Évaluation des Services de développement des entreprises autochtones (SDEA)

En réponse à l’évaluation suivante des Services de développement des entreprises autochtones (SDEA), réalisée par le Qatalyst Research Group, PrairiesCan a préparé un Plan d’intervention et d’action de gestion (PIAG).


31 mars 2024

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Contenu

1. Introduction

1.1 But de l’évaluation

Ce rapport présente les résultats d’une évaluation des Services de développement des entreprises autochtones (SDEA). Dans l’ensemble de l’Ouest canadien, PacifiCan et PrairiesCan fournissent chaque année des fonds d’exploitation de 168 200 $ à des organismes de prestation qui, dans chacune des provinces de l’Ouest, offrent des services d’entrepreneuriat aux entrepreneurs, entrepreneures et entreprises autochtones nouveaux et existants qui en sont à leurs premiers stades de développement. Les SDEA ont été lancés en 1998 et la dernière évaluation remonte à 2005. Depuis, d’importants changements se sont produits quant au niveau de développement de l’entrepreneuriat et des entreprises autochtones, ainsi que dans les priorités ministérielles, l’écosystème entrepreneurial de l’Ouest canadien et les SDEA. La présente évaluation s’est penchée sur les questions suivantes : les besoins des entrepreneurs, des entrepreneures et des entreprises autochtones nouveaux et existants; l’alignement des SDEA sur les besoins de la clientèle visée et sur les priorités du gouvernement fédéral; les services offerts et leur efficacité à répondre aux besoins de la clientèle; l’écosystème entrepreneurial dans lequel œuvrent les SDEA; la conception et la prestation du programme. Le rapport d’évaluation présente également de possibles orientations stratégiques futures.

1.2 Méthodologie

L’évaluation s’est effectuée en trois phases : la phase de planification, la phase de recherche et la phase d’analyse et de rapport. Tout au long de ce parcours, nous nous sommes régulièrement réunis avec un comité d’évaluation composé de personnel de PacifiCan et de PrairiesCan. Pour la réalisation de l’évaluation, nous avons examiné les recherches existantes sur l’entrepreneuriat et les entreprises autochtones, défini le profil de l’écosystème de programmes qui soutient dans l’Ouest canadien le développement de l’entrepreneuriat et des entreprises autochtones, ainsi qu’interviewé douze représentants et représentantes de PrairiesCan et de PacifiCan, neuf représentants et représentantes d’organismes de prestation et 22 participants et participantes au programme. Nous avons également réalisé des entrevues avec trente représentants et représentantes de l’écosystème entrepreneurial au service des entrepreneurs et entrepreneures autochtones de l’Ouest canadien, deux groupes de discussion réunissant 19 membres de cet écosystème et l’étude de cas de trois clients ou clientes. La dernière phase de l’évaluation a consisté à analyser les données obtenues auprès de ces diverses sources et à rédiger le présent rapport.

La solidité de cette évaluation repose sur son recours à de multiples sources de données. Les sources documentaires secondaires et les données administratives du programme ont été triangulées avec l’étude primaire en vue d’améliorer la cohérence et la fiabilité des résultats. Les limites de la recherche incluent l’absence de données de programme sur les caractéristiques des clients et clientes soutenus, l’accès restreint des ministères aux listes de clients et clientes servis et, par conséquent, la constitution de l’échantillon par les organismes de prestation, ainsi que les biais potentiels des réponses de répondants et répondantes clés qui jouent un rôle direct dans le programme. Ces limites n’ont eu aucune incidence sur les recommandations de l’évaluation.

1.3 Structure du rapport

Le prochain chapitre présente un aperçu des SDEA et le chapitre 3 résume les principales constatations de l’évaluation en ce qui a trait à la pertinence, à l’efficacité, à la conception et à la prestation des SDEA. Le chapitre 4 présente de possibles orientations futures.

2. Aperçu des SDEA

2.1 Contexte

Les SDEA, alors désignés sous le nom de Réseau de services aux entreprises autochtones (RSEA), ont été établis en 1998-1999 à titre d’initiative nationale visant à fournir des renseignements d’affaires pertinents et accessibles aux entrepreneurs, entrepreneures et entreprises autochtones, en mettant fortement l’accent sur les services en ligne. Conscient que les membres de la communauté autochtone étaient généralement moins bien sensibilisés aux services disponibles ainsi que moins aptes à accéder et à utiliser les renseignements, les services et les formations offerts aux entreprises, l’objectif du RSEA était de répondre à ces besoins en fournissant un éventail pertinent de produits, de services et de mécanismes de prestation.

En vertu du programme des SDEA, PacifiCan et PrairiesCan fournissent des fonds d’exploitation annuels totaux de 673 200 $ à des organismes des quatre provinces de l’Ouest (168 300 $ par province). Le niveau de soutien n’a pas été modifié de façon notable depuis l’établissement du programme en 1999.

2.2 Organismes de prestation et services

Les types d’organismes chargés de la prestation des SDEA et les types de services offerts varient selon la province. Les organismes de prestation incluent une société d’aide au développement des collectivités (SADC) et institution financière autochtone (IFA) en Colombie-Britannique, un centre de services aux entreprises financé par les gouvernements fédéral et provincial en Alberta, une SADC en Saskatchewan et une association provinciale de SADC au Manitoba.

Type d’organisme chargé de la prestation des SDEA dans chacune des provinces
Province Type Description
Colombie-Britannique SADC/IFA La prestation du programme est assurée par la Haida Gwaii Community Futures (à la fois une SADC et une IFA) en association avec trois autres SDAC/IFA (Nuu-Chah-Nulth Economic Development Corporation, Stó:lō Community Futures et Central Interior First Nations of Community Futures British Columbia).
Alberta Centre de services aux entreprises Business Link, chargé de la prestation du programme en Alberta, est un organisme sans but lucratif financé par le gouvernement. Il est conjointement financé par PrairiesCan et par le ministère de l’Emploi, de l’Économie et du Commerce de l’Alberta.
Saskatchewan SADC En Saskatchewan, les SDEA sont coordonnés par la Sagehill Community Futures (la prestation du programme était auparavant assurée par Vision North).
Manitoba Association de SADC Au Manitoba, la prestation du programme est assurée par l’association Community Futures Manitoba.

Les services les plus souvent offerts comprennent de la formation et des services d’entrepreneuriat, des services consultatifs et de renseignements aux entreprises, le renforcement des capacités communautaires et des services de réseautage. Le tableau suivant présente un résumé des services offerts dans chacune des régions.

Aperçu des services offerts dans chacune des provinces

Colombie-Britannique – Exemples de services fournis
Alberta – Exemples de services fournis
Saskatchewan – Exemples de services fournis
Manitoba – Exemples de services fournis

2.3 Indicateurs de rendement

En 2022-2023, les organismes de prestation des SDEA ont indiqué avoir procuré 670 services consultatifs et 1 478 services de renseignements à 801 clients et clientes autochtones distincts ainsi que contribué à créer, maintenir ou faire croître 175 entreprises.Note en fin d’ouvrage 1

Indicateurs de rendement agrégés des SDEA dans l’Ouest canadien, 2018–2019 à 2022–2023
Indicateur 2018–2019 2019–2020 2020–2021 2021–2022 2022–2023
Services consultatifs aux entreprises 317 1 061 414 660 670
Services de renseignements aux entreprises 1 342 1 964 967 1 341 1 478
Entreprises créées, maintenues ou élargies 39 48 99 98 175
Clients et clientes autochtones servis 1 884 1 241 986 912 801
Sources: PrairiesCan et PacifiCan

3. Principales constatations

3.1 Pertinence du programme

1. Les entrepreneurs et entrepreneures autochtones ont souvent besoin d’une diversité de types de soutien pour les aider durant les premiers stades de développement de leur entreprise.

Selon les représentants et représentantes du programme, les clients et clientes, les membres de l’écosystème et la littérature disponible, les entrepreneurs et entrepreneures autochtones ont souvent besoin d’assistance dans des domaines tels que l’accès au capital, le marketing et le réseautage, ainsi que des conseils en affaires et de la formation :

2. Un écosystème entrepreneurial a été établi dans l’Ouest canadien pour fournir un certain soutien aux entrepreneurs autochtones.

Les principales composantes de cet écosystème sont décrites ci-après :

Les autres composantes de l’écosystème comprennent des ministères et organismes fédéraux (en particulier Services aux Autochtones Canada, la Banque de développement du Canada, Exportation et développement Canada, PrairiesCan et PacifiCan), plusieurs programmes gouvernementaux provinciaux, d’autres sources de financement (y compris un fonds de capital de risque, des institutions financières et des programmes sans but lucratif), des programmes éducatifs et de la formation fournis par des établissements d’enseignement, des organismes sans but lucratif ou d’autres organisations, ainsi que d’autres programmes qui favorisent ou appuient d’autre façon l’entrepreneuriat et le développement des entreprises.

3. Bien que l’écosystème fournisse une aide plus que nécessaire, les membres de cet écosystème, les clients et clientes et la littérature s’entendent pour dire que davantage d’aide est requise.

Lorsqu’il leur a été demandé d’évaluer dans quelle mesure l’écosystème entrepreneurial existant réussit à répondre aux besoins des entrepreneurs, entrepreneures et entreprises autochtones, sur une échelle de 1 à 5 où 1 signifie « pas du tout » et 5 « énormément », les membres de l’écosystème ont accordé une note moyenne de 3,0. Un seul des 30 membres de l’écosystème a jugé les niveaux de soutien et de services offerts aux entrepreneurs, entrepreneures et entreprises autochtones suffisants pour répondre à leurs besoins. La perception est que le manque de services risque de s’accentuer encore davantage à l’avenir en raison de l’intérêt croissant des Autochtones à l’égard de l’entrepreneuriat, en particulier chez les jeunes.

Les enjeux liés à l’écosystème existant incluent ses limites en matière de capacité (nombre de clients et clientes pouvant être servis et niveau d’assistance pouvant être fourni), des problèmes structuraux et des lacunes en matière de programmes. Les problèmes structuraux incluent les suivants :

Les lacunes les plus souvent mentionnées en matière de programmes sont les suivantes :

4. Les caractéristiques de l’écosystème entrepreneurial au service de l’entrepreneuriat autochtone varient peu d’une province à l’autre. Les principaux enjeux structuraux et lacunes en matière de programme mentionnés par les répondants et répondantes clés sont présents dans chacune des provinces.

Bien qu’il existe des différences relativement mineures entre les écosystèmes provinciaux, les mêmes composantes sont présentes dans toutes les provinces (IFA, SADC, autres membres du RSEOC et autres programmes offerts par des ministères ou organismes du gouvernement fédéral tels que Services aux Autochtones Canada, Banque de développement du Canada ou Exportation et développement Canada).

5. Il est essentiel d’améliorer l’accès aux services de développement de l’entrepreneuriat et des entreprises autochtones afin de réduire les lacunes existantes en matière de services et de favoriser les bénéfices potentiels liés à l’accélération du développement des entreprises autochtones.

Des répondants et répondantes clés, tout comme la littérature, soulignent un solide besoin à l’égard de services de développement de l’entrepreneuriat et des entreprises autochtones. À titre d’exemple, lorsqu’il leur a été demandé d’évaluer le besoin à l’égard des SDEA, sur une échelle de 1 à 5 où 1 signifie « besoin inexistant » et 5 « besoin important », les membres de l’écosystème ont accordé une note moyenne de 4,6. Les représentants et représentantes de PacifiCan, de PrairiesCan et des organismes de prestation perçoivent également un besoin important quant à l’augmentation de l’accès aux programmes de soutien à l’entrepreneuriat autochtone. Le besoin pressant d’améliorer l’accès aux services est attribué aux facteurs suivants :

6. Les services offerts dans le cadre du programme des SDEA s’alignent sur les priorités du gouvernement fédéral et réduisent les écarts présents dans l’écosystème. Cependant, la petite taille du programme limite de façon importante son incidence sur la réduction de ces écarts ainsi que sa contribution à l’atteinte des priorités gouvernementales.

Les services offerts en vertu du programme des SDEA, tels que les services consultatifs aux entreprises, la formation en affaires et le soutien au marketing, répondent à certains des besoins susmentionnés des entreprises, des entrepreneurs et des entrepreneures aux premiers stades de développement. De plus, les SDEA reflètent l’intention du gouvernement fédéral en réponse à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA) et à la Stratégie Économique Nationale pour les Autochtones, ainsi que les priorités ministérielles de PrairiesCan et de PacifiCan (PrairiesCan et PacifiCan ont tous deux des priorités établies relatives à la construction d’une économie plus inclusive). Cependant, le petit budget du programme des SDEA limite énormément le nombre de clients et clientes qui peuvent y participer ainsi que le niveau d’assistance qui peut leur être fourni. La conception des SDEA est alignée sur les besoins des entrepreneurs et des entrepreneures autochtones, mais le programme est trop petit pour contribuer efficacement à changer les choses en matière de soutien à l’entrepreneuriat autochtone.

3.2 Efficacité, conception et prestation du programme

1. Les entrepreneurs et entrepreneures qui participent au programme des SDEA exploitent en général de très petites entreprises ou en sont encore à la phase de planification.

Parmi les clients et clientes interviewés, 63 % exploitaient actuellement une entreprise, 32 % en étaient à la phase de planification et 5 % avaient lancé une entreprise, mais celle-ci n’était pas actuellement en activité. Aucune des entreprises en activité ne comptait plus de deux employés et la majorité avait été lancée au cours de la dernière ou des deux dernières années. Les représentants et représentantes des organismes de prestation ont confirmé que la majorité des entreprises qui participent au programme des SDEA sont en phase de planification ou de démarrage.

2. Les clients et clientes se sont dits satisfaits des services reçus.

Lorsqu’il leur a été demandé d’évaluer leur satisfaction à l’égard du programme, les clients et clientes ont accordé une note moyenne de 4,5. Leur participation au programme des SDEA a aiguisé leur intérêt à l’égard du développement d’une entreprise, les a aidés à perfectionner leurs compétences entrepreneuriales et en affaires, a amélioré leur sensibilisation à l’égard des ressources d’affaires et autres formes d’assistance disponibles ainsi qu’accru leur utilisation de ces ressources et les a aidés à créer ou à développer une entreprise. Pour certaines personnes, cela les a également aidés à solidifier leurs activités de marketing et leurs réseaux, à se préparer à un investissement ou à obtenir des références pour l’obtention d’un financement.

3. Les représentants et représentantes des organismes de prestation ont également bien coté les services du programme SDEA quant à leur efficacité pour les entreprises participantes.

Lorsqu’il leur a été demandé d’évaluer l’efficacité des SDEA à satisfaire les besoins de la clientèle, les représentants et représentantes des organismes de prestation ont donné une note moyenne de 4,5 sur une échelle de 1 à 5, où 1 signifie « pas du tout efficace » et 5 signifie « très efficace ». Ils et elles ont indiqué que les services ont un impact positif sur les personnes participantes, particulièrement en raison des ressources limitées. Cependant, il a été signalé que bien que les services soient utiles aux clients et clientes pour développer leurs compétences et leurs entreprises, l’impact est inférieur à celui associé par exemple à l’obtention d’un prêt d’une SADC ou d’un financement d’une IFA. Comme mentionné par un fournisseur de services, « Les services du programme SDEA sont importants, mais ne changeront pas le monde ». Les SDEA ne représentent souvent que l’un des éléments d’un ensemble des ressources pouvant être utilisé par un entrepreneur ou une entrepreneure pour perfectionner ses compétences ou développer son entreprise. Les interactions sont généralement courtes et intermittentes, bien que certains conseillers et conseillères maintiennent un contact pendant une période plus prolongée. Près de la moitié des clients et clientes (46 %) ont indiqué avoir également reçu l’assistance d’un autre programme de développement de l’entrepreneuriat ou des entreprises.

4. Bien que la conception et la prestation des SDEA recèlent certaines forces, il existe également d’importants enjeux.

Les principales forces associées à la conception et à la prestation des SDEA sont les suivantes :

Le principal facteur qui limite l’impact du programme est son budget restreint. Les autres enjeux importants incluent le manque d’objectifs clairs, un roulement de personnel élevé, l’importance relativement faible accordée au programme et sa portée limitée, ainsi que la nature diversifiée de la clientèle cible :

5. Rien ne démontre clairement que l’un des quatre modèles de prestation des SDEA est fondamentalement supérieur aux autres.

Le consensus est que des compromis sont nécessaires pour la sélection des organismes de prestation, car aucun organisme ne pourra satisfaire à tous les critères. Les recommandations relatives à la sélection des organismes de prestation varient selon les ministères, les organismes de prestation et les membres de l’écosystème. Certaines personnes sont d’avis que la prestation du programme devrait être entièrement assurée par des organisations autochtones, alors que d’autres recommandent de mettre l’accent sur des organismes dont le mandat s’étend à l’ensemble de la province. D’autres encore recommandent que le programme des SDEA, plutôt que de s’appuyer sur un unique organisme de prestation, fournisse un financement supplémentaire à une gamme d’organisations existantes installées dans les régions ciblées qui offrent déjà des services aux entrepreneurs, aux entrepreneures et aux entreprises en démarrage, telles que les IFA ou les SADC, lesquelles pourraient ainsi élargir leurs services. Les deux critères les plus souvent mentionnés sont le recours à une organisation autochtone pour la prestation du programme et la portée du programme (p. ex., être en mesure de servir la majeure partie de la province, sinon sa totalité). Aucun des organismes de prestation actuels n’est une organisation autochtone qui offre des services dans l’ensemble de la province.

6. Les représentants et représentantes de ministères, le personnel chargé de la prestation et les membres de l’écosystème ont formulé un ensemble de recommandations pour améliorer les SDEA.

La recommandation la plus souvent formulée pour améliorer la conception et la prestation des SDEA est d’accroître le financement du programme. Les autres recommandations formulées par les personnes interrogées ont inclus les suivantes :

4. Orientations stratégiques futures

4.1 Trois options possibles

Cette section présente trois orientations stratégiques possibles que pourraient adopter PrairiesCan et PacifiCan pour les SDEA. Les orientations prises par PrairiesCan et par PacifiCan seront déterminées par leur haute direction respective, reflétant les priorités stratégiques de chaque ministère, ses options en matière d’investissement et d’autres considérations. Les trois options proposées sont les suivantes :

Option 1 : Accroître les investissements et restructurer stratégiquement le programme

Il existe un solide argument en faveur d’une hausse de l’investissement et d’une restructuration stratégique des SDEA en vue de mieux répondre aux besoins des entreprises et des entrepreneurs et entrepreneures autochtones en démarrage, principalement en raison des facteurs suivants :

Cette option nécessiterait d’accroître de façon importante le niveau d’investissement dans les SDEA. Dans ce contexte, nous recommandons à PrairiesCan et PacifiCan de :

Sous réserve des résultats de cet exercice, les ministères pourraient utiliser la hausse du financement pour :

Option 2 : Apporter des améliorations incrémentales au programme (moyenne priorité)

La deuxième option consiste à poursuivre la prestation des SDEA, mais en apportant des améliorations à la structure du programme, préférablement accompagnées d’une hausse de financement. Si cette option est choisie, nous recommandons de :

Option 3 : Mettre fin au programme

Le programme des SDEA partage certaines caractéristiques de programmes graduellement éliminés. Il s’agit d’un ancien programme dénué d’un ensemble défini d’objectifs. Le budget n’a pas été augmenté au fil des ans et la conception du programme est demeurée somme toute plutôt stagnante. Bien que les services soient bien accueillis par la clientèle visée, la petite taille du programme limite l’impact des services.

PrairiesCan et PacifiCan se sont tous deux engagés à soutenir le développement des entreprises et des communautés autochtones. Cependant, ces objectifs pourraient être atteints par l’intermédiaire d’un ensemble diversifié d’investissements, dont une initiative de soutien au développement des entreprises en démarrage et de l’entrepreneuriat autochtones par l’intermédiaire des SDEA. La haute direction pourrait choisir de mettre l’accent sur d’autres secteurs d’investissement.

Diverses raisons expliquent pourquoi l’option consistant à mettre fin au programme pourrait être considérée comme de faible priorité. Il existe un besoin considérable à l’égard d’un meilleur accès aux services afin de combler les lacunes et de mieux soutenir les entreprises, entrepreneurs et entrepreneures en phase de démarrage; la demande à l’égard de ces services est susceptible de croître au cours des prochaines années; ces services peuvent avoir un impact positif considérable sur l’entrepreneuriat et la croissance économique.

4.2 Organismes de prestation et mesure du rendement

Les recommandations relatives à la sélection future des organismes de prestation et la mesure du rendement sont présentées ci-après :

Le programme des SDEA devrait continuer à utiliser un processus de demande de propositions pour sélectionner le meilleur organisme de prestation dans chacune des provinces.

Les trois types d’organismes les mieux positionnés pour assurer la prestation des SDEA sont les IFA, les SADC et les autres membres du Réseau de services aux entreprises, en particulier les centres de services aux entreprises.

La définition des critères et la sélection des organismes de prestation devraient constituer les dernières étapes du processus, une fois les objectifs, les rôles et les services du programme des SDEA définis. Le critère clé devrait être la capacité de l’organisme à offrir les services définis, son expérience dans le domaine du développement de l’entrepreneuriat et des entreprises autochtones, ses plans et sa capacité à servir toute la province et son engagement à l’égard de la prestation du programme.

Une fois les objectifs et la conception du programme finalisés, le modèle logique du programme devrait être mis à jour et une stratégie de mesure du rendement être élaborée.

L’ampleur des efforts en matière de mesure du rendement dépendra en partie du niveau d’investissement dans le programme. L’objectif de la stratégie de mesure du rendement consistera à mieux faire le suivi des informations relatives aux éléments suivants :

Afin de faciliter la collecte des données, il pourrait être envisagé de mettre sur pied un centre de collecte et une base de données centralisés pour mieux :

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