce projet est évalué à 737 millions de dollars et a reçu un engagement de 222 millions de dollars du gouvernement du Canada.

Emplois

Ce projet permettra de maintenir 1 400 emplois et de parer l’économie et les travailleurs canadiens pour le succès.

Décarbonisation

Ce projet présente des innovations technologiques qui aideront à réduire de 50 % d’ici 2030 les émissions de GES des installations de dioxyde de titane, d’acier et de poudres métalliques de RTFT.

Ce projet est la première étape vers une réduction des émissions dans l’ensemble des activités de Rio Tinto.

Rio Tinto Fer et Titane (RTFT)

RTFT a établi un partenariat avec le gouvernement du Canada pour décarboniser ses installations à Sorel-Tracy,au Québec, et augmenter la production de minéraux critiques, y compris le lithium, le scandium et le titane, améliorant ainsi la sécurité de la chaîne d’approvisionnement en ces métaux en Amérique du Nord.

Le scandium et le titane sont des éléments importants qui aident à rendre les alliages métalliques légers et solides. Ces alliages sont utilisés dans des applications allant de l’aérospatiale aux vélos, des ordinateurs portables aux béquilles et des tuyaux aux bâtons de baseball.

En lançant une nouvelle technologie de fusion qui pourrait générer moins d’émissions de GES que le processus actuel de réduction de la production de dioxyde de titane à haute teneur pour l’acier et les poudres métalliques, RTFT et le gouvernement fédéral réduiront considérablement l’empreinte carbone.

Grâce à ces initiatives, le partenariat appuiera le développement durable de ressources de minéraux critiques, y compris les flux de déchets industriels, et établira de solides chaînes d’approvisionnement mondiales tout en renforçant les relations commerciales avec les plus proches alliés du Canada.

Fabrication

L’exploitation minière et la fabrication sont inextricablement liées et la poussée mondiale vers l’électrification des transports est en train de changer le paysage de la fabrication automobile. Plus de 20 pays ont fixé des objectifs pour l’élimination progressive des véhicules à moteur à combustion interne avant 2050. Cela nécessitera de plus grands volumes de batteries de pointe, d’aimants permanents et d’alliages spécialisés; et exige la modernisation du secteur minier afin de produire les minéraux et les produits intermédiaires à partir desquels les VE sont fabriqués.

Grâce à des ressources naturelles abondantes, à une énergie propre, à un accès inégalé au marché et à des ressources humaines qualifiées, le Canada a attiré des investissements de base de la part de fabricants mondiaux de matériaux précurseurs de batteries, de cathodes, de cellules de batterie et de VE. Depuis 2020, les constructeurs automobiles et de batteries ont annoncé des investissements de plus de 40 milliards de dollars pour passer à la production de VE et établir une chaîne d’approvisionnement en batteries. Le gouvernement du Canada appuie ces investissements au moyen d’une combinaison de contributions fédérales, y compris celles accordées dans le cadre du FSI et les crédits d’impôt à l’investissement.

Afin de tirer davantage parti de la poussée vers l’électrification, le budget de 2022 a établi un objectif de contribution de 1,5 milliard de dollars supervisé par le FSI d’ISDE. Cet engagement aide le Canada à réaliser le plein potentiel de ses ressources naturelles. La prochaine phase d’investissement réservé aux applications de traitement et de recyclage des minéraux critiques reliera notre riche secteur des ressources en amont au secteur manufacturier afin d’assurer son accès aux matériaux nécessaires à la transition vers une économie propre et numérique.

Pleins feux : Répondre aux besoins futurs du Canada en matière de batteries pour VE

Depuis 2022, quatre fabricants ont annoncé leur intention de construire des usines de batteries pour VE au Canada : Stellantis-LGES (mars 2022), Volkswagen-PowerCo (avril 2023), Northvolt (septembre 2023) et Honda (avril 2024).

Graphique démontrant que le Canada a suffisamment de projets miniers pour répondre à la demande de quatre usines de batteries
Version texte

Graphique démontrant que le Canada a suffisamment de projets miniers de lithium, de graphite et de nickel prévus pour répondre à la demande de quatre usines de batteries, mais est confronté à des lacunes dans le traitement intermédiaire.

Pourcentage de la demande de 4 usines de batteries

Projets en amont

  • Lithium
    • 36 % sont en exploitation ou en construction
    • 47 % ont reçu du financement du gouvernement fédéral ou les approbations requises
    • Ces deux catégories représentent jusqu’à 83 % de la demande totale
    • Il y a suffisamment de projets prévus avec au moins une étude de faisabilité pour répondre à la dema
  • Graphite
    • 33 % sont en exploitation ou en construction
    • 18 % ont reçu du financement du gouvernement fédéral ou les approbations requises
    • Ces deux catégories représentent jusqu’à 51 % de la demande totale
    • Il y a suffisamment de projets prévus avec au moins une étude de faisabilité pour répondre à la demande restante
  • Nickel
    • 41 % sont en exploitation ou en construction
    • 36 % ont reçu du financement du gouvernement fédéral ou les approbations requises
    • Ces deux catégories représentent jusqu’à 77 % de la demande totale
    • Il y a suffisamment de projets prévus avec au moins une étude de faisabilité pour répondre à la demande restante

Projets intermédiaires

  • Lithium
    • 0 % est en exploitation ou en construction
    • 26 % ont reçu du financement du gouvernement fédéral ou les approbations requises.
    • Il y a suffisamment de projets prévus avec au moins une étude de faisabilité pour répondre à la demande restante
  • Graphite
    • 0 % sont en exploitation ou en construction
    • 24 % ont reçu du financement du gouvernement fédéral ou les approbations requises
    • Il y a suffisamment de projets prévus avec au moins une étude de faisabilité pour répondre à la demande restante
  • Nickel
    • 0 % est en exploitation ou en construction
    • 15 % ont reçu du financement du gouvernement fédéral ou les approbations requises
    • Il y a suffisamment de projets prévus avec au moins une étude de faisabilité pour répondre à un peu plus de 50 % de la demande restante

Fabrication de composants

Les projets de fabrication de matériaux actifs de cathodes qui ont reçu du financement du gouvernement fédéral ou les approbations requises représentent 93 % de la demande totale.

Pour soutenir ces usines grâce à des intrants extraits et traités au niveau national, il faudra plus de mines et d’installations de traitement intermédiaire. Nous n’en sommes pas encore là, mais la modélisation de RNCan indique que la chaîne de valeur du Canada pourrait répondre aux demandes de ces usines à l’avenir :

  • Le Canada a suffisamment de projets miniers de lithium, de graphite et de nickel prévus pour répondre à la demande de 4 usines de batteries.
    • On estime que le Canada a besoin d’environ 15 nouvelles mines pour répondre à la demande minérale des 4 usines de batteries pour VE. Bien qu’il y ait actuellement des lacunes dans la production minérale, plusieurs projets miniers de pointe ont déjà reçu des approbations réglementaires et pourraient commencer la construction, mais les besoins de financement, d’infrastructures ou techniques pourraient devoir être satisfaits pour progresser.
  • Le Canada fait actuellement face à des lacunes dans le traitement intermédiaire.
    • On estime que le Canada a besoin de 19 nouvelles installations de traitement intermédiaire pour répondre à la demande minérale des quatre usines de batteries pour VE. Bien que le Canada ait actuellement des projets de pointe liés au lithium et au graphite qui pourraient combler l’écart, d’autres projets d’affinage du nickel sont nécessaires.
 

Ce qui est requis

(en fonction d’une mine de taille moyenne)

  • 4 mines de lithium
  • 5 mines de graphite
  • 6 mines de nickel
  • 5 usines d’hydroxyde de lithium
  • 2 usines de carbonate de lithium
  • 5 usines de graphite purifié sphérique enrobé
  • 7 usines de sulfate de nickel

Le recyclage et l’économie circulaire

Laisser les minéraux critiques être gaspillés – littéralement – dans les résidus miniers ou les batteries usagées signifie que les Canadiennes et les Canadiens ne conservent pas les avantages de ces matériaux. C’est pourquoi la Stratégie canadienne sur les minéraux critiques adopte une approche d’économie circulaire, qui vise à encourager la réutilisation et le recyclage afin de minimiser les déchets à chaque étape de la chaîne de valeur.

Le recyclage des minéraux critiques aide non seulement à gérer les déchets tels que les ordinateurs usagés et les batteries pour VE, mais il peut également contribuer à répondre à la demande croissante du Canada pour ces minéraux, ce qui pourrait réduire le nombre de nouvelles mines dont nous avons besoin et accroître la sécurité de notre approvisionnement. Selon l’AIE, le recyclage pourrait réduire les besoins mondiaux en matière d’approvisionnement primaire en cuivre, en nickel,en lithium et en cobalt de 10 à 30 % d’ici 2040.

Depuis le lancement de la Stratégie, un certain nombre d’initiatives ont été axées sur le recyclage et l’économie circulaire. Voici quelques-uns des faits saillants :

Qu’est-ce que l’économie circulaire?

Dans une économie circulaire, pratiquement rien n’est gaspillé. L’économie circulaire conserve et récupère autant de valeur que possible des ressources en réutilisant, en réparant, en reconditionnant, en refabriquant, en convertissant ou en recyclant des produits et des matériaux.

Il s’agit d’utiliser judicieusement des ressources précieuses, de considérer les déchets comme une ressource plutôt que comme un coût et de trouver des moyens novateurs d’améliorer l’environnement et l’économie.

La Stratégie canadienne sur les minéraux critiques vise à maintenir les ressources en circulation, en minimisant les déchets industriels grâce au recyclage et à d’autres moyens afin de contribuer à un secteur des minéraux critiques respectueux de l’environnement et compétitif sur le plan économique.

Soutien au développement responsable des minéraux critiques

Il est essentiel d’accélérer le développement du secteur des minéraux critiques du Canada, tout en assurant la durabilité de l’environnement et en respectant les droits des peuples autochtones, si le Canada veut saisir cette occasion d’une génération et se positionner comme un fournisseur stable de minéraux critiques, tant au pays qu’à l’étranger.

L’industrie a besoin de certitude et d’efficacité dans le processus réglementaire. L’environnement naturel du Canada doit être protégé. Les peuples autochtones doivent avoir l’assurance que toutes les initiatives relatives aux minéraux critiques comprendront des possibilités pour eux de participer de façon significative. Les employeurs ont besoin d’une main-d’œuvre formée et compétente. Enfin,un partenariat mondial est nécessaire pour soutenir le développement de chaînes de valeur sûres au pays et à l’étranger.

Environnement réglementaire

Le Canada dispose d’un système de réglementation de calibre mondial et est un chef de file mondial pour ce qui est de bien faire les projets, avec de solides protections environnementales, des normes du travail sûres et de véritables partenariats avec les peuples autochtones. Le rythme de la transition énergétique exige de notre système de réglementation qu’il soit efficace, sans compromettre ce que le Canada fait de bien.

Le gouvernement du Canada a pris un certain nombre de mesures pour améliorer le système de réglementation du Canada et aider les promoteurs de projets à se familiariser avec les programmes du gouvernement fédéral.

Protection de l’environnement

Le Canada s’est fixé comme objectif d’atteindre la carboneutralité d’ici 2050. Pour y parvenir, il faudra passer des combustibles fossiles à un avenir plus électrifié. Et même si les technologies vertes présentent généralement une réduction nette des émissions de GES par rapport aux technologies à émissions plus élevées, la production minérale elle-même peut encore être rendue plus verte. Cela peut inclure des mesures telles que la prise en compte des impacts environnementaux potentiels lors du choix d’un site minier à l’intégration d’équipement à faibles émissions dans la mine elle-même.

La Stratégie canadienne sur les minéraux critiques vise à appuyer une robuste protection de l’environnement, ce qui offrira également un avantage concurrentiel au Canada. Les pays du monde entier commencent à exiger des chaînes de valeur plus vertes pour les minéraux critiques et les produits dérivés de ces derniers. Avec une énergie propre abondante et une bonne intendance, le Canada peut être très attrayant.

Pleins feux : Élaboration de nouvelles lignes directrices environnementales pour les mines de minéraux critiques
Emily Suominen, Technologue à CanmetMINES

Photo : Emily Suominen, technologue à CanmetMINES, travaille avec des algues dans un laboratoire de RNCan à Ottawa. (Photo gracieuseté de CanmetMINES.)

Lorsqu’ils évaluent les nouvelles mines proposées, les examinateurs doivent comprendre quels pourraient être leurs effets environnementaux. Pour certains minéraux comme le lithium, le niobium et les éléments des terres rares, il n’y a pas beaucoup de données sur leur toxicité dans les effluents miniers, ce qui rend plus difficile de déterminer les impacts environnementaux des projets proposés.

La recherche en cours menée par CanmetMINES, un groupe de recherche scientifique de RNCan, aide à combler les lacunes en matière de données. En examinant les caractéristiques de ces minéraux dans les effluents, comme leur géochimie, comment ils se dissoudent et à quel point ils peuvent être toxiques, les chercheurs ont maintenant une meilleure idée de la façon dont les effluents miniers peuvent se comporter dans l’environnement. À son tour, cette information peut aider à déterminer comment atténuer ces effets.

« Ce que nous faisons, c’est essayer de comprendre s’il y a des risques environnementaux potentiels associés à l’extraction de minéraux critiques », a déclaré madame Carrie Rickwood, toxicologue aquatique et codirectrice du projet à CanmetMINES.

Alors que le Canada vise à faire la transition vers une énergie et des batteries plus vertes, a-t-elle déclaré, il est important de s’assurer que les nouvelles mines ne créent pas de problèmes environnementaux.

Les chercheurs ont prélevé des échantillons de résidus, de substratum et de minerai, et les ont utilisés pour effectuer une série d’essais visant à évaluer les effets des matériaux sur les algues et les invertébrés. Le fait de disposer de ce type de renseignements scientifiques permet de s’assurer que les projets ciblant des minéraux critiques au Canada sont examinés en temps opportun et que les répercussions environnementales de ces projets sont réduites au minimum et surveillées adéquatement.

Ces nouvelles données ont été transmises à Environnement et Changement climatique Canada, qui les utilise pour élaborer des lignes directrices sur la qualité de l’environnement. Jusqu’à présent, 8 lignes directrices en matière de gestion de l’environnement ont été élaborées pour les éléments des terres rares.

Les chercheurs du gouvernement poursuivent leurs travaux sur le lithium et le niobium, dans l’espoir d’aider éventuellement à recueillir plus d’informations et de potentiellement élaborer plus de lignes directrices.

« Pour vraiment soutenir le développement de nouvelles mines, nous devons comprendre quel est leur potentiel en termes de tout type de rejet d’éléments préoccupants », a déclaré madame Rickwood.

Partenariats avec les peuples autochtones

Au Canada, de nombreux gisements de minéraux critiques sont situés sur les terres et les eaux que les peuples autochtones appellent leur chez-soi ou près de ceux-ci. Dans l’esprit de la réconciliation, les partenariats significatifs avec les groupes autochtones doivent être fondés sur la transparence, la cohérence et le respect mutuel.

La réussite du développement des ressources au Canada exige la participation et le consentement préalable donné librement et en connaissance de cause des groupes autochtones, non pas uniquement comme une obligation légale ou réglementaire, mais comme un mécanisme pour engager la collaboration, la réconciliation économique, la gérance de l’environnement, l’excellence commerciale et l’innovation. À mesure que le paysage des minéraux critiques évolue, des partenariats significatifs avec les groupes autochtones deviendront de plus en plus répandus, comme on le voit avec l’avènement de la prise de participation autochtone dans les projets ciblant des minéraux critiques et les infrastructures connexes.

Voici quelques exemples d’initiatives visant à faire progresser les partenariats avec les groupes autochtones :

À propos du Programme de garantie de prêts pour les Autochtones

Le Programme de garantie de prêts pour les Autochtones permettra aux gouvernements et collectivités autochtones d’avoir accès à du capital à moindre coût. Les prêts seront accordés par des institutions financières ou d’autres prêteurs et garantis par le gouvernement du Canada. Cela signifie que l’emprunteur bénéficiera des cotes de crédit AAA du gouvernement et obtiendra un taux d’intérêt inférieur à celui offert à la plupart des emprunteurs.

Main-d’œuvre de l’avenir

Le Canada s’est engagé à soutenir la croissance d’une main-d’œuvre qualifiée et plus représentative qui correspond à la demande croissante de travail et à la diversité des emplois disponibles dans le secteur des minéraux et des métaux.

Notre travail dans ce domaine comprend :

Coopération internationale

L’engagement avec les partenaires internationaux est un élément clé du développement des chaînes de valeur des minéraux critiques, de l’attraction d’investissements et de la création d’occasions pour les entreprises canadiennes. Le Canada travaille avec des partenaires internationaux aux vues similaires dans le cadre d’un éventail de mécanismes de collaboration bilatéraux et multilatéraux. Les questions prioritaires comprennent la sécurité de la chaîne d’approvisionnement, la diversification, l’approvisionnement durable et responsable, et l’innovation par la géoscience et la R-D.

Pleins feux : Soutenir la sécurité mondiale des minéraux critiques
Ministre Wilkinson

Jonathan Wilkinson, ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles du Canada, prend la parole lors d’une réunion de l’AIE sur la sécurité des minéraux critiques en février 2024. (Photo gracieuseté de l’AIE)

Les minéraux critiques sont des atouts stratégiques essentiels aux chaînes d’approvisionnement militaires et en technologies de sécurité pour la sécurité nationale, ainsi qu’aux chaînes de valeur d’une importance cruciale pour la sécurité et la prospérité économiques du Canada. Comme de nombreux produits, les minéraux critiques sont sujets à des fluctuations de prix et à des perturbations de la chaîne d’approvisionnement, ce qui peut rendre difficile la prévision et la planification des problèmes.

Ces problèmes sont exacerbés par la concentration de la capacité d’approvisionnement et de traitement de certains minéraux. Par exemple, en 2022, la Chine a produit 68 % des éléments des terres rares et 90 % du traitement des éléments des terres rares a été effectué dans ce pays. Les concentrations d’approvisionnement signifient que des pays comme le Canada peuvent souffrir de pénuries ou doivent payer des prix très élevés lorsque des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement en minéraux critiques se produisent. Et, à mesure que les pays passent aux technologies vertes, la demande pour les minéraux critiques continuera d’augmenter, ce qui rendra la résolution de ce problème encore plus importante.

C’est pourquoi le Canada travaille avec d’autres pays aux vues similaires pour se protéger contre les perturbations dans les chaînes d’approvisionnement en minéraux critiques et soutenir des chaînes d’approvisionnement sûres, à la fois par l’entremise de pourparlers et d’accords bilatéraux, et de tribunes internationales comme l’AIE.

En février 2024, le Canada et d’autres pays membres de l’AIE ont approuvé les objectifs du nouveau programme volontaire de sécurité des minéraux critiques, qui comprend des efforts pour soutenir une meilleure collecte de données; des approches collaboratives relatives aux mécanismes de sécurité, y compris la constitution volontaire de stocks; et des efforts visant à diversifier les chaînes d’approvisionnement sûres. Il comprend également des examens par pays des minéraux critiques, dans le cadre desquels l’AIE effectue un examen complet des politiques énergétiques d’un pays –dans ce cas, liées aux minéraux critiques – et fournit des recommandations pour guider la transition énergétique d’un pays et promouvoir sa sécurité énergétique.

En tant que vice-président du GTMC de l’AIE, le Canada a joué un rôle de premier plan dans l’élaboration et la mise en œuvre du programme de sécurité des minéraux critiques de l’AIE. Les domaines de travail prioritaires pour le GTMC comprennent la sécurité de l’approvisionnement, la transparence du marché, un approvisionnement durable et responsable, des données fiables, ainsi que la technologie et l’innovation.

Mis ensemble, ces efforts assureront un meilleur partage de l’information et une meilleure collaboration sur les minéraux critiques, aidant ainsi à assurer les approvisionnements mondiaux en minéraux critiques pour les années à venir.

Ce que nous prévoyons faire l’année prochaine

La Stratégie canadienne sur les minéraux critiques se veut un document évolutif – tourné vers l’avenir, itératif et à long terme. Bien que notre travail à ce jour ait jeté les bases pour les années à venir, les Canadiennes et les Canadiens peuvent s’attendre à ce que la Stratégie évolue au fil du temps pour répondre aux événements mondiaux, suivre le rythme des changements technologiques et répondre aux besoins du Canada dans ce domaine.

Faire progresser la collaboration internationale sur les minéraux critiques

À l’échelle internationale, le gouvernement du Canada continuera de renforcer les chaînes d’approvisionnement mondiales en minéraux critiques et de faire avancer ses priorités au moyen de mécanismes de collaboration bilatéraux avec ses principaux partenaires commerciaux, tout en cherchant à saisir des occasions de cofinancement avec des pays aux vues similaires.

Le Canada centrera la coopération internationale par l’entremise de forums multilatéraux clés, y compris l’AIE; la conférence sur les matériaux et les minéraux critiques; et, en particulier, le G7, où le Canada assumera la présidence en 2025. Le Canada a l’intention d’accroître les contributions techniques à l’Organisation internationale de normalisation pour l’élaboration de normes de durabilité des minéraux critiques; de soutenir les travaux sur les questions ESG et les mécanismes de traçabilité; de promouvoir les normes et la transparence sectorielle par l’intermédiaire de l’ITIE;de soutenir les initiatives axées sur la durabilité par l’intermédiaire du Soutien programmatique mondial aux activités extractives du Fonds fiduciaire multi-donateurs de la Banque mondiale; et de faire progresser la biodiversité et l’exploitation minière, le traitement et le recyclage durables, socialement inclusifs et responsables par l’entremise de l’AMCD.

Travailler avec les provinces et les territoires pour renforcer les chaînes de valeur nationales

Au pays, le gouvernement du Canada continuera de discuter des priorités en matière de minéraux critiques et de les harmoniser en collaboration avec les gouvernements provinciaux et territoriaux par l’entremise de tribunes comme les Tables régionales sur l’énergie et les ressources afin d’accélérer la transformation économique du Canada vers une économie carboneutre. Il s’agit notamment de travailler à la mise en œuvre de mesures en matière de minéraux critiques définies dans les cadres de collaboration avec la Colombie-Britannique, Terre-Neuve-et-Labrador et la Nouvelle-Écosse, et de poursuivre les discussions avec d’autres provinces et territoires afin de déterminer les domaines d’action collaborative. La progression de ces travaux permettra d’assurer la compétitivité et l’innovation sur le marché mondial des minéraux critiques tout en créant des possibilités économiques nationales, des emplois spécialisés et de la prospérité pour les Canadiennes et les Canadiens.

Le gouvernement du Canada collaborera également avec les provinces et les territoires pour faire progresser les domaines de travail cernés lors de la Conférence des ministres de l’Énergie et des Mines de juillet 2024. Cela comprend des efforts collectifs pour bâtir des chaînes de valeur des minéraux critiques résilientes, durables et sûres et positionner le Canada en tant que fournisseur mondial. Les ministres ont convenu d’évaluer collectivement les chaînes de valeur des minéraux critiques provinciales et territoriales et de partager les priorités régionales respectives afin de combler les lacunes et de faciliter les liens entre les projets dans l’ensemble du Canada. Les ministres ont également souligné les défis actuels liés à la mobilisation de capitaux pour l’exploration, le développement et le traitement des minéraux, en s’entendant pour examiner plus à fond les options avec les chefs de file des finances et de l’industrie au cours de la prochaine année afin d’accroître la compétitivité.

Protection de l’environnement

Tout en encourageant le développement, le Canada continuera de protéger l’environnement et de faire progresser ses objectifs de carboneutralité. Cela signifie poursuivre la recherche sur le traitement écoénergétique des minéraux, l’exploitation minière plus écologique, la gestion des déchets miniers et les processus de recyclage. Nous travaillerons également avec des partenaires pour renforcer les stratégies circulaires dans l’ensemble des chaînes de valeur, y compris le recyclage des batteries pour VE et la gestion des produits en fin de vie.

Réconciliation

Il est important de noter que notre travail pour faire progresser le développement des minéraux critiques doit continuer d’être fait de manière à faire progresser l’engagement du gouvernement du Canada à l’égard de la réconciliation avec les peuples autochtones grâce à des consultations significatives, à une mobilisation en amont et continue, à des investissements dans le renforcement des capacités, à la gérance de l’environnement, à la sécurité communautaire et aux occasions économiques pour les peuples autochtones. Plus précisément, le gouvernement accroîtra la participation des collectivités et des organisations autochtones aux projets ciblant des minéraux critiques au moyen d’initiatives comme les PRNA et le FIMC. Le gouvernement améliorera également les retombées économiques pour les collectivités autochtones grâce à l’élaboration continue d’un cadre national de partage des retombées, qui comprend le Programme de garantie de prêts pour les Autochtones, afin d’appuyer la prise de participation des Autochtones dans de grands projets dans le secteur des ressources naturelles.

Les minéraux critiques représentent à la fois une ressource vitale et une occasion d’une génération pour l’avenir du Canada, et le gouvernement du Canada demeure déterminé à diriger l’approche collaborative du Canada pour le développement de ces minéraux.

 


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