Cercle de leadership autochtone en recherche

Le Cercle de leadership autochtone en recherche conseille les présidences des trois organismes fédéraux de financement de la recherche – les Instituts de recherche en santé du Canada, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie et le Conseil de recherches en sciences humaines – ainsi que la Fondation canadienne pour l’innovation sur la mise en œuvre du plan stratégique interorganismes Établir de nouvelles orientations à l’appui de la recherche et de la formation en recherche autochtone au Canada. Les membres du Cercle de leadership autochtone en recherche, qui représentent tout un éventail de disciplines, sont issus de communautés des Premières Nations, métisses et inuites de tout le pays, et proviennent de différents établissements postsecondaires, organismes autochtones à but non lucratif et communautés de recherche.

Le mandat du Cercle de leadership autochtone en recherche se décompose en quatre grands volets : établir des relations avec les Premières Nations, les Inuit et les Métis; appuyer les priorités de recherche des peuples autochtones; offrir à ces derniers un meilleur accès au financement de la recherche; et promouvoir le leadership, l’autodétermination et le renforcement des capacités autochtones en recherche. À noter que le Cercle de leadership autochtone en recherche n’est pas qu’un organisme consultatif. En effet, les membres veillent activement à la mise en œuvre du plan stratégique, notamment en cernant les problèmes et les possibilités et en recommandant des mesures qui favorisent ladite mise en œuvre. Les membres donnent aussi des conseils sur d’autres sujets qui pourraient aider à améliorer la formation et la recherche autochtone.

Sherri Chisan, ipkDoc, nehiyaw iskwew onicikiskwapiwinihk ohci

Rectrice de l’University nuxełhot’įne thaaɁehots’įnistameyimâkanak Blue Quills (UnBQ), Sherri Chisan est aussi directrice de recherche et professeure principale au programme de doctorat. Elle s’est jointe à l’UnBQ en 1998 pour coordonner la création et la mise en œuvre du programme de leadership et de gestion, puis du programme pour les artistes autochtones et du program me de doctorat. Particulièrement intéressée par la recherche autochtone, elle s’inspire des savoirs et des cérémonies autochtones, auxquels elle est très attachée. Elle voue aussi une passion à la promotion de l’éducation postsecondaire autochtone souveraine, dans laquelle l’agrément d’établissements autochtones lui semble être un élément essentiel.

En 2011, elle obtient un doctorat en iyiniw pimâtisiwin kiskeyihtamowin de l’UnBQ. Elle détient en outre une maîtrise en leadership éducationnel de la San Diego State University, un baccalauréat en gestion de l’University of Lethbridge et un certificat en administration des affaires du Blue Quills First Nations College et du Lakeland College.

Elle a aussi travaillé pour la Saddle Lake Education Authority comme directrice adjointe en éducation et pour l’Assemblée des Premières Nations comme chercheure, analyste et conseillère en matière de politiques ainsi que comme agente de liaison communautaire en éducation, en langues et en alphabétisation.

Sherri Chisan siège au conseil d’administration du First Nations Adult and Higher Education Consortium, de la National Association of Indigenous Institutes of Higher Learning et du National Indigenous Accreditation Board; représente le Canada au World Indigenous Nations Higher Education Consortium; est vice-chancelière suppléante de la World Indigenous Nations University; et est membre du conseil d’administration public de l’Alberta College of Optometrists.

Kori Czuy, gestionnaire, participation autochtone, TELUS Spark Science Centre

Kori Czuy, ᒥᐦᑯᐱᐦᐁᓯᐤ, est une métisse crie polonaise née dans la région du Traité no 8, sur les rives de la rivière de la Paix, en Alberta. En tant que gestionnaire de la participation autochtone au TELUS Spark Science Centre, elle s’efforce de colliger les multiples manières d’acquérir des connaissances en sciences. Elle s’est donné pour mission de reconnecter avec les savoirs de la Terre et d’enrichir ses connaissances en la matière, ainsi que d’aider les autres à appréhender la complexité de ces savoirs parallèlement à la science en général.

Kori Czuy détient un doctorat en enseignement des mathématiques axé sur la mise en récit. Dans le cadre de ses travaux de recherche, elle a travaillé avec des enfants et des personnes aînées du Traité no 7 pour explorer la place des mathématiques dans les récits autochtones locaux.

Alexander Duncan, doctorant, Centre for Indigenous Fisheries, University of British Columbia

Alexander Duncan (Niigaanweywidan) est membre du clan Marten, sur les terres non cédées de la Première Nation des Chippewas de Nawash (Neyaashiinigmiing). Dans le cadre de son doctorat, il participera au projet d’inclusion et de contribution autochtone en s’efforçant d’améliorer la compréhension collective des points de vue et des expériences autochtones concernant le contrôle de la lamproie marine dans le bassin des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent, et de trouver des pratiques judicieuses en la matière. Il a beaucoup travaillé avec sa communauté d’origine sur une série de comités et d’initiatives de recherche communautaires. Enfin, il milite ardemment pour les droits ancestraux et issus de traités et pour la gouvernance éthique de la pêche et des eaux que nous partageons sur l’île de la Tortue.

Shane H. Forrest, chercheur·e principal·e, Fédération des centres d’amitié autochtones de l’Ontario

Shane Forrest est une personne métisse-anishinaabe et bispirituelle, qui œuvre dans l’éducation, la recherche communautaire et le travail social (à titre autorisé). Iel détient une maîtrise en travail social (traumatismes et résilience autochtones) de l’University of Toronto, un baccalauréat en éducation (études autochtones) de l’Université York et un baccalauréat ès arts spécialisé en études autochtones et celtiques de l’University of Toronto. Shane Forrest a passé la majeure partie de sa carrière professionnelle à co-créer des recherches et des évaluations communautaires, menées par des jeunes et tenant compte des traumatismes. En tant que chercheur·e principal·e à la Fédération des centres d’amitié autochtones de l’Ontario, iel aide les communautés des centres d’amitié à mener des études et des évaluations communautaires fondées sur des méthodologies autochtones.

Shane Forrest a travaillé dans de nombreux domaines : santé sexuelle et génésique, enseignement axé sur le territoire, soutien de première ligne par les pairs et interventions en cas de crise, arts communautaires et développement communautaire local. Iel travaille principalement auprès de jeunes de la communauté 2SLGBTQQIA+ et de communautés autochtones urbaines de l’Ontario. Depuis plus de 10 ans, en partenariat avec le Native Youth Sexual Health Network, iel enseigne des sujets comme la sécurisation culturelle, la promotion de la santé par les jeunes et la résurgence bispirituelle. Iel se spécialise aussi dans l’éducation accessible en matière de soins d’affirmation de genre apportés aux personnes bispirituelles, transgenres et queer. Enfin, Shane Forrest fait partie de l’équipe de direction de la Transgender Professional Association for Transgender Health.

Emily Grafton, professeure agrégée en politique et en études internationales, University of Regina

Emily Grafton (de la Nation métisse) détient un doctorat en études autochtones de l’Université du Manitoba. Elle a travaillé en politique à l’échelle communautaire et provinciale et dans les communautés autochtones. Elle a aussi été recherchiste et conservatrice du contenu autochtone au Musée canadien pour les droits de la personne à Winnipeg ainsi que directrice de la recherche autochtone et directrice générale de l’autochtonisation à l’University of Regina. Bénévole de longue date, elle a siégé au conseil d’administration de plusieurs organismes à but non lucratif. Du côté de la recherche et de l’enseignement, ses travaux portent sur le colonialisme, la réconciliation et les théories féministes.

Ry Moran, bibliothécaire universitaire associé pour la réconciliation à l’University of Victoria

Ry Moran est le tout premier bibliothécaire universitaire associé pour la réconciliation à l’University of Victoria. Son rôle consiste à établir et à entretenir des relations pour intégrer les façons de faire et les savoirs autochtones dans les activités quotidiennes des bibliothèques de l’université et, plus largement, du campus.

Auparavant, il travaillait pour le Centre national pour la vérité et la réconciliation (CNVR), dont les locaux se trouvent à l’Université du Manitoba et dont il guide la création depuis le début, puisqu’il en est le fondateur et le directeur. Durant sa carrière, il a contribué à de grandes initiatives nationales, comme la création du Registre commémoratif national des élèves, la désignation de plusieurs pensionnats comme lieux historiques nationaux, la création et le lancement de l’Atlas des peuples autochtones du Canada et une importante émission éducative, vue par plus de trois millions de Canadiennes et Canadiens.

Avant cela, Ry Moran a travaillé avec la Commission de vérité et réconciliation du Canada (CVR), pour laquelle il a aidé à rassembler près de 7 000 témoignages audio et vidéo d’anciens élèves de pensionnat et des millions de pages d’archives.

Sa passion de toujours pour les arts et la musique occupe une place importante dans sa vie : il continue d’écrire et de produire de la musique que l’on peut écouter dans son balado TaapwaywinTalking about what we know and what we believe.

Diplômé émérite de l’University of Victoria, Ry Moran a reçu la Croix du service méritoire du gouverneur général. Il est un fier Métis de la rivière Rouge.

Diane Obed, assistante de recherche, Université d’Ottawa

Diane Obed est d’ascendance inuite et colonisatrice blanche de Hopedale, au Nunatsiavut (Labrador). Elle vit présentement à Waqmiaq – « où coule l’eau douce » –, au Mi’kma’ki, où elle a obtenu une maîtrise en études du Canada atlantique à la Saint Mary’s University en 2017. Son mémoire porte sur l’éducation inuite axée sur le territoire d’une perspective nunatsiavummiut. Elle a ensuite appliqué cette recherche aux domaines de l’éducation et de la pédagogie en mettant sur pied et en enseignant un cours sur les peuples autochtones du Canada au Département d’anthropologie de la Saint Mary’s University. Diane Obed fait actuellement son doctorat en fondements pédagogiques à la Mount Saint Vincent University. Son projet de recherche doctoral explore l’intersection entre l’éducation autochtone axée sur le territoire et les études contemplatives de façon à s’inspirer du savoir ancestral pour résoudre des problèmes sociaux actuels comme la crise climatique.

Amy Parent, professeure agrégée et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la gouvernance autochtone en éducation, Faculté d’éducation et première directrice associée, Cassidy Centre for Educational Justice, Simon Fraser University

Du côté maternel, Amy Parent est d’origine nisga’a de la vallée de la Nass, dans le Nord-Ouest de la Colombie-Britannique. Son nom héréditaire nisga’a est Sigidimnak’ Noxs Ts’aawit (« mère du chef guerrier corbeau »). Elle appartient au clan Ganada (de la grenouille) du village de Laxgalts’ap. Du côté paternel, elle est d’ascendance colonisatrice (française et allemande). Sa recherche, qui passe notamment par la collaboration avec les communautés des Premières Nations de la Colombie-Britannique, repose sur les méthodologies autochtones et vise à appuyer les priorités en matière d’autodétermination par le truchement de la recherche menée par des Autochtones. Pour en savoir plus à ce sujet et sur ses travaux, visitez Amy Parent.

Jesse Popp, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en science environnementale autochtone, School of Environmental Sciences, University of Guelph

Jesse Popp est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en science environnementale autochtone à l’University of Guelph. Originaire du territoire non cédé de Wiikwemkoong, elle s’efforce de promouvoir une science inclusive, qui intègre différents systèmes de connaissances, tout en suivant son propre chemin d’échange et d’apprentissage. Au Wildlife, Indigenous Science, Ecology (WISE) Lab où elle est chercheure principale, elle et son équipe de recherche conjuguent les systèmes de connaissances autochtones et occidentaux pour faire avancer la science environnementale et écologique. Dans ses recherches interdisciplinaires, Jesse Popp enquête sur les causes de fluctuations des populations fauniques et leurs conséquences sur les écosystèmes et les modes de vie des peuples autochtones. Son travail contribue à la conservation, à la durabilité et au progrès des sciences naturelles dans un esprit de réconciliation.

Nicole Redvers, professeure agrégée, Département d’épidémiologie et de biostatistique, Schulich School of Medicine and Dentistry, Western University

Nicole Redvers, D.N., titulaire d’une maîtrise en santé publique et membre de la Première Nation de Deninu K’ue (Territoires du Nord-Ouest), a travaillé pendant toute sa carrière de docteure en naturopathie avec de la patientèle, des universitaires et des communautés autochtones du monde entier. Elle est titulaire d’une chaire de recherche à la Western University et directrice de la santé mondiale autochtone à la Schulich School of Medicine and Dentistry. Très active sur la scène régionale, nationale et internationale, elle promeut l’inclusion des perspectives autochtones dans la recherche et la pratique de santé mondiale et humaine. Elle est aussi l’autrice de The Science of the Sacred: Bridging Global Indigenous Medicine Systems and Modern Scientific Principles (Penguin Random House, 2019).

Lee Wilson, professeur agrégé, Département de chimie, University of Saskatchewan

D’origine métisse, Lee Wilson a grandi dans une petite communauté rurale de Lake Francis, au Manitoba. Après l’obtention de son baccalauréat ès sciences à l’Université de Winnipeg, il a enchaîné sur un doctorat à l’University of Saskatchewan, suivi d’une formation postdoctorale comme boursier du CRSNG à l’Institut Steacie des sciences moléculaires du Conseil national de recherches du Canada. Lee Wilson a créé un programme de recherche reconnu internationalement, qui porte sur la chimie des biopolymères et des matériaux durables. Il étudie actuellement les relations structure-fonction liées aux processus de sorption dans différents phénomènes physiques, chimiques et biologiques. Il a publié plus de 200 articles évalués par les pairs, eux-mêmes cités plus de 8 400 fois. Son groupe de recherche participe activement à des études sur la modification des biomatériaux à l’aide de la chimie verte et sur la caractérisation de leur structure et de leurs propriétés physicochimiques, et ce, pour répondre à un éventail de questions scientifiques fondamentales et de problèmes pratiques relatifs à l’eau, à la nourriture, à la sécurité énergétique et à la durabilité. Au cours des trois dernières décennies, Lee Wilson a servi d’exemple et de mentor à la jeunesse autochtone, en encourageant cette dernière à poursuivre ses objectifs par l’entremise de l’éducation et en mettant ses connaissances scientifiques au service du pays.

Jacques Kurtness, Université du Québec à Chicoutimi

Intellectuel et chercheur ilnu, originaire de Mashteuiatsh (Pointe-Bleue), une communauté ilnue sur les rives du Piekuagami (Lac Saint-Jean, Québec, Canada). Jacques Kurtness combine carrière universitaire et engagement politique. Détenteur d’un doctorat en psychologie (Ph. D.) de l’Université Laval, il est professeur-chercheur à l’Université du Québec à Chicoutimi de 1979 à 1999. Il agit comme négociateur en chef pour le Conseil des Atikamekw et des Montagnais et le Conseil tribal Mamuitum de 1991 à 1997. Puis, il occupe le poste de directeur régional des négociations et de mise en œuvre des ententes pour le Ministère des Affaires autochtones et Développement du Nord, région du Québec. Depuis 2003, il siège sur quelques conseils d’administration, notamment au Centre interuniversitaire d’études et de recherches autochtones (CIÉRA) et à Dialog (INRS). Il participe au comité scientifique d’Espaces autochtones du Musée de la civilisation de Québec et est cochercheur au Projet Design et Culture matérielle, financé par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada et son programme des ARUC. Il a été conseiller pour sa communauté et directeur de l’éducation et de la main-d’œuvre. Il a publié en 2014 Tshinanu aux Presses de l’Université Laval.

Leona Makokis, nêhiyaw nôcikwesiw (aînée) membre de la bande la Nation des Cris de Kehewin, ancienne rectrice de la University Blue Quills

Quand elle était enfant, Leona Makokis a fréquenté l’ancien pensionnat indien près de Saint-Paul, en Alberta, aujourd’hui devenu l’University Blue Quills. Elle a une grande expérience en recherche et en enseignement, notamment en leadership et en revitalisation du nêhiyawêwin (la langue crie). Ses contributions ont été largement saluées : elle a entre autres reçu un diplôme honorifique de l’University of Calgary et un prix Indspire pour ses réalisations exceptionnelles dans le domaine de l’éducation autochtone.

Leona Makokis favorise les principes d’omanitew et de nêhiyaw kesi wahkotok (cartographie crie des relations), des modes d’apprentissage par l’expérience guidés par l’enseignement nêhiyaw du processus de kiskinohâmakewin – l’apprentissage par l’exemple et l’action.

Membres d’office

Centre national pour la vérité et la réconciliation

Le Centre national pour la vérité et la réconciliation (CNVR) désigne une représentante ou un représentant pour siéger à titre de membre d’office au sein du Cercle de leadership autochtone en recherche.

Le CNVR continue le travail amorcé par la Commission de vérité et réconciliation du Canada (CVR). La CVR a été établie dans le cadre d’une entente juridique, la Convention de règlement relative aux pensionnats indiens, conclue entre des survivantes et survivants, le gouvernement du Canada, l’Assemblée des Premières Nations, des représentants des Inuit et les organismes religieux qui ont dirigé les pensionnats autochtones. Dans le cadre de cette entente, la CVR a reçu le mandat d’informer les Canadiennes et Canadiens au sujet du système des pensionnats et des séquelles qu’il a laissées.

En tant que lieu d’apprentissage et de dialogue où les vérités des survivantes et survivants des pensionnats, des familles et des communautés sont honorées et préservées pour les générations futures, le CNVR travaille notamment à sensibiliser la population canadienne aux profondes injustices infligées aux Premières Nations, aux Inuit et aux Métis, dont les enfants ont été enlevés et placés dans des pensionnats où elles et ils ont été victimes d’une violence à grande échelle. Il s’affaire aussi à préserver les témoignages de ces violations des droits de la personne et à promouvoir la recherche et l’éducation en lien avec l’héritage laissé par les pensionnats.

Le CNVR est hébergé par l’Université du Manitoba, à Winnipeg, qui est située sur les terres d’origine des peuples Anishinaabeg, Cris, Oji-Cris, Dakota et Dénés, et sur la terre natale de la Nation métisse.

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