État du monde
Amérique du Nord
Relations entre le Canada et le Mexique
Contexte
Le Canada entretient avec le Mexique des relations à multiples facettes, axées sur le commerce et les relations interpersonnelles. Le Mexique est également un acteur influent sur le continent. La présidente Claudia Sheinbaum est entrée en fonction en octobre 2024. Elle a remporté les élections avec le pourcentage de voix le plus élevé de l’histoire démocratique du Mexique (59,7 %) et met de l’avant un programme politique qui comprend des réformes constitutionnelles et législatives et des mesures d’austérité, ainsi qu’une politique étrangère fondée sur des principes de neutralité et de non-intervention.
Le Canada est la deuxième source de touristes du Mexique, après les États-Unis. En 2024, plus de 2,6 millions de Canadiens ont visité le pays. Le nombre de Mexicains qui visitent le Canada augmente également (590 000 Mexicains ont voyagé au Canada en 2023).
En 2024, le Mexique était le troisième partenaire commercial du Canada sur le plan du commerce des marchandises, après les États-Unis et la Chine, avec une valeur commerciale de 55,6 milliards de dollars. Le Canada occupait le troisième rang des sources d’investissement étranger au Mexique, avec des stocks de 40,4 milliards de dollars en 2023. Le Mexique était le principal partenaire commercial des États-Unis en 2023 et en 2024.
Le Mexique est parti à l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM) et à l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP).
En 2023, plus de 59 500 travailleurs mexicains temporaires sont venus au Canada, dont plus de 26 500 dans le cadre du Programme des travailleurs agricoles saisonniers (PTAS), contribuant ainsi à la sécurité alimentaire du Canada et retournant 1,25 milliard de dollars en transfert de fonds au Mexique. Ce programme sera élargi et modernisé en 2025.
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Position du Canada
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Compte tenu de la proximité du Mexique avec le Canada et des liens interentreprises existants, le Mexique est un marché important pour les exportateurs canadiens qui s’efforcent de se diversifier. [ * ]
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Pour lutter contre les drogues illicites, le Canada coopère avec le Mexique et les États-Unis dans le cadre de multiples forums bilatéraux, trilatéraux et multilatéraux, notamment le Comité trilatéral sur le fentanyl, la Coalition mondiale pour contrer les menaces liées aux drogues synthétiques, le Dialogue nord-américain sur les drogues (DNAD) et le Plan d’action sur les opioïdes du Canada et des États-Unis.
Le Canada collabore étroitement avec le Mexique sur des questions dans le cadre de forums multilatéraux, notamment le G20, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et le Partenariat des Amériques pour la prospérité économique (PAPE) et a par le passé bénéficié d’un engagement trilatéral structuré de haut niveau par l’entremise du Sommet des leaders nord-américains (SLNA). Le SLNA X s’est tenu à Mexico City en janvier 2023. Le Canada est prévu en tant qu’hôte pour le SLNA XI.
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Position du Mexique
Les priorités de la présidente Sheinbaum comprennent la réduction de la pauvreté, les droits des femmes et des peuples autochtones, l’éducation, l’environnement et les changements climatiques, les infrastructures énergétiques et la promotion des sciences et de la technologie. Elle poursuit le « Plan Mexique », une stratégie de développement économique à moyen terme qui vise à renforcer la capacité industrielle mexicaine, à promouvoir l’investissement privé et à accroître le contenu local dans les chaînes d’approvisionnement mondiales.
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Événements à venir, points de décision et questions urgentes
En 2025, le Canada accueillera le DNAD (échelon des directeurs généraux) et la réunion du Comité trilatéral sur le fentanyl (coprésidé par la conseillère à la sécurité nationale et au renseignement).
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La Coupe du monde masculine de la FIFA se tiendra conjointement aux États-Unis, au Mexique et au Canada en 2026.
L’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM)
Contexte
L’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM) est entré en vigueur le 1er juillet 2020 pour une période de seize ans. En plus de préserver le cœur de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), qui a éliminé la quasi-totalité des droits de douane entre le Canada, les États-Unis et le Mexique, il comprend de nouveaux chapitres sur les bonnes pratiques réglementaires, l’administration des douanes, la compétitivité nord-américaine et les petites et moyennes entreprises. Il modernise les disciplines relatives au commerce des marchandises et de l’agriculture ainsi que les règles d’origine, comme celles qui s’appliquent aux voitures de tourisme et aux camions.
L’ACEUM est le fondement de l’intégration du commerce et de l’investissement en Amérique du Nord, et a contribué à alimenter la forte croissance du commerce intrarégional en Amérique du Nord, notamment à la suite des chocs causés par la pandémie mondiale. En 2023, le commerce trilatéral de marchandises s’est chiffré à 1 925 milliards de dollars (ou 1,9 billion de dollars), soit une augmentation de 30,4 % (448,5 milliards de dollars) depuis l’entrée en vigueur de l’ACEUM.
Le mécanisme de règlement des différends entre États prévu par l’ACEUM constitue une amélioration par rapport à son prédécesseur en ce sens qu’il exige que les parties s’entendent sur une liste pour faciliter la création de groupes spéciaux et qu’il veille à ce que les groupes spéciaux soient établis automatiquement sur demande. Presque toutes les obligations de l’Accord, y compris celles liées au travail et à l’environnement, sont maintenant assujetties à ce mécanisme de règlement des différends.
L’ACEUM comprend un engagement à examiner conjointement l’Accord, à compter du sixième anniversaire de son entrée en vigueur, une tribune qui offre également aux parties l’occasion de prolonger la durée de l’Accord pour une autre période de 16 ans. En l’absence d’un consensus sur la prolongation de la durée de l’Accord en 2026, le prochain examen conjoint aura lieu l’année suivante, en 2027, et ainsi de suite chaque année jusqu’en 2036. Au cours de chaque examen annuel, les parties auront la possibilité de prolonger l’Accord pour une nouvelle période de 16 ans. S’il n’y a pas de consensus pour prolonger l’Accord d’ici 2036, celui-ci expirera. [ * ]
Dans sa note présidentielle sur la politique commerciale « America First » publiée le 20 janvier, le président Trump a demandé au représentant au Commerce des États-Unis (USTR) d’entamer des consultations nationales concernant l’ACEUM, d’évaluer l’impact de l’Accord sur les États-Unis, puis de faire rapport de ses conclusions d’ici le 1er avril 2025, y compris formuler une recommandation sur la question de savoir si les États-Unis devraient continuer à participer à l’Accord.
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Affaires mondiales Canada a déjà mené ses propres consultations publiques dans la Gazette du Canada, consulté les gouvernements provinciaux et territoriaux par l’intermédiaire du Comité consultatif de l’ACEUM et dirigé la coordination interministérielle en vue de l’examen. Les fonctionnaires poursuivront les consultations et la mobilisation des gouvernements provinciaux et territoriaux, des intervenants et des Canadiens sur les intérêts et les priorités du Canada, afin d’éclairer les prochaines étapes de l’examen conjoint de l’ACEUM, y compris la mobilisation de nos partenaires de l’ACEUM.
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Europe
Relations entre le Canada et l'Union européenne
Contexte
L’Union européenne (UE) est un partenaire stratégique du Canada et un acteur géopolitique majeur en raison de sa puissance économique, de son influence politique et de son leadership mondial. Avec 27 États membres, une population de plus de 448 millions d’habitants et un marché unique qui facilite la libre circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes, le poids économique et politique collectif de l’UE est considérable.
l’UE, qui constitue l’un des plus grands espaces économiques intégrés au monde, exerce une influence considérable sur les politiques commerciales et économiques. Sur le plan politique, elle défend la démocratie, les droits de la personne et l’État de droit, en utilisant son influence diplomatique et économique pour soutenir ces valeurs à l’échelle mondiale. [ * ]
l’UE lance et établit des réglementations et des normes dans de nombreux secteurs. [ * ]
La relation entre le Canada et l’UE est officialisée par deux traités-cadres : l’Accord de partenariat stratégique (APS) entre le Canada et l’UE, qui fournit un cadre pour renforcer la coopération sur un large éventail de questions comme la paix et la sécurité internationales, ainsi que l’Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’UE, qui est actuellement appliqué à titre provisoire, certains États membres [ * ] n'ayant pas achevé les procédures nationales. Malgré cela, presque tous les aspects du traité sont actuellement appliqués.
Cette collaboration couvre un large éventail de domaines, notamment le commerce, la sécurité, l’innovation et la migration. Le Canada et l’UE collaborent étroitement pour faire face aux crises mondiales telles que la guerre en Ukraine, les changements climatiques et les défis posés par les nouvelles technologies.
L’APS prévoit la tenue de sommets des dirigeants entre le premier ministre du Canada et les présidents du Conseil européen et de la Commission européenne. Ces réunions permettent de faire le point sur les relations dynamiques entre l’UE et le Canada, notamment en matière de politique étrangère et de sécurité, et de tracer la voie à suivre. Elles ont généralement lieu à des intervalles d’environ 18 mois. Le Canada a accueilli le dernier sommet en novembre 2023 à St. John’s. Bien que le premier ministre Trudeau se soit rendu à Bruxelles pour rencontrer le président du Conseil européen, António Costa, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, en février 2025, cette visite n’a pas été considérée comme un sommet officiel.
Des réunions de hauts fonctionnaires et d’experts ont lieu tout au long de l’année pour discuter plus en profondeur d’une série de questions et de thèmes. Une multitude de consultations bilatérales formelles et informelles ont également lieu en marge d’autres forums internationaux. Ce cadre institutionnel complet fait de la relation bilatérale entre le Canada et l’UE l’un des partenariats les mieux structurés du Canada sur la scène internationale.
Position du Canada
Le partenariat Canada-UE a gagné en importance face à l'instabilité géopolitique actuelle exacerbée [ * ] la guerre en cours en Ukraine, la situation fragile au Moyen-Orient, [ * ] En particulier, il est de plus en plus important de renforcer la coopération en matière de commerce, d'investissement et d'énergie. [ * ]
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Événements à venir, points de décision et questions urgentes
- Réunion du Conseil européen, les 20 et 21 mars 2025.
- Sommet des dirigeants du G7 à Kananaskis, du 15 au 17 juin 2025.
- Sommet de l’OTAN à La Haye, aux Pays-Bas, du 24 au 26 juin 2025.
Relations entre le Canada et le Royaume-Uni
Contexte
Le Canada et le Royaume-Uni sont d’importants partenaires et alliés transatlantiques. Ils partagent le même chef d’État et entretiennent des relations bilatérales solides et mutuellement bénéfiques, fondées sur des liens historiques profonds, de nombreux liens entre les deux peuples, une étroite coopération universitaire, scientifique et culturelle, des valeurs communes et des relations commerciales, économiques et d’investissements dynamiques.
Plus de 10 millions de Canadiens revendiquent une ascendance britannique, et plus de 22 000 personnes ont immigré au Canada depuis le Royaume-Uni rien qu’entre 2016 et 2021. Selon Universities UK International, en 2021-2022, 7 305 étudiants canadiens ont choisi d’étudier au Royaume-Uni, ce qui en fait la deuxième destination d’études en importance pour les étudiants canadiens en dehors des États-Unis. En 2022, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada faisait état de 2 280 visas d’étudiants délivrés à des étudiants en provenance du Royaume-Uni et de ses territoires.
La coopération entre le Canada et le Royaume‑Uni est profonde et vaste, dans tous les secteurs, et ce, tant dans la sphère politique qu’au niveau des hauts fonctionnaires. Leur relation est renforcée par leur collaboration au sein d’un large éventail de forums internationaux, notamment parce que les deux pays sont les seuls à être membres de l’ONU, du G7, de l’OTAN, du G20, de l’OSCE, de l’OMC, de l’OCDE et du Commonwealth.
Relations commerciales
Le Royaume-Uni est le plus important partenaire commercial du Canada en Europe et le quatrième dans le monde, avec des échanges annuels de biens et de services s’élevant à 45 milliards de dollars en 2023. Les entreprises du Royaume-Uni sont une source importante d’investissements directs étrangers et emploient plus de 169 000 personnes au Canada. Les partenariats commerciaux sont soutenus par une étroite coopération gouvernementale et institutionnelle dans de nombreux secteurs. En janvier 2024, le Canada et le Royaume-Uni ont renouvelé un protocole d’entente instaurant une coopération pluriannuelle dans les domaines de la science, de la technologie et de l’innovation, complété par un partenariat bilatéral de 32 millions de dollars dans le domaine de la biofabrication.
En octobre 2024, Jonathan Reynolds, secrétaire d’État britannique aux affaires et au commerce, a lancé la stratégie Invest 2035: the UK’s Modern Industrial Strategy (Investir pour 2035 : la stratégie industrielle moderne du Royaume-Uni). Dans le cadre de cette stratégie, plusieurs domaines sont susceptibles de correspondre à l’expertise nationale canadienne. Il s’agit notamment de tirer parti de la collaboration déjà étendue entre les instituts de recherche canadiens et britanniques pour poursuivre la recherche et le développement dans des domaines tels que l’informatique quantique et l’intelligence artificielle.
En mars 2022, le Canada et le Royaume-Uni ont entamé des négociations en vue de la conclusion d’un nouvel accord de libre-échange (ALE) bilatéral global, fondé sur l’Accord de continuité commerciale Canada–Royaume-Uni (ACC) existant entre le Canada et le Royaume-Uni. [ * ]
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Événements à venir, points de décision et questions urgentes
- Sommet des dirigeants du G7 à Kananaskis, du 15 au 17 juin, 2025.
- Sommet de l’OTAN à La Haye, aux Pays-Bas, du 24 au 26 juin, 2025.
Europe Orientale
Russie
Contexte
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Ukraine
En 2014, la Russie a annexé illégalement la Crimée et d’autres parties du territoire ukrainien, ce qui a entraîné des sanctions occidentales, l’expulsion de la Russie du G7, et d’autres mesures. En février 2022, Moscou a lancé son invasion à grande échelle de l’Ukraine, ce qui a conduit l’Occident à accroître les sanctions et à imposer de nouveaux coûts à la Russie, notamment par l’isolement diplomatique.
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Sanctions, contrôles à l’exportation et commerce
Depuis 2014, le Canada a imposé des sanctions à plus de 3 000 personnes et entités en Russie, en Biélorussie, en Ukraine et en Moldavie, complices de violations de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine et de la Moldavie, ainsi que de violations flagrantes et systématiques des droits de la personne. La dernière annonce du Canada a eu lieu le 24 février 2025, pour marquer le troisième anniversaire de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie. Ces sanctions visent 76 personnes et 109 entités, ainsi que la flotte fantôme de la Russie. Le Canada a imposé des restrictions sur les exportations vers la Russie, a cessé de délivrer des permis d’exportation, et a annulé les permis d’exportation existants pour les marchandises contrôlées. La révocation du statut de « nation la plus favorisée » de la Russie a entraîné l’imposition de droits de douane de 35 % sur pratiquement toutes les importations.
Aux côtés de ses partenaires du G7, le Canada tire parti des futurs flux de recettes extraordinaires provenant de l’immobilisation des actifs souverains russes pour accorder à l’Ukraine des prêts totalisant 50 milliards USD (dont la part du Canada est de 5 milliards CAD).
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Positions internationales [ * ]
G7
Le G7 a fermement condamné la guerre illégale de la Russie contre l’Ukraine. Les membres du G7 continuent de fournir un soutien militaire, humanitaire et financier à l’Ukraine.
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Indo-Pacifique
Stratégie pour l'Indo-Pacifique
Contexte
L’Indo-Pacifique est la région économique qui connaît la croissance la plus rapide au monde et qui abrite plus de la moitié de la population mondiale. En tant que région affichant les taux de croissance les plus élevés au monde, la région Indo-Pacifique est essentielle aux intérêts du Canada en matière de commerce et de sécurité. [ * ]
L’actuelle Stratégie pour l’Indo-Pacifique (SIP), lancée en novembre 2022 et qui en est maintenant à sa troisième année de mise en œuvre, est soutenue par un investissement initial de 2,3 milliards de dollars et par 24 initiatives dans 17 ministères et organismes gouvernementaux pour la phase I (2023-2028). La SIP vise à approfondir nos partenariats régionaux, à renforcer le rôle du Canada en tant qu’intervenant crédible et engagée, à améliorer et à diversifier notre position régionale sur le plan des échanges commerciaux, et à renforcer un Indo-Pacifique libre, ouvert, inclusif et fondé sur des règles.
Le SIP fournit un cadre décennal pour atteindre cinq objectifs interdépendants :
- Favoriser la paix, la résilience et la sécurité;
- Accroître le commerce, l’investissement et la résilience de la chaîne d’approvisionnement;
- Investir dans les gens et les rapprocher;
- Bâtir un avenir durable et vert;
- Le Canada comme partenaire actif, fiable et engagé dans la région Indo-Pacifique.
Le gouvernement du Canada examinera la phase I d'ici à la fin de 2027 et formulera des recommandations à prendre en considération pour la phase II.
Position du Canada
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Des progrès importants ont été réalisés dans la mise en œuvre de la SIP et dans la poursuite des objectifs du Canada en matière de diplomatie, de sécurité et de commerce dans la région. [ * ]
Les indicateurs d’un engagement accru au cours des deux premières années de la SIP comptent parmi les suivants :
- l’élargissement notable des dialogues stratégiques et ministériels entre le Canada et ses principaux partenaires dans la région; une présence navale renforcée avec trois navires déployés dans la région et une participation accrue aux exercices régionaux;
- l’ouverture d’un nouveau Bureau d’Agriculture et Agroalimentaire dans la région Indo-Pacifique, à Manille;
- le succès des missions commerciales d’Équipe Canada (MCEC) au Japon, en Malaisie, au Vietnam, en Corée du Sud, en Indonésie, aux Philippines et en Australie;
- un nouvel accord de partenariat stratégique entre le Canada et l’ANASE (2023);
- de nouveaux accords de coopération globaux avec le Japon et la Corée du Sud, la signature de deux protocoles d’entente de coopération avec le Japon sur les chaînes d’approvisionnement en batteries et sur les sciences et les technologies industrielles, et un protocole d’entente avec la Corée du Sud sur les chaînes d’approvisionnement en minéraux critiques;
- un accord sur la promotion et la protection des investissements étrangers (APIE) avec Taïwan;
- le lancement de la Porte commerciale canadienne pour le développement nucléaire.
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Position international
Les alliés et partenaires régionaux du Canada cherchent tous activement à renforcer leurs intérêts stratégiques et économiques dans la région Indo-Pacifique. Nombre d’entre eux ont adopté de nouveaux cadres et stratégies régionaux : le Japon (2016), les États-Unis (2022), l’Inde (2018), la France (2018, mis à jour en 2022), l’Allemagne (2020), le Royaume-Uni (2021), l’Union européenne (2021) et la Corée du Sud (2022). Malgré certaines différences, ces approches sont globalement convergentes.
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Événements à venir, points de décision et questions urgentes
Expo 2025 à Osaka
L’Expo 2025 (d’avril à octobre 2025) à Osaka offrira une plateforme unique pour mettre en valeur l’engagement du Canada à l’égard du Japon et de l’ensemble de la région. [ * ]
Sommet de l’APEC
L’APEC (novembre 2025) réunira les dirigeants de 21 économies membres en Corée du Sud pour discuter de la croissance économique, de la coopération, du commerce et des investissements dans la région. [ * ]
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Chine
Contexte
La République populaire de Chine (RPC ou « Chine »), la deuxième puissance économique mondiale après les États-Unis, est une République socialiste à parti unique. Le président chinois et secrétaire général du Parti communiste chinois (PCC), Xi Jinping, au pouvoir depuis 2012, n'est plus soumis à la limitation des mandats en tant que chef du parti et s'est assuré un troisième mandat sans précédent de cinq ans en 2023.
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Inde
Contexte
La République de l’Inde est une démocratie parlementaire fédérale ainsi que le pays le plus peuplé et la cinquième plus grande économie du monde. Le Bharatiya Janata Party (BJP) du premier ministre Narendra Modi est au pouvoir depuis 2014, période au cours de laquelle l’Inde a connu des améliorations dans l’accès à des installations sanitaires modernes, l’éducation des filles et les services financiers.
L’Inde applique une politique étrangère non alignée depuis la Guerre froide. Ses priorités géopolitiques comprennent la gestion de relations difficiles avec le Pakistan et la Chine, l’affirmation de son influence en Asie du Sud, la concurrence avec la Chine en tant que championne autoproclamée des marchés émergents et des pays en développement, et l’accroissement de sa présence dans l’Indo-Pacifique par l’entremise de l’ANASE et du Dialogue quadrilatéral sur la sécurité (Quad) avec les États-Unis, l’Australie et le Japon.
Le Canada et l’Inde entretiennent des relations diplomatiques et des liens interpersonnels profonds depuis de 75 ans. Les relations bilatérales ont été officiellement désignées comme un « partenariat stratégique » en 2018, articulé autour de divers dialogues ministériels, [ * ] La dernière visite bilatérale du premier ministre en Inde remonte à 2018.
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Les ministres et les hauts fonctionnaires canadiens interagissent régulièrement avec leurs homologues indiens. Les récentes interactions au niveau des premiers ministres ont été marquées par des accrochages lors des sommets de l’ANASE (octobre 2024), du G20 (novembre 2024) et pour l’action sur l’IA (février 2025).
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Moyen-Orient
Conflit Israélo-Palestinien
Contexte
La sécurité et la situation politique restent instables et fluides en ce qui concerne Israël, la Cisjordanie et la bande de Gaza, à la suite de l’attaque terroriste du 7 octobre 2023 contre Israël, menée par le Hamas, que le Canada condamne sans équivoque.
Cessez-le-feu
Après plus de 15 mois de combats à Gaza, qui ont fait jusqu’à 50 000 morts et 110 000 blessés, Israël et le Hamas ont conclu un accord de cessez-le-feu en trois phases le 19 janvier 2025, sous la médiation des États-Unis, de l’Égypte et du Qatar. La première phase, d’une durée de 42 jours, a expiré le 1er mars 2025, et Israël et le Hamas ne s’entendant pas sur les prochaines étapes. Au cours de cette période, 33 otages israéliens ont été libérés en échange d’environ 1 900 prisonniers et détenus palestiniens. Depuis le 2 mars 2025, Israël bloque l’entrée de l’aide à Gaza, en réponse au refus du Hamas d’accepter une prolongation temporaire du cessez-le-feu, qui, selon Israël, est soutenue par les États-Unis. Les négociations sur la deuxième phase – cessez-le-feu permanent, libération des otages vivants restants et retrait des forces israéliennes de Gaza – n’ont commencé que le 28 février 2025, et n’ont pas encore mené à des progrès. La troisième phase permettrait au Hamas de restituer les corps des otages qui ont été tués et de commencer la reconstruction de Gaza.
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Crise humanitaire
Tout au long du conflit, la situation humanitaire à Gaza a été désastreuse, l’accès à l’aide étant très limité. Les attaques contre les hôpitaux ont laissé un grand nombre d’entre eux hors d’état de fonctionner ou seulement partiellement fonctionnels, ce qui a eu un effet catastrophique sur l’accès à la santé et aux soins médicaux. Toutefois, le cessez-le-feu a permis d’accroître considérablement l’aide humanitaire, un plus grand nombre de camions d’aide entrant dans la bande de Gaza que ce qui avait été convenu à l’origine. Depuis le début du conflit, le Canada a versé 215 millions de dollars en aide internationale à Gaza.
Début du redressement et de la reconstruction
Le Canada tire parti de sa présidence du G7 pour soutenir l’augmentation de l’aide humanitaire et coordonner les premiers efforts de redressement et de reconstruction. Il soutient également le programme de réforme de l’Autorité palestinienne (AP) et aligne ses programmes de redressement précoce et de reconstruction sur les plans et les priorités de l’AP. Les Nations Unies estiment qu’il faudra jusqu’à 15 ans pour déblayer les décombres et que la reconstruction de Gaza nécessitera au moins 50 milliards de dollars.
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Syrie
Contexte
Après 53 ans de règne de la famille Assad en Syrie, les forces d’opposition alliées menées par l’ancienne milice Hayat Tahrir al-Sham (HTS) ont lancé une offensive surprise contre le régime et, après moins de 2 semaines, ont réussi à s’emparer de Damas le 8 décembre 2024. Cet événement a marqué la fin de la guerre civile syrienne qui a duré 13 ans et qui a tué des centaines de milliers de personnes et en a déplacé des millions d’autres.
HTS et le gouvernement de transition
Anciennement connu sous le nom de Jabhat al-Nusra et affilié à Al-Qaïda, HTS a officiellement rompu ses liens avec l’organisation terroriste en 2016, mais reste désigné comme une organisation terroriste par l’ONU et plusieurs pays, [ * ] Son chef, Ahmed al-Sharaa, anciennement connu sous le nom d’Abu Mohammed al-Jolani, s’est proclamé président intérimaire de la Syrie le 29 janvier 2025 et a annoncé la suspension de la constitution de 2012. Dans son premier discours public en tant que président, le 30 janvier 2025, M. al-Sharaa s’est engagé à former un gouvernement de transition inclusif et représentatif des diverses collectivités jusqu’à ce qu’il puisse organiser des élections libres et honnêtes. Un nouveau gouvernement syrien doit prendre la relève le 1er mars 2025.
Relations entre le Canada et la Syrie
Le Canada et la Syrie ont entretenu des relations bilatérales jusqu’en mars 2012, date à laquelle le Canada a suspendu les activités de son ambassade à Damas en raison de la détérioration de la situation en matière de sécurité. Les activités de production de rapports et de communication pour la Syrie sont menées par un centre pour la Syrie depuis l’ambassade du Canada à Beyrouth. La Syrie a un consul honoraire à Vancouver. Le Canada maintient un ensemble de sanctions à l’encontre d’entités syriennes clés dans le cadre de 4 régimes distincts, chacun ayant des effets et des mécanismes d’annulation uniques : 1) les sanctions des Nations Unies (1267); 2) le Code criminel – HTS figure sur la liste des entités terroristes; 3) la Loi sur l’immunité des États – La Syrie est inscrite sur la liste des États étrangers qui soutiennent ou ont soutenu le terrorisme, et 4) le Règlement sur les mesures économiques spéciales visant la Syrie.
Programmes canadiens
Depuis 2016, par l’intermédiaire de sa stratégie pangouvernementale au Moyen‑Orient, le gouvernement fédéral a versé plus de 4,7 milliards de dollars en réponse aux crises en Syrie et en Irak, et à leurs répercussions dans la région. Pour la Syrie, il s’agit notamment du versement de plus de 840 millions de dollars d’aide internationale entre 2016 et 2024, soit 84 millions de dollars en aide à la sécurité et à la stabilisation, 730 millions de dollars en aide humanitaire et 26 millions de dollars en aide au développement pour soutenir les populations vulnérables. La stratégie prend fin le 31 mars 2025.
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Crise humanitaire
Les besoins humanitaires criants en Syrie continuent de croître, avec plus de 16,7 millions de personnes (sur environ 22,2 millions) ayant besoin d’aide en 2024, contre 15 millions en 2023. Il y a 5,5 millions de Syriens déplacés à l’intérieur du pays et 6,8 millions d’autres inscrits comme réfugiés dans les pays voisins. Les déplacements prolongés, la flambée des prix des denrées alimentaires et du carburant, la stagnation des salaires, la perte des moyens de subsistance et la réduction de la production alimentaire ont entraîné une insécurité alimentaire généralisée.
Répercussions régionales
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Arctique
Politique étrangère pour l'Arctique
Contexte
Le Canada est le deuxième plus grand État de l’Arctique après la Russie. Le Canada a assuré la gestion de l’Arctique de manière coopérative afin de faire de cette région une zone de faible tension, exempte de toute rivalité militaire. Cependant, la concurrence stratégique, les changements climatiques, les progrès technologiques et les intérêts économiques se sont conjugués, transformant le contexte dans l’Arctique, alors même que les garde-fous internationaux se sont affaiblis et que la géopolitique au sens large a perdu de sa certitude.
Par conséquent, la Politique étrangère du Canada pour l’Arctique (la Politique) a été lancée en décembre 2024. Il s’agit d’une politique diplomatique complète axée sur l’engagement du Canada vis-à-vis de l’Arctique. Elle permet au ministère des Affaires étrangères du Canada de répondre aux besoins actuels et lui donne la souplesse nécessaire pour s’adapter aux défis à venir, notamment les activités perturbatrices de la Russie, l’évolution des menaces en matière de sécurité, la nouvelle dynamique de la gouvernance dans l’Arctique, l’accélération des changements climatiques et les défis grandissants pour la primauté des États arctiques.
La Politique repose sur quatre piliers de la politique étrangère : affirmer la souveraineté du Canada; promouvoir les intérêts canadiens par une diplomatie pragmatique; faire preuve de leadership en matière de gouvernance de l’Arctique et d’enjeux multilatéraux; adopter une approche plus inclusive de la diplomatie dans l’Arctique.
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Des travaux sont en cours pour mettre en œuvre la Politique, qui comprendra les éléments suivants : la nomination d’un ambassadeur pour l’Arctique; l’ouverture de nouveaux consulats à Anchorage, en Alaska, et à Nuuk, au Groenland; l’instauration d’un dialogue informel sur la sécurité dans l’Arctique avec les ministres des Affaires étrangères des États arctiques qui partagent les mêmes idées; [ * ]
La Politique souligne également les efforts actuels qui contribuent au leadership du Canada dans l’Arctique, notamment les engagements figurant dans la mise à jour de la politique de défense du Canada pour 2024, Notre Nord fort et libre, qui mettent l’accent sur l’Arctique et les approches qui y sont adoptées en tant qu’éléments essentiels d’une dissuasion intégrée à l’échelle mondiale. Les investissements continus dans l'Arctique aideront le Canada à respecter ses engagements en matière de dépenses de défense.
La Politique est le fruit de mois de discussions significatives, fondées sur les distinctions, avec les gouvernements territoriaux et provinciaux et les peuples autochtones, y compris les Premières Nations, les Métis et les Inuits.
La Politique vient compléter le chapitre international du Cadre stratégique pour l’Arctique et le Nord (CSAN) en introduisant un changement d’orientation dans la politique étrangère du Canada à l’égard de l’Arctique, en réaction aux nouvelles dynamiques géopolitiques.
Ce chapitre international définit les trois principaux objectifs du gouvernement du Canada pour l’Arctique circumpolaire : renforcer l’ordre international fondé sur des règles dans l’Arctique; définir plus clairement les frontières de l’Arctique canadien; et étoffer l’engagement international du Canada sur les priorités de l’Arctique et du Nord du Canada. Ces objectifs demeurent essentiels dans le cadre de la Politique.
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Engagement multilatéral et dans le monde
G7
Contexte
Le G7 a été créé en 1975 par les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, l’Italie et le Japon, auxquels s’est ensuite joint le Canada, en 1976, et l’Union européenne, en 1981. La Russie, qui s’était jointe au G7 en 1997, en a été exclue en 2014 après son annexion de la Crimée.
Les réalisations récentes du G7 comprennent notamment :
- Partenariat du G7 pour les infrastructures mondiales et l’investissement, qui vise à mobiliser 600 milliards de dollars d’ici 2027 (2022);
- Partenariat pour une transition énergétique juste, qui a pour but d’aider les économies émergentes dépendantes du charbon à effectuer une transition énergétique équitable (2021);
- Réponse coordonnée à la guerre en Ukraine (depuis 2022);
- Alliance mondiale pour la sécurité alimentaire, qui a recueilli 14 milliards de dollars en réaction à la famine dans le monde (2022);
- Distribution de vaccins contre la COVID-19, investissements dans la production de vaccins dans les pays en développement ainsi que prévention des pandémies et préparation à celles-ci au moyen du Fonds de lutte contre les pandémies (2020-2021).
Cindy Termorshuizen, sous-ministre, assume la fonction de représentante personnelle du premier ministre (sherpa) lors des sommets du G7 et du G20.
Position du Canada
Pour le Canada, la présidence du G7 en 2025 constitue une grande responsabilité ainsi que l’occasion de promouvoir les intérêts du Canada et d’exercer de l’influence sur les priorités mondiales. Le Sommet des dirigeants du G7 se tiendra à Kananaskis, en Alberta, du 15 au 17 juin 2025 et marquera le 50e anniversaire du G7.
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Cet objectif sera soutenu par les valeurs canadiennes que sont la démocratie, les droits de la personne et l’égalité des genres, ainsi que par les efforts déployés pour jeter des ponts avec les pays émergents et en développement.
Le Canada adopte une approche ciblée et efficace en rationalisant le nombre de priorités, de réunions ministérielles et d’invités de marque au sommet.
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Six secteurs ministériels soutiendront le programme du Canada : Affaires étrangères; Finances; Numérique et industrie; Énergie et environnement; Affaires intérieures; Développement. Ceux-ci seront à leur tour soutenus par divers groupes de travail thématiques.
Pour promouvoir et faire avancer le programme du Canada, le premier ministre, les ministres, la sherpa et les autres hauts responsables tireront parti des réunions bilatérales, régionales et internationales organisées tout au long de l’année pour consulter leurs partenaires étrangers.
Il sera essentiel de ne pas seulement consulter les membres du G7 étant donné la dynamique géopolitique changeante et les problèmes transnationaux; en effet la consultation des pays émergents et en développement revêt une importance particulière.
Les fonctionnaires canadiens dialoguent également avec les provinces, les territoires, les partenaires autochtones et divers intervenants, dont la société civile, les universités, l’industrie et le réseau officiel des groupes de mobilisation du G7, comme les groupes B7 (affaires), C7 (société civile) et W7 (femmes), afin de façonner leur programme et d’obtenir le soutien nécessaire.
Le Canada fait progresser l’égalité entre les genres dans la mesure du possible, conformément à l’engagement pris lors de sa présidence en 2018. L’objectif est d’intégrer l’égalité entre les genres dans l’ensemble du programme en 2025. Le Canada convoquera le Conseil consultatif du G7 sur l’égalité entre les genres afin de formuler des recommandations sur l’amélioration des résultats en ce sens.
Position internationale
La table des dirigeants du G7 a évolué depuis le sommet des Pouilles de 2024, en raison des récentes élections en Allemagne, au Japon, au Royaume-Uni, aux États-Unis et dans l’Union européenne.
Les membres du G7 sont favorables à l’approche simplifiée du Canada en vue de sa présidence et à son programme de base axé sur les questions géopolitiques et économiques.
Événements à venir, points de décision et questions urgentes
- Outre le Sommet des dirigeants, qui se tiendra du 15 au 17 juin 2025 (à Kananaskis, en Alberta), une vidéoconférence des dirigeants est prévue en décembre 2025 pour faire le point sur la présidence canadienne du G7 et procéder à la passation des pouvoirs à la France, qui présidera le G7 en 2026.
- Les ministres des Affaires étrangères se réuniront au Canada du 12 au 14 mars 2025 (dans Charlevoix, au Québec) en marge de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’OTAN (les 3 et 4 avril 2025 à Bruxelles, en Belgique).
- Les ministres des Finances se réuniront en marge des réunions du printemps de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (du 21 au 26 avril 2025 à Washington, D.C.) ainsi qu’au Canada du 20 au 22 mai 2025 (à Banff, en Alberta).
- Les réunions des ministres du Numérique et de l’Industrie, de l’Énergie et de l’Environnement, des Affaires intérieures et du Développement auront lieu après le Sommet des dirigeants du G7.
Sécurité internationale
Mise à jour de la Politique de défense (Investissements dans la défense)
Contexte
Le ministère de la Défense nationale (MDN) a publié une mise à jour de la politique de défense en avril 2024 intitulée Notre Nord, fort et libre : Une vision renouvelée pour la défense du Canada. Il s’agit d’une mise à jour de l’ancienne politique de défense intitulée Protection, Sécurité, Engagement de 2017. La nouvelle politique s’appuie sur les engagements pris dans le cadre des efforts de modernisation du Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD) du Canada en 2022 et de la Stratégie pour l’Indo-Pacifique lancée en 2022. Elle vise à renforcer les fondements des Forces armées canadiennes (FAC), notamment en stimulant le recrutement et le maintien en poste, en fournissant un soutien supplémentaire aux membres des FAC, ainsi qu’en acquérant de nouvelles capacités pour dissuader et contrer les menaces actuelles et émergentes.
La politique de défense du Canada insiste sur la convergence de multiples menaces et tendances qui façonnent notre monde. Alors que les autocraties adverses remettent de plus en plus en question l’ordre international, les nouvelles technologies perturbatrices redéfinissent rapidement les conflits et la sécurité. Pendant ce temps, le réchauffement de l’Arctique rend la région nordique du Canada plus accessible aux acteurs étrangers qui ont des capacités militaires considérables et qui affichent leur ambition. Par conséquent, la politique Notre Nord, fort et libre accorde la priorité à la défense du Nord et à l’affirmation de la souveraineté du Canada dans l’Arctique. Elle vise également à dissuader et à contrer nos adversaires, [ * ] en tirant parti des alliances et des partenariats du Canada et en renforçant les contributions dans les régions euro-atlantique et Indo-Pacifique.
Position du Canada
La politique de défense promet d’accroître l’état de préparation, la résilience et la pertinence des FAC en renforçant leurs fondements. Il s’agit notamment de stimuler et de moderniser les efforts de recrutement, de formation et de maintien en poste dans l’ensemble de l’équipe de la Défense, y compris les civils et les membres des FAC, et d’acquérir et de moderniser les capacités des FAC pour faire face aux menaces actuelles et émergentes. Les nouvelles capacités identifiées dans la politique, telles que les capteurs sous-marins, les hélicoptères tactiques, les avions de détection aérienne avancée et les missiles à longue portée, sont essentielles pour s’assurer que les FAC seront en mesure d’opérer dans les domaines terrestre, aérien, maritime, cybernétique et spatial. Plusieurs autres capacités (non financées) ont été cernées à titre exploratoires.
La politique Notre Nord, fort et libre augmente les dépenses de défense du Canada grâce à un investissement supplémentaire de 8,1 milliards de dollars sur cinq ans et de 73 milliards de dollars sur 20 ans (comptabilité d’exercice). Grâce à cet investissement, les dépenses de défense du Canada devraient atteindre un sommet de 1,67 % du produit intérieur brut (PIB) d’ici 2029-2030 et diminuer par la suite1. Bien que cela contribue de manière significative à l’augmentation des dépenses du Canada en matière de défense en pourcentage de son PIB, cela ne permet pas de respecter l’engagement du Canada envers l’objectif de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) de 2 % du PIB. Cependant, ces investissements placent le Canada sur la bonne voie pour dépasser l’objectif de l’OTAN de consacrer 20 % des dépenses à l’équipement majeur d’ici 2025.
Les investissements de la politique s’appuient sur les investissements historiques réalisés dans le cadre de la modernisation de la politique Protection, sécurité et engagement et du NORAD. En 2017, Protection, sécurité, engagement a prévu une enveloppe d’environ 497 milliards de dollars sur un horizon de vingt ans (comptabilité d’exercice), y compris le financement de nouvelles flottes pour la Marine royale canadienne, l’Armée canadienne et l’Aviation royale canadienne. En 2022, cette mesure a été suivie par l’affectation de 38,6 milliards de dollars sur vingt ans (selon la méthode de comptabilité d’exercice) pour moderniser le NORAD et améliorer la capacité du Canada à défendre l’Amérique du Nord et les approches du Canada dans le Nord. Ces investissements comprennent l’acquisition de radars arctiques et polaires transhorizon afin d’accroître la connaissance du domaine; d’acquérir de nouvelles capacités de commandement et de contrôle et des missiles air-air à courte, moyenne et longue portée; de réaliser des travaux d’infrastructure; et de mener des activités de recherche et de développement. Notre Nord, fort et libre s’appuie sur ces engagements antérieurs en acquérant des éléments qui renforceront directement la capacité du Canada à dissuader, à détecter et à vaincre les menaces qui pèsent sur le continent.
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Économie et commerce international
Économie mondiale
Contexte
[ * ] Les ratios de la dette au PIB, qui ont fortement augmenté pendant la pandémie, restent élevés, et d’importants déficits budgétaires continuent d’alourdir le fardeau de la dette dans de nombreuses économies.
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Le FMI prévoit que la croissance du commerce mondial en 2025 devrait ralentir à 3,2 %, contre 3,4 % en 2024, parallèlement au PIB mondial, qui devrait ralentir à 3,3 % en 2025 par rapport à sa moyenne historique de 3,7 % entre 2000 et 2019. Toutefois, le FMI souligne que les politiques tarifaires des États-Unis ont ajouté une plus grande incertitude à ces prévisions.
Défis pour le Canada
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Les États-Unis ont imposé des droits de douane de 25 % sur l’acier et l’aluminium à l’échelle mondiale (entrée en vigueur le 12 mars 2025), ce qui a affecté le Canada en tant que plus grand fournisseur d’aluminium des États-Unis (41 % des importations totales en 2024). L’administration américaine continue de menacer d’imposer des droits de douane de 25 % sur toutes les exportations de marchandises canadiennes vers les États-Unis, évalués à près de 600 milliards de dollars en 2024, et a lancé un processus visant à favoriser le commerce réciproque avec les partenaires, qui doit être négocié pays par pays.
Les États-Unis devraient déclencher l’examen de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM) au milieu de 2025. Les mesures commerciales et tarifaires prises par les États-Unis pourraient avoir une incidence négative sur les flux d’investissement vers le Canada, en particulier dans le secteur manufacturier. [ * ]
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L’intégration économique a profité à la croissance économique, à la sécurité et à la résilience des deux pays. Le maintien de l’intégration est solide, d’autant plus que la transition énergétique, les préoccupations en matière de sécurité nationale et la compétitivité dans le secteur de la fabrication de pointe dépendent du développement de nouvelles sources et de nouveaux marchés où le Canada est en position d’être un partenaire stratégique.
[ * ] Selon les projections du FMI, le Canada devrait avoir le deuxième taux de croissance le plus rapide (modeste 2 %) parmi les économies du G7 (après les États-Unis). La Banque du Canada avait prévu une croissance du PIB d’environ 1,8 % en 2025 et 2026.
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Événements à venir, points de décision et questions urgentes
- Réunion des ministres du Commerce du G7 à Paris en juin 2025.
- Réunion des ministres du Commerce et de l'investissement du G20 en octobre 2025.
- Neuvième réunion de la Commission de partenariat transpacifique global et progressiste en novembre 2025 en Australie.
- Négociations en cours avec l’ANASE sur un accord de libre-échange.
- Sommet de l’APEC organisé en Corée du Sud en octobre 2025.
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