Aller de l’avant – Rapport d’étape 2021-2022 du Comité de coordination de la recherche au Canada

L’honorable François-Philippe Champagne, C.P., député
Ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie

© Sa Majesté le Roi du chef du Canada,
représenté par le ministre de l’Industrie, 2022

No de cat. CR1-17F-PDF
ISSN 2563-7452

Sur cette page

En 2021-2022, les organisations membres du CCRC ont travaillé assidûment pour soutenir la recherche au pays au cours de cette deuxième année de pandémie mondiale, tout en restant résolument tournées vers l’avenir, afin de créer ensemble un milieu de recherche fort, plus équitable, branché et innovant pour dynamiser la recherche canadienne dans les années à venir.

Le Comité de coordination de la recherche au Canada (CCRC) travaille à coordonner et à renforcer activement les politiques et les programmes des trois organismes fédéraux de financement de la recherche canadiens et de la Fondation canadienne pour l’innovation et, ce faisant, contribue à la réalisation des priorités de recherche du gouvernement fédéral. Le CCRC est un forum stratégique pour la mise en commun de l’information, l’établissement de consensus et la prise de décisions relatives à des initiatives tournées vers l’avenir qui consolident le milieu de la recherche au Canada.

Membres du Comité

Alejandro Adem

Alejandro Adem

Président, 2021 et 2022

Président, Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie

Ted Hewitt

Ted Hewitt

Vice-président, 2021 et 2022

Président, Conseil de recherches en sciences humaines

Simon Kennedy

Simon Kennedy

Sous-ministre, Innovation, Sciences et Développement économique Canada

Stephen Lucas

Stephen Lucas

Sous-ministre, Santé Canada

Mona Nemer

Mona Nemer

Conseillère scientifique en chef, Bureau de la conseillère scientifique en chef du Canada

Roseann O’Reilly Runte

Roseann O’Reilly Runte

Présidente-directrice générale, Fondation canadienne pour l’innovation

Iain Stewart

Iain Stewart

Président, Conseil national de recherches du Canada

Michael Strong

Michael Strong

Président, Instituts de recherche en santé du Canada

En 2021-2022, les organismes et ministères membres du CCRC ont travaillé de concert à cinq priorités communes. Les efforts déployés pour s’attaquer et remédier aux conséquences de la pandémie de COVID-19 se sont poursuivis dans les cinq domaines, et une nouvelle initiative a été lancée, sur la formation en recherche.

Recherche interdisciplinaire, internationale, à haut risque, à haut rendement et à intervention rapide Coopération internationale Recherche autochtone et réconciliation

Promouvoir la découverte et l’innovation de calibre mondial

Positionner le Canada pour qu’il devienne un partenaire de choix dans la recherche et l’innovation mondiales

Faire progresser la réconciliation et renforcer les capacités en recherche en collaborant avec les communautés autochtones pour élaborer de nouveaux modèles de recherche et de formation en recherche autochtone

Équité, diversité et inclusion Chercheures et chercheurs en début de carrière *NOUVELLE PRIORITÉ*
Stratégie de formation interorganismes

Atteindre l’excellence en faisant intervenir l’ensemble du bassin de talents diversifiés en recherche dans un écosystème de recherche équitable et inclusif

Former la prochaine génération de talents et encourager l’innovation en faisant participer des chercheures et chercheurs en début de carrière à l’écosystème de recherche canadien

Soutenir, inspirer et outiller les leaders de la relève, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’écosystème de recherche, dans l’intérêt du Canada

Forum stratégique

En tant que forum stratégique permettant à ses membres de s’informer et de se conseiller sur des questions essentielles pour la recherche au Canada, en 2021-2022, le Comité a rencontré les dirigeantes et dirigeants d’autres organismes de recherche financés par le gouvernement fédéral et a discuté d’un éventail de sujets, dont les priorités susmentionnées, la science ouverte, la sécurité de la recherche, les changements climatiques, le redressement postpandémique, la formation en recherche, les grandes installations de recherche, la collaboration internationale et la confiance du public en la science.

François-Philippe Champagne

L’honorable François-Philippe Champagne
C.P., député, Ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie

Jean-Yves Duclos

L’honorable Jean-Yves Duclos, C.P., député
Ministre de la Santé

Le soutien à des chercheures et chercheurs solides et dynamiques qui proposent des solutions novatrices fondées sur des données probantes est au cœur non seulement des priorités de notre gouvernement, mais également des efforts que nous déployons pour nous remettre de la pandémie de COVID-19 et édifier un Canada plus résilient, plus inclusif et plus prospère.

Au moment où cela importait le plus, le milieu de la recherche s’est adapté, a réagi et a établi des collaborations pour relever le défi, mettant à profit les connaissances de l’ensemble de ses membres pour faire des découvertes et trouver des solutions. Au nom du gouvernement du Canada, nous tenons à exprimer notre reconnaissance aux chercheures et chercheurs de calibre mondial qui guident notre pays sur la voie d’une reprise durable. Grâce à ce milieu de la recherche diversifié et vigoureux, nous stimulons une économie innovante, ménageons un avenir plus résilient et en meilleure santé et formons la prochaine génération de leaders.

Nous tenons également à remercier les organisations représentées au sein du Comité de coordination de la recherche au Canada (CCRC). Ensemble, elles se sont attaquées aux priorités nationales, entre autres, aux innovations nécessaires pour faire avancer la recherche pendant la pandémie. Elles ont fait valoir le leadership canadien dans le cadre de projets internationaux transformateurs. Elles ont favorisé l’établissement d’un milieu de la recherche équitable, diversifié et inclusif. Elles ont travaillé de concert avec les peuples des Premières Nations, les Inuit et les Métis pour faire progresser les recherches que ces derniers estiment prioritaires. Nous exprimons également toute notre reconnaissance aux organismes fédéraux de financement de la recherche pour le soutien qu’ils ont apporté aux Ukrainiennes et Ukrainiens œuvrant en recherche en veillant à ce qu’elles et ils soient en mesure de poursuivre leurs travaux ici même au Canada.

Nous sommes heureux de présenter ce rapport qui fait état des contributions cruciales des membres du CCRC à la recherche au Canada durant la dernière année et nous nous réjouissons à la perspective de poursuivre notre travail avec eux au cours de l’année qui vient.

Alejandro Adem

Alejandro Adem
Président, Comité de coordination de la recherche au Canada
Président, Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie

En 2021-2022, les chercheures et chercheurs du Canada ont continué de concentrer leurs efforts collectifs pour résoudre les problèmes posés par la COVID-19. En parallèle, ils ont trouvé des façons d’innover, d’adapter et de faire progresser la recherche dans tous les domaines pour la santé et le bien-être des Canadiennes et des Canadiens.

De la même manière, les organismes fédéraux de financement de la recherche ont collaboré pour appuyer des recherches adaptées aux réalités de la pandémie et des projets internationaux essentiels à un redressement postpandémique durable. Le travail s’est également poursuivi dans plusieurs autres sphères : accroître l’équité, la diversité et l’inclusion en recherche; soutenir les recherches menées par des Autochtones; inciter les chercheures et chercheurs canadiens à piloter des projets transformateurs qui réinventeront les manières d’aborder les défis mondiaux.

Comme beaucoup d’organisations, les membres du CCRC ont tiré des enseignements de la pandémie. Au vu de ses effets sur le milieu de la recherche et le corps étudiant, nous avons coordonné nos efforts pour en atténuer les conséquences. Conscients du statut de plus en plus précaire des étudiantes et étudiants des cycles supérieurs et des titulaires de bourse postdoctorale, nous avons également conçu une initiative visant à accroître l’équité, l’accessibilité et l’efficacité des bourses d’études et des bourses de recherche destinées à la prochaine génération de leaders de la recherche. De façon similaire, le contexte pandémique a souligné l’importance de la collaboration internationale pour s’attaquer aux problèmes mondiaux. Nous nous sommes donc efforcés d’élargir nos réseaux internationaux et d’ainsi jeter les bases des futurs efforts de recherche à l’international.

Mais l’élément central, c’est probablement que l’expérience acquise a prouvé l’importance, pour toutes les entités fédérales œuvrant en recherche, d’échanger de l’information et des avis sur les questions clés. À l’issue de cette pandémie, je suis sûr que le Comité continuera de servir de ressource pour ses membres et de forum stratégique pour la recherche au Canada.

Ce fut un plaisir de travailler avec mes collègues du CCRC et le personnel de tous les organismes et ministères membres cette année à consolider la recherche canadienne. Toutefois, j’ai par-dessus tout été enthousiasmé par l’énergie et les initiatives des chercheures et chercheurs de tout le Canada, qui ont atteint de nouveaux sommets : elles et ils représentent notre plus grand espoir pour l’avenir.

Alejandro Adem
Président, Comité de coordination de la recherche au Canada
Président, Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie

Photo montrant, dans un laboratoire, cinq chercheures et chercheurs portant sarrau et masque.

Projet de recherche du volet Transformation 2020 du fonds Nouvelles frontières en recherche Innovation moléculaire pour la protection des surfaces métalliques de toutes tailles

Cette équipe de scientifiques s’emploie à mettre au point une nouvelle méthode de protection des surfaces métalliques en créant des revêtements carbone-métal à la solidité et à la résistance à l’oxydation inégalées. Cette technologie novatrice sera utilisée dans l’industrie manufacturière ainsi que dans les secteurs de l’automobile, de l’aérospatial et du transport, en plus de stimuler de nouveaux marchés comme ceux de l’énergie verte, de la microélectronique et du traitement de précision des cancers par la nanomédecine.

Utilisation autorisée de la photo

Ouvrir de nouvelles frontières

Le fonds Nouvelles frontières en recherche appuie l’innovation de calibre mondial par trois volets de financement distincts et des appels spéciaux occasionnels. L’an dernier, les toutes premières subventions du volet Transformation ont été attribuées pour appuyer des recherches interdisciplinaires et internationales de grande envergure menées par des Canadiennes et des Canadiens et susceptibles de donner lieu à des changements véritables et durables.

Au total, 144 millions de dollars ont été attribués à sept projets interdisciplinaires d’une durée de six ans qui remettront en question les paradigmes actuels et élaboreront de nouvelles approches tout en laissant présager des répercussions sans précédent. Ces projets initiaux du volet Transformation comprennent des recherches ayant pour but de préserver les organes des donneurs plus longtemps et d’améliorer la tolérance des receveurs lors des transplantations, de transformer les sous-produits et déchets marins en nouveaux produits utiles, de repenser les milieux de travail pour accroître l’inclusion des personnes en situation de handicap, d’utiliser le séquençage de l’ADN pour suivre l’évolution de la biosphère, de mettre en application les connaissances autochtones pour la gestion de la biodiversité à l’international, de mettre au point de nouvelles méthodes pour réparer les blessures à la moelle spinale et de protéger tous les métaux de la rouille de façon permanente.

Redressement postpandémique

En 2021-2022, le fonds Nouvelles frontières en recherche a lancé deux appels spéciaux. Le premier a permis d’attribuer 90 subventions à des projets visant à concevoir des démarches novatrices pour des travaux interrompus ou retardés par des restrictions liées à la pandémie. Le deuxième appel appuiera des équipes internationales qui donnent suite aux priorités du Schéma directeur des Nations Unies en matière de recherche pour le redressement postpandémique. Ce dernier encourage l’exécution de « travaux de recherche qui permettent d’élaborer des réponses ciblées, fondées sur des données et axées plus particulièrement sur les besoins des populations laissées pour compte ».

Alimenter le dynamisme de la recherche

Par le truchement du volet Exploration du fonds Nouvelles frontières en recherche, 25 millions de dollars ont été attribués à 102 projets interdisciplinaires à haut risque et à haut rendement. Depuis 2018, plus de 500 subventions Exploration ont été accordées – dont plus de 300 à des chercheures et chercheurs en début de carrière pour les aider à bien démarrer.

Dans tous les volets du fonds Nouvelles frontières en recherche, les équipes des projets doivent démontrer leur engagement envers l’équité, la diversité et l’inclusion en recherche; ainsi, l’équité, la diversité et l’inclusion sont intégrées directement au processus d’évaluation de sorte que les équipes doivent désormais en tenir compte dès le départ et faire de ces considérations une pratique courante dans la conception et l’exécution de leur projet de recherche.

144  millions de dollars
attribués à des projets transformateurs susceptibles d’avoir un impact mondial

Les recherches exploratoires et transformatrices que permet le fonds Nouvelles frontières en recherche aident les chercheures et chercheurs à redéfinir la compréhension du monde, ce dont bénéficieront les générations à venir.

Photo de six membres de l’équipe de recherche de BIOSCAN, financé par le volet Transformation 2020 du fonds Nouvelles frontières en recherche, devant leur collection de spécimens

Projet de recherche du volet Transformation 2020 du fonds Nouvelles frontières en recherche BIOSCAN : suivre l’évolution des formes de vie sur une planète en pleine transformation

Cette équipe interdisciplinaire analyse la diversité des séquences dans des régions génétiques données (codes-barres ADN) dans le but de créer un système permettant à quiconque d’identifier n’importe quelle espèce. Ses travaux permettront aux scientifiques en biodiversité d’étoffer la bibliothèque de codes génétiques, d’examiner les interactions entre les espèces et de suivre l’évolution de l’abondance et de la répartition des espèces dans le contexte des changements climatiques.

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Favoriser le dialogue et la coopération à l’international

Conscients de l’importance accrue de la collaboration internationale dans le contexte de la pandémie, les membres du CCRC ont contribué à élargir les réseaux internationaux de recherche et d’innovation du Canada en 2021-2022 en amorçant un dialogue avec des organismes de financement de la recherche étrangers pour échanger informations et points de vue sur les moteurs des programmes de recherches nationaux et internationaux et discuter des possibilités de coopération.

Le CCRC a rencontré la haute direction du Centre national de la recherche scientifique de la France, de la Deutsche Forschungsgemeinschaft (fondation allemande pour la recherche) et de la National Science Foundation (NSF) des États-Unis. Misant sur les activités internationales des différents membres du CCRC, ces rencontres ont créé des occasions de renforcer la coopération internationale dans le milieu de la recherche fédéral dans son ensemble, d’échanger de l’information stratégique sur les priorités communes et de faire progresser la collaboration.

11 organismes de recherche
financés par le gouvernement fédéral ont participé à des rencontres organisées par le CCRC avec des organismes de financement de la recherche de l’Allemagne, des États-Unis et de la France

Ainsi, lors d’une rencontre avec le CCRC, la NSF a signé un protocole d’entente avec le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) visant à soutenir la recherche fondamentale aux États-Unis et au Canada. En plus de paver la voie à de nouvelles collaborations entre les milieux de recherche des deux pays, ce partenariat favorisera un engagement commun en faveur de l’équité, de la diversité et de l’inclusion dans les activités de recherche.

Dialogue soutenu pour faire progresser des objectifs communs

Donnant suite à une rencontre antérieure du CCRC avec le UK Research and Innovation (UKRI), les organisations des deux pays préparent un atelier professionnel sur l’équité, la diversité et l’inclusion qui se tiendra en 2022-2023. L’atelier se concentrera sur les efforts déployés de part et d’autre pour promouvoir des cultures de recherche plus équitables, plus diversifiées et plus inclusives et pour établir des liens importants en vue de faciliter la collaboration dans ce domaine.

« La collaboration internationale et les partenariats équitables sont essentiels pour mettre à exécution la stratégie de UKRI et relever les défis auxquels nous faisons face. Le partenariat de UKRI avec le CCRC est un excellent exemple de concertation en vue de la réalisation d’objectifs communs, tels que la mise en application de politiques et de pratiques d’équité, de diversité et d’inclusion et la recherche de la carboneutralité. Le UKRI se réjouit de continuer à travailler avec le CCRC. »

Professeure Dame Ottoline Leyser, directrice générale, UK Research and Innovation

Reconnaissant la nécessité de multiplier les perspectives pour aborder des problèmes complexes qui transcendent les frontières, le CCRC s’engage à élargir les réseaux de recherche canadiens et à saisir davantage d’occasions de collaboration avec divers partenaires à l’international.

Redressement postpandémique

Un dialogue soutenu avec les partenaires étrangers crée des avenues pour s’attaquer à des défis qui exigent une coopération internationale, comme la pandémie de COVID-19 et les changements climatiques. Au cours de la dernière année, le CCRC a approfondi ce dialogue par des rencontres virtuelles et des collaborations à plusieurs niveaux avec ses homologues, de l’Allemagne, des États-Unis, de la France et du Royaume-Uni.

Renforcer les capacités en recherche autochtone

En février 2022, le CCRC a publié le premier rapport d’étape sur la mise en œuvre du plan stratégique interorganismes de recherche et de formation en recherche autochtone.

Des personnes de la communauté de la Première Nation

Des personnes de la communauté de la Première Nation de Cowessess ont travaillé de concert avec une équipe de recherche de Saskatchewan Polytechnic à un projet de télédétection de sépultures sur le site d’un ancien pensionnat autochtone (en anglais). Ce projet est financé par le Programme d’innovation dans les collèges et la communauté.

De gauche à droite (debout) : les animateurs du projet Conrad Obey et Josh Aisaican et l’Aînée et membre du conseil de bande Debbie Delorme, de la Première Nation de Cowessess. Assis : Abdul Raouf, chef de l’équipe de Saskatchewan Polytechnic.

Photo : Abdul Raouf

Intitulé Poser les fondations, ce rapport souligne le rôle essentiel joué par les chercheures et chercheurs, les dirigeantes et dirigeants des communautés, les gardiennes et gardiens du savoir, les Aînées et Aînés et les jeunes autochtones dans la préparation du plan stratégique – et dans la formation d’une communauté qui guidera la mise en œuvre de ce plan dans le cadre de l’initiative concertée interorganismes Renforcement des capacités en recherche autochtone.

Le Groupe de référence sur les bonnes pratiques d’évaluation par les pairs pour la recherche autochtone constitue un élément fondamental de cette communauté. Son travail au cours de la dernière année a jeté les bases d’une révision des modèles d’évaluation par les pairs des organismes, guidée par les principes de pertinence culturelle, de sécurisation culturelle, de respect des systèmes de connaissances autochtones et d’autodétermination en recherche. Dans cet esprit, un appel à déclaration d’intérêt a été lancé pour inviter les gardiennes et gardiens du savoir et les Aînées et Aînés à participer aux activités afin que les travaux et les délibérations du Groupe soient guidés par une compréhension profonde des modes de connaissance et modes de vie autochtones.

En collaboration avec des partenaires autochtones, les organismes fédéraux de financement de la recherche ont franchi un autre jalon important en mettant sur pied le Cercle de leadership autochtone en recherche. Composé de personnes des communautés des Premières Nations, inuites et métisses, le Cercle supervisera la mise en œuvre du plan et conseillera les organismes en matière de recherche autochtone. Sur le modèle utilisé pour constituer le Groupe de référence, les membres du Cercle ont été choisis par un groupe de spécialistes autochtones qui ont pris en compte leur engagement envers la recherche autochtone, leur engagement communautaire de même que la diversité des voix des peuples des Premières Nations, des Inuit et des Métis. Le Cercle de leadership autochtone en recherche doit amorcer son mandat et rencontrer les membres du CCRC en 2022.

Illustration de fleurs perlées.

“Nous avons une voix et une responsabilité pour commencer à façonner des politiques et des processus qui reconnaissent les forces de nos langues, de nos cultures et de nos modes de vie dans le monde.”

Kimberly Fairman, présidente, Groupe de référence sur les bonnes pratiques d’évaluation par les pairs pour la recherche autochtone

Illustration de Donald Chrétien

Redressement postpandémique

S’il est indéniable que la pandémie de COVID-19 a ralenti la progression de l’initiative Renforcement des capacités en recherche autochtone, il a tout de même été possible d’établir une assise importante au moyen d’une collaboration soutenue avec la communauté de jeunes, de chercheures et chercheurs, de dirigeantes et dirigeants et d’Aînées et Aînés autochtones qui guidera la mise en œuvre du plan stratégique de recherche et de formation en recherche autochtone.

Faire progresser les priorités autochtones en matière de recherche

12 rencontres
du Groupe de référence sur les bonnes pratiques d’évaluation par les pairs pour la recherche autochtone depuis sa création en 2020

Les trois organismes de financement de la recherche et le Conseil national de recherches du Canada (CNRC) ont également mené des initiatives en collaboration avec des organismes dirigés par des Autochtones pour appuyer les priorités et les objectifs de recherche de ces derniers.

Les IRSC ont encouragé des collaborations et des initiatives fondées sur les distinctions au moyen de subventions dirigées, élaborées de concert avec des organismes autochtones et conçues sur mesure pour aborder les questions de santé relatives aux Autochtones, comme l’initiative de recherche autochtone sur les biobanques et la génomique et la subvention de développement Réseau de recherche inuit. Cette dernière est fondée sur un protocole d’entente entre l’Inuit Tapiriit Kanatami (ITK) et les IRSC et un plan de travail conjoint.

En 2022, le Cercle de leadership autochtone en recherche doit amorcer son mandat. Il conseillera la haute gestion des trois organismes fédéraux de financement de la recherche et de la FCI sur la mise en œuvre du plan stratégique interorganismes de recherche et de formation en recherche autochtone.

En 2021, l’ITK et le CRSNG ont corédigé un plan de travail quinquennal préliminaire fondé sur un protocole d’entente signé en 2020 et visant à faire progresser les principaux objectifs de la Stratégie nationale inuite sur la recherche, dont l’amélioration de la gouvernance inuite en matière de recherche et l’harmonisation du financement avec les priorités de recherche des Inuit.

En mars 2022, le Centre national pour la vérité et la réconciliation et le CRSH ont lancé l’Initiative conjointe sur les pensionnats autochtones dans le cadre des subventions d’engagement partenarial, pour appuyer la recherche et les activités connexes menées par les communautés autochtones et portant sur les processus décisionnels, les recherches et les actions communautaires concernant les sites des pensionnats autochtones au Canada. Cette initiative conjointe a été rendue possible par une entente de partenariat entre le Centre national pour la vérité et la réconciliation et le CRSH, axée sur la poursuite du travail visant à donner suite à l’appel à l’action 65 de la Commission de vérité et réconciliation et à appuyer les suites à donner aux appels à l’action 71 à 76.

Le CNRC, l’ITK, UKRI, Savoir polaire Canada, Parcs Canada et les Fonds de recherche du Québec ont élaboré conjointement le Programme de recherche Canada-Inuit Nunangat-Royaume-Uni dans l’Arctique (CINUK). Les recherches financées par le programme CINUK sont axées sur les changements qui se produisent dans les écosystèmes de l’Arctique et leurs répercussions sur les collectivités inuites, et elles sont en phase avec la Stratégie nationale inuite sur la recherche et avec le Cadre stratégique pour l’Arctique et le Nord du Canada.

Accès et participation équitables

La COVID-19 a mis en évidence les inégalités au sein du milieu de la recherche canadien. En 2021-2022, des membres du CCRC ont pris des mesures pour recueillir de meilleures données et ainsi mieux comprendre les disparités que vivent les groupes sous-représentés dans le milieu de la recherche.

17 établissements d’enseignement postsecondaire
supplémentaires s’engagent à intégrer l’équité, la diversité et l’inclusion à leurs politiques et leurs pratiques en signant la charte Dimensions, ce qui porte le nombre total de signataires à 141

Les membres du CCRC ont, entre autres, modifié le formulaire de déclaration volontaire fourni aux personnes participant à leurs programmes de financement, afin de recueillir des données désagrégées. Lorsqu’elles seront analysées, ces données aideront à cerner les préjugés et injustices qui pourraient exister dans leurs politiques et leurs programmes, et elles appuieront la prise de décisions fondée sur des données probantes susceptible de favoriser l’équité, la diversité et l’inclusion au sein du système de financement. Certains des membres du CCRC ont déjà déployé le formulaire modifié, tandis que les autres le feront au cours de l’année à venir.

En avril 2021, les trois organismes ont lancé une nouvelle version du Plan d’action des trois organismes pour l’équité, la diversité et l’inclusion 2018-2025, qui décrit les mesures à prendre pour rendre plus équitable l’accès aux occasions de financement des organismes et promouvoir une participation équitable et inclusive à l’écosystème de recherche postsecondaire canadien. Dix-sept établissements d’enseignement postsecondaire et organismes de recherche supplémentaires se sont engagés à intégrer les principes d’équité, de diversité et d’inclusion à leurs politiques en signant la charte Dimensions. Au cours de l’année, le CRSH et les IRSC ont mené des activités publiques pour guider l’élaboration de plans d’action contre le racisme, et les trois organismes ont commencé à travailler à des plans visant une meilleure accessibilité du système de financement de la recherche.

Diversité au sein des chaires de recherche du Canada

En se dotant d’un plan d’action commun en matière d’équité, de diversité et d’inclusion, les trois organismes fédéraux de financement de la recherche continuent de cerner – et d’éliminer – les obstacles auxquels se heurtent les groupes sous-représentés dans l’écosystème de recherche.

Ces groupes comprennent, entre autres, les femmes, les peuples autochtones (Premières Nations, Inuit et Métis), les personnes en situation de handicap, les personnes de minorités visibles et les personnes des communautés 2ELGBTQI+ (2 Esprits).

Pour plus d’information et d’autres données, voir l’annexe sur l’équité, la diversité et l’inclusion

En 2021, il est devenu obligatoire pour les établissements participant au Programme des chaires de recherche du Canada d’établir des cibles en matière d’équité fondées sur la population, pour assurer la représentation des personnes de minorités visibles, des Autochtones, des femmes et des personnes en situation de handicap et ainsi refléter la diversité de la population du Canada. Le Programme a également prévu une allocation de 50 000 $ pour aider les établissements participants à élaborer et à mettre en œuvre leur plan d’action en matière d’équité, de diversité et d’inclusion. Le Programme a créé en mars 2022 le prix Robbins-Ollivier d’excellence en matière d’équité, en vertu duquel trois personnes ou équipes recevront 100 000 $ pour l’exécution de projets audacieux et potentiellement transformateurs qui défient le statu quo, provoquent le changement et s’attaquent aux obstacles systémiques persistants dans l’écosystème de recherche et le milieu universitaire.

Redressement postpandémique

Conscients que le redressement postpandémique est l’occasion de « mieux reconstruire » l’écosystème de recherche, la cohorte de 17 établissements contribuant à la conception du programme Dimensions place les voix des personnes ayant vécu des inégalités, de la sous-représentation et de l’exclusion au centre de leurs stratégies de mobilisation et de leurs plans d’action fondés sur des données probantes.

Les trois organismes fédéraux de financement de la recherche recueillent des données pour mieux comprendre les disparités auxquelles font face les groupes sous-représentés dans l’écosystème de recherche. Les données peuvent être consultées sur les sites Web respectifs de chacun des trois organismes.

Soutenir la capacité de recherche de demain

Les trois organismes fédéraux de financement de la recherche et la FCI se sont engagés à soutenir les chercheures et chercheurs en début de carrière, reconnaissant le rôle essentiel qu’elles et ils jouent dans l’innovation et les défis particuliers qu’elles et ils doivent relever pour lancer leur carrière.

Mettre en place les assises d’une carrière fructueuse

80 p. 100 des pairs évaluateurs des comités des bourses de recherche des IRSC étaient des chercheures et chercheurs en début de carrière

L’évaluation du mérite – essentielle au financement de l’excellence en recherche – est une compétence qui s’apprend. Les trois organismes et la FCI offrent aux chercheures et chercheurs en début de carrière plusieurs possibilités de cheminement. Il s’agit notamment du Programme d’évaluation de bourses pour chercheurs en début de carrière et du Programme des évaluateurs en formation des IRSC, qui aident les chercheures et chercheurs en début de carrière à perfectionner leurs compétences en participant à des évaluations par les pairs et à améliorer ainsi leurs propres propositions de recherche. Au CRSNG, des chercheures et chercheurs en début de carrière font partie des comités de sélection des subventions, et des boursières postdoctorales et boursiers postdoctoraux font partie des comités de sélection des bourses d’études et des bourses de recherche, tandis qu’au CRSH, des chercheures et chercheurs en début de carrière font partie des comités d’évaluation du mérite, et des boursières postdoctorales et boursiers postdoctoraux sont membres des comités d’évaluation du mérite des bourses d’études et des bourses de recherche.

Assurer l’avenir des chercheures et chercheurs en début de carrière

Tous les membres du CCRC se sont engagés à créer des occasions de financement et de formation pour les chercheures et chercheurs en début de carrière afin de consolider et de soutenir l’écosystème de recherche de demain.

Pour plus d’information et d’autres données, voir l’annexe sur les chercheures et chercheurs en début de carrière

En outre, les organismes de financement ont continué d’atténuer les impacts de la pandémie en prolongeant les mesures adoptées en 2020-2021. Au CRSNG, les lignes directrices pour l’évaluation des conséquences de la pandémie sur les chercheures et chercheurs en début de carrière ont été utilisées tout au long de l’année, tandis que le CRSH a pris en compte l’incidence de la pandémie sur les plans de recherche dans l’évaluation des demandes de subvention Savoir et de subvention de développement Savoir. Cela a permis à toutes les candidates et tous les candidats – y compris aux chercheures et chercheurs en début de carrière – de décrire les ralentissements ou les interruptions liés à la pandémie. Les IRSC ont permis aux candidates et candidats à une subvention Projet de décrire l’incidence de facteurs spécifiques, dont la pandémie, sur l’avancement de leurs recherches dans le cadre du processus d’évaluation.

Le Fonds des leaders John R. Evans de la FCI est souvent utilisé par les établissements pour attirer de nouveaux talents et aider les jeunes chercheures et chercheurs à constituer leur portefeuille de recherche. Le fait de pouvoir nommer jusqu’à deux responsables d’équipe pour le concours du Fonds d’innovation de la FCI a entraîné une augmentation importante des projets dirigés par des chercheures et chercheurs en début de carrière. La FCI continue d’encourager l’inclusion des chercheures et chercheurs en début de carrière.

Redressement postpandémique

En 2021-2022, bon nombre de chercheures et chercheurs en début de carrière ont vu leurs travaux freinés par des difficultés liées à la pandémie, comme la perte d’accès aux installations et aux ressources de recherche. Les trois organismes fédéraux de financement de la recherche ont adopté des mécanismes leur permettant de prolonger la fenêtre d’admissibilité au statut de chercheure ou chercheur en début de carrière dans les cas où c’était avantageux.

Miser sur le talent en recherche pour une société axée sur le savoir

Une formation avancée en recherche, quel que soit le secteur, est un fondement essentiel de la société et de l’économie canadiennes axées sur le savoir, en constante évolution. Déjà, plus de 80 p. 100 des titulaires de doctorat canadiens ont trouvé un emploi hors du milieu universitaire, que ce soit en entreprise, au gouvernement ou dans une organisation non gouvernementale.

Le CCRC a demandé aux trois organismes fédéraux de financement de la recherche d’élaborer une stratégie en matière de formation. Le but visé est d’offrir des programmes de bourses équitables, accessibles et efficaces pour soutenir une population diversifiée d’étudiantes et étudiants et de titulaires de bourse postdoctorale et préparer ces personnes à des carrières nécessitant de solides compétences en recherche dans toutes les sphères de la société. Un comité consultatif veillera à l’élaboration et à la mise en application de cette stratégie afin qu’elle réponde aux besoins actuels et futurs des étudiantes et étudiants, des titulaires de bourse postdoctorale et des établissements d’enseignement postsecondaire.

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