Contexte opérationnel

La Colombie-Britannique est la quatrième économie en importance au Canada; en 2022, sa contribution s’élevait à 13 % (soit 272 milliards de dollars) du produit intérieur brut (PIB) du pays. Toutefois, malgré une forte reprise après la pandémie, l’économie de la province a affiché un rendement inférieur à la moyenne nationale en 2023. De plus, sa croissance devrait demeurer faible en 2024, à 0,3 %. Ce chiffre est inférieur à la moyenne nationale prévue (0,5 %)^{Note de bas de page 1}. De 2016 à 2021, la population de la Colombie-Britannique a augmenté de 7,6 % pour s’établir à 5 millions d’habitants. Cette hausse est principalement attribuable à l’immigration.

Les Britanno-Colombiens constatent que leurs collectivités et leurs moyens de subsistance sont soumis à de multiples pressions : un coût de la vie élevé, des secteurs de ressources en transition et des catastrophes liées au climat. La Colombie-Britannique est actuellement – et devrait demeurer – la province la moins abordable du Canada. Cette situation s’explique en partie par le coût du logement. À la fin de 2023, le prix moyen des propriétés résidentielles en Colombie-Britannique était de 967 200 $, soit 47 % de plus que la moyenne nationale^{Note de bas de page 2}.

Les régions rurales et septentrionales de la Colombie-Britannique sont confrontées à des défis plus importants, notamment en raison de la baisse de la production dans le secteur forestier et de l’achèvement de grands projets tels que le barrage du site C et le gazoduc de Coastal GasLink. Les petites collectivités du Nord et de l’intérieur font également face à des pénuries de main-d’œuvre plus persistantes^{Note de bas de page 3} et ont plus de difficulté à attirer des personnes immigrantes, qui préfèrent souvent s’établir dans des centres urbains.

De plus, au cours des trois dernières années, des incendies de forêt et d’autres catastrophes liées au climat ont causé des destructions massives dans toute la province. Ces événements ont entraîné des milliards de dollars de dommages, y compris la mort de plus d’un million d’animaux de ferme, des dégâts aux cultures fruitières pendant une décennie, des arriérés dans les ports et la destruction d’infrastructures critiques. La saison des incendies de forêt de 2023 a été la pire jamais enregistrée dans la province.

Malgré ces défis, on constate de nombreux signes encourageants. Les conditions d’affaires se sont améliorées, stimulées par la diminution des pressions sur les coûts et, dans certaines régions, par une atténuation des pénuries de main-d’œuvre^{Note de bas de page 4}. En outre, la Colombie-Britannique dispose d’une solide assise économique : elle affiche la plus forte proportion de services par rapport à la part des exportations (30,8 %) parmi les provinces canadiennes. La Colombie-Britannique est également un chef de file dans les domaines de l’énergie propre, des technologies numériques et des sciences de la vie, et possède des forces dans la fabrication de pointe et le secteur des minerais critiques. Les ressources naturelles ont contribué à hauteur de 6,3 % au PIB de la province et ont créé des débouchés dans d’autres secteurs, comme celui de la fabrication. Par exemple, en 2022, les ressources naturelles à valeur ajoutée représentaient plus de 75 % de l’activité manufacturière dans la province^{Note de bas de page 5}. De plus, les ports de la Colombie-Britannique sont un service en croissance, ce qui place la province en bonne position pour accroître le commerce, y compris pour les produits liés à l’énergie.

Bien que la population de la Colombie-Britannique soit confrontée à des perspectives difficiles à court terme, l’économie de la province est diversifiée et s’appuie sur de riches ressources naturelles, des pôles industriels solides, une population immigrante qualifiée et croissante et de vastes bassins de talents. Une population autochtone jeune et en croissance, conjuguée aux engagements du gouvernement à l’égard de la réconciliation, présente des occasions de promouvoir l’inclusion économique et de faire croître davantage l’économie.