Rapport du Conseil national des aînés sur la question du faible revenu chez les aînés

Tables rondes sur le mieux-être des aînés

Entre février et mai 2008, le Conseil national des aînés a tenu, dans des villes de diverses régions du pays, 11 tables rondes auxquelles ont participé une centaine de fournisseurs de services locaux et régionaux, d’organisations bénévoles et non gouvernementales et de groupes d’aînés.Note de bas de page 10

Carte du Canada indiquant l’emplacement des 11 tables rondes du Conseil national des aînés sur le bien‑être des aînés. Description textuelle ci-dessous.
Description textuelle : Carte du Canada indiquant l’emplacement des 11 tables rondes du Conseil national des aînés sur le bien‑être des aînés

Des tables rondes ont été organisées à Whitehorse, au Yukon; à Nanaimo, en Colombie‑Britannique; à Vernon, en Colombie‑Britannique; à Maple Ridge, en Colombie‑Britannique; à Calgary, en Alberta; à Regina, en Saskatchewan; à Winnipeg, au Manitoba; à Peterborough, en Ontario; à Québec, au Québec; à Woodstock, au Nouveau‑Brunswick et à St. John’s, à Terre‑Neuve.

La tenue de ces tables rondes avait trois objectifs, à savoir :

  1. Nous permettre d’en apprendre davantage sur les expériences des aînés à faible revenu et les difficultés auxquelles ces derniers font face.
  2. Déterminer dans quelle mesure les personnes âgées connaissent les prestations et les autres programmes et services fédéraux qui leur sont offerts.
  3. Cerner les questions qui ont de l’importance pour les aînés au niveau local afin de demeurer au fait des questions d’intérêt actuelles et émergentes.

Aux fins de ces tables rondes, les aînés à « faible revenu » étaient définis comme les personnes dont le revenu est inférieur au SFR après impôt fixé par Statistique Canada. Ce rapport ne fait pas état des résultats des discussions sur les « questions émergentes », mais ces derniers permettront au Conseil de déterminer ses priorités futures.

Ce que les participants nous ont dit

D’abord, les difficultés auxquelles font face les aînés à faible revenu ont été abordées d’un point de vue particulier dans chacune des villes où nous nous sommes rendus. Cinq sujets sont cependant revenus systématiquement dans les discussions, à savoir :

  1. le revenu
  2. le logement
  3. le transport
  4. la santé
  5. la connaissance et la mise en oeuvre des services et des programmes de prestations.

Même s’ils ont reconnu que les personnes seules, les femmes, les immigrants récents et les Autochtones étaient plus susceptibles que les autres d’avoir un faible revenu, les participants ont surtout parlé des problèmes qu’éprouvent les personnes âgées à faible revenu dans leur collectivité de façon générale.

Les participants ont en outre souligné que ces problèmes étaient interreliés. Un aîné à faible revenu qui n’est pas en mesure d’avoir un moyen de transport, par exemple, risque d’être isolé, ce qui peut avoir un effet négatif sur sa santé.

Bon nombre des problèmes cernés par les participants touchent des domaines relevant des administrations provinciales, territoriales ou municipales. Ainsi, bien que le gouvernement fédéral fournisse un financement pour les logements, ce sont les provinces et territoires qui sont chargés de l’administration et de l’exécution des programmes de logement. Les participants ont mis l’accent sur le fait que tous les paliers de gouvernement, de même que les secteurs privé et sans but lucratif, doivent travailler ensemble afin de venir à bout de ces problèmes.

La section qui suit présente les difficultés mentionnées par les participants, ainsi que les suggestions du Conseil quant aux mesures que le gouvernement fédéral pourrait prendre dans chacun des domaines en question.

Revenu

Principaux problèmes

Augmentation du coût de la vie : Malgré les prestations des régimes de retraite universels, bien des aînés à faible revenu ont de la difficulté à joindre les deux bouts. Certains aînés à revenu fixe ont l’impression de toujours être à la limite de la pauvreté.

Compromis : L’augmentation du coût des aliments et de l’énergie oblige certains aînés à faible revenu à réduire les dépenses de première nécessité. Certains ont recours aux services de repas à domicile, aux centres communautaires ou aux banques alimentaires pour avoir des repas nourrissants. D’autres ont de la difficulté à chauffer leur maison adéquatement en hiver. Il y a dans certaines collectivités des aînés qui passent la journée dans les centres commerciaux pour rester au chaud. Les problèmes liés à la nourriture et au combustible semblent plus graves dans les régions isolées, où les prix sont en général plus élevés.

Manque de coordination des services et prestations : Il n’y a pas de coordination adéquate entre les services et prestations des différents ordres de gouvernement à l’intention des aînés à faible revenu. Bien souvent, l’admissibilité aux prestations est fondée sur le revenu; il s’ensuit donc que certaines prestations sont réduites pour chaque dollar de revenu dépassant un montant prescrit. Quand le gouvernement fédéral augmente le soutien financier versé aux aînés, par exemple, les seuils de revenu déterminant l’admissibilité aux programmes provinciaux et territoriaux ne sont pas nécessairement rajustés. Par conséquent, certains aînés ne bénéficient pas de ces augmentations ou perdent des prestations auxquelles ils étaient admissibles auparavant.

Planification de la retraite : La planification de la retraite est un élément essentiel à la sécurité financière des aînés. Un participant de Peterborough nous a dit qu’il avait appris à quelles prestations il pourrait être admissible et a pu planifier adéquatement sa retraite grâce à un cours de préparation à la retraite offert par son employeur. À Regina, une femme qui avait récemment quitté le marché du travail n’avait aucune idée de ce qui l’attendait et s’inquiétait pour l’avenir. Un autre participant, dans la cinquantaine avancée, ne faisait que commencer à penser à ce que sa situation sera quand il ne vivra que de sa pension.

Pratiques prometteuses
Dans le cadre d’une initiative conjointe, l’Agence de la consommation en matière financière du Canada et la Commission des valeurs mobilières de la Colombie- Britannique (BCSC) ont élaboré un outil éducatif offert en ligne pour aider les jeunes Canadiens à acquérir de solides compétences de base en matière financière. Ce nouvel outil s’inspire du programme de formation de la BCSC intitulé The City: Financial Life Skills for Planning 10, utilisé à l’heure actuelle dans les écoles secondaires de la Colombie-Britannique. Depuis que le programme a été lancé, en novembre 2004, la BCSC l’a distribué à plus de 1 400 enseignants dans les 60 arrondissements scolaires de la province.

Avantages d’une planification amorcée tôt : Les gens doivent saisir à quel point il est important d’assurer leur sécurité financière future et de commencer à planifier dans ce domaine avant de s’intégrer à la population active. Les projets visant à renseigner les jeunes sur la planification de la retraite sont à notre avis très judicieux et encourageants. Un projet scolaire mené dans la province de Terre-Neuve-et-Labrador, intitulé The Canada Pension Plan : What’s it got to do with me?, par exemple, a pour objet de renseigner les élèves du secondaire sur les prestations du RPC, la planification de la retraite, les régimes de retraite universels et la responsabilité sociale. Il a eu un tel succès qu’il fera partie d’un cours de gestion financière obligatoire à la onzième année dans toute la province en 2008–2009. Ce sont des initiatives de ce genre qui permettront de préparer les prochaines générations d’aînés à la retraite.

Mesures suggérées

Se fondant sur les commentaires des participants, le Conseil suggère au gouvernement fédéral d’envisager les mesures suivantes :

  • Augmentation du coût de la vie
    • Examiner tous les éléments composant les prestations de retraite fédérales, comme l’exemption au titre du SRG, pour faire en sorte qu’ils soient pleinement indexés pour tenir compte de l’inflation. L’exemption au titre du SRG permet aux bénéficiaires qui choisissent de travailler de garder les premiers 3 500 $ sans que leurs prestations ne soient réduites. Toutefois, le montant de l’exemption est fixe et perdra de la valeur à mesure que les salaires et les prix augmenteront.
  • Compromis
    • Créer une prestation pour les coûts de l’énergie à l’intention des aînés à faible revenu, selon le modèle fédéral de la prestation pour les coûts de l’énergie de 2006, pour compenser l’augmentation des coûts de l’énergie.
  • Manque de coordination des services et prestations
    • Effectuer une analyse des programmes et services offerts actuellement aux aînés par
      les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux afin de mieux comprendre
      comment une modification du revenu peut avoir un effet sur les prestations et
      services qu’une personne reçoit; collaborer avec les provinces et territoires pour
      mieux coordonner les programmes et services.
  • Planification de la retraite
    • Continuer d’aider à améliorer les connaissances financières des Canadiens en faisant la promotion des renseignements et des outils éducatifs qui existent, comme la publication de Développement des ressources humaines Canada publiée en 2001 et intitulée Le système de revenu de retraite du Canada : qu’est-ce que vous en retirez?, ainsi que la ressource en ligne de l’Agence de la consommation en matière financière du Canada, www.laclikeconomik.gc.ca/home-accueil-fra.asp, travailler avec les secteurs public et privé pour élaborer de nouveaux documents sur mesure pour les aînés.
  • Avantages d’une planification amorcée tôt
    • Établir des partenariats visant à intégrer des initiatives comme celle de l’Agence de la consommation en matière financière du Canada intitulée La ZoneNote de bas de page 11 et le projet The Canada Pension Plan : What’s it got to do with me? dans les écoles secondaires pour renseigner les jeunes Canadiens sur la gestion judicieuse de leurs finances personnelles, la planification financière, les pensions et la retraite.

Logement

Principaux problèmes

Allégement des impôts fonciers : L’augmentation de la valeur des maisons et la hausse des impôts fonciers rendent les choses de plus en plus difficiles pour les aînés propriétaires de leur maison. Certaines provinces, territoires et municipalités offrent un allégement des impost fonciers aux aînés à faible revenu, mais ces programmes ne sont pas proposés partout au pays et les conditions d’admissibilité varient.

Logements sûrs, abordables et adéquats : La demande élevée de logements a en outre entraîné une augmentation considérable des loyers dans certaines collectivités. La demande de logements subventionnés dépasse de beaucoup l’offre actuelle. Dans certaines villes, les logements abordables neufs sont réservés avant même que la construction ne soit terminée. Quant aux logements subventionnés, il faut parfois des années pour en obtenir un. Même quand ils obtiennent une place, il arrive que les aînés la refusent parce qu’ils ne se sentent pas en sécurité dans le quartier en question. Certains aînés se retrouvent donc à risque de « passer d’un divan à l’autre », c’est-à-dire de devoir se faire héberger par différents membres de la famille pendant de courtes périodes.

Adaptation du domicile et logements avec services de soutien : La majorité des aînés préfèrent demeurer dans leur maison et leur collectivité le plus longtemps possible. Malheureusement, il leur devient difficile de « vieillir chez eux » quand ils n’ont pas les moyens de rénover ou d’adapter leur maison en fonction des changements de leurs besoins. On nous a présenté le cas d’un homme qui habitait dans une maison mobile. Son fauteuil roulant n’entrait pas dans sa chambre à coucher, ce qui l’obligeait à ramper pour aller dans sa chambre. La santé mentale et physique de cet homme allait en se détériorant jusqu’à ce qu’un organisme local obtienne un financement dans le cadre du programme Logements adaptés : aînés autonomes (LAAA) de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) pour modifier sa maison. De petits travaux de rénovation lui ont permis d’avoir accès plus facilement à sa chambre et ont eu un effet positif sur sa santé et sa qualité de vie.

Des programmes efficaces
Financé par le gouvernement fédéral, le programme Logements adaptés : aînés autonomes (LAAA) de la Société canadienne d’hypothèques et de logement offre une aide financière aux aînés à faible revenu pour leur permettre d’apporter de petites modifications à leur logement (p. ex., mains courantes, barres d’appui et poignées à bec de cane). Grâce à ces petites adaptations, les aînés peuvent vivre plus longtemps dans leur maison en autonomie. Au cours des 10 dernières années, le programme LAAA est venu en aide à plus de 25 000 ménages d’aînés.

Entretien de la maison : De nombreux aînés ont de la difficulté à s’occuper de leur maison et doivent payer quelqu’un pour effectuer les travaux ménagers de base exigeants sur le plan physique. Les organismes communautaires qui peuvent apporter une aide dans ce domaine ont des listes d’attente souvent très longues. Une aide abordable en temps opportun permettrait aux aînés de conserver leur autonomie et réduirait les risques d’accident et de chute et, par conséquent, les coûts des soins de santé.

Mesures suggérées

Se fondant sur les commentaires des participants, le Conseil suggère au gouvernement fédéral d’envisager les mesures suivantes :

  • Logements sûrs, abordables et adéquats
    • Continuer d’investir dans le logement abordable au moyen de l’Initiative en matière de logement abordable du gouvernement fédéral.
    • Tabler sur les travaux de l’Initiative des collectivités-amies des aînés, menée par l’Agence de la santé publique du Canada, afin de veiller à ce que les politiques, les programmes et les services soient bien adaptés aux besoins des aînés. L’Agence de la santé publique du Canada pourrait collaborer avec d’autres ministères pour voir comment les programmes et initiatives en vigueur pourraient être utilisés pour aider les collectivités à mieux s’adapter aux aînés.
  • Adaptation du domicile et logements avec services de soutien
    • Continuer de financer et de promouvoir le programme Logements adaptés : aînés autonomes (LLLA) et le Programme d’aide à la remise en état des logements (PAREL) de la Société canadienne d’hypothèques et de logement.
  • Entretien de la maison
    • Examiner la possibilité de mettre en oeuvre un programme pour l’autonomie des aînés qui donnerait aux aînés à faible revenu un supplément annuel pour les aider à obtenir des services d’entretien de la maison et de la propriété et des services de transport.

Transport

Principaux problèmes

Coût : Certaines personnes âgées cessent de conduire pour des raisons de santé, mais d’autres sont obligées de le faire parce qu’elles n’ont plus les moyens d’assurer ou d’entretenir leur véhicule. Selon les participants, il existe peu de programmes pour aider les aînés à assumer ces coûts. Le manque de services de transport en commun abordables et accessibles et le coût des services de taxi, de l’assurance et de l’essence limitent la capacité des aînés à faible revenu d’utiliser les services, de se rendre à des rendez-vous, d’entretenir des relations sociales ou de participer à la vie de la collectivité.

Solutions novatrices
Au Manitoba, un groupe de travail sur le transport destiné aux aînés a mis sur pied un projet dans le cadre duquel un réseau d’intervenants a été établi afin de créer un répertoire des ressources à la disposition des aînés en matière de transport; d’intégrer et de coordonner les moyens de transport locaux; de formuler une stratégie provinciale pour la mise en oeuvre d’un programme de transport à l’intention des personnes à mobilité réduite; d’appuyer les activités visant à offrir aux aînés des collectivités rurales du Manitoba des services de transport à prix abordable. Aux États-Unis, un service de transport à prix modique est offert aux aînés dans des voitures particulières dans le cadre du programme ITNAmerica. Le service est géré par un réseau central et emploie des chauffeurs bénévoles et rémunérés.

Accès aux programmes de transport : Bien des personnes âgées ne sont pas capables d’utiliser les transports en commun locaux l’hiver à cause du froid et de la neige; les services d’autobus ne sont pas réguliers en dehors des heures de pointe; les horaires affichés sont souvent difficiles à lire. Les services de transport locaux pour les aînés handicapés sont utiles, mais les heures de fonctionnement et les trajets sont souvent limités et les aînés doivent réserver le service une journée à l’avance.

Collectivités rurales et isolées : Les moyens de transport limités posent des problèmes plus particulièrement marqués dans les régions rurales. Les aînés de certaines régions rurales ou éloignées doivent se déplacer hors de leur collectivité pour obtenir des soins médicaux spécialisés.

Manque de chauffeurs bénévoles : L’impossibilité d’avoir accès à un moyen de transport fiable et abordable a des répercussions sur la qualité de vie générale. Certains aînés, parce qu’ils n’ont pas de moyen de transport, restent isolés pendant de longues périodes, ce qui finit par avoir un effet sur leur santé physique et mentale. Il existe plusieurs groupes communautaires qui fournissent des services de transport aux aînés pour que ces derniers puissent se rendre à leurs rendez-vous ou faire des sorties. Ce genre de programme est extrêmement utile; malheureusement, avec l’augmentation du prix de l’essence et les questions d’assurance et de responsabilité, un grand nombre des chauffeurs qui y prennent part hésitent davantage à offrir bénévolement leurs services.

Mesures suggérées

Se fondant sur les commentaires des participants, le Conseil suggère au gouvernement fédéral d’envisager les mesures suivantes :

  • Coût des programmes de transport et accès à ces programmes
    • Effectuer une analyse des programmes et des ressources qui existent pour les aînés en matière de transport afin de repérer les obstacles à l’utilisation des services et les lacunes, de mieux faire connaître les services et de cerner les pratiques exemplaires prometteuses.
    • Faire un examen des programmes de transport innovateurs à l’intention des aînés et des personnes à mobilité réduite - comme le projet de transport du Manitoba et ITNAmerica - et déterminer s’il pourrait être utile de les mettre en oeuvre à titre de projets pilotes dans d’autres villes, provinces et territoires.
  • Manque de chauffeurs bénévoles
    • Examiner des options pour accorder une aide financière aux personnes et aux groupes communautaires qui offrent de conduire les aînés à leurs rendez-vous pour aider à compenser les frais d’essence et d’assurance.

Santé

Principaux problèmes

Accès à l’information : L’amélioration de l’information et du soutien contribuera à permettre aux aînés de vieillir en santé.

Couverture des médicaments et des fournitures médicales : Certains aînés rationnent leurs médicaments pour les faire durer plus longtemps. Un grand nombre d’aînés ne sont pas au courant de ce à quoi ils ont droit dans le cadre des régimes d’assurance médicaments provinciaux/territoriaux, ni des médicaments qui y sont couverts, car ce ne sont pas tous les médicaments qui le sont. Sans assurance pour les fournitures médicales et les services de santé complémentaires, de nombreux aînés à faible revenu ne sont pas en mesure d’obtenir des services tels les soins de la vue, les soins dentaires ou la physiothérapie parce qu’ils n’ont pas les moyens d’en assumer les coûts. Le fait de ne pouvoir obtenir ces services nécessaires diminue la qualité de vie de bien des aînés.

Soins à domicile et aidants naturels : Les programmes provinciaux/territoriaux de soins à domicile sont essentiels pour que les aînés puissent vieillir chez eux puisque le coût des soins privés rend ces derniers hors de portée pour bien des aînés à faible revenu. Si les soins à domicile jouent un rôle important, il reste que ce sont plus souvent qu’autrement des membres de la famille qui aident les personnes âgées à la maison qui ont besoin de soins en raison de leur état de santé. De plus, les aidants naturels sont bien souvent eux mêmes des aînés qui s’occupent d’un ami, d’un conjoint et, parfois aussi, de leurs petitsenfants. Les services de relève, quand il en existe, ne sont pas toujours abordables. Ce genre de service est important pour les aidants naturels, car il leur donne la possibilité de récupérer pour être en mesure de continuer de s’occuper de leurs proches.

À l’écoute
Le Functional Fitness Continuum Project des Infirmières de l’Ordre de Victoria, appuyé par l’Agence de la santé publique du Canada, la Guelph-Wellington Seniors Association et le Canadian Centre for Activity and Aging, offre aux bénévoles une formation leur permettant de montrer aux aînés des exercices spéciaux qu’ils peuvent faire à la maison. On espère que ces exercices adaptés permettront de réduire les obstacles à l’activité physique auxquels font face les aînés fragiles ou vivant dans l’isolement social et d’améliorer leur santé et leur bien être en général. À la fin de l’initiative, le programme aura été mis sur pied dans six collectivités canadiennes.

Activité physique : Il n’est jamais trop tard pour commencer à faire de l’exercice. Un des participants à nos tables rondes a décidé de s’occuper de sa santé à l’âge de 65 ans; il a changé son mode de vie et a réussi par la suite à courir un semi-marathon. Une bonne santé repose toutefois sur des choix éclairés. Il faut faire davantage pour promouvoir de bonnes habitudes alimentaires et encourager l’activité physique chez les personnes âgées.

Frais d’utilisation : Même des frais d’utilisation modiques peuvent empêcher certains aînés de participer à des activités qui favorisent leur santé. Un centre de conditionnement physique qui avait cessé d’offrir un tarif réduit aux aînés dans une collectivité a vu diminuer le nombre d’aînés qui y allaient pour faire de l’exercice. Certains organismes ont des subventions, mais ne sont pas en mesure d’abolir les frais complètement sans que cela ne se répercute sur les autres programmes et services.

Mesures suggérées

Se fondant sur les commentaires des participants, le Conseil suggère au gouvernement fédéral d’envisager les mesures suivantes :

  • Accès à l’information
    • Veiller à ce que les brochures, les dépliants et les autres outils d’information sur la santé soient faciles à comprendre et faciles d’accès pour les aînés et ceux qui leur fournissent des soins, y compris les personnes ayant immigré récemment et celles dont le niveau d’alphabétisation est plus faible.
    • Considérer le financement d’une conférence visant à examiner les pratiques exemplaires liées aux connaissances en matière de santé et renforcer ses partenariats avec les organismes fournissant des services en vue de distribuer des renseignements sur la santé aux aînés.
  • Couverture des médicaments et des fournitures médicales
    • Continuer de collaborer avec les gouvernements provinciaux et territoriaux à l’amélioration de l’accès à la pharmacothérapie abordable dans le cadre de la Stratégie nationale relative aux produits pharmaceutiquesNote de bas de page 12, qui a permis d’améliorer de façon considérable l’assurance-médicaments publique dans un bon nombre de provinces et territoires.
    • Continuer d’assurer un leadership en matière de services de santé et de fournitures médicales, notamment les soins dentaires et de la vue, les lunettes et les appareils auditifs, de même que les services de physiothérapie aux populations dont le gouvernement fédéral est principalement responsable, comme les membres des Premières nations qui vivent dans les réserves, les Inuits et les anciens combattants admissibles.
  • Soins à domicile et aidants naturels
    • Mettre en oeuvre une initiative sur le bénévolat visant les aînés dans le cadre du programme Nouveaux Horizons pour les aînés afin de permettre aux organismes offrant des services et des activités communautaires aux aînés (services de repas, d’entretien ménager ou de transport) d’augmenter leur nombre de bénévoles.
    • Renforcer les mesures existantes qui fournissent de l’aide financière aux aidants. Le gouvernement fédéral pourrait aussi recueillir des conseils d’experts sur de nouvelles initiatives qui pourraient appuyer les aidants à faible revenu.
    • Veiller à ce que les organismes qui offrent un soutien aux aidants connaissent les initiatives et programmes fédéraux visant à combler les besoins des populations vulnérables et y soient admissibles.
  • Activité physique
    • Promouvoir les avantages de l’activité physique chez les aînés au moyen d’une campagne nationale de sensibilisation, en misant sur des documents existants, comme la publication de l’Agence de la santé publique du Canada intitulée Guide d’activité physique canadien pour une vie active saine pour les aînés.
    • Collaborer avec des experts du domaine pour élaborer un guide qui donnerait aux aînés des renseignements, des conseils et des outils pour favoriser une alimentation saine et une bonne nutrition.
    • Étudier différents incitatifs possibles pour promouvoir le vieillissement en santé afin d’aider les aînés à demeurer actifs physiquement, à être autonomes et à participer à la vie de leur collectivité.

Connaissance et mise en oeuvre des services et des programmes de prestations

Principaux problèmes

  • Sensibilisation et communication : Service Canada fait un travail considérable pour mieux faire connaître les services et les programmes de prestations fédéraux aux aînés. Malgré cela, et pour diverses raisons, les aînés ne sont pas toujours au courant :
    • les communications électroniques peuvent poser un problème. L’information en ligne n’est utile qu’aux personnes qui ont accès à un ordinateur et savent s’en servir. Les services téléphoniques automatisés peuvent être impersonnels, difficiles à comprendre et irritants;
    • de nombreux dépliants et envois postaux ne sont pas toujours rédigés dans un langage simple ou peuvent être égarés ou jetés;
    • les contacts personnels constituent le moyen le plus efficace et à privilégier.

Rejoindre les aînés vulnérables : Les aînés qui sont le moins au courant des services et prestations qui leur sont destinés sont ceux qui habitent dans les collectivités rurales, où il n’est pas toujours possible d’obtenir un service personnalisé, et ceux qui ne sont au Canada que depuis peu de temps et ne parlent pas nécessairement l’une ou l’autre des deux langues officielles ou ne connaissent pas bien le système canadien d’imposition et de prestations.

Processus de demande : Même quand les personnes âgées connaissent les programmes et les services offerts, elles sont parfois découragées par le processus de demande. Certaines sont trop fières pour demander de l’aide pour remplir les formulaires même quand elles sont admissibles à un programme. Il n’est pas rare que les membres de la génération actuelle d’aînés n’aient pas terminé leur secondaire. Les aînés qui ont de la difficulté à lire et à écrire ont besoin qu’on leur fournisse l’information verbalement, ce qui peut-être fait par une personne (en personne ou par téléphone) ou au moyen de publicité à la radio ou à la télévision. Ils ont aussi besoin d’aide pour remplir les formulaires.

Collaboration avec la collectivité : Le soutien fourni par le secteur bénévole joue un rôle crucial dans l’amélioration de la situation des aînés à faible revenu ou à risque de le devenir. Les organismes communautaires sont souvent ceux qui sont les mieux placés pour repérer les personnes vulnérables. Même si les aînés sont nombreux à demander d’abord l’aide de ces organismes, selon un participant de Regina, un grand nombre de personnes âgées isolées sur le plan social ont trop honte de leur pauvreté et en sont trop gênées pour demander de l’aide. Un participant de Calgary a souligné l’utilité du Programme communautaire des bénévoles en matière d’impôt (PCBMI), parrainé par l’Agence du revenu du Canada, qui aide les aînés à faible revenu à produire leur déclaration d’impôt, et peut, par le fait même, contribuer à repérer ceux qui ne touchent peut-être pas toutes les prestations auxquelles ils ont droit.

Partenariats avec les gouvernements : Les relations entre les fournisseurs de services et les gouvernements doivent être renforcées afin de veiller à ce que les organismes communautaires et les bénévoles puissent communiquer une information exacte et à jour aux aînés.

Ressources financières : De nombreux organismes ont de la difficulté à obtenir un financement suffisant pour répondre à la demande. Le financement gouvernemental est bien souvent un financement à court terme qui ne permet pas d’assurer des services continus. Le programme Nouveaux Horizons pour les aînés, par exemple, est considéré comme une source de fonds utile et importante, mais la subvention d’un an qui y est prévue ne laisse pas le temps aux organismes dans bien des cas de trouver d’autres sources de financement. Par conséquent, un projet prometteur risque d’être éliminé au moment même où il commence à fonctionner.

Réussite au niveau communautaire
Le programme Nouveaux Horizons pour les aînés (PNHA) vise à aider les aînés à profiter de la qualité de vie de leur collectivité et à y contribuer en participant aux activités sociales et en menant une vie active. Depuis 2004, le PNHA a financé plus de 3 400 projets communautaires, qui touchent la vie de milliers d’aînés partout au Canada.

Ressources humaines : Les organismes bénévoles ont rarement les fonds voulus pour embaucher plus de quelques personnes. Comme bon nombre d’entre eux ne sont pas en mesure d’offrir des salaires et avantages sociaux comparables à ceux d’autres secteurs, ils ont également de la difficulté à trouver et à conserver des employés. Les employés à temps plein sont pourtant essentiels puisqu’ils peuvent accumuler une expérience et une compétence que les employés à temps partiel et les bénévoles peuvent rarement acquérir.

Bénévoles : Les organismes ne peuvent tenir le coup sans bénévoles. Cependant, les bénévoles vieillissent et certains organismes craignent de perdre bientôt des gens sur lesquels ils comptent depuis des années. Les baby-boomers disent vouloir mener une vie active à la retraite, mais n’ont pas les mêmes exigences et attentes à l’égard de leurs activités de bénévolat que les générations précédentes. Parmi cette « nouvelle race » de bénévoles, nombreux sont ceux qui recherchent des occasions enrichissantes et stimulantes, mais qui leur laissent aussi une grande marge de manoeuvre quant au travail effectué et le temps qui y est consacré. Il pourrait être nécessaire de trouver de nouvelles façons d’attirer des bénévoles si on veut pouvoir conserver des programmes et services locaux essentiels aux aînés.

Mesures suggérées

Se fondant sur les commentaires des participants, le Conseil suggère au gouvernement fédéral d’envisager les mesures suivantes :

  • Sensibilisation et communication
    • Poursuivre les efforts déployés à l’heure actuelle pour faire connaître les prestations et services offerts par le gouvernement fédéral aux aînés en menant une campagne de sensibilisation nationale dans la publicité imprimée, à la radio et à la télévision. Cette campagne pourrait viser les aînés ayant un faible niveau d’alphabétisation et les nouveaux arrivants au Canada afin de faire en sorte que les populations vulnérables connaissent les prestations auxquelles elles pourraient être admissibles.
    • Promouvoir et améliorer le site Web « www.aines.gc.ca » et le Guide des services pour les aînés du gouvernement fédéral, afin d’aider les aînés et leur famille à obtenir de l’information sur l’aide fédérale aux aidants non rémunérés, les programmes de logement, les occasions de bénévolat et un mode de vie sain.
  • Joindre les aînés vulnérables
    • Continuer d’appuyer et d’étendre des initiatives comme les ateliers « Travaillons ensemble » du gouvernement du Canada, qui ont pour but de faire connaître les prestations de la SV et du RPC aux personnes vivant dans les collectivités autochtones éloignées et d’encourager ces personnes à se prévaloir de ces prestations. Cette initiative a fait l’objet d’un projet pilote réussi en 2006–2007 et sera mise en oeuvre à l’échelle nationale en 2008–2009.
  • Processus de demande
    • Continuer de simplifier les processus et les formulaires de demande de services et de prestations du gouvernement fédéral. Des trousses de renseignements comprenant des instructions détaillées et les numéros de téléphone à composer pour obtenir de l’aide pourraient être envoyées à quelques reprises avant que les gens n’atteignent l’âge de 65 ans. Les aînés auraient plus de facilité à comprendre les formulaires de demande et sauraient où obtenir de l’aide en cas de besoin.
  • Collaboration avec la collectivité
    • Veiller à ce que les fournisseurs de services locaux, en particulier dans les collectivités rurales et éloignées, et ceux qui travaillent auprès des populations difficiles à joindre (p. ex., les personnes qui ont du mal à lire et à écrire ou les sans abri) aient accès à des renseignements à jour sur les programmes et les services offerts par le gouvernement fédéral en leur offrant des séances d’information et des ressources sur les programmes et les services destinés aux aînés. Les documents conçus pour des projets pilotes, comme le Guide d’information à l’intention des fournisseurs de services et des professionnels préparé par Ressources humaines et Développement social Canada à l’époque, la Ville d’Ottawa et COSTI (un organisme torontois desservant les immigrants), pourraient servir à la formation de fournisseurs de services dans d’autres régions.
    • Élaborer un processus d’évaluation officiel pouvant être utilisé par les agents d’information de Service Canada et d’autres fournisseurs de services de toutes les régions du pays afin de déterminer quelles sont les prestations dont les aînés ont besoin et auxquelles ils sont admissibles.
  • Partenariats avec les gouvernements
    • Collaborer avec les gouvernements et fournisseurs de services provinciaux et territoriaux pour dresser un inventaire des services offerts aux aînés partout au pays. Cela permettrait de mieux faire connaître les ressources à la disposition des aînés à faible revenu aux fournisseurs de services et d’uniformiser l’information qui leur est donnée sur le sujet.
  • Bénévoles
    • Examiner différentes options possibles pour compenser les dépenses engagées par les bénévoles ou les organismes qui dépendent de bénévoles pour offrir des services ou des programmes; se pencher sur des façons possibles de recruter et de conserver de futurs bénévoles.
    • Envisager la mise en oeuvre d’une campagne à l’échelle du Canada pour encourager et promouvoir le bénévolat pendant toute la vie.

Conclusions

Bien que la baisse du taux de faible revenu chez les aînés soit une réalisation importante, il y a encore des personnes âgées à faible revenu qui ne sont peut-être pas en mesure de vivre pleinement leur vie.

Dans la plupart des cas, le revenu ne diminue pas de façon spectaculaire lorsque les gens atteignent l’âge de 65 ans. Le plus souvent, un faible revenu chez une personne âgée est le résultat de la situation économique dans laquelle elle a toujours vécu. Il faut donc concentrer les efforts sur la vulnérabilité économique des gens avant qu’ils n’entrent dans la population des aînés.

Améliorer la qualité de vie des aînés à faible revenu n’est pas une simple question de revenu supplémentaire. Divers facteurs peuvent contribuer au faible revenu et ce dernier peut avoir de nombreuses conséquences. Les interventions à l’intention des aînés à faible revenu devraient s’inscrire dans une plus vaste initiative en matière de politique publique visant à améliorer le bien-être.

Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ont tous des politiques et des programmes concernant le mieux-être des aînés à faible revenu. Le gouvernement fédéral fournit un soutien du revenu aux aînés par l’entremise du régime de retraite universel, principalement au moyen de la Sécurité de la vieillesse (SV) et du Supplément de revenu garanti (SRG). Il administre le Régime de pensions du Canada (RPC) conjointement avec les gouvernements provinciaux et territoriaux. De nombreuses provinces offrent aussi une aide aux aînés à faible revenu au moyen d’un supplément au SRG fédéral.

Bien que le gouvernement fédéral contribue financièrement à des programmes et services destinés aux aînés dans les domaines de la santé, du logement et du transport, ce sont les gouvernements provinciaux et territoriaux qui sont principalement chargés du financement et de l’exécution de ces programmes. Les secteurs bénévole et sans but lucratif fournissent aussi des services aux aînés. La question du faible revenu est une préoccupation d’envergure nationale qui ne peut se régler qu’avec la collaboration de nombreux intervenants.

Le Conseil national des aînés reconnaît la complexité du problème de faible revenu et est bien conscient du fait que la solution n’est pas simple. Cependant, le Conseil pense que le présent rapport renferme des idées pratiques et réalisables que le gouvernement fédéral pourra envisager et peut-être mettre en oeuvre.

Résumé des mesures suggérées

Le Conseil suggère au gouvernement fédéral d’envisager les mesures suivantes :

Revenu

  • Examiner tous les éléments composant les prestations de retraite fédérales, comme l’exemption au titre du SRG, pour faire en sorte qu’ils soient pleinement indexés pour tenir compte de l’inflation. L’exemption au titre du SRG permet aux bénéficiaires qui choisissent de travailler de garder les premiers 3 500 $ sans que leurs prestations ne soient réduites. Toutefois, le montant de l’exemption est fixe et perdra de la valeur à mesure que les salaires et les prix augmenteront.
  • Créer une prestation pour les coûts de l’énergie à l’intention des aînés à faible revenu, selon le modèle fédéral de la prestation pour les coûts de l’énergie de 2006, pour compenser l’augmentation des coûts de l’énergie.
  • Effectuer une analyse des programmes et services offerts actuellement aux aînés par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux afin de mieux comprendre comment une modification du revenu d’une personne peut avoir un effet sur les prestations et services qu’elle reçoit; collaborer avec les provinces et territoires pour mieux coordonner les programmes et services.
  • Continuer d’aider à améliorer les connaissances financières des Canadiens en faisant la promotion des renseignements et des outils éducatifs qui existent, comme la publication de Développement des ressources humaines Canada, à l’époque, intitulée Le système de revenu de retraite du Canada : Qu’est-ce que vous en retirez? et la ressource en ligne de l’Agence de la consommation en matière financière du Canada, www.laclikeconomik.gc.ca/home-accueil-fra.asp; travailler avec les secteurs public et privé pour élaborer de nouveaux documents sur mesure pour les aînés.
  • Établir des partenariats visant à intégrer des initiatives comme celle de l’Agence de la consommation en matière financière du Canada intitulée La ZoneNote de bas de page 13 et le projet The Canada Pension Plan : What’s it got to do with me? dans les écoles secondaires pour renseigner les jeunes Canadiens sur la gestion judicieuse de leurs finances personnelles, la planification financière, les pensions et la retraite.

Logement

  • Continuer d’investir dans le logement abordable au moyen de l’Initiative en matière de logement abordable.
  • Tabler sur les travaux de l’Initiative des collectivités-amies des aînés, menée par l’Agence de la santé publique du Canada afin de veiller à ce que les politiques, les programmes et les services soient bien adaptés aux besoins des aînés. L’ASPC pourrait collaborer avec d’autres ministères pour voir comment les programmes et initiatives en vigueur pourraient être utilisés pour aider les collectivités à mieux s’adapter aux aînés.
  • Continuer de financer et de promouvoir le programme Logements adaptés : aînés autonomes et le Programme d’aide à la remise en état des logements de la SCHL.
  • Examiner la possibilité de mettre en oeuvre un programme pour l’autonomie des aînés qui donnerait aux aînés à faible revenu un supplément annuel pour les aider à obtenir des services d’entretien de la maison et de la propriété et des services de transport.

Transport

  • Effectuer une analyse des programmes et des ressources qui existent pour les aînés en matière de transport afin de repérer les obstacles à l’utilisation des services et les lacunes, mieux faire connaître les services et cerner les pratiques exemplaires prometteuses.
  • Faire un examen des programmes de transport innovateurs à l’intention des aînés et des personnes à mobilité réduite, comme le projet de transport du Manitoba et ITNAmerica, et déterminer s’il pourrait être utile de les mettre en oeuvre à titre de projets pilotes dans d’autres villes, provinces et territoires.
  • Examiner la possibilité d’accorder une aide financière aux personnes et aux groupes communautaires qui offrent de conduire les aînés à leurs rendez-vous pour aider à compenser les frais d’essence et d’assurance.

Santé

  • Veiller à ce que les brochures, les dépliants et les autres outils d’information sur la santé soient faciles à comprendre et faciles d’accès pour les aînés et ceux qui leur fournissent des soins, y compris les personnes ayant immigré récemment et celles dont le niveau d’alphabétisation est plus faible.
  • Considérer le financement d’une conférence visant à examiner les pratiques exemplaires liées aux connaissances en matière de santé et renforcer ses partenariats avec les organismes fournissant des services en vue de distribuer des renseignements sur la santé aux aînés.
  • Continuer de collaborer avec les gouvernements provinciaux et territoriaux à l’amélioration de l’accès à la pharmacothérapie abordable dans le cadre de la Stratégie nationale relative aux produits pharmaceutiques, qui a permis d’améliorer de façon considérable l’assurance-médicaments publique dans un bon nombre de provinces et territoires.
  • Continuer d’assurer un leadership en matière de services de santé et de fournitures médicales, notamment les soins dentaires et de la vue, les lunettes et les appareils auditifs, de même que les services de physiothérapie, aux populations dont le gouvernement fédéral est principalement responsable, comme les membres des Premières nations qui vivent dans les réserves, les Inuits et les anciens combattants admissibles.
  • Mettre en oeuvre une initiative sur le bénévolat visant les aînés dans le cadre du programme Nouveaux Horizons pour les aînés afin de permettre aux organismes offrant des services et des activités communautaires aux aînés (services de repas, d’entretien ménager ou de transport) d’augmenter leur nombre de bénévoles.
  • Renforcer les mesures existantes qui fournissent de l’aide financière aux aidants. Le gouvernement fédéral pourrait aussi recueillir des conseils d’experts sur de nouvelles initiatives qui pourraient appuyer les aidants à faible revenu.
  • Veiller à ce que les organismes qui offrent un soutien aux aidants connaissent les initiatives et programmes fédéraux visant à combler les besoins des populations vulnérables et y soient admissibles.
  • Promouvoir les avantages de l’activité physique chez les aînés au moyen d’une campagne nationale de sensibilisation, en misant sur des documents existants, comme la publication de l’Agence de la santé publique du Canada intitulée Guide d’activité physique canadien pour une vie active saine pour les aînés.
  • Collaborer avec des experts du domaine pour élaborer un guide qui donnerait aux aînés des renseignements, des conseils et des outils pour favoriser une alimentation saine et une bonne nutrition.
  • Étudier différents incitatifs possibles pour promouvoir le vieillissement en santé afin d’aider les aînés à demeurer actifs physiquement, à être autonomes et à participer à la vie de leur collectivité.

Connaissance et mise en oeuvre des services et des programmes de prestations

  • Poursuivre les efforts déployés à l’heure actuelle pour faire connaître les prestations et services offerts par le gouvernement fédéral aux aînés en menant une campagne de sensibilisation nationale dans la publicité imprimée, à la radio et à la télévision. Cette campagne pourrait viser les aînés ayant un faible niveau d’alphabétisation et les nouveaux arrivants au Canada afin de faire en sorte que les populations vulnérables connaissent les prestations auxquelles elles pourraient être admissibles.
  • Promouvoir et améliorer le site Web « www.aines.gc.ca » et le Guide des services pour les aînés du gouvernement fédéral afin d’aider les aînés et leur famille à obtenir de l’information sur l’aide fédérale aux aidants non rémunérés, les programmes de logement, les occasions de bénévolat et un mode de vie sain.
  • Continuer d’appuyer et d’étendre des initiatives comme les ateliers « Travaillons ensemble » du gouvernement du Canada, qui ont pour but de faire connaître les prestations de la SV et du RPC aux personnes vivant dans les collectivités autochtones éloignées et d’encourager ces personnes à se prévaloir de ces prestations. Cette initiative a fait l’objet d’un projet pilote réussi en 2006–2007 et sera mise en oeuvre à l’échelle nationale en 2008–2009.
  • Continuer de simplifier les processus et les formulaires de demande de services et de prestations du gouvernement fédéral. Des trousses de renseignements comprenant des instructions détaillées et les numéros de téléphone à composer pour obtenir de l’aide pourraient être envoyées à quelques reprises avant que les gens n’atteignent l’âge de 65 ans. Les aînés auraient plus de facilité à comprendre les formulaires de demande et sauraient où obtenir de l’aide en cas de besoin.
  • Veiller à ce que les fournisseurs de services locaux, en particulier dans les collectivités rurales et éloignées, et ceux qui travaillent auprès des populations difficiles à joindre (p. ex., les personnes qui ont du mal à lire et à écrire ou les sans abri) aient accès à des renseignements à jour sur les programmes et les services offerts par le gouvernement fédéral en leur offrant des séances d’information et des ressources sur les programmes et les services destinés aux aînés. Les documents conçus pour des projets pilotes, comme le Guide d’information à l’intention des fournisseurs de services et des professionnels préparé par Ressources humaines et Développement social Canada à l’époque, la Ville d’Ottawa et COSTI (un organisme torontois desservant les immigrants), pourraient servir à la formation de fournisseurs de services dans d’autres régions.
  • Élaborer un processus d’évaluation officiel pouvant être utilisé par les agents d’information de Service Canada et d’autres fournisseurs de services de toutes les régions du pays afin de déterminer quelles sont les prestations dont les aînés ont besoin et auxquelles ils sont admissibles.
  • Collaborer avec les gouvernements et fournisseurs de services provinciaux et territoriaux pour dresser un inventaire des services offerts aux aînés partout au pays. Cela permettrait de mieux faire connaître les ressources à la disposition des aînés à faible revenu aux fournisseurs de services et d’uniformiser l’information qui leur est donnée sur le sujet.
  • Examiner différentes options possibles pour compenser les dépenses engagées par les bénévoles ou les organismes qui dépendent de bénévoles pour offrir des services ou des programmes; se pencher sur des façons possibles de recruter et de conserver de futurs bénévoles.
  • Envisager la mise en oeuvre d’une campagne à l’échelle du Canada pour encourager et promouvoir le bénévolat pendant toute la vie.

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