Allocution du greffier à la conférence de Canada au‑delà de 150

Discours

28 mars 2018
Michael Wernick, Greffier du Conseil privé

Priorité au discours prononcé

Bonjour tout le monde. Je suis très heureux d’être ici avec vous ce matin.

J’aimerais prendre quelques minutes pour vous souhaiter la bienvenue et vous offrir quelques encouragements.

Comme mes collègues sous‑ministres, je suis ici aujourd’hui pour vous écouter et tirer parti de votre expérience, mais d’abord, j’aimerais remercier certaines personnes.

Je tiens à remercier l’aîné de vous avoir accompagné tout au long de cette entreprise et de vous avoir aidé à donner le meilleur de vous‑même au cours de tous les événements. C’est une part importante de tout l’exercice et je tiens à vous remercier pour ces efforts.

J’aimerais également remercier les organisateurs de l’événement.

J’aimerais aborder quelques thèmes; notons bien que mes collègues ici présents ont eu droit à des variations de ceci à plusieurs reprises. En tant que fonctionnaires, vous travaillez dans des institutions extraordinaires, à une époque où ces institutions sont soumises à de grandes pressions à l’échelle mondiale. Je parle ici des réalités que nous, les Canadiens, tenons pour acquises, comme la primauté du droit, les élections libres et équitables, la démocratie, la liberté de la presse, l’indépendance des tribunaux. Ces institutions sont sous pression dans de nombreux pays, et, de fait, on observe un certain recul dans certains autres pays.

La gouvernance démocratique du Canada est solide et régie par la primauté du droit, c’est une force qui repose en partie sur une fonction publique efficace, non partisane, indépendante et professionnelle, sur une fonction publique bien enracinée d’un gouvernement à l’autre et d’une législature à l’autre.

Canada 150 nous a donné l’occasion de faire le point sur le parcours que nous avons emprunté depuis 150 ans, et de réfléchir à ce que nous réserve l’avenir pour les 150 prochaines années. Il s’agissait d’un exercice de réflexion, de renouvellement et de réengagement, surtout en ce qui concerne les valeurs qui nous poussent à soutenir les gouvernements et les assemblées législatives démocratiques que les Canadiens choisissent, et ce en agissant dans l’intérêt public au service des Canadiens. Aujourd’hui, au Canada et ailleurs dans le monde, ce sont des choses qui ne peuvent plus être tenues pour acquises.

C’est pourquoi il est très important d’organiser des exercices comme celui‑ci. Je suis sûr que nous allons bientôt entendre parler de certains enjeux de grande importance qui se dessinent pour le Canada et la société, des enjeux sur lesquels vous vous penchez dans le cadre de ce projet.

Le défi que posent la réconciliation, ce qu’est un gouvernement féministe, un gouvernement plus ouvert et transparent, le développement durable et l’inclusion socioéconomique : voilà les thèmes qui guident les orientations stratégiques et les débats politiques au Canada. Je n’ai aucun doute que vous entendrez de nombreuses stratégies (visions) visant à s’attaquer à ces enjeux au cours de la course électorale qui se tiendra l’an prochain.

Cela dit, je tiens à remercier absolument tous les fonctionnaires qui, dans une période où nous sommes extrêmement occupés avec un programme très chargé en matière de politiques, de lois, de règlements, de négociations et d’activités internationales, ont pris le temps de contribuer à votre groupe de pairs et à votre communauté. C’est vraiment important.

J’estime que le plus important, ce n’est pas ce que vous avez appris sur les dossiers eux-mêmes, mais plutôt les compétences dont nous aurons besoin dans les années à venir. Il s’agit ici d’apprendre à prévoir à long terme, à mieux intervenir auprès des gens qui sont touchés par notre travail, à mieux leur parler, et à travailler dans un environnement marqué par des comportements humains car, au bout du compte, nous devons interagir avec de vraies personnes, pas avec des algorithmes. Je suis persuadé que vous avez appris à travailler avec les intervenants, et que vous avez tissé des liens avec un grand nombre d’entre eux dans le cadre vos fonctions quotidiennes. Vous avez également appris comment les gouvernements d’une fédération travaillent ensemble pour atteindre des objectifs. Nous sommes une fédération bâtie sur des ordres de gouvernement indépendants qui jouent un rôle important, et c’est ainsi depuis 150 ans parce que cela permet aux gens de vivre ensemble dans la paix et dans la primauté du droit. Le fédéralisme est un concept très important qui mérite d’être défendu et encouragé.

Les méthodologies, les outils, les stratégies, et tout ce que vous mettez à l’essai sont importants. Cet apprentissage vous aidera en tant que futurs leaders de la fonction publique lorsque vous mettrez en œuvre ces mesures au sein de votre ministère – et je vous assure que vos hauts dirigeants vous aideront à faire justement cela –, mais également lorsque vous les mettrez en œuvre dans l’ensemble de la fonction publique.

Si nous voulons être là pour les 150 prochaines années, nous devons être plus rapides, plus agiles et prêts à abandonner les vieilles façons de faire! Nous devrons également faire preuve d’une meilleure collaboration et d’une créativité accrue. Les besoins et les attentes des Canadiens sont élevés, et ils ne feront qu’augmenter. C’est tout un défi, et c’est certainement stressant à l’occasion, mais c’est ce que nous faisons. C’est ce que nous faisons depuis 150 ans et ce que nous continuerons de faire au cours des années à venir.

Donc, je ne veux surtout pas mettre de pression sur les présentateurs, mais nous assistons ici à un moment d’importance historique. Je suis très fier d’avoir dit au monde entier que je suis à la tête de la meilleure fonction publique du monde, selon un groupe de réflexion indépendant. Et, je compte sur vous pour pouvoir dire la même chose l’année prochaine et la suivante!

Merci beaucoup.

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