État du monde
[ * ] Il y a un astérisque quand des renseignements sensibles ont été enlevés aux termes de la Loi sur l'accès à l'information et de la Loi sur la protection des renseignements personnels.
Arctique
Contexte
- Le Canada est le deuxième plus grand État arctique, après la Russie. Le Canada a géré l’Arctique de manière coopérative en tant que zone de faible tension qui est à l’abri de toute concurrence militaire. Cependant, la concurrence stratégique, les changements climatiques, les progrès technologiques et les intérêts économiques ont fait de cette région un point focal stratégique tandis que les garde-fous internationaux se sont affaiblis et que le contexte géopolitique en général est devenu plus incertain.
- L’attention géopolitique accrue apporte à la fois des menaces et des possibilités pour les Canadiens qui vivent dans le Nord. Bien que les considérations liées à l’économie et à la sécurité aient une incidence sur tous les Canadiens, il y aura des répercussions plus directes sur les personnes qui vivent sur ces terres depuis des siècles.
- En 2024, le Canada a publié une mise à jour de sa politique de défense, Notre Nord est fort et libre, qui met l’accent sur la souveraineté dans l’Arctique, suivie en 2025 par la Politique étrangère du Canada pour l’Arctique. Ces deux documents de politique constituent un guide complet sur la présence du Canada dans l’Arctique et le dialogue sur les questions arctiques avec les intervenants arctiques et non arctiques. Ces politiques ont la souplesse nécessaire pour s’adapter aux défis futurs, notamment les activités perturbatrices de la Russie et de la Chine, l’évolution des menaces à la sécurité, la nouvelle dynamique de la gouvernance de l’Arctique, l’accélération des changements climatiques et les menaces grandissantes à la primauté des États arctiques.
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- Des travaux sont en cours pour accroître la présence du Canada dans l’Arctique, notamment : l’établissement de carrefours de soutien opérationnel du Nord, l’intensification des opérations des Forces armées canadiennes (FAC), qui se dérouleront désormais de façon continue tout au long de l’année; la nomination d’un ambassadeur de l’Arctique; l’ouverture de nouveaux consulats à Anchorage (Alaska) et à Nuuk (Groenland); l’amorce d’un dialogue informel sur la sécurité dans l’Arctique avec les ministres des Affaires étrangères des États arctiques aux vues similaires; [ * ].
- Les objectifs du Canada dans l’Arctique comprennent la défense du Canada au moyen d’investissements dans les FAC, le renforcement de l’ordre international fondé sur des règles ainsi que la définition plus claire des frontières de l’Arctique canadien et la collaboration avec des partenaires et des pays aux vues similaires dans la poursuite d’intérêts communs.
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Afrique
Contexte
- L’Afrique est un continent diversifié qui compte 54 pays allant de pays à revenu intermédiaire à des pays moins développés et à des États fragiles.
- Par l’intermédiaire de l’Union africaine (UA), les pays africains coordonnent de plus en plus leurs actions et ont commencé à exercer leur influence collective dans les instances multilatérales. L’Afrique est le plus grand bloc électoral aux Nations Unies et adopte souvent des positions communes sur des questions pertinentes pour les intérêts du Canada.
- L’Afrique présente un vaste potentiel économique, avec un marché de 1,3 milliard de personnes; 30 % des réserves minérales mondiales, dont le cobalt, le lithium et le nickel, lesquels sont considérés comme essentiels à la transition verte; 65 % des terres arables non cultivées restantes dans le monde; et 60 % du potentiel d’énergie solaire.
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Présence du Canada en Afrique
- L’empreinte diplomatique du Canada en Afrique comprend 27 missions dans 24 pays.
- Sur le plan multilatéral, le gouvernement canadien a établi des partenariats avec l’Afrique par l’intermédiaire de la Banque africaine de développement, du G20, de la Francophonie et du Commonwealth. L’Union africaine est essentielle à l’élargissement de la présence canadienne sur le continent.
- Depuis 2017, le gouvernement réalise ses programmes d’aide internationale en fonction de la Politique d’aide internationale féministe, qui prévoit que 50 % de l’aide bilatérale au développement du Canada est destinée à l’Afrique subsaharienne.
- Le commerce bilatéral de marchandises du Canada avec le continent africain a totalisé 15,2 milliards de dollars en 2024 (5,7 milliards de dollars d’exportations; 9,4 milliards de dollars d’importations) – en hausse de 29 % depuis 2020, ce qui représente environ 1 % du commerce total de marchandises du Canada.
- L’Afrique abrite la deuxième plus grande valeur d’actifs miniers canadiens, après les Amériques, et environ 100 sociétés minières canadiennes étaient actives sur le continent en 2023.
- La diaspora africaine au Canada, qui milite pour un élargissement de la présence en Afrique, a plus que quadruplé, passant de 300 000 personnes en 2000 à 1,3 million en 2021.
Position du Canada
- Le 6 mars 2025, le Canada a publié sa « Stratégie pour l’Afrique : un partenariat pour une prospérité et une sécurité partagées ». Cette nouvelle politique étrangère est axée sur une coopération économique accrue, le renforcement des partenariats en matière de paix et de sécurité, la mobilisation accrue des communautés de la diaspora africaine au Canada et l’aide internationale qui soutient le développement économique et l’emploi des jeunes.
- Au cours des cinq dernières années, le Canada a intensifié ses relations avec l’Afrique. La rencontre entre le premier ministre de l’époque et le président de la Commission de l’Union africaine (CUA), Moussa Faki, en Éthiopie, lors du Sommet de l’Union africaine en 2020, a donné lieu à une série de dialogues politiques de haut niveau portant sur la politique étrangère, le commerce et le développement.
- En 2023, le Canada a nommé un ambassadeur auprès de l’Union africaine. En novembre 2024, il a annoncé la nomination d’un envoyé spécial pour l’Afrique et d’un envoyé spécial pour le Sahel.
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- L’accès fiable aux minéraux critiques est une considération de première importance pour la sécurité stratégique et économique du Canada, étant donné que 30 % des réserves mondiales de minéraux critiques se trouvent en Afrique.
- Le gouvernement alloue chaque année plus de 4 milliards de dollars en aide bilatérale et multilatérale à l’Afrique.
Positions internationales
- En 2025, en tant que premier pays africain à accueillir le G20, l’Afrique du Sud mettra en œuvre un programme régional axé sur la résilience aux catastrophes, les défis liés à la dette, la transition énergétique juste et l’exploitation des minéraux critiques pour une croissance inclusive et un développement durable.
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- Ces dernières années, le G7 et des pays aux vues similaires comme le Danemark, la Finlande, les Pays-Bas, la Norvège et la Suisse ont publié des stratégies pour l’Afrique.
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- La Türkiye déploie des efforts concertés pour étendre sa présence en Afrique, et elle compte 44 ambassades sur ce continent. Le président Erdoğan s’est rendu en Afrique plus de 50 fois depuis 2005.
- L’Inde est le quatrième partenaire commercial de l’Afrique après l’UE, la Chine et les États-Unis et le deuxième plus grand prêteur en Afrique, avec des investissements qui totalisent 70 milliards de dollars américains.
Événements à venir, points de décision et questions urgentes
- Le Canada a convenu de travailler avec l’Afrique du Sud sur des priorités communes au cours de leurs présidences respectives du G7 et du G20 en 2025.
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Union Européenne
Contexte
- L’Union européenne (UE) est un partenaire stratégique du Canada et un acteur géopolitique majeur en raison de sa puissance économique, de son influence politique et de son leadership mondial. Avec 27 États membres, une population de plus de 448 millions d’habitants et un marché unique qui facilite la libre circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes, le poids économique et politique collectif de l’UE est considérable.
- L’UE, qui constitue l’un des plus grands espaces économiques intégrés au monde, exerce une influence considérable sur les politiques commerciales et économiques. Sur le plan politique, elle défend la démocratie, les droits de la personne et l’État de droit, en utilisant son influence diplomatique et économique pour soutenir ces valeurs à l’échelle mondiale. [ * ]
- L’UE lance et établit des réglementations et des normes dans de nombreux secteurs. [ * ]
- La relation entre le Canada et l’UE est officialisée par deux traités-cadres : l’Accord de partenariat stratégique (APS) Canada-UE, qui fournit un cadre pour le renforcement de la coopération sur un large éventail de questions telles que la paix et la sécurité internationales; et l’Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’UE, qui n’est actuellement appliqué qu’à titre provisoire étant donné que certains États membres [ * ] n’ont pas achevé les processus nationaux connexes. Malgré cela, presque tous les aspects du traité sont actuellement mis en œuvre.
- Cette collaboration couvre un large éventail de domaines, notamment le commerce, la sécurité, l’innovation et la migration. Le Canada et l’UE collaborent étroitement pour faire face aux crises mondiales telles que la guerre en Ukraine, les changements climatiques et les défis posés par les nouvelles technologies.
- L’APS prévoit la tenue de sommets des dirigeants entre le premier ministre du Canada et les présidents du Conseil européen et de la Commission européenne. Ces réunions permettent de faire le point sur les relations dynamiques entre l’UE et le Canada, notamment en matière de politique étrangère et de sécurité, et de tracer la voie à suivre. Elles ont généralement lieu à des intervalles d’environ 18 mois. Le Canada a accueilli le dernier sommet en novembre 2023 à St. John’s.
Position du Canada
- Le partenariat entre le Canada et l’UE a gagné en importance face à l’instabilité géopolitique actuelle, exacerbée par [ * ] la guerre actuelle en Ukraine, la situation fragile au Moyen-Orient [ * ]. En particulier, le renforcement du commerce, de l’investissement et de la coopération énergétique est de plus en plus important. [ * ]
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Position de l’Union européenne
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Événements à venir, points de décision et questions urgentes
- Sommet des dirigeants du G7 à Kananaskis, du 15 au 17 juin 2025.
- Sommet de l’OTAN à La Haye, aux Pays-Bas, du 24 au 25 juin 2025.
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France
Contexte
- Le Canada et la France entretiennent des liens fondés sur une histoire partagée, une langue commune et des relations économiques, culturelles, sécuritaires et parlementaires étroites. La France est un membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, une puissance nucléaire et la septième économie mondiale. Elle est un partenaire stratégique du Canada, notamment dans le cadre du G7, de l’OTAN et au sein de la Francophonie. Le Canada et la France partagent un attachement commun aux valeurs universelles que sont la démocratie, le respect des droits de la personne et de l’État de droit. Nous partageons également des approches similaires en matière de paix et de sécurité internationales, de lutte contre les changements climatiques, d’égalité entre les genres, de commerce international et en faveur d’un système international juste et fondé sur des règles.
- La collaboration entre le Canada et la France est structurée par divers partenariats bilatéraux, entre autres, dans les domaines de la défense, de l’innovation, de la culture, de la mobilité internationale, de l’environnement et du développement durable. La visite du président Macron à Ottawa et Montréal en septembre 2024 a permis de réaffirmer les liens forts entre les deux pays, tout en mettant l’accent sur la collaboration en matière de sécurité, d’intelligence artificielle (IA) et d’océans. Le premier ministre canadien et le président français interagissent régulièrement, notamment pour coordonner leurs actions respectives concernant les conflits régionaux, comme le conflit en Ukraine. La dernière année a été marquée par de nombreuses rencontres, y compris trois visites de l’ex-premier ministre Trudeau en France (Jour J, Sommet de la Francophonie, Sommet sur l’IA), la visite de l’ex-premier ministre Attal au Canada ainsi que la visite de la gouverneure générale aux Jeux paralympiques de Paris. Le premier ministre Carney, quant à lui, s’est rendu en France le 17 mars 2025 et a rencontré le président Macron. Ce fut l’occasion de lancer un nouveau partenariat bilatéral dans le domaine du renseignement et de la sécurité.
- On estime que plus de 100 000 Canadiens vivent en France, tandis que le Canada compte entre 140 000 et 150 000 ressortissants français, dont les deux tiers vivent au Québec.
Relations commerciales
- La France est le neuvième partenaire commercial du Canada pour le commerce des marchandises. En 2024, le commerce bilatéral avec la France a totalisé 14 milliards de dollars (les exportations canadiennes ont atteint 4,4 milliards de dollars, tandis que les importations ont atteint 9,7 milliards de dollars). La France est le cinquième partenaire mondial du Canada pour le commerce de services, et le deuxième en Europe, avec des échanges bilatéraux totalisant plus de 11,3 milliards de dollars en 2024 (les exportations canadiennes ont atteint 6,5 milliards de dollars, tandis que les importations ont atteint 4,7 milliards de dollars). La France est le 12e investisseur étranger au Canada avec un stock d’investissements directs de 14,9 milliards de dollars à la fin de 2023 (-35 % en variation annuelle en raison de la cession par TotalEnergies de ses actifs dans les sables bitumineux canadiens en 2023). Le Canada est le 23e investisseur étranger en France avec un stock d’investissement direct canadien de 13,9 milliards de dollars en 2023 (-1 % en variation annuelle par rapport à 2022). En 2023, les investissements français au Canada ont appuyé 128 304 emplois, alors que les investissements canadiens en France ont appuyé 25 618 emplois.
- En avril 2024, Franck Riester, alors ministre délégué chargé du commerce extérieur, de l'attractivité, de la francophonie et des Français de l'étranger, a dirigé une importante délégation d’entreprises au Canada à l’occasion de la visite de l’ancien premier ministre Gabriel Attal. Ce fut notamment l’occasion de conclure une entente établissant un Conseil d’affaires France-Canada, d’annoncer le renouvellement de l’entente entre la Banque de développement du Canada et la Banque publique d’Investissement de France pour soutenir la réussite et l’essor international des petites et moyennes entreprises canadiennes et françaises.
- Le Canada sera le pays à l’honneur de VivaTechnology 2025 (11-14 juin), un événement annuel majeur européen dédié à l’innovation technologique se tenant à Paris tous les ans. Cet événement permettra de rassembler des acteurs clés de l’écosystème numérique mondial, d’explorer les tendances émergentes et de favoriser les collaborations entre le Canada et la France.
Accord économique et commercial global (AECG)
- Le Canada bénéficie d’un accès préférentiel au marché français grâce à l’application provisoire de l’Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’Union européenne (UE). [ * ]
Position du Canada
- Le Canada veut renforcer un partenariat Canada-France déjà très solide, mais de plus en plus important pour la prospérité économique, la stabilité et la sécurité internationale dans un monde en évolution rapide.
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- Le Canada souhaite profiter de ses relations bilatérales riches avec la France pour diversifier son commerce et ses investissements. Les secteurs d’intérêt pour développer davantage le partenariat bilatéral Canada-France dans ce domaine comprennent : l’aérospatiale, l’agriculture et les aliments transformés, les industries culturelles, l’éducation, les produits de consommation, les sciences de la vie, les technologies de l’information et des communications, les technologies émergentes (intelligence artificielle, quantique) ainsi que les technologies propres.
- L'industrie canadienne de la défense a beaucoup à offrir en réponse aux marchés publics en croissance de l'Union européenne (UE) et de ses États membres comme la France. [ * ]
Position de la France
- La France considère le Canada comme un partenaire important, avec lequel elle a toujours travaillé pour relever les défis mondiaux tels que le changement climatique, les conflits régionaux et les pandémies, en faisant la promotion des solutions fondées sur le multilatéralisme et le respect du droit international.
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- Jusqu’à maintenant, le président Macron a appuyé la participation du Canada à des réunions européennes hautement stratégiques comme les Sommets sur l’Ukraine et la sécurité en Europe le 19 février à Paris et le 2 mars à Londres, auxquelles le premier ministre de l’époque a assisté.
Upcoming events, decision points and urgent matters
- Sommet des dirigeants du G7 à Kananaskis, du 15 au 17 juin 2025.
- Sommet de l’OTAN à La Haye, aux Pays-Bas, du 24 au 26 juin 2025.
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Allemagne
Contexte
- Le Canada et l’Allemagne entretiennent un partenariat étroit et amical, qui transparaît dans une coopération active sur la scène internationale et dans de saines relations en matière de commerce et d’investissement. Partenaires de longue date au sein de l’OTAN, les deux pays coopèrent étroitement sur les questions de sécurité et de défense. Ils sont également tous deux membres du G7, du G20, de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Au sein de ces organisations et d’autres organisations internationales, le Canada et l’Allemagne défendent des valeurs et des intérêts communs dans des domaines comme les droits de la personne, la démocratie et la primauté du droit, la paix et la sécurité internationales, le commerce mondial, l’environnement et la lutte contre les changements climatiques.
- L’Allemagne est le sixième partenaire commercial du Canada dans le monde, avec un commerce bilatéral de marchandises totalisant 30,5 milliards de dollars en 2024, soit une augmentation de 42 % par rapport à son niveau avant l’entrée en vigueur de l’AECG en 2016. Depuis 2017, le Canada et l’Allemagne bénéficient d’un accès préférentiel à leurs marchés respectifs dans le cadre de l’AECG entre le Canada et l’UE, que l’Allemagne a ratifié en janvier 2023.
- La visite du chancelier Scholz au Canada en août 2022 a été marquée par la signature de l’Alliance pour l’hydrogène entre le Canada et l’Allemagne et par l’annonce que le Canada serait le pays partenaire de la Foire de Hanovre en 2025 (du 30 mars au 4 avril). La coopération dans le domaine de l’hydrogène progresse – en mars 2024, le Canada et l’Allemagne ont lancé un guichet commun de cofinancement de l’hydrogène vert dans le cadre du mécanisme H2Global afin de combler l’écart entre le prix demandé par les producteurs et celui que les clients sont prêts à payer. [ * ]
- L’Allemagne et le Canada dirigent chacun un groupement tactique de l’OTAN dans la région de la Baltique (le Canada en Lettonie et l’Allemagne en Lituanie). En août 2022, l’Allemagne a annoncé qu’elle ferait partie du Centre d’excellence OTAN pour le changement climatique et la sécurité (CECCS), situé à Montréal, qui a été lancé en octobre 2023. En juillet 2024, lors du Sommet de l’OTAN à Washington, les ministres de la Défense du Canada, de l’Allemagne et de la Norvège ont signé une lettre d’intention trilatérale sur la mise en place d’un partenariat stratégique visant à renforcer la coopération en matière de sécurité maritime dans l’Atlantique Nord.
- Le Canada et l’Allemagne coopèrent dans l’Arctique, notamment en matière de recherche. L’Allemagne est un observateur permanent du Conseil de l’Arctique dont les experts se rendent régulièrement dans le Nord canadien pour y mener des projets scientifiques et de recherche.
Position du Canada
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Positions internationales
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Événements à venir, points de décision et questions urgentes
- Sommet des dirigeants du G7 à Kananaskis, du 15 au 17 juin 2025.
- Sommet de l’OTAN à La Haye, aux Pays-Bas, du 24 au 25 juin 2025.
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Présidence canadienne du G7
Contexte
- Le G7 a été créé en 1975 par les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, l’Italie et le Japon. Le Canada s’y est joint en 1976, et la Communauté économique européenne (aujourd’hui l’Union européenne), en 1981. La Russie s’est jointe au G7 en 1997, mais son adhésion a été suspendue en 2014 après son annexion de la Crimée.
- Parmi les réalisations récentes du G7, mentionnons les suivantes :
- Le Partenariat du G7 pour les infrastructures mondiales et l’investissement, qui mobilisera 600 milliards de dollars américains d’ici 2027 (2022);
- Les Partenariats pour une transition énergétique équitable, qui visent à aider les économies émergentes dépendantes du charbon à effectuer une transition énergétique juste (2021);
- Réponse coordonnée à la guerre en Ukraine (depuis 2022);
- L’Alliance mondiale pour la sécurité alimentaire a rassemblé 14 milliards de dollars américains en réponse à la crise alimentaire mondiale (2022); et
- Livraison de vaccins contre la COVID-19 et investissements dans la capacité de fabrication de vaccins dans les pays en développement, et efforts de prévention, de préparation et d’intervention liés aux pandémies par l’intermédiaire du Fonds de lutte contre la pandémie (2020-2021).
- La représentante personnelle du premier ministre (sherpa) pour les sommets du G7 et du G20 est la sous-ministre Cindy Termorshuizen.
Position du Canada
- La présidence canadienne du G7 en 2025 est une occasion importante de promouvoir nos intérêts nationaux et d’influer sur les grandes orientations internationales. Le Sommet des dirigeants aura lieu du 15 au 17 juin à Kananaskis, en Alberta, et marquera le 50e anniversaire du G7.
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- Ces priorités seront soutenues par les intérêts et les valeurs du Canada que sont la démocratie, les droits de la personne et l’égalité des sexes, ainsi que par les efforts déployés pour jeter des ponts avec les pays émergents et en développement.
- Le Canada adopte une approche ciblée et axée sur l’efficacité prévoyant un nombre simplifié de priorités, de réunions ministérielles et d’invités au Sommet.
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- Six volets de travail ministériels appuieront le programme du Canada : Affaires étrangères; Finances; Numérique et industrie; Énergie et environnement; Affaires intérieures; Développement. Ces volets seront quant à eux appuyés par divers groupes de travail thématiques.
- Afin de promouvoir et de faire progresser le programme du Canada, le premier ministre, les ministres, la Sherpa et d’autres hauts fonctionnaires tireront parti des réunions bilatérales, régionales et internationales qui auront lieu tout au long de l’année pour consulter des partenaires internationaux. [ * ]
- Les représentants canadiens collaborent également avec les provinces, les territoires et les partenaires autochtones, de même qu’avec les intervenants, dont la société civile, le milieu universitaire, l’industrie et le réseau officiel de groupes de mobilisation du G7 (p. ex. Business7, Civil Society7, Women7) afin de façonner le programme du Canada et de renforcer le soutien à l’égard de celui-ci.
- Le Canada fait progresser l’égalité des sexes dans la mesure du possible, conformément à l’engagement pris lors de sa présidence en 2018. L’objectif est d’intégrer l’égalité des sexes à l’ensemble de notre programme de 2025. Le Canada convoquera le Conseil consultatif sur l’égalité des sexes (CCES) du G7 afin de formuler des recommandations sur l’amélioration des résultats en matière d’égalité des sexes.
Positions internationales
- La table des dirigeants du G7 a évolué depuis le sommet des Pouilles de 2024, des élections ayant récemment eu lieu au Canada, en Allemagne, au Japon, au Royaume-Uni, aux États-Unis et dans l’Union européenne.
- Les membres du G7 appuient l’approche simplifiée du Canada à l’égard de la présidence de 2025 et son programme de base axé sur les questions géopolitiques et économiques.
Événements à venir, points de décision et questions urgentes
- En plus du Sommet des dirigeants qui aura lieu du 15 au 17 juin 2025 (Kananaskis, en Alberta), il est prévu de tenir une vidéoconférence des dirigeants en décembre 2025 afin de faire un bilan de la présidence canadienne du G7 en 2025 et planifier la passation de la présidence à la France en 2026.
- Les ministres des Finances se réuniront en marge des réunions du printemps de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, du 21 au 26 avril 2025 à Washington, D.C., et au Canada du 20 au 22 mai 2025 (Banff, en Alberta).
- Les réunions ministérielles sur le numérique et l’industrie, l’énergie et l’environnement, les affaires intérieures et le développement se tiendront après le Sommet des dirigeants.
Mexique
Contexte
- Le Canada entretient avec le Mexique une relation multidimensionnelle axée sur le commerce et les liens interpersonnels. Le Mexique est également un acteur continental influent.
- La présidente Claudia Sheinbaum est entrée en fonction en octobre 2024. Elle a remporté les élections avec le pourcentage de voix le plus élevé de l’histoire démocratique du Mexique (59,7 %) et met de l’avant un programme politique qui comprend des réformes constitutionnelles et législatives et des mesures d’austérité, ainsi qu’une politique étrangère fondée sur les principes de neutralité et de non-intervention.
- Le Canada est la deuxième source de touristes du Mexique, après les États-Unis. En 2024, plus de 2,6 millions de Canadiens ont visité le pays. Le nombre de Mexicains qui visitent le Canada augmente également : 590 000 Mexicains ont voyagé au Canada en 2023.
- En 2024, le Mexique était le troisième partenaire commercial du Canada sur le plan du commerce des marchandises, après les États-Unis et la Chine, avec une valeur commerciale de 55,6 milliards de dollars. Le Canada occupait le troisième rang des sources d’investissement étranger au Mexique, avec des stocks de 40,4 milliards de dollars en 2023. Le Mexique était le principal partenaire commercial des États-Unis en 2023 et en 2024.
- Le Mexique est partie à l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM) et à l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP).
- En 2023, plus de 59 500 travailleurs mexicains temporaires sont venus au Canada, dont plus de 26 500 dans le cadre du Programme des travailleurs agricoles saisonniers (PTAS), contribuant ainsi à la sécurité alimentaire du Canada et retournant 1,25 milliard de dollars en transfert de fonds au Mexique.
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Position du Canada
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- Compte tenu de la proximité du Mexique avec le Canada et des liens interentreprises existants, le Mexique est un marché important pour les exportateurs canadiens qui s’efforcent de se diversifier. [ * ]
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- Pour lutter contre les drogues illicites, le Canada coopère avec le Mexique et les États-Unis dans le cadre de multiples forums bilatéraux, trilatéraux et multilatéraux, notamment le Comité trilatéral sur le fentanyl (CTF), la Coalition mondiale pour contrer les menaces liées aux drogues synthétiques, le Dialogue nord-américain sur les drogues (DNAD) et le Plan d’action sur les opioïdes du Canada et des États-Unis.
- Le Canada collabore étroitement avec le Mexique dans le cadre de forums multilatéraux, notamment le G20, l’OCDE et le Partenariat des Amériques pour la prospérité économique et a toujours bénéficié d’une concertation trilatérale de haut niveau au Sommet des leaders nord-américains (SLNA). Le SLNA X s’est tenu à Mexico en janvier 2023. Le Canada devrait accueillir le SLNA XI.
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Position du Mexique
- Les priorités de la présidente Sheinbaum comprennent la réduction de la pauvreté, les droits des femmes et des peuples autochtones, l’éducation, la protection de l’environnement et les changements climatiques, les infrastructures énergétiques et la promotion des sciences et de la technologie. Elle poursuit le « Plan Mexique », une stratégie de développement économique à moyen terme qui vise à renforcer la capacité industrielle mexicaine, à promouvoir l’investissement privé et à accroître le contenu local dans les chaînes d’approvisionnement mondiales.
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Événements à venir, points de décision et questions urgentes
- En 2025, le Canada prévoit accueillir la réunion du DNAD (niveau des directeurs généraux) et celle du Comité trilatéral sur le fentanyl (coprésidé par le conseiller à la sécurité nationale et au renseignement).
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- La Coupe du monde masculine de la FIFA se tiendra conjointement aux États-Unis, au Mexique et au Canada en 2026.
Royaume-Uni
Contexte
- Le Canada et le Royaume-Uni sont d’importants partenaires et alliés transatlantiques. Ils ont le même chef d’État et entretiennent des relations bilatérales solides et mutuellement bénéfiques, fondées sur de profondes relations historiques, de nombreux liens interpersonnels, une étroite coopération universitaire, scientifique et culturelle, des valeurs communes et de solides relations commerciales, économiques et d’investissement.
- Plus de 10 millions de Canadiens revendiquent une ascendance britannique, et plus de 22 000 personnes ont immigré au Canada depuis le Royaume-Uni rien qu’entre 2016 et 2021. Selon Universities UK International, en 2021-2022, 7 305 étudiants canadiens ont choisi d’étudier au Royaume-Uni, ce qui en fait la deuxième destination d’études en importance pour les étudiants canadiens en dehors des États-Unis. En 2022, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada faisait état de 2 280 visas d’étudiants délivrés à des étudiants en provenance du Royaume-Uni et de ses territoires.
- La coopération entre le Canada et le Royaume-Uni est profonde et vaste, dans tous les secteurs, et ce, tant dans la sphère politique qu’au niveau des hauts fonctionnaires. Leur relation est renforcée par leur collaboration au sein d’un large éventail d’instances internationales, notamment parce que les deux pays sont les seuls à être membres de l’ONU, du G7, de l’OTAN, du G20, de l’OSCE, de l’OMC, de l’OCDE et du Commonwealth.
Relations commerciales
- Le Royaume-Uni est le plus important partenaire commercial du Canada en Europe et le quatrième dans le monde, avec des échanges annuels de biens et de services s’élevant à 45 milliards de dollars en 2023. Les entreprises du Royaume-Uni sont une importante source d’investissements directs étrangers et emploient plus de 169 000 personnes au Canada. Les partenariats commerciaux bénéficient d’une étroite coopération gouvernementale et institutionnelle dans de nombreux secteurs. En janvier 2024, le Canada et le Royaume-Uni ont renouvelé un protocole d’entente instaurant une coopération pluriannuelle dans le domaine des sciences, des technologies et de l’innovation, complété par un partenariat bilatéral de 32 millions de dollars dans le secteur de la biofabrication.
- En octobre 2024, Jonathan Reynolds, secrétaire d’État britannique aux affaires et au commerce, a lancé la stratégie Investir pour 2035 : la stratégie industrielle moderne du Royaume-Uni. Dans le cadre de cette stratégie, plusieurs domaines sont susceptibles de correspondre à l’expertise canadienne. Il s’agit notamment de tirer parti de la collaboration déjà étendue entre les centres de recherche canadiens et britanniques pour poursuivre la recherche et le développement dans des domaines comme l’informatique quantique et l’intelligence artificielle.
- En mars 2022, le Canada et le Royaume-Uni ont entamé des négociations en vue de la conclusion d’un nouvel accord de libre-échange (ALE) bilatéral global, fondé sur l’actuel Accord de continuité commerciale Canada–Royaume-Uni (ACCCRU). [ * ]
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Position du Canada
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Position du Royaume-Uni
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Événements à venir, points de décision et questions urgentes
- Sommet des dirigeants du G7 à Kananaskis, du 15 au 17 juin 2025.
- Sommet de l’OTAN à La Haye, aux Pays-Bas, du 24 au 25 juin 2025.
Chine
Contexte
- La République populaire de Chine (RPC ou « Chine »), deuxième puissance économique mondiale après les États-Unis, est une république socialiste à parti unique. Le président chinois et secrétaire général du Parti communiste chinois (PCC), Xi Jinping, qui est au pouvoir depuis 2012, échappe désormais aux limitations relatives au nombre de mandats en tant que chef du parti et a obtenu un troisième mandat de cinq ans en 2023, du jamais vu.
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Politique, dépenses et investissements en matière de défense
Contexte
- Le ministère de la Défense nationale (MDN) a publié en avril 2024 une mise à jour de la politique de défense du Canada intitulée Notre Nord, fort et libre : Une vision renouvelée pour la défense du Canada. Cette mise à jour de la politique de défense publiée en 2017, Protection, Sécurité, Engagement, fait fond sur les engagements pris par le Canada dans le cadre des efforts de modernisation du Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD) en 2022 et sur la Stratégie pour l’Indo-Pacifique publiée la même année. Elle vise à renforcer les fondements des FAC, notamment en stimulant le recrutement et le maintien en poste, en fournissant un soutien supplémentaire aux membres des FAC, ainsi qu’en acquérant de nouvelles capacités pour dissuader et contrer les menaces actuelles et émergentes.
- La politique de défense du Canada insiste sur la convergence de multiples menaces et tendances qui façonnent notre monde. Alors que les autocraties antagonistes remettent de plus en plus en question l’ordre international, les nouvelles technologies perturbatrices redéfinissent rapidement les conflits et la sécurité. Pendant ce temps, le réchauffement de l’Arctique rend la région nordique du Canada plus accessible aux acteurs étrangers qui ont des capacités militaires considérables et qui affichent leur ambition. Par conséquent, la politique Notre Nord, fort et libre priorise la défense du Nord et l’affirmation de la souveraineté du Canada dans l’Arctique. Elle vise également à dissuader et à contrer nos adversaires [ * ] en tirant parti des alliances et des partenariats du Canada et en renforçant les contributions dans les régions euro-atlantique et indo-pacifique.
Position du Canada
- La politique de défense promet d’accroître l’état de préparation, la résilience et la pertinence des FAC en renforçant leurs fondements. Il s’agit notamment de stimuler et de moderniser les efforts de recrutement, de formation et de maintien en poste dans l’ensemble de l’équipe de la Défense, ce qui comprend tant les civils que les membres des FAC, et de moderniser les capacités des FAC pour faire face aux menaces actuelles et émergentes. Les nouvelles capacités mentionnées dans la politique, comme les capteurs sous-marins, les hélicoptères tactiques, les avions de détection aérienne avancée et les missiles à longue portée, sont essentielles pour veiller à ce que les FAC soient en mesure d’exercer leurs activités dans les domaines terrestre, aérien, maritime, cybernétique et spatial. La politique de défense fait également état de plusieurs capacités exploratoires (non financées).
- La politique Notre Nord, fort et libre augmente les dépenses de défense du Canada grâce à un investissement supplémentaire de 8,1 milliards de dollars sur cinq ans et de 73 milliards de dollars sur 20 ans (comptabilité d’exercice). Grâce à cet investissement, les dépenses de défense du Canada devraient atteindre un sommet de 1,67 % du produit intérieur brut (PIB) d’ici 2029-2030 et diminuer par la suite1. Cette importante augmentation des dépenses par rapport au PIB ne permettra toutefois pas de respecter l’engagement du Canada à attendre l’objectif fixé par l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), qui est de 2 % du PIB. Cependant, ces investissements devraient permettre au Canada de consacrer plus de 20 % de ses dépenses en matière de défense à l’équipement majeur d’ici 2025, et de dépasser ainsi l’objectif de l’OTAN à cet égard.
- Les investissements de la politique s’appuient sur les investissements réalisés dans le cadre de la politique Protection, Sécurité, Engagement et de la modernisation du NORAD. En 2017, Protection, Sécurité, Engagement prévoyait une enveloppe d’environ 497 milliards de dollars sur un horizon de vingt ans (comptabilité d’exercice), y compris le financement de nouvelles flottes pour la Marine royale canadienne, l’Armée canadienne et l’Aviation royale canadienne. En 2022, cette mesure a été suivie par l’affectation de 38,6 milliards de dollars sur vingt ans (selon la méthode de comptabilité d’exercice) pour moderniser le NORAD et améliorer la capacité du Canada à défendre l’Amérique du Nord et les approches du Canada dans le Nord. Ces investissements visent l’acquisition de missiles air-air à courte, moyenne et longue portée, ainsi que de radars arctiques et polaires transhorizon afin d’accroître la connaissance du domaine; l’obtention de nouvelles capacités de commandement et de contrôle; l’exécution de travaux d’infrastructure; de même que la réalisation d’activités de recherche et de développement. Notre Nord, fort et libre s’appuie sur ces engagements antérieurs en acquérant des éléments qui renforceront directement la capacité du Canada à dissuader, à détecter et à vaincre les menaces qui pèsent sur le continent.
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Positions internationales
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Événements à venir, points de décision et questions urgentes
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Haïti
Contexte
- Haïti, un pays des Caraïbes de près de 12 millions d’habitants, est confronté à une instabilité chronique. Son pouvoir économique est détenu par une petite élite reliée à la France, aux États-Unis, au Canada et à la République dominicaine. Plus de 180 000 personnes d’origine haïtienne vivent au Canada. La diaspora haïtienne contribue considérablement à l’économie par ses envois de fonds et influence les acteurs politiques.
- En 2021, l’assassinat du président Jovenel Moïse a augmenté la fragilité d’Haïti, dont les gangs exploitent le vide de pouvoir pour étendre leur contrôle. La violence des gangs a déplacé plus de 1 000 000 Haïtiens, et jusqu’à 6 millions de personnes auront besoin d’aide humanitaire en 2025. En avril 2024, après un long processus, la Communauté des Caraïbes (CARICOM) a négocié un accord visant à former un Conseil présidentiel de transition de neuf membres, dont le mandat est d’organiser des élections présidentielles d’ici le 7 février 2026. [ * ]
- En octobre 2023, la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS), dirigée par le Kenya, a été autorisée par l’ONU à contribuer à la stabilisation d’Haïti et à combattre la violence des gangs. Toutefois, les opérations conjointes avec la Police nationale d’Haïti (PNH) n’ont commencé qu’en juin 2024. En date de février 2025, la MMAS compte environ 1 000 membres provenant du Kenya, de la Jamaïque, du Guatemala, du Belize, du Salvador et des Bahamas. D’autres déploiements sont prévus. Néanmoins, les gangs d’Haïti continuent de contrôler la majeure partie de la capitale.
- La MMAS, dont le financement est assuré jusqu’en août 2025, rencontre des défis en matière de ressources. Haïti a demandé au Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU) de transformer la MMAS en mission de maintien de la paix de l’ONU, mais la Chine et la Russie s’y opposent. Le 24 février 2024, le Secrétaire général de l’ONU a présenté son évaluation du futur rôle de l’ONU en Haïti. L’option proposée repose sur une stratégie à deux volets : créer un Bureau d’appui des Nations Unies (pour l’aide logistique et opérationnelle) et fournir un ensemble de soutien non létal à la PNH; permettre au Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) de mieux exécuter son mandat et d’assumer de nouvelles responsabilités.
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- Depuis des décennies, le Canada collabore étroitement avec Haïti pour promouvoir la sécurité, la stabilité, la démocratie et le développement durable. Depuis 2022, le Canada s’est engagé à verser plus de 400 millions de dollars en aide internationale à Haïti. Le Canada dirige le Groupe de coordination de l’aide à la sécurité internationale (ISACG), qui a été créé pour coordonner l’appui à la PNH de plus de 30 organisations et pays donateurs, tout en assurant une étroite collaboration avec la MMAS. En outre, les FAC ont formé les contingents de la CARICOM pour le déploiement dans le cadre de la MMAS, et la GRC a activement participé à la formation de la PNH. Le Canada a également imposé des sanctions à 31 particuliers.
Position du Canada
- L’important engagement du Canada en Haïti en matière de sécurité et d’aide humanitaire a été conçu pour servir trois principaux intérêts stratégiques : 1) démontrer un rôle de chef de file dans son « voisinage » en réalisant cette priorité régionale; 2) contribuer à la relation bilatérale du Canada avec les États-Unis, notamment la nouvelle administration, par la collaboration et le partage du fardeau; 3) protéger la stabilité régionale en réduisant les flux et le trafic migratoires.
- En réponse à la crise multidimensionnelle en Haïti, le Canada a adopté une stratégie à quatre piliers : 1) soutenir les acteurs et les institutions du secteur de la sécurité pour réduire la violence et rétablir la paix; 2) favoriser la transition politique et restaurer les institutions démocratiques; 3) lutter contre la corruption et établir les fondements pour rétablir la primauté du droit; 4) soulager les souffrances et appuyer la reprise socio-économique.
Positions internationales
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Événements à venir, points de décision et questions urgentes
- En tant que président du G7, le Canada est bien placé pour s’assurer qu’Haïti reste à l’ordre du jour international. En 2024, le groupe de travail du G7 consacré à Haïti (de niveau directeur général) a été créé à l’initiative des États-Unis et du Canada. Le Canada et les États-Unis ont utilisé cette instance pour encourager le soutien international, notamment les contributions à la MMAS.
Inde
Contexte
- La République de l’Inde est une démocratie parlementaire fédérale qui compte la plus grande population et la cinquième économie au monde. Le Parti du peuple hindou du premier ministre Narendra Modi est au pouvoir depuis 2014, période durant laquelle l’Inde a connudes améliorations en matière d’accès à l’assainissement moderne, d’éducation des filles et de services financiers.
- Depuis la guerre froide, l’Inde a adopté une politique étrangère non alignée. Voici ses priorités géopolitiques : gérer les relations difficiles avec le Pakistan et la Chine; affirmer son influence en Asie du Sud; concurrencer la Chine en tant que champion autoproclamé des marchés émergents et des pays en développement; approfondir son engagement dans l’Indo-Pacifique grâce à l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE) et au Dialogue quadrilatéral pour la sécurité avec les États-Unis, l’Australie et le Japon.
- Le Canada et l’Inde partagent plus de 75 ans de relations diplomatiques et de liens interpersonnels étroits. En 2018, les relations bilatérales ont été officiellement désignées comme un « partenariat stratégique » structuré autour de divers dialogues ministériels [ * ]. La dernière visite bilatérale du premier ministre en Inde a eu lieu en 2018.
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- Les ministres et les hauts fonctionnaires canadiens interagissent régulièrement avec leurs homologues indiens. De récentes interactions au niveau des premiers ministres ont été entamées lors du Sommet de l’ANASE (octobre 2024), du Sommet du G20 (novembre 2024) et du Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle (février 2025).
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Région indo-pacifique
Contexte
- Englobant l’Asie, le Pacifique occidental et l’océan indien, la région indo-pacifique est devenue un moteur essentiel à la croissance économique mondiale et un axe pivot de la géopolitique au cours des 20 dernières années. Elle compte plus de 50 % de la population mondiale et se caractérise par des économies dynamiques, une concurrence géopolitique, de multiples zones de conflit et des routes maritimes essentielles.
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- Commerce mondial : Le maintien d’un commerce libre et ouvert dans la région est au cœur de la prospérité mondiale. On estime que 60 % du commerce maritime mondial traverse l’Indo-Pacifique, et qu’une part importante passe par la mer de Chine méridionale. La stabilité régionale et la liberté de navigation demeurent essentielles à la circulation des biens et services dont bénéficient les économies du monde entier.
- Avec une classe moyenne en croissance rapide, la région présente des occasions de diversification pour le commerce, l’investissement et la création d’emplois. Entre-temps, l’évolution de la dynamique des puissances économiques et du nationalisme économique menace de perturber l’ordre économique régional développé depuis les années 1990. Voici les principales tendances actuelles :
- Délocalisation : La délocalisation en Asie évolue à mesure que les entreprises cherchent de plus en plus à adopter une stratégie « Chine plus un » (qui consiste à maintenir une présence en Chine tout en investissant dans des installations de production dans d’autres pays) afin de diversifier leurs approvisionnements et d’atténuer les risques géopolitiques, particulièrement de surexposition aux incertitudes de la Chine. Des pays comme l’Inde, le Vietnam et les Philippines deviennent des destinations d’investissement attrayantes, en offrant une main-d’œuvre qualifiée, des infrastructures de pointe et des politiques économiques favorables.
- Recherche de résilience dans les chaînes d’approvisionnement : La COVID-19 a mis en évidence les vulnérabilités des chaînes d’approvisionnement mondiales. En réponse, les pays visent à diversifier et à sécuriser leurs réseaux d’approvisionnement, en réduisant la dépendance excessive aux sources uniques et en améliorant la sécurité économique.
- Régionalisme concurrentiel : Le Partenariat régional économique global (PREG) et l’PTPGP continueront de façonner le contexte économique. Le PREG est le plus important accord de libre-échange au monde et constitue la base du renforcement de l’intégration économique entre les pays de l’ANASE et l’Asie du Nord-Est. Le PTPGP [ * ] demeure un bloc économique attrayant pour les gouvernements de la région qui recherchent des accords économiques de niveau élevé.
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Position du Canada
- Pour gérer l’évolution de la dynamique des puissances, le Canada devra travailler en étroite collaboration avec ses partenaires de la région et du monde entier. Il faudra adopter des politiques nuancées pour faire progresser les intérêts nationaux, promouvoir la coopération et protéger l’ordre fondé sur les règles tout en s’efforçant de prévenir le désordre régional [ * ]. Il faudra aussi équilibrer les intérêts dans un contexte de défense complexe.
- Le Canada est membre fondateur du PTPGP, qui constitue son principal accord de libre-échange dans la région indo-pacifique et porte sur presque tous les aspects du commerce et de l’investissement. Depuis la récente adhésion du Royaume-Uni, le PTPGP représente 14,7 % du PIB mondial et compte de près de 590 millions de consommateurs.
- En tant que bloc, l’ANASE compte la troisième population mondiale, avec 679 millions d’habitants, et constitue la cinquième économie mondiale, avec un PIB combiné de 3 800 milliards de dollars américains (FMI, 2023). Il s’agit du 4e partenaire du Canada pour le commerce de marchandises, avec des échanges bilatéraux de 38,8 milliards de dollars en 2023.
- Le Canada est un partenaire de dialogue de l’ANASE depuis 1977. En septembre 2023, l’ANASE et le Canada ont lancé un partenariat stratégique. Les attentes demeurent élevées en ce qui concerne le renforcement de la collaboration entre le Canada et l’ANASE de façon utile et concrète.
- Cette relation croissante est soutenue et favorisée par la Stratégie pour l’Indo-Pacifique adoptée en novembre 2022, qui a entraîné une augmentation des ressources, des initiatives et de l’engagement diplomatique et politique.
Positions internationales
- Défis liés à l’ordre fondé sur des règles : Le durcissement de la concurrence géopolitique dans l’Indo-Pacifique présente des défis qui risquent de nuire à la stabilité, à la coopération et à l’approche fondée sur des règles dans la région au cours des prochaines années. Ce phénomène se manifeste par ce qui suit.
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- Évolution de l’architecture de sécurité : En réponse à l’évolution de la dynamique des puissances, certaines structures régionales de sécurité devraient subir les importantes transformations suivantes.
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Aide internationale
Contexte
- Depuis 2015, la pauvreté extrême a à peine diminué. En effet, près de 700 millions de personnes – 8,5 % de la population mondiale – vivent actuellement avec moins de 2,15 $US par jour. Quelque 3,3 milliards de personnes vivent dans des pays où les gouvernements consacrent plus d’argent au paiement des intérêts qu’à la santé ou à l’éducation.
- L’aide internationale continuera d’évoluer en raison de la concurrence pour le financement limité des donateurs et l’espace réduit de coopération. Le contexte géostratégique incite les donateurs à repenser leur contribution à l’aide internationale. Ces mesures comprennent l’accent mis sur les réformes visant à optimiser l’utilisation du capital existant dans les banques multilatérales de développement, l’attraction de ressources du secteur privé et l’harmonisation étroite entre les investissements internationaux et les objectifs nationaux en matière d’économie et de sécurité.
- L’aide internationale contribue à créer les conditions du développement socioéconomique et répond aux besoins aigus. Elle peut également servir à atteindre d’autres objectifs comme la paix et la sécurité ou la sécurité économique.
- La plus grande partie de l’aide internationale canadienne provient de l’aide publique au développement (APD), un concept reconnu à l’échelle internationale qui apporte un soutien financier aux pays à revenu faible ou intermédiaire afin de promouvoir leur bien-être économique, social et politique.
- Bien que l’aide du Canada soit principalement composée de subventions, au cours des cinq dernières années, des prêts et d’autres instruments de crédit plus complexes (capital hybride, garanties) ont été utilisés, ce qui a réduit l’incidence budgétaire pour le Canada. En général, les bénéficiaires sont des gouvernements, des organisations multilatérales et des organismes sans but lucratif.
- Outre les ministères comme Affaires mondiales Canada (AMC) et Finances Canada, qui sont les principaux responsables de l’aide internationale du Canada, ce domaine compte deux sociétés d’État : FinDev Canada, chargé d’appuyer les investissements privés pour réduire la pauvreté dans les marchés en développement, et le Centre de recherches pour le développement international, qui mène des recherches.
- D’après les données préliminaires, l’enveloppe de l’aide internationale (EAI) du Canada s’élève à 7,88 milliards de dollars en 2024-2025. Au cours des trois dernières années, les 5 principaux bénéficiaires ont été l’Ukraine, l’Éthiopie, le Bangladesh, le Nigéria et la Tanzanie.
- En 2023-2024, 65 % de l’aide internationale d’AMC a été fournie par des organisations multilatérales; 20 % par des organisations canadiennes; 15 % par d’autres gouvernements, des acteurs du secteur privé ou des organisations non gouvernementales étrangères.
- De 2019-2020 à 2023-2024, la plus grande partie de l’aide a été investie dans la santé (en priorité sur la santé et les droits sexuels et reproductifs), l’aide humanitaire, la biodiversité et la lutte contre les changements climatiques, ainsi que le soutien aux organismes de défense des droits des femmes et des filles. Depuis 2022, le gouvernement du Canada a également apporté une aide économique de plus de 12 milliards de dollars à l’Ukraine.
Position du Canada
- Depuis toujours, le Canada est reconnu sur la scène internationale pour son engagement envers le multilatéralisme et son attachement constant à la réduction de la pauvreté, à l’égalité des genres et aux défis mondiaux comme la santé, la sécurité alimentaire et les changements climatiques.
- Le Canada est notamment connu pour le soutien vigoureux qu’il apporte en réponse aux crises humanitaires, ce qui le place constamment parmi les principaux donateurs d’aide humanitaire.
- L’aide internationale fait partie de la gamme d’outils de politique étrangère dont dispose le Canada pour favoriser le développement social et économique des pays en développement, offrir un soutien vital en cas d’urgence humanitaire et promouvoir la paix et la sécurité.
- Les efforts déployés par le Canada pour lutter contre la pauvreté, les inégalités, les conflits, les catastrophes et les maladies à l’étranger servent également à protéger sa sécurité nationale et à promouvoir les intérêts de la population canadienne, notamment grâce à des possibilités de commerce et d’investissement.
Positions internationales
- Le soutien à l’aide internationale est en constante évolution à l’échelle mondiale. Les contraintes budgétaires et les priorités changeantes ont entraîné des réductions budgétaires pour de nombreux donateurs importants [ * ] ce qui a augmenté l’importance des nouveaux donateurs [ * ].
- Les résultats de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques de novembre 2024 ont confirmé le gouffre actuel entre les attentes des marchés émergents et des pays en développement et les propositions des économies avancées. Cette dynamique générale se diffuse dans les engagements d’aide internationale du Canada.
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- Depuis le milieu des années 2000, le G7 a traditionnellement mobilisé des soutiens et des dirigeants en faveur de grandes initiatives d’aide internationale, qui ont obligé le pays hôte à y consacrer une partie de ses propres ressources. Cette année, le niveau de soutien à l’« offre » de développement du G7 demeure incertain.
Événements à venir, points de décision et questions urgentes
- On s’attend à ce que le Canada, à titre de président du G7 en 2025, mobilise les ressources du G7 ou annonce sa propre contribution aux initiatives. Bien que de nombreux engagements puissent être tenus dans le cadre des niveaux actuels de l’aide internationale, il faudrait prendre des décisions pour terminer les livrables d’ici au Sommet des dirigeants du G7 (du 15 au 17 juin 2025).
- Au cours des prochains mois, le premier ministre peut s’attendre à recevoir des invitations pour des activités prévues bientôt, notamment : la 3e Conférence des Nations Unies sur l’Océan à Nice, en France (du 9 au 13 juin 2025) et la 4e Conférence internationale sur le financement du développement à Séville, en Espagne (du 30 juin au 3 juillet 2025).
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Iran
Contexte
- Les relations du Canada avec l’Iran sont régies par une politique d’engagement contrôlé qui limite les relations bilatérales aux affaires consulaires, aux droits de la personne, au rôle de l’Iran dans la région, ainsi qu’au programme nucléaire de l’Iran et à ses obligations de non-prolifération. Toutefois, même dans ces domaines, les relations sont réduites au strict minimum. En 2012, le Canada a expulsé des diplomates iraniens et fermé son ambassade à Téhéran après l’inscription de l’Iran sur la liste des « États qui soutiennent le terrorisme » prévue par la loi canadienne. Actuellement, le Canada n’envisage pas de normaliser ses relations avec l’Iran.
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Événements à venir, points de décision et questions urgentes
- G7 : Étant donné qu’il assure la présidence du G7 en 2025, le Canada pourrait jouer un rôle plus actif dans l’élaboration de la réponse internationale à l’Iran.
Conflit israélo-palestinien
Contexte
- La situation sécuritaire et politique demeure volatile en Israël, en Cisjordanie et à Gaza, à la suite de l’attaque terroriste du 7 octobre 2023 menée par le Hamas contre Israël, que le Canada condamne sans équivoque.
- Cessez-le-feu : Le 19 janvier 2025, après plus de 15 mois d’un combat [ * ] ayant fait plus de 50 000 morts et 110 000 blessés, Israël et le Hamas ont signé un accord de cessez-le-feu en trois étapes sous l’égide des États-Unis, de l’Égypte et du Qatar. La première étape, au cours de laquelle 33 otages israéliens ont été libérés en échange d’environ 1 900 prisonniers et détenus palestiniens, s’est terminée le 1er mars 2025. Depuis le 2 mars 2025, Israël a bloqué l’entrée de toute aide humanitaire à Gaza [ * ]
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- Aide humanitaire : Tout au long du conflit, la situation humanitaire à Gaza a été désastreuse, et l’accès à l’aide a été très limité. En raison des attaques, de nombreux hôpitaux ne fonctionnent que partiellement ou ne peuvent plus fonctionner, ce qui a des répercussions catastrophiques sur l’accès à la santé et aux soins. Depuis le début du conflit, le Canada s’est engagé à verser 215 millions de dollars en aide internationale à Gaza. [ * ]
- Rétablissement et reconstruction rapides : Le Canada tire parti de sa présidence du G7 pour soutenir l’aide humanitaire élargie et coordonner les efforts de rétablissement et de reconstruction rapides. Il appuie également le programme de réforme de l’Autorité palestinienne et l’harmonisation de sa programmation de rétablissement et de reconstruction rapides avec les plans et les priorités de l’Autorité palestinienne. Selon l’ONU, le nettoyage des gravats prendra jusqu’à 15 ans et la reconstruction de Gaza nécessitera au moins 50 milliards de dollars. [ * ]
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Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN)
Contexte
- Le Traité de l’Atlantique Nord a été signé à Washington le 4 avril 1949, créant ainsi l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord. Cette alliance politique et militaire a été formée pour promouvoir la stabilité de la région euro-atlantique et pour protéger la liberté de ses peuples, sur la base des principes de la démocratie, de la liberté individuelle et de l’État de droit. L’Alliance est l’incarnation du lien transatlantique qui unit la sécurité nord-américaine et européenne.
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Position du Canada
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Positions internationales
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Événements à venir, points de décision et questions urgentes
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Russie
Contexte
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Ukraine
- En 2014, la Russie a annexé illégalement la Crimée et d’autres parties du territoire ukrainien, ce qui a entraîné des sanctions occidentales, l’expulsion du G7 de la Russie et d’autres mesures. En février 2022, Moscou a lancé son invasion à grande échelle de l’Ukraine, ce qui a conduit l’Occident à augmenter les sanctions et à imposer des coûts supplémentaires à la Russie, notamment par le biais de l’isolement diplomatique.
Relations entre les États-Unis et la Russie
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Sanctions, contrôles à l’exportation, biens saisis
- Depuis 2014, le Canada a imposé des sanctions à plus de 3 000 personnes et entités en Russie, au Bélarus, en Ukraine et en Moldavie qui sont complices de violations de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine et de la Moldavie, ainsi que de violations flagrantes et systématiques des droits de la personne. Le Canada a imposé des restrictions sur les exportations vers la Russie, a cessé de délivrer des licences d’exportation et a annulé des licences d’exportation en place pour des marchandises contrôlées. La révocation du statut de nation la plus favorisée de la Russie a entraîné des droits de douane de 35 % sur pratiquement toutes les importations.
- En février 2025, le Canada a imposé des sanctions supplémentaires contre la Russie, ciblant 76 personnes et 109 entités, ainsi que la flotte fantôme russe. En mars 2025, le Canada a présenté son dernier ensemble de sanctions, énumérant les sanctions contre 10 personnes et 21 entités, y compris des organisations paramilitaires et leurs dirigeants, afin d’aider à contrer la dépendance de la Russie à l’égard d’organisations et de pays tiers pour faire avancer ses objectifs politiques et militaires en Ukraine.
- À ce jour, le Canada a annoncé deux saisies de biens russes : la saisie de fonds d’une valeur de 26 millions de dollars américains appartenant à Granite Capital Holdings Ltd., une société qui appartiendrait à Roman Abramovich, et la saisie d’un avion-cargo Antonov 124 immatriculé en Russie, qui appartiendrait à Volga-Dnepr Airlines LLC (VDA) ou à Volga-Dnepr Group (VDG). [ * ]
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- De concert avec ses partenaires du G7, le Canada tire parti des flux futurs des recettes extraordinaires découlant de l’immobilisation des avoirs souverains russes pour accorder à l’Ukraine des prêts pour l’accélération de l’utilisation des recettes extraordinaires totalisant 50 milliards de dollars américains (dont la part du Canada est de 5 milliards de dollars canadiens).
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Positions internationales [ * ]
G7
- Le G7 a fermement condamné la guerre illégale menée par la Russie contre l’Ukraine. Les membres du G7 continuent d’apporter un soutien militaire, humanitaire et financier à l’Ukraine.
G20
- La présidence sud-africaine du G20 a débuté le 1er décembre 2024 sous le thème « Solidarité, égalité et durabilité », en mettant le développement au cœur de son programme. Le sommet des dirigeants devrait avoir lieu les 22 et 23 novembre 2025 à Johannesburg. Les dynamiques liées à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et la nouvelle dynamique entre la Russie et les États-Unis, continueront d’avoir des implications sur l’ordre du jour du sommet. Il s’agit notamment de parvenir à un accord sur n’importe quel libellé concernant l’Ukraine — le président ayant confirmé qu’il y avait un accord pour soutenir tous les efforts en faveur d’une paix juste en Ukraine (et d’autres conflits géopolitiques) lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 en février. À l’heure actuelle, le niveau de participation de la Russie n’est pas clair, compte tenu du mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale à l’encontre du président Poutine. Lors du sommet de l’année dernière, la Russie était représentée par le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
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Ukraine
Contexte
- Le soutien à l’Ukraine figure parmi les principales priorités de la politique étrangère du Canada depuis l’invasion illégale, injustifiable et non provoquée de l’Ukraine par la Russie en février 2022. Depuis, le Canada s’est engagé à verser 19,7 milliards de dollars pour soutenir l’Ukraine, principalement sous forme d’aide financière et militaire, mais dans l’ensemble, le soutien a touché de nombreux secteurs du gouvernement. Le Canada s’est fermement tenu aux côtés de l’Ukraine et de son peuple, en fournissant un soutien politique, financier, économique, humanitaire, militaire et diplomatique depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2014.
- Environ 1,3 million de personnes d’origine ukrainienne vivent au Canada, ce qui représente la plus grande diaspora ukrainienne du monde occidental. Depuis 2022, le Canada a accueilli plus de 220 000 Ukrainiens fuyant la guerre. Cela comprend l’aide financière temporaire et l’accès à des services d’établissement financés par le gouvernement fédéral, comme la formation linguistique et les services liés à l’emploi.
Soutien militaire
- Depuis 2022, le Canada s’est engagé à verser plus de 4,5 milliards de dollars en aide militaire à l’Ukraine, après avoir fourni environ 1,2 milliard de dollars par année.
- L’opération UNIFIER est une mission d’instruction, de professionnalisation et de renforcement des capacités militaires des Forces armées canadiennes à l’appui de l’Ukraine. Lancée en 2015 à la demande du gouvernement ukrainien à la suite de l’annexion illégale de la Crimée, l’opération a été élargie au début de 2022 pendant le renforcement militaire russe avant l’invasion, et se prolongera jusqu’en 2026.
- Depuis le début de l’Op UNIFIER, les FAC ont formé plus de 44 000 membres des Forces de sécurité de l’Ukraine (SFU). La formation couvre une gamme de compétences militaires de base et avancées, y compris les tactiques de champ de bataille, la formation médicale tactique, le génie de combat et les compétences et l’éducation en leadership. De plus, l’Op UNIFIER soutient l’effort plus large des FAC visant à verser des dons canadiens et de la coalition à l’Ukraine et recueille des leçons clés de la guerre pour aider les FAC à se préparer à faire face à des menaces similaires, si nécessaire.
Soutien financier
- Le Canada s’est engagé à verser plus de 12,4 milliards de dollars en aide financière à l’Ukraine, notamment dans des domaines clés tels que les prêts de 6,75 milliards de dollars accordés à l’Ukraine par l’intermédiaire du compte administré par le Fonds monétaire international (FMI), une garantie de prêt de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, une obligation de souveraineté de l’Ukraine et la remise des recettes tarifaires perçues sur les importations en provenance de la Russie et du Bélarus. De plus, le Canada s’est engagé à soutenir 5 milliards de dollars dans le cadre des prêts du G7 pour l’accélération de l’utilisation des recettes extraordinaires pour l’Ukraine, la première tranche des fonds du Canada (2,5 milliards de dollars) ayant été versée à l’Ukraine en mars 2025 par l’intermédiaire du FMI, et la deuxième tranche (2,3 milliards de dollars) devant être versée au cours de l’exercice 2025-2026. Le reste (200 millions de dollars) par l’intermédiaire de la Banque mondiale sera déboursé au cours de l’exercice 2025-2026, sous réserve de l’approbation du Parlement par l’entremise de processus liés au budget supplémentaire des dépenses.
Autres soutiens
- Le Canada s’est engagé à verser près de 585 millions de dollars en aide au développement à l’Ukraine, 372,2 millions de dollars en aide humanitaire pour faire face aux répercussions immédiates et continues du conflit, près de 225 millions de dollars en aide à la sécurité et à la stabilisation, 34,7 millions de dollars en réduction de la menace liée aux armes et 70 millions de dollars en financement du Fonds de soutien à l’énergie de l’Ukraine afin de répondre aux besoins énergétiques du pays. Le Canada a également fourni 115 millions de dollars pour aider à réparer le réseau électrique de Kiev par l’intermédiaire de la Banque mondiale et a fourni une garantie de prêt de 50 millions de dollars à l’Ukraine pour permettre un prêt de 300 millions d’euros de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement à la compagnie gazière publique ukrainienne.
- En 2024, l’Ukraine a annoncé une formule de paix en 10 points qui comprenait une série de groupes de travail de soutien. Aux côtés de l’Ukraine et de la Norvège, le Canada copréside le groupe de travail 4 sur le retour des enfants déportés, des détenus civils et des prisonniers de guerre, et codirige avec l’Ukraine la Coalition internationale pour le retour des enfants ukrainiens. Les 30 et 31 octobre 2024, le Canada a organisé, avec la Norvège et l’Ukraine, la Conférence ministérielle sur la dimension humaine de la formule de paix de l’Ukraine à Montréal; 73 pays et organisations internationales y ont participé. Le principal résultat, mené par le Canada, a été l’Engagement de Montréal, qui a établi des mesures concrètes pour aider au retour des prisonniers de guerre, des civils détenus illégalement et des enfants déportés. À ce jour, l’Engagement de Montréal compte 53 signataires.
- Le Canada a imposé de nombreuses sanctions en vertu du Règlement sur les mesures économiques spéciales visant la Russie, du Règlement sur les mesures économiques spéciales visant le Bélarus et du Règlement sur les mesures économiques spéciales visant la Moldavie afin de témoigner de sa solidarité continue et de son soutien continu à l’Ukraine. Ces sanctions visent des personnes (personnes et entités) à l’intérieur et à l’extérieur de la Russie, et ont pris des mesures contre 109 navires ciblant la flotte fantôme de la Russie en raison de leur implication dans le transport de biens et de marchandises au profit de la Russie ou de personnes en Russie.
Position du Canada
- Le conflit en cours en Ukraine met en cause les intérêts du Canada, car l’invasion de la Russie contrevient au droit international et constitue une violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine, des valeurs fondamentales pour le Canada. L’agression continue de la Russie est une attaque contre l’ordre international fondé sur des règles, la liberté et la démocratie, que le Canada s’efforce de faire respecter. [ * ]
- Le G7 a joué un rôle important dans le maintien de l’unité et du soutien à l’Ukraine tout au long du conflit et a joué un rôle déterminant dans l’application de pressions sur la Russie. Le Canada poursuivra ses efforts dans le cadre de sa présidence du G7 et a lancé deux initiatives : un groupe de travail sur la flotte fantôme du G7 en collaboration avec des partenaires nordiques et baltes, visant à améliorer la surveillance, la détection et le contournement de l’utilisation de « navires de la flotte fantôme » pour se livrer à des activités maritimes illégales, dangereuses ou présentant un risque pour l’environnement; et un groupe de travail sur les sanctions du G7, qui coordonne les mesures relatives aux inscriptions sur la liste à des fins de sanctions et à leur application.
- Le Canada participe activement aux conversations avec ses alliés européens concernant la sécurité actuelle de l’Ukraine et de l’Europe dans le contexte d’un cessez-le-feu potentiel [ * ]. Le Canada réfléchit activement à la façon d’appuyer ces initiatives et d’y participer.
- En ce qui concerne l’indemnisation, le Canada a facilité, avec les Pays-Bas et le Guatemala, une résolution adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en novembre 2022. La résolution reconnaît la nécessité d’un mécanisme d’indemnisation et recommande la création d’un registre des dommages. Le 17 mai 2023, le Conseil de l’Europe a annoncé la création d’un registre des dommages, auquel le Canada s’est joint en tant que membre associé.
- Le Canada intervient auprès des Pays-Bas dans l’affaire de l’Ukraine contre la Russie devant la Cour internationale de justice. La Cour déterminera si la Russie a accusé à tort l’Ukraine de génocide.
Positions internationales
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