Cahier d’information pour le comité HUMA : comparution de la Ministre de l’emploi, du développement de la main-d’œuvre et de l’inclusion des personnes handicapées - 31 octobre 2022
De : Emploi et Développement social Canada
Titre officiel: Commission permanente des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées (HUMA) - Étude : Projet de loi C-22, Loi sur la prestation canadienne pour les personnes handicapées - Date : 31 octobre 2022
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Remarque : La table des matières suivante est fournie pour améliorer l’accessibilité et n’était pas inclus dans le cahier original.
- Notes d’allocution
- Note de scénario
- Analyse article par article
- Projet de loi C-22: La prestation canadienne pour les personnes handicapées - Questions et réponses pour la ministre
- Trousse de projet de loi (telle que fournie aux membres)
- Suivi de la lettre de mandat centré sur l’inclusion du handicap
- Profil du comité (octobre 2022)
Remarque: La table des matières suivante est le matériel original.
Déclarations d'ouverture
- Notes d’allocution
Projet de loi C-22, Loi sur la prestation canadienne pour les personnes handicapées
- Note de scénario
- Analyse article par article
- Questions et réponses
- Trousse du projet de loi (telle que fournie aux membres)
- Copie du projet de loi
- Analyse article par article
- Suivi de mandat
- Suivi de la lettre de mandat centré sur l’inclusion du handicap
- Informations sur le comité
- Membres du comité et biographies
1. Notes d’allocution titre non-inclus dans le cahier officiel
Allocation pour la ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et de l’Inclusion des personnes en situation de handicap, Carla Qualtrough à l’occasion d’une comparution devant le Comité HUMA au sujet du projet de loi C-22 : Loi visant à réduire la pauvreté et à renforcer la sécurité financière des personnes handicapées par l’établissement de la prestation canadienne pour les personnes handicapées et apportant une modification corrélative à la Loi de l’impôt sur le revenu (Prestation canadienne pour les personnes handicapées) - Le 31 octobre 2022.
Merci, Monsieur le Président. Bonjour aux membres du Comité.
J’aimerais remercier le Comité pour ses travaux visant à créer un pays plus inclusif pour les personnes en situation de handicap. Et merci à toutes les parties d’avoir appuyé le projet de loi C22 à la deuxième lecture.
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Chers collègues, vous avez devant vous un projet de loi vraiment clair, dans son objectif et son format.
Le projet de loi C-22 permettrait de créer la Prestation canadienne pour les personnes handicapées, un supplément au revenu mensuel créé sur le modèle du Supplément de revenu garanti, qui serait versé directement aux personnes en situation de handicap en âge de travailler et qui ont un faible revenu.
Les objectifs du projet de loi C-22 sont la réduction de la pauvreté et la sécurité financière.
La dure réalité est que les personnes en situation de handicap en âge de travailler au Canada sont 2 fois plus à risque de vivre dans la pauvreté que les autres citoyens et citoyennes. Environ une personne en situation de handicap en âge de travailler sur 4 vit sous le seuil de la pauvreté.
De nombreuses personnes en situation de handicap au Canada connaissent un niveau moyen de sécurité financière pour la première fois en tant qu’adultes lorsqu’elles atteignent 65 ans et ont accès au Supplément de revenu garanti et à la Sécurité de la vieillesse. Le niveau de pauvreté diminue de plus de 50 % pour les personnes en situation de handicap entre l’âge de 64 et de 65 ans.
Je sais que vous conviendrez tous que c’est inacceptable.
La Prestation canadienne pour les personnes handicapées serait créée et mise en œuvre dans le cadre du projet de loi C-22, qui constitue le cadre légal pour la création de la prestation proposée. Il prévoit aussi un processus réglementaire public subséquent par lequel les détails spécifiques de cette prestation seront établis.
Cela fait partie de la conception. C’est intentionnel. Cette approche souligne le rôle important que doit jouer la communauté des personnes en situation de handicap dans ce processus, de même que la complexité des services et systèmes de soutien à cette communauté déjà en place dans les provinces et les territoires.
Permettez-moi de revenir un peu en arrière…
Dès le départ, j’avais 2 priorités dans l’élaboration de cette prestation proposée :
D’abord, il fallait que la communauté des personnes en situation de handicap participe à chaque étape du processus.
Ensuite, il devait y avoir de la rigueur dans les échanges avec les provinces et les territoires pour nous assurer que les gens s’en sortiraient mieux et que les prestations et services en place ne seraient pas réduits.
En ce qui a trait à ma première priorité, nous avons collaboré étroitement avec la communauté des personnes en situation de handicap. Le principe du « rien sans nous » est enchâssé dans C-22. L’exigence de Loi canadienne sur l’accessibilité voulant que les personnes en situation de handicap participent à l’élaboration et à la conception des lois, des politiques, des programmes et des services est aussi enchâssée dans C-22. Et les obligations du Canada en vertu de la Convention des droits des personnes handicapées des Nations Unies le sont aussi.
Nous avons investi 12 millions de dollars sur 3 ans dans le budget de 2021, afin de travailler avec la communauté des personnes en situation de handicap au sujet de la création de la prestation proposée. Nous avons réalisé un sondage en ligne et organisé des tables rondes et d’autres formes de consultations. Nous avons financé des organismes nationaux pour les personnes en situation de handicap afin qu’ils mobilisent directement leurs communautés. Nous n’imposerons pas nos décisions à la communauté, et nous ne nivellerons pas par le bas.
Des intervenants comme Inclusion Canada ont dit clairement qu’ils ne voulaient pas que les décisions soient prises sans la participation significative de la communauté des personnes en situation de handicap.
L’organisme People First of Canada a indiqué qu’un des principes clés était de faire participer les personnes ayant une déficience intellectuelle à l’étape de la conception de la prestation.
L’organisme Le handicap sans pauvreté souhaite que le projet de loi soit adopté rapidement au Parlement, et a hâte de participer au processus réglementaire afin que toute une gamme d’expériences vécues soit entendue et écoutée.
Il y a encore d’autres témoignages.
Nous avons travaillé avec la communauté à chacune des étapes et nous continuerons de mobiliser la communauté des personnes en situation de handicap, de solliciter leurs commentaires, et de leur répondre au cours de cette phase et des phases suivantes touchant l’élaboration et la mise en œuvre de la prestation proposée, y compris le processus réglementaire.
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Concernant ma deuxième priorité, c’est grâce à la collaboration avec les provinces et les territoires qu’on peut réaliser des progrès réels en ce qui a trait au versement et aux retombées possibles de cette prestation.
Le projet de loi C-22 reconnaît le rôle principal que jouent les provinces et les territoires, pour offrir des mesures de soutien et des services aux personnes en situation de handicap.
Chaque compétence au Canada s’est dotée d’un environnement politique unique concernant les prestations et mesures de soutien pour les personnes en situation de handicap.
Bien honnêtement, je ne pourrais pas exagérer la complexité des systèmes avec lesquels nous travaillons. Il y a en fait 13 différents systèmes provinciaux et territoriaux en jeu ici, et chacun d’eux a sa propre combinaison de services et de mesures de soutien. Certains sont intégrés dans la loi ou la réglementation, d’autres font partie de la mise en œuvre d’un programme. Il existe différentes définitions de l’incapacité, et tout un éventail de critères d’admissibilité, non seulement d’une compétence à l’autre, mais aussi à l’intérieur de celles-ci. Dans certains cas, l’admissibilité à un programme pour les personnes en situation de handicap permet l’accès à un autre. Dans d’autres, le fait d’être inscrite à un programme peut exclure une personne d’un autre programme ou réduire les prestations qui lui sont versées. D’une compétence à l’autre, il existe différents traitements d’autres formes de revenu, différents taux de réduction et différents traitements du revenu ou du soutien apporté par l’époux ou la famille.
Par exemple :
- l’Alberta possède une structure de prestations pour les personnes ayant un handicap grave. Les clients doivent être considérablement limités dans leur capacité à travailler, et leur handicap doit se qualifier comme étant « probablement permanent ». Le montant de la prestation est élevé, et les couples peuvent conserver plus de 2 fois plus de leur revenu d’emploi que s’ils étaient célibataires avant de voir leurs prestations diminuer;
- l’Ontario offre une aide plus vaste et moins ciblée. Les incapacités admissibles n’ont pas besoin d’être graves et peuvent toucher le travail, les soins personnels ou la participation à la vie communautaire. On doit s’attendre à ce que l’incapacité dure au moins un an. Les prestations sont calculées à partir du revenu familial. L’exemption du revenu d’emploi est calculée séparément pour chacun des membres d’un couple;
- les Territoires du Nord-Ouest offrent des prestations qui sont adaptées au coût élevé de la vie dans le Nord. L’admissibilité est fondée sur la capacité à réaliser des activités sur une base quotidienne. Le montant des prestations couvre le coût réel d’un logement à loyer modique et des services, sans limites établies. Les exemptions du revenu d’emploi sont calculées sur le revenu du ménage.
Et ce ne sont là que 3 exemples sur 13.
Le projet de loi C-22 autorise à conclure des ententes avec les provinces et les territoires dans la mise en œuvre les dispositions de la Loi. C’est très important. La Prestation canadienne pour les personnes handicapées vise à s’ajouter au soutien provincial et territorial et non pas à le remplacer.
Voyant l’écosystème complexe que je viens de décrire, nous devons harmoniser nos systèmes pour faire en sorte que des prestations ne soient pas réduites et que tous ceux qui reçoivent la Prestation canadienne pour les personnes handicapées s’en sortent mieux. Cela signifie qu’il faut s’assurer que les aides au revenu ne sont pas diminuées, et que l’admissibilité aux services et aux programmes n’en est pas réduite.
Nous devons aider les gens à s’en sortir. Nous devons aider les gens à sortir de la pauvreté.
D’un bout à l’autre du pays, les programmes et les prestations de revenu destinés aux personnes en situation de handicap laissent les bénéficiaires bien en dessous du seuil de la pauvreté. Le revenu total moyen des personnes en situation de handicap en âge de travailler qui vivent dans la pauvreté et reçoivent de l’assistance sociale est de 12 600 dollars.
C’est bien loin du seuil national de la pauvreté, qui varie entre 19 000 et 25 000 dollars par année, selon le lieu de résidence.
Je suis heureuse de déclarer que la collaboration avec les provinces et les territoires va bon train. Il existe un plan FPT auquel toutes les compétences ont adhéré. Les provinces et les territoires soutiennent l’approche de la loi-cadre. Ils sont heureux de voir qu’il n’y a pas d’approche « universelle » qui optimiserait les répercussions de cette nouvelle prestation fédérale dans l’éventail complexe des systèmes provinciaux et territoriaux. Ils partagent notre engagement à aider les gens à vivre mieux et à les sortir de pauvreté.
C’est important. Nous avons absolument besoin de flexibilité dans nos travaux avec les provinces et les territoires.
Je voudrais souligner rapidement que l’ensemble du gouvernement du Canada travaille également à assurer l’interaction entre les prestations fédérales.
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Chers collègues, avec le projet de loi C-22, nous avons la possibilité d’instaurer un changement qu’on ne voit qu’une fois par génération.
Grâce au projet de loi C-22, nous faisons les choses différemment, et ce, volontairement.
Le projet de loi C-22 nous permettra de travailler en collaboration avec la communauté des personnes en situation de handicap et avec les provinces et les territoires pour que la prestation atteigne son objectif de réduire la pauvreté chez les personnes en situation de handicap en âge de travailler.
Je serai heureuse de répondre à vos questions.
2. Note de scénario
1. Aperçu
Le Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées (HUMA) vous a invité à comparaître devant lui pour discuter du projet de loi C‑22, Loi sur la prestation canadienne pour les personnes handicapées.
2. Délibérations du comité
La comparution est prévue pour le lundi 31 octobre 2022, de 15 h 30 à 16 h 30.
Vous aurez jusqu’à 5 minutes pour le mot d’ouverture.
Vous serez accompagné des personnes suivantes :
- Alexis Conrad, Sous-ministre adjoint principal;
- Krista Wilcox, Directrice générale.
Des fonctionnaires du ministère ont présenté une séance d’information technique au Comité le 26 octobre 2022. Il y a eu 3 suivis :
- la députée Tracy Gray (PCC) : Réunions d’EDSC avec ses homologues provinciaux sur la PCPH et la mise en œuvre de celle‑ci, réparties par date et par province;
- la députée Louise Chabot (BQ) : Données sur la pauvreté au Canada et données sur les programmes provinciaux qui existent pour les personnes en situation de handicap, et façon dont les programmes de soutien du revenu se comparent à la mesure du panier de consommation à l’échelle du pays;
- la députée Bonita Zarrillo (NPD) : Données diagnostiques sur les personnes en situation de handicap.
Les membres du HUMA :
Tracy Gray (Parti conservateur du Canada), Louise Chabot (Bloc québécois) et Bonita Zarrillo (Nouveau Parti démocratique) sont les porte‑parole de leur parti respectif en matière d’inclusion des personnes en situation de handicap.
Le Comité HUMA a convenu que l’interrogation des témoins se déroulerait comme suit :
Premier tour – 6 minutes pour le premier intervenant de chaque parti, dans l’ordre suivant :
- Parti conservateur;
- Parti liberal;
- Bloc Québécois;
- Nouveau Parti démocratique.
Pour le deuxième tour et les tours subséquents, l’ordre des intervenants et le temps qui leur sera alloué seront les suivants :
- Parti conservateur, 5 minutes;
- Parti libéral, 5 minutes;
- Bloc Québécois, 2 minutes et demie;
- Nouveau Parti démocratique, 2 minutes et demie;
- Parti conservateur, 5 minutes;
- Parti libéral, 5 minutes.
3. Questions prévues
Sujet
Thème : Conception de la prestation et admissibilité
- Montant de la prestation.
- Seuil de pauvreté.
- Moment du versement de la prestation.
- Admissibilité.
- Processus de demande.
- Méthode de détermination de l’admissibilité des demandeurs.
- Fraude.
- Emploi.
- Exécution et résultats.
Questions prévues
- Quel montant les bénéficiaires recevront-ils?
- Le montant sera-t-il suffisant pour sortir les gens de la pauvreté dans toutes les régions du Canada?
- Quand les Canadiens commenceront-ils à recevoir la prestation?
- Le montant de la prestation sera-t-il rajusté en fonction de l’inflation?
- Le montant de la prestation diminuera-t-il en cas de déflation?
- Qui sera jugé admissible?
- Comment le processus de demande fonctionnera-t-il?
- Le processus de demande sera-t-il onéreux?
- Comment la procédure d’appel sera-t-elle gérée?
- Le gouvernement fédéral utilisera-t-il les données du Crédit d’impôt pour personnes handicapées en vue de déterminer l’admissibilité des demandeurs?
- Que ferez-vous pour lutter contre les fraudeurs qui présentent des demandes de prestation?
- Cette prestation fera-t-elle en sorte d’inciter les bénéficiaires à trouver du travail ou fera-t-elle en sorte de les en dissuader?
- Que fera-t-on pour s’assurer que les personnes ayant un handicap invisible sont prises en compte et ne sont pas ignorées?
- Comment l’efficacité sera-t-elle mesurée?
Sujet
Thème : Interaction avec les provinces
- Coordination avec les soutiens provinciaux.
- Recouvrements provinciaux.
- Versement de la prestation.
Questions prévues
- Avez‑vous négocié la coordination de cette prestation avec les provinces afin de ne pas faire obstacle aux prestations provinciales?
- Le gouvernement fédéral se fondera‑t‑il sur les dossiers provinciaux pour déterminer l’admissibilité des demandeurs?
- La prestation sera‑t‑elle versée par l’entremise des provinces ou sera‑t‑elle versée directement aux personnes?
Sujet
Thème : Texte du projet de loi
- Texte inchangé par rapport à la précédente législature.
- Détails.
- Variation des termes français.
Questions prévues
- Pourquoi le texte du projet de loi n’a-t-il pas été mis à jour pour tenir compte des préoccupations?
- Pourquoi le projet de loi fournit‑il si peu de détails?
- Confusion concernant les termes français suivants utilisés : « en situation de handicap », « vivant avec un handicap », « handicapée », « invalidité » et « incapacité ».
- Les parlementaires auront‑ils l’occasion d’examiner la réglementation et de formuler des commentaires?
- Quand le projet de loi entrera‑t‑il en vigueur, s’il est adopté par gouverneur en conseil?
Sujet
Thème : Emploi : Effet incitatif ou effet dissuasif pour ce qui est de travailler.
Questions prévues
- L’entrée sur le marché du travail aggravera‑t‑elle la situation des personnes en situation de handicap?
- La prestation comprendra‑t‑elle une composante d’aide à l’emploi pour les personnes en situation de handicap qui occupent un emploi?
Sujet
Thème : Consultations
Consultations.
Questions prévues
- Les consultations ont‑elles commencé, ou attendez‑vous que le projet de loi reçoive la sanction royale?
- Y aurait‑il une incidence sur les prestations d’assurance privée?
- Des mesures temporaires peuvent‑elles être mises en place pendant la tenue des consultations sur l’amélioration de ces mesures?
Sujet
Thème : Autres sujets liés aux Canadiens en situation de handicap
- Rapports concernant des personnes en situation de handicap qui demandent l’aide médicale à mourir parce qu’elles vivent dans la pauvreté ou ne reçoivent pas les soutiens demandés pour vivre dans la dignité.
- Revenu minimum garanti.
- Crédit d’impôt pour personnes handicapées et le régime enregistré d’épargne‑invalidité.
Questions prévues
- Que fait le gouvernement pour régler le problème des Canadiens qui vivent sous le seuil de pauvreté ou qui ne parviennent pas à répondre à leurs besoins de base et qui demandent l’aide médicale à mourir?
- Un revenu universel garanti serait-il plus facile à administrer?
- Est-ce-que le gouvernement changera le crédit d'impôt pour personnes handicapées et le régime enregistré d’épargne invalidité afin de permettre un meilleur accès ou au profit des personnes qui vivant en pauvreté?
3. Analyse article par article
2022 PA 006780
Loi visant à réduire la pauvreté et à renforcer la sécurité financière des personnes handicapées par l’établissement de la prestation Canadienne pour les personnes handicapées et apportant une modification corrélative à la Loi de l’impôt sur le revenu.
Préambule
Description
Le préambule reconnaît le cadre actuel régissant les droits et les protections des personnes en situation de handicap au Canada1, notamment la Charte canadienne des droits et libertés et la Loi canadienne sur l’accessibilité. De plus, le préambule reconnaît qu’en raison de l’exclusion économique et sociale, les personnes en situation de handicap en âge de travailler sont plus susceptibles de vivre dans la pauvreté que les personnes du même âge qui ne sont pas en situation de handicap. Le préambule reconnaît également que les personnes en situation de handicap sont confrontées à des obstacles à l’emploi, notamment des facteurs de dissuasion au travail. Il est mentionné dans le préambule que le Canada a adopté la Loi sur la réduction de la pauvreté afin de devenir un chef de file mondial en matière d’élimination de la pauvreté, et que le Canada a des obligations internationales en vertu de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées. De plus, les progrès réalisés en matière de réduction de la pauvreté chez les personnes en situation de handicap contribuent à l’atteinte des objectifs de développement durable des Nations Unies. Le préambule fait état de l’intention du gouvernement de tabler sur les succès obtenus dans la lutte contre la pauvreté, notamment chez les aînés et les familles avec enfants. Suivant le principe du « rien ne doit se faire sans nous », le préambule reconnaît également l’importance d’établir un dialogue avec la communauté des personnes en situation de handicap conformément aux principes de la Loi canadienne sur l’accessibilité, mais aussi avec les provinces et les territoires, en ce qui concerne la mise en place de mesures de soutien du revenu et d’autres services de soutien.
Justification
Un préambule est une présentation des aspirations où l’on fournit des renseignements généraux importants pour la compréhension d’une loi ou l’explication des points qui en justifient la constitutionnalité (c’est-à-dire la contribution de la loi en question à d’autres lois ou cadres législatifs). Les préambules peuvent avoir des répercussions importantes sur la façon dont les tribunaux interpréteront les lois et règlements. C’est pourquoi, dans le préambule de la loi à l’étude, les fondements de celle-ci sont présentés en relation avec d’autres lois liées aux droits des personnes en situation de handicap et à l’éradication de la pauvreté.
Titre abrégé
Article 1-Titre abrégé - Article 1
Description
Cet article établit que le titre abrégé de la Loi est la Loi sur la prestation canadienne pour les personnes handicapées.
Justification
Pour simplifier la référence de la Loi, celle-ci peut être désignée par le titre abrégé une fois qu’elle aura été adoptée par le Parlement.
Définition
Article 2 - Définition de ministre - Article 2 - « ministre »
Description
Dans la Loi, « ministre » s’entend du ministre de l’Emploi et du Développement social.
Justification
Il est habituel, dans une loi du Parlement, de désigner un ministre responsable de son application. En désignant le ministre de l’Emploi et du Développement social, la Loi confère de fait la responsabilité de son application à ce ministre.
Article 3 – Objet - Article 3
Description
Cet article énonce l’objet de la Loi, qui est de réduire la pauvreté et de renforcer la sécurité financière des personnes en situation de handicap en âge de travailler.
Justification
Plusieurs lois du Parlement contiennent une section qui indique leur objet et leurs objectifs. Puisqu’il est reconnu que les Canadiens handicapés en âge de travailler sont plus susceptibles de vivre dans la pauvreté que les Canadiens du même âge qui ne sont pas handicapés, l’objet de la Loi est de réduire la pauvreté des personnes en situation de handicap et de favoriser leur sécurité financière.
Prestation canadienne pour les personnes handicapées - Article 4 - Admissibilité - Article 4
Description
Cet article énonce qu’est admissible à la Prestation canadienne pour les personnes handicapées toute personne qui remplit les critères d’admissibilité réglementaires.
Justification
Conformément à l’objet de la Loi, cet article permet aux personnes admissibles de recevoir une Prestation canadienne pour les personnes handicapées.
Article 5 - Versement de la prestation - Article 5
Description
Selon cet article, le ministre doit, conformément aux règlements, verser la Prestation canadienne pour personnes handicapées à la personne qui y est admissible, qui présente une demande ou au nom de laquelle une demande est présentée et qui remplit toute autre condition prévue par les règlements.
Justification
Dans la continuité de l’objet de la Loi, cet article prévoit que le ministre doit verser la prestation aux demandeurs admissibles, c’est-à-dire qui répondent aux conditions établies dans les règlements et qui en ont fait la demande ou qu’une autre personne a faite en leur nom, conformément aux règlements.
Généralités
Article 6 - Obligation de fournir des renseignements - Article 6
Description
Selon cet article, le demandeur ou, s’il est incapable de gérer ses propres affaires, son représentant doit fournir au ministre tout renseignement que ce dernier peut exiger relativement à une demande de Prestation canadienne pour les personnes handicapées.
Justification
Le ministre devra connaître certains renseignements pour déterminer l’admissibilité d’une personne à la Prestation canadienne pour les personnes handicapées. Selon cet article, lors d’une demande, la personne ou son représentant doit fournir au ministre les renseignements jugés nécessaires pour déterminer l’admissibilité.
Article 7 - Numéro d’assurance sociale Article - 7
Description
Cet article autorise le ministre à recueillir et à utiliser le numéro d’assurance sociale du demandeur pour l’exécution ou le contrôle d’application de la Loi.
Justification
Il s’agit d’une disposition courante des lois régissant les prestations qui permet au ministre de recueillir et d’utiliser le numéro d’assurance sociale d’une personne aux fins de l’exécution et du contrôle d’application. Par exemple, le ministre pourrait avoir besoin du numéro d’assurance sociale d’un demandeur afin de vérifier son nom, son genre et sa date de naissance.
Article 8 – Accords - Article 8
Description
En vue de la réalisation de l’objet de la Loi, cet article autorise le ministre à conclure des accords avec tout ministère ou organisme fédéral et, avec l’approbation du gouverneur en conseil, avec tout ministère ou organisme provincial.
Justification
Afin de réaliser l’objet de la Loi, le ministre doit avoir le pouvoir de négocier et de conclure des accords avec des ministères ou des organismes provinciaux, sous réserve de l’approbation du gouverneur en conseil. Le ministre peut également conclure des accords avec des ministères ou des organismes fédéraux (par exemple à des fins d’échange de renseignements, pour résoudre des problèmes précis ou pour aider à l’administration et à l’application de la Loi).
Article 9 – Incessibilité - Article 911
Description
Cet article établit que toute prestation versée sous le régime de la Loi est soustraite à l’application des règles de droit relatives à la faillite ou à l’insolvabilité, qu’elle est incessible et insaisissable et ne peut être grevée ni donnée pour sûreté, et qu’elle ne peut être retenue par voie de déduction ou de compensation en application d’une loi autre que la Loi.
Cet article établit également que toute prestation versée sous le régime de la Loi constitue une somme saisissable pour l’application de la Loi d’aide à l’exécution des ordonnances et des ententes familiales.
Justification
Les lois régissant les prestations indiquent souvent si l’argent accumulé dans le cadre de la prestation peut être perçu en vertu d’autres lois financières comme celles relatives à la faillite et à l’insolvabilité. Selon cet article, un versement de prestation canadienne pour les personnes handicapées pourrait servir à réduire 2 types de dettes : les dettes et les trop-payés en lien avec la Loi sur la prestation canadienne pour les personnes handicapées elle-même, ou les obligations alimentaires régies par la Loi d’aide à l’exécution des ordonnances et des ententes familiales. Des déductions ou des compensations sur un versement de Prestation canadienne pour les personnes handicapées pourraient donc être appliquées à d’autres types de dettes si les règlements le prévoient.
Article 10 - Prélèvement sur le Trésor - Article 10
Description
Cet article établit que les prestations prévues par la Loi sont payées sur le Trésor.
Justification
Cet article donne le pouvoir d’autoriser un crédit législatif. Le Trésor, qui comprend l’ensemble des fonds publics, constitue la source de laquelle on retire tous les fonds servant à couvrir les coûts des services publics. Il est courant, dans les lois régissant les prestations, de permettre le versement de celles-ci à partir du Trésor, puisque c’est de cette source que le gouvernement puise les fonds nécessaires pour verser les prestations à leurs destinataires. Le Trésor est également le compte désigné aux termes de la Loi sur la sécurité de la vieillesse.
Règlements
Article 11 – Règlement - Article 11
Description
(1) Ces paragraphes autorisent le gouverneur en conseil à prendre des règlements :
- concernant les critères d’admissibilité à la Prestation canadienne pour les personnes handicapées;
- établissant les conditions selon lesquelles la prestation sera versée ou continuera de l’être;
- concernant le montant de la prestation ou la méthode de calcul de ce montant;
- concernant la façon dont la prestation sera indexée au taux d’inflation;
- concernant les périodes de paiement et les sommes à verser pour chaque période;
- concernant les détails des demandes de prestation;
- concernant l’annulation ou la modification d’une décision du ministre;
- concernant l’examen ou le réexamen des décisions prises sous le régime de la Loi;
- concernant tout appel;
- concernant les circonstances dans lesquelles la prestation peut être versée rétroactivement aux personnes admissibles qui n’ont pas présenté leur demande dans le délai réglementaire;
- concernant les détails des demandes de prestation qui sont présentées au nom de personnes incapables de gérer leurs propres affaires, les versements à ces personnes et les examens, réexamens ou appels commencés en leur nom;
- concernant les circonstances dans lesquelles le ministre peut présumer du décès d’un demandeur ou d’un prestataire et peut en déterminer la date si l’un ou l’autre disparaît dans des circonstances telles, d’après le ministre, qu’il est raisonnablement impossible de douter de son décès;
- concernant l’application de la Loi en cas de décès d’un demandeur ou d’un prestataire, comme le processus d’arrêt des versements après le décès d’un prestataire;
- autorisant le ministre à corriger des erreurs administratives;
- déterminant ce qui constitue des créances à l’endroit de l’État;
- concernant le recouvrement des versements excédentaires et des créances à l’endroit de l’État, y compris les délais de prescription;
- prévoyant que les actes ci-après constituent des infractions punissables sur déclaration de culpabilité par procédure sommaire et établissant les peines, amende ou emprisonnement, ou les 2 :
- utiliser sciemment de faux renseignements identificateurs ou l’identité d’une autre personne en vue d’obtenir pour soi-même une prestation,
- conseiller à une autre personne de présenter une demande de prestation, avec l’intention de voler la prestation ou une partie importante de celle-ci,
- faire sciemment une déclaration fausse ou trompeuse relativement à une demande de prestation;
- établissant un régime de sanctions administratives pécuniaires ainsi que le montant des sanctions pour tout acte ci-après :
- faire sciemment une déclaration fausse ou trompeuse relativement à une demande de prestation,
- présenter une demande de prestation et recevoir la prestation, tout en sachant ne pas y être admissible;
- adaptant l’article 44.2 de la Loi sur la sécurité de la vieillesse en vue de son application à la vérification du respect de la Loi ou de la prévention du non-respect de celle-ci;
- autorisant le ministre, à toute fin liée à la vérification du respect ou à la prévention du non-respect de la Loi, à exiger du demandeur ou du prestataire, ou du représentant du demandeur ou du prestataire incapable de gérer ses propres affaires, de se rendre à un endroit convenable — ou d’être disponible par audioconférence ou par vidéoconférence ou de toute autre manière convenable — à une heure raisonnable pour lui fournir les renseignements ou les documents relatifs à la demande que le ministre peut exiger;
- prenant règlement pour toute autre mesure nécessaire à la réalisation des objectifs et des dispositions de la Loi.
(2) Cet article autorise également le gouverneur en conseil à prendre des règlements permettant de traiter différemment les différentes catégories de demandeurs et de prestataires.
Justification
Il est habituel dans une loi de permettre au Parlement d’habiliter une autorité réglementaire à prendre des règlements afin de mettre en œuvre et d’appliquer cette loi. L’objectif de cet article de la loi à l’étude est d’habiliter le gouverneur en conseil à prendre des règlements concernant la conception de la Prestation canadienne pour les personnes handicapées, en ce qui a trait notamment à la mise en œuvre, à l’application et au fonctionnement de la prestation.
De plus, selon le paragraphe 2, les règlements peuvent permettre de traiter différemment les différentes catégories de demandeurs et de prestataires. Cela donne au gouverneur en conseil le pouvoir de prendre des règlements permettant d’adapter la prestation et sa mise en œuvre à différents groupes de personnes en fonction de leur situation.
Examen parlementaire
Article 12 - Examen parlementaire - Article 12
Description
Cet article établit le calendrier des examens de la Loi, soit dès que possible après le troisième anniversaire de la date d’entrée en vigueur de l’article et après chaque cinquième anniversaire par la suite. Un examen des dispositions et de l’application de la Loi devra être mené par un comité du Sénat, de la Chambre des communes ou mixte, comité qui sera désigné ou constitué à cette fin.
Justification
Il est essentiel d’examiner périodiquement la mise en œuvre ainsi que le fonctionnement et l’efficacité de la Loi. La raison d’être de cet article est de rendre obligatoire l’examen de la Loi 3 ans après son entrée en vigueur, puis tous les 5 ans par la suite, afin de s’assurer de son bon fonctionnement et de l’obtention des résultats attendus.
Modification corrélative à la Loi de l’impôt sur le revenu
Article 13 - L’alinéa 241(4)d) de la Loi de l’impôt sur le revenu est modifié par adjonction après le sous-alinéa (vii.5) - Article 13
Description
Cet article établit que l’alinéa 241(4)d) de la Loi de l’impôt sur le revenu est modifié par adjonction, après le sous-alinéa (vii.5), de ce qui suit :
- à un fonctionnaire, mais uniquement en vue de l’application et de l’exécution de la Loi sur la prestation canadienne pour les personnes handicapées, ou en vue de l’évaluation ou de la formulation des politiques concernant cette loi.
Justification
Le paragraphe 241(4) de la Loi de l’impôt sur le revenu traite de situations où des renseignements des contribuables pourraient être divulgués. Par conséquent, conformément à la Loi de l’impôt sur le revenu, la modification permettra à un fonctionnaire de fournir des renseignements sur un contribuable à un autre fonctionnaire, mais uniquement en vue de l’administration et de l’application de la Loi sur la prestation canadienne pour les personnes handicapées, ou en vue de l’évaluation ou de la formulation des politiques concernant cette loi.
Entrée en vigueur
Article 14 – Décret - Article 14
Description
Cet article accorde au gouverneur en conseil le pouvoir de fixer la date à laquelle entrent en vigueur les dispositions de la Loi.
Justification
Il est habituel qu’une loi fixe la date à laquelle elle entrera en vigueur et à laquelle ses dispositions pourront être mises en application.
4. Projet de loi C-22: La prestation canadienne pour les personnes handicapées - Questions et réponses pour la ministre
Table des matières
Liste des acronymes et abréviations
Conception de la prestation et admissibilité
- Combien les prestataires recevront-ils?
- Combien de Canadiennes et Canadiens en situation de handicap en âge de travailler sortiront de la pauvreté grâce à la PCPH?
- Quand les Canadiennes et Canadiens commenceront-ils à recevoir la prestation?
- La PCPH sera-t-elle indexée à l’inflation?
- La prestation diminuera-t-elle dans les situations de déflation?
- Qui sera admissible à la PCPH?
- Qui sera responsable de l’administration de la PCPH?
- Comment fonctionnera le processus de demande?
- Le processus de demande sera-t-il lourd?
- Comment le processus d’appel sera-t-il géré?
- Le gouvernement utilisera-t-il les données du Crédit d’impôt pour personnes handicapées pour déterminer l'admissibilité des demandeurs?
- Comment atténuerez-vous le risque que des fraudeurs présentent une demande de prestations?
- Comment s’assurera-t-on que les personnes en situation de handicap invisible ne seront pas laissées pour compte?
- Comment l’efficacité de la prestation sera-t-elle mesurée?
- Quelle est la définition de handicap?
- La PCPH remplacera-t-elle les mesures de soutien du revenu existantes comme le PPIRPC ou l’aide sociale?
Coordination avec les prestations provinciales et territoriales
- Le gouvernement fédéral s’appuiera-t-il sur les dossiers provinciaux pour déterminer l’admissibilité des demandeurs?
- La prestation sera-t-elle versée par l’entremise des provinces et des territoires ou directement aux particuliers?
- Comment la PCPH interagira-t-elle avec les prestations provinciales et territoriales?
- Les négociations avec les provinces et les territoires respecteront-elles leur compétence principale en matière de prestations de revenu d’invalidité?
- La PCPH offrira-t-elle le même niveau de prestations dans l’ensemble du Canada ou y aura-t-il des variations entre les provinces, les territoires et les régions économiques?
Texte du projet de loi
- Pourquoi le texte du projet de loi n’a-t-il pas été mis à jour pour tenir compte des préoccupations?
- Pourquoi la plupart des précisions quant à la Prestation canadienne pour les personnes handicapées sont-elles reléguées au règlement?
- Il existe une confusion concernant les termes utilisés en français: « en situation de handicap », « vivant avec un handicap », « handicapée » et « invalidité » et « incapacité »
- Le Parlement aura-t-il l’occasion d’examiner les règlements et de formuler des commentaires?
- Quand le projet de loi entrera-t-il en vigueur?
- Pourquoi le projet de loi C-22 prévoit-il une modification à la Loi de l’impôt sur le revenu?
L’emploi
- L’entrée sur le marché du travail aggravera-t-elle la situation des personnes en situation de handicap?
- Y aura-t-il une composante d’aide à l’emploi pour les personnes en situation de handicap qui occupent un emploi?
- L’avantage favorisera-t-il ou découragera-t-il la recherche d’un emploi?
Consultations
- Les consultations ont-elles commencé, ou attendez-vous que le projet de loi reçoive la sanction royale?
- Y aura-t-il une incidence sur les prestations d’assurance privée?
- Des mesures temporaires peuvent-elles être mises en place tout en tenant des consultations sur l’amélioration de ces mesures?
- Les besoins distincts des populations autochtones ont-ils été pris en compte dans la conception et la prestation de la PCPH?
- Les signataires de traités modernes et d’ententes sur l’autonomie gouvernementale ont-ils participé à la conception et à la mise en œuvre de la prestation?
- Comment la collectivité des personnes en situation de handicap peut-elle continuer à participer à la conception de la PCPH?
Répercussions économiques
- La PCPH, ne causera-t-elle pas une inflation?
- Quels sont les effets indirects du projet de loi sur l’économie?
- L’objectif est-il de réduire la pauvreté chez les Canadiens en situation de handicap en âge de travailler ou de l’éliminer?
Autres sujets liés aux Canadiens en situation de handicap
- Que fait le gouvernement pour régler le problème des Canadiens qui vivent sous le seuil de pauvreté ou qui ne parviennent pas à répondre à leurs besoins de base et qui demandent de l’aide médicale à mourir?
- Un revenu universel garanti serait-il plus facile à administrer?
- Le gouvernement modifiera-t-il le crédit d’impôt pour personnes handicapées (CIPH) et le régime enregistré d’épargne-invalidité pour y assurer un plus grand accès ou pour aider les personnes vivant dans la pauvreté?
Liste des acronymes et abréviations
- PCPH
- Prestation Canadienne pour les personnes handicapées
- P/T
- Provinciales et territoriales
- CIPH
- Crédit d’impôt pour personnes handicapées
- REEI
- Régime enregistré d'épargne-invalidité
- AMM
- Aide médicale à mourir
- SAP
- Sanctions administratives pécuniaires
- PPIRPC
- Programme de prestations d'invalidité du Régime de pensions du Canada
Conception de la prestation et admissibilité à celle-ci
1. Combien les prestataires recevront-ils?
L'alinéa 11(1)(c) du projet de loi confère au gouverneur en conseil le pouvoir de prendre des règlements concernant le montant de la prestation ou la méthode qui détermine ce montant.
Les détails de la prestation, notamment le montant, les critères d’admissibilité et d’autres caractéristiques comme le traitement du revenu d’emploi, seront précisés dans les règlements proposés élaborés si le projet de loi reçoit la sanction royale. Ces règlements seront éclairés par une mobilisation accrue de la collectivité des personnes handicapées et d’autres intervenants, ainsi que par des discussions avec les provinces et les territoires.
Le financement de la prestation sera déterminé dans le cadre du processus budgétaire fédéral, que les députés auront l’occasion d’examiner et de débattre.
2. Combien de Canadiennes et Canadiens en situation de handicap en âge de travailler sortiront de la pauvreté grâce à la PCPH?
Notre but est de réaliser les objectifs de la Loi, qui consiste à réduire la pauvreté et à soutenir la sécurité financière des personnes en situation de handicap en âge de travailler.
Des renseignements sur l’incidence prévue de la prestation sur la pauvreté seront disponibles une fois que ses paramètres auront été établis et que les règlements auront été publiés.
En déterminant les critères d’admissibilité et les montants pour la prestation proposée, le gouvernement continue de faire participer les personnes en situation de handicap et la communauté des personnes en situation de handicap. Cet engagement se poursuit tout au long du processus réglementaire.
3. Quand les Canadiennes et Canadiens commenceront-ils à recevoir la prestation?
Le gouvernement est conscient que nombre de Canadiennes et Canadiens en situation de handicap ont désespérément besoin du soutien financier supplémentaire que cette prestation leur procurera. Bien que le gouvernement ait l’intention d’aller de l’avant le plus rapidement possible, il est également déterminé à s’assurer que la conception et la mise en œuvre de la prestation sont gérées de manière à en maximiser les répercussions positives et à minimiser les répercussions négatives éventuelles. Cela nécessitera une mobilisation importante des gouvernements provinciaux et territoriaux, ainsi que des programmes et services fédéraux. Le gouvernement veut aussi veiller à ce que la collectivité des personnes en situation de handicap ait le temps et l’occasion de participer pleinement à la conception de la prestation.
4. La PCPH sera-t-elle indexée à l’inflation?
L'alinéa 11(1)(d) conférerait au gouverneur en conseil le pouvoir de prendre des règlements concernant la façon dont la prestation doit être indexée à l’inflation.
Ces règlements permettraient de préciser comment le montant de la prestation pourrait être ajusté pour tenir compte de l’inflation. Il existe un certain nombre d’options d’indexation et les détails des calculs d’indexation sont très techniques, ce qui en fait un problème bien adapté aux règlements. Sur cette question et sur d’autres questions de conception, on continuera de mobiliser les personnes handicapées et la collectivité qu’elles forment, y compris tout au long du processus réglementaire.
5. La prestation diminuera-t-elle dans les situations de déflation?
L'alinéa 11(1)(d) conférerait au gouverneur en conseil le pouvoir de prendre des règlements concernant la façon dont la prestation doit être indexée à l’inflation. Ces règlements permettraient de préciser comment le montant de la prestation pourrait être ajusté pour tenir compte de l’inflation et de la déflation. On continuera de mobiliser les personnes handicapées et la collectivité qu’elles forment, y compris tout au long du processus réglementaire.
6. Qui sera admissible à la PCPH?
Notre but est de réaliser les objectifs de la Loi, qui consiste à réduire la pauvreté et à soutenir la sécurité financière des personnes en situation de handicap en âge de travailler.
L'alinéa 11(1)(a) du projet de loi conférerait au gouverneur en conseil le pouvoir de prendre des règlements concernant les critères d’admissibilité à la prestation proposée.
Les critères d’admissibilité seront précisés dans les règlements élaborés en vertu de la loi proposée.
Comme le principe « Rien sans nous » est une priorité, le gouvernement continuera de mobiliser les personnes en situation de handicap, les gouvernements provinciaux et territoriaux et d’autres intervenants pour orienter la conception de la prestation. De plus, le processus de réglementation offrira d’autres occasions de consultation sur les paramètres de conception de la prestation.
7. Qui sera responsable de l’administration de la PCPH?
Le projet de loi C-22 propose que la ministre de l’Emploi et du Développement social (actuellement appelée ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d'œuvre et de l'Inclusion des personnes en situation de handicap) soit le ministre responsable de la loi et lui confère les pouvoirs et les obligations liés à l’administration de la loi proposée.
Des règlements préciseront la manière dont la loi proposée sera administrée. Dans le cadre des consultations en cours du gouvernement, nous nous engageons actuellement sur le mécanisme de versement de la PCPH. Tout au long de ces consultations, nous avons entendu dire que le système de versement des prestations proposées devrait placer le client au centre et s'efforcer de lui offrir une expérience simple et transparente. De plus, la communauté des personnes en situation de handicap a noté que le système de versement doit tenir compte des personnes en situation de handicap, y compris de la diversité des handicaps et des identités intersectionnelles.
8. Comment fonctionnera le processus de demande?
L'alinéa 11(1)(f) conférerait au gouverneur en conseil le pouvoir de prendre des règlements concernant les demandes de prestations. On continuera de mobiliser les personnes handicapées et la collectivité qu’elles forment, y compris tout au long du processus réglementaire.
9. Le processus de demande sera-t-il lourd?
L'alinéa 11(1)(f) conférerait au gouverneur en conseil le pouvoir de prendre des règlements concernant les demandes de prestations.
Tout au long de notre processus de mobilisation, la communauté des personnes handicapées nous a dit que de nombreuses personnes handicapées font face à des obstacles lorsqu’elles présentent une demande de soutien et de prestations. Notre objectif serait de simplifier le plus possible le processus de demande de cette prestation. On continuera de mobiliser les personnes handicapées et la collectivité qu’elles forment, y compris tout au long du processus réglementaire, pour veiller à ce que le processus de demande de la prestation proposée soit aussi simple et transparent que possible.
10. Comment le processus d’appel sera-t-il géré?
L'alinéa 11(1)(i) conférerait au gouverneur en conseil le pouvoir de prendre des règlements concernant les appels. Ces règlements permettraient de préciser tous les aspects du processus d’appel, notamment les décisions susceptibles d’appel et la façon dont les personnes peuvent faire appel. On continuera de mobiliser les personnes handicapées et la collectivité qu’elles forment, y compris tout au long du processus réglementaire
11. Le gouvernement utilisera-t-il les données du Crédit d’impôt pour personnes handicapées pour déterminer l'admissibilité des demandeurs?
L'alinéa 11(1)(a) du projet de loi conférerait au gouverneur en conseil le pouvoir de prendre des règlements concernant les critères d’admissibilité à la prestation proposée. Les critères d’admissibilité seraient précisés dans les règlements élaborés en vertu de la loi proposée si le projet de loi recevait la sanction royale.
12. Comment atténuerez-vous le risque que des fraudeurs présentent une demande de prestations?
Un régime de conformité et d’application de la loi sera plus détaillé dans les règlements; il pourrait comprendre des pouvoirs d’enquête pour le ministre, des sanctions administratives pécuniaires (SAP) et des infractions. Les alinéas 11(1)(q) à 11(1)(t) conféreraient au gouverneur en conseil le pouvoir de prendre des règlements concernant le respect des mesures de conformité et d’application.
Nous voulons nous assurer que les personnes en situation de handicap peuvent avoir accès à la prestation tout en prévenant la fraude ou les abus. Nous continuerons de collaborer avec la collectivité des personnes en situation de handicap pour assurer cet équilibre et mettre en place des mesures de conformité et d’application de la loi appropriées.
13. Comment s’assurera-t-on que les personnes en situation de handicap invisible ne seront pas laissées pour compte?
Le gouvernement recueille des données probantes dans le cadre de ses activités de mobilisation afin d’éclairer les détails de la prestation, et notamment les critères d’admissibilité. Bien que le projet de loi ne propose pas de définition de handicap, l’alinéa 11(1)(a) du projet de loi conférerait au gouverneur en conseil le pouvoir de prendre des règlements concernant les critères d’admissibilité à la prestation proposée.
Selon les commentaires reçus jusqu’à présent, les critères seront élaborés dans le but de cibler les personnes qui en ont le plus besoin, peu importe le type de handicap ou si un handicap est visible ou invisible, d’assurer la transférabilité et l’équité à l’échelle nationale entre les provinces et les territoires, et de maintenir la facilité d’accès.
14. Comment l’efficacité de la prestation sera-t-elle mesurée?
Pour mesurer l’efficacité de la prestation, il faudra élaborer un certain nombre d’indicateurs de rendement fondés sur les sources de données disponibles, comme l’Enquête canadienne sur l’incapacité (ECI), ainsi que de nouvelles mesures de la qualité de vie de Statistique Canada. Les indicateurs seraient également éclairés par la stratégie canadienne de réduction de la pauvreté et l’augmentation du pourcentage de personnes handicapées au-dessus du seuil de pauvreté officiel du Canada.
En tant que composante du Plan d’action pour l’inclusion des personnes en situation de handicap, EDSC est également déterminé à travailler avec les personnes en situation de handicap et l’ensemble de la collectivité qu’elles forment pour combler les lacunes en matière de données sur les personnes en situation de handicap et adopter une approche plus coordonnée et horizontale des activités fédérales de collecte et de diffusion de données. Ces efforts éclaireront également la façon dont l’efficacité de la prestation est mesurée.
15. Quelle est la définition de handicap?
a) La définition modernisée de handicap, qui fait partie du Plan d’action pour l’inclusion des personnes en situation de handicap (PAIPSH), sera-t-elle utilisée pour établir l’admissibilité à la PCPH?
Bien que le projet de loi ne propose pas de définition de handicap, les règlements contiendront des critères d’admissibilité. L’intégration d’une définition de handicap dans le projet de loi limiterait l’élaboration d’options d’admissibilité.
Au lieu de cela, le gouvernement recueille des données probantes dans le cadre de ses activités de mobilisation afin d’éclairer les détails de la prestation et notamment les critères d’admissibilité. Selon les commentaires reçus jusqu’à présent, les critères seront élaborés dans le but de cibler les personnes qui en ont le plus besoin, d’assurer la transférabilité et l’équité à l’échelle nationale entre les provinces et les territoires, et de maintenir la facilité d’accès. De plus, le budget de 2021 fournissait 11,9 millions de dollars sur 3 ans à compter de 2021-2022 pour réformer le processus d’admissibilité aux programmes et aux prestations d’invalidité du gouvernement fédéral. La mobilisation est en cours pour ce processus.
16. La PCPH remplacera-t-elle les mesures de soutien du revenu existantes comme le PPIRPC ou l’aide sociale?
La PCPH vise à réduire la pauvreté en complétant les mesures de revenu fédérales et provinciales-territoriales existantes pour les personnes en situation de handicap en âge de travailler plutôt qu’en remplaçant l’aide sociale provinciale-territoriale pour les personnes em situation de handicap ou les mesures de soutien qui sont liées à son versement. (par exemple, assurance-médicaments, autres aides et services).
Elle vise à promouvoir une sécurité financière accrue en fournissant un revenu supplémentaire aux personnes qui reçoivent déjà des prestations et un nouveau soutien du revenu potentiel à certaines personnes qui ne reçoivent pas actuellement de prestations. Nous voulons nous assurer que les bénéficiaires de cette prestation s’en tirent mieux.
Coordination avec les prestations provinciales et territoriales
17. Avez-vous négocié avec les provinces et les territoires la coordination de cette prestation pour ne pas nuire aux prestations provinciales?
La prestation proposée a comme objectif de réduire la pauvreté et d’appuyer la sécurité financière des personnes en situation de handicap en âge de travailler. Dans cette optique, le gouvernement est déterminé à continuer de collaborer étroitement avec les provinces et les territoires à la conception de la prestation.
Lors d’une première réunion des ministres fédéral, provinciaux et territoriaux responsables des services sociaux qui a eu lieu en juillet 2021, les ministres se sont engagés à collaborer dans le but d’améliorer les résultats pour les personnes en situation de handicap.
Je rencontre les provinces et les territoires, tant sur le plan multilatéral que bilatéral, avant de mettre la dernière main à la réglementation, pour discuter de l’harmonisation des prestations provinciales et territoriales avec la nouvelle prestation canadienne pour personnes handicapées.
Je suis convaincue que cette approche laissera place à une discussion sincère et constructive sur la collaboration entre tous les gouvernements pour que cette prestation permette aux personnes en situation de handicap de mieux s’en tirer.
18. Le gouvernement fédéral s’appuiera-t-il sur les dossiers provinciaux pour déterminer l’admissibilité des demandeurs?
L'alinéa 11(1)(a) du projet de loi conférerait au gouverneur en conseil le pouvoir de prendre des règlements concernant les critères d’admissibilité à la prestation proposée. Les critères d’admissibilité seront précisés dans les règlements élaborés en vertu de la loi proposée.
Les provinces et les territoires jouent un rôle essentiel en offrant des prestations et du soutien aux Canadiennes et Canadiens en situation de handicap. Nous faisons participer les provinces et les territoires ainsi que la collectivité des personnes en situation de handicap à l’élaboration des règlements pris en vertu de la Loi si le projet de loi reçoit la sanction royale.
Comme vous le savez, le comité a déposé le rapport « Prestations de soutien aux personnes handicapées » à la Chambre des communes le 31 mai 2022. Dans le rapport, le Comité a demandé au gouvernement d’envisager de codifier toutes les personnes qui reçoivent une aide provinciale/territoriale en raison de leur situation de handicap afin de faciliter le versement de la prochaine PCPH. Dans ma réponse au Comité (présenté devant la Chambre des communes le 28 septembre 2022), j’ai fait remarquer que l’admissibilité à ces programmes et mesures de soutien varient selon la durée et la gravité du handicap, et qu’elle correspond aux différents objectifs de chaque programme. Le gouvernement continuera d’examiner toutes les options en matière d’admissibilité afin de mettre en place une prestation nationale pour les personnes en situation de handicap équitable, accessible et efficace. Il le fera en notant que l’utilisation de l’admissibilité provinciale et territoriale soulèverait des considérations relatives à l’équité, les coûts et à l’administration qui devraient faire l’objet d’une évaluation plus approfondie.
19. La prestation sera-t-elle versée par l’entremise des provinces et des territoires ou directement aux particuliers?
On prévoit que la prestation sera versée directement aux particuliers par le gouvernement du Canada.
20. Comment la PCPH interagira-t-elle avec les prestations provinciales et territoriales?
Les provinces et les territoires jouent un rôle essentiel en offrant des prestations et du soutien aux Canadiennes et Canadiens en situation de handicap. Nous invitons les provinces et les territoires à comprendre comment la nouvelle prestation fédérale pourrait interagir avec les programmes provinciaux et territoriaux fondés sur le revenu, notamment avec l’aide sociale. Nous sollicitons des commentaires sur les conceptions et les caractéristiques possibles afin d’éviter toute incidence imprévue sur les prestations provinciales et territoriales fondées sur le revenu.
21. Les négociations avec les provinces et les territoires respecteront-elles leur compétence principale en matière de prestations de revenu d’invalidité?
Le système actuel de soutien du revenu et de prestations pour les personnes en situation de handicap en âge de travailler est complexe et diversifié. Les provinces, les territoires et le gouvernement du Canada jouent chacun un rôle important.
Mon intention est de travailler avec les provinces et les territoires pour parvenir à une entente claire sur la façon dont cette prestation et les prestations provinciales et territoriales peuvent être harmonisées afin de maximiser l’aide aux personnes en situation de handicap dans le but d’atteindre notre objectif de réduire la pauvreté chez les personnes en situation de handicap en âge de travailler.
22. La PCPH offrira-t-elle le même niveau de prestations dans l’ensemble du Canada ou y aura-t-il des variations entre les provinces, les territoires et les régions économiques?
La prestation a pour objectif de réduire la pauvreté et d’appuyer la sécurité financière des personnes en situation de handicap en âge de travailler. Compte tenu des prestations actuellement versées dans les provinces et les territoires, je travaille avec mes homologues pour veiller à ce que les personnes ne subissent aucune répercussion négative en raison de la prestation et que la prestation soit transférable partout au Canada.
Texte du projet de loi
23. Pourquoi le texte du projet de loi n’a-t-il pas été mis à jour pour tenir compte des préoccupations?
La Prestation canadienne pour les personnes handicapées a été déposée au Parlement en tant que projet de loi C-35, le 22 juin 2021, puis présentée à nouveau en tant que projet de loi C-22 en juin dernier. Le texte de ces 2 projets de loi est identique, puisque nous sommes persuadés que notre approche (c’est-à-dire, l’établissement de la prestation au moyen d’une loi-cadre) permettra aux personnes en situation de handicap, aux autres intervenants ainsi qu’aux provinces et territoires de mieux éclairer la conception de la prestation.
J’ai été ravie de constater que tous les partis ont appuyé le projet de loi C-22 à la deuxième lecture, et j’ai hâte d’entendre la suite du débat sur ce projet de loi. Je suis convaincue que, grâce à l’appui accordé à la deuxième lecture, les parlementaires se réuniront pour remédier au problème de la pauvreté chez les personnes en situation de handicap en âge de travailler.
24. Pourquoi la plupart des précisions quant à la Prestation canadienne pour les personnes handicapées sont-elles reléguées au règlement?
Cette approche a été adoptée intentionnellement.
Nous avons tâché d’établir un équilibre entre la mise en place d’une prestation pour répondre aux besoins immédiats des personnes en situation de handicap vivant dans la pauvreté, tout en accordant une souplesse accrue permettant aux personnes en situation de handicap de participer à la création d’un programme qui aura une incidence sur leur vie.
Le principe de « Rien sans nous » est inhérent à nos engagements en vertu de la Convention relative aux droits des personnes handicapées de l’ONU (article 4.3) ainsi qu’à la Loi canadienne sur l’accessibilité (préambule). Cet engagement signifie que le gouvernement doit absolument collaborer avec les personnes en situation de handicap et leur communauté pour veiller à ce que leurs perspectives soient prises en compte dans la conception de cette prestation. À bien des égards, il s’agit d’une façon différente de gérer les affaires au gouvernement. En concevant cette approche, je me suis surtout assurée de donner du temps et de l’espace aux personnes en situation de handicap et aux organisations d’intervenants, afin qu’elles puissent concrètement participer et contribuer au processus de conception. De plus, l’utilisation d’un mécanisme réglementaire permet de faire participer les personnes handicapées au processus de gestion réglementaire après l’adoption du règlement. Ainsi, la participation des personnes en situation de handicap deviendra partie intégrante et concrète de notre engagement fondé sur le principe de « Rien sans nous » en vertu de la Convention relative aux droits des personnes handicapées de l’ONU, et de la Loi canadienne sur l’accessibilité.
Vu la complexité du système de prestations et de mesures de soutien pour les Canadiens en situation de handicap, la mobilisation des provinces, des territoires et d’autres intervenants sera essentielle au succès de la prestation.
Il importe également de noter que l’utilisation de la réglementation pour les éléments de la prestation, comme l’admissibilité, reconnaît que le handicap est un concept social en évolution. Cette approche offrira une plus grande souplesse à mesure que progresse notre compréhension du handicap.
Le recours à la réglementation pour les principaux éléments de la prestation dans le but de maximiser la souplesse est semblable à l’approche adoptée pour les programmes provinciaux et territoriaux d’assistance sociale. Par exemple, les récentes modifications réglementaires apportées par le Nouveau-Brunswick en vertu de la Loi sur la sécurité du revenu familial ont permis de mettre à jour la définition du terme « surdité », en réponse aux recommandations de la communauté des personnes en situation de handicap et des intervenants. Le projet de loi C-22 nous accorde ce genre de souplesse, nous permettant de nous adapter rapidement aux besoins évolutifs des personnes en situation de handicap, qui connaissent mieux leurs besoins.
25. Il existe une confusion concernant les termes utilisés en français: « en situation de handicap », « vivant avec un handicap », « handicapée » et « invalidité » et « incapacité »
La définition et le libellé dans le cadre du handicap sont des concepts évolutifs fondés sur l’expérience et les perspectives des personnes en situation de handicap. Ainsi, les termes se rapportant au handicap ont changé en français et en anglais au cours des dernières décennies.
Il convient de noter qu’un handicap est une limitation fonctionnelle ou une restriction de la capacité d’une personne d’exécuter une activité. Le terme « handicapé » est un adjectif, pas un nom. Les gens ne sont pas des conditions. Il est donc préférable de ne pas utiliser le terme « les handicapés », mais plutôt « personnes en situation de handicap ». Il s’agit du « langage d’abord axé sur la personne »; chaque personne peut toutefois avoir ses préférences lorsqu’elle discute de son handicap.
En français, le terme « personnes en situation de handicap » est souvent utilisé pour désigner une personne qui fait face à des obstacles à l’accessibilité au quotidien. Le terme « personnes handicapées » est également utilisé en français, notamment dans les plus récentes lois canadiennes, comme la Loi canadienne sur l’accessibilité et la Loi sur les restrictions applicables aux promoteurs du crédit d’impôt pour personnes handicapées. C’est la raison pour laquelle les 2 termes sont utilisés dans la version française du projet de loi : il reflète le terme le plus courant généralement utilisé le et terme le plus courant utilisé en droit. En dehors du projet de loi, d’autres termes en français, comme « invalidité » ou « incapacité », sont utilisés à l’occasion en référence aux noms de lois ou de programmes particuliers créés dans le passé. Ce libellé illustre la façon dont le handicap a précédemment été définie et nommée comme un concept médical plutôt que social.
26. Le Parlement aura-t-il l’occasion d’examiner les règlements et de formuler des commentaires?
Le projet de loi confère au gouverneur en conseil le pouvoir d’élaborer des règlements. Toutefois, les règlements sont élaborés au moyen d’un processus rigoureux et transparent. Dans l’esprit de « Rien sans nous », les personnes en situation de handicap participeront au processus d’élaboration de la réglementation. Par exemple, ce processus pourrait comprendre une consultation préalable auprès des personnes en situation de handicap et de leur communauté. Cette étape dans la participation a déjà commencé dans le cadre de la mobilisation communautaire, et le gouvernement organisera d’autres tables rondes.
Après la consultation préalable, le projet de règlement sera publié dans la Partie I de la Gazette du Canada afin de permettre au public d’émettre des observations s’y rattachant. Ce processus donnera à la communauté des personnes en situation de handicap et au grand public l’occasion de formuler des commentaires sur l’ébauche du règlement proposé. En fonction de l’étendue des commentaires du public, le projet de règlement peut ensuite être révisé et publié de nouveau ou publié dans la Partie II de la Gazette du Canada et entrer en vigueur.
L’objectif est de veiller à ce que les personnes en situation de handicap et leur communauté participent tout au long du processus d’élaboration et de la réglementation, en plus de continuer à agir le plus rapidement possible pour que les Canadiens puissent tirer profit de la prestation sans délai.
27. Quand le projet de loi entrera-t-il en vigueur?
L’article 14 du projet de loi stipule que la loi entrera en vigueur à une date fixée par le gouverneur en conseil.
Je sais que de nombreux Canadiens ont désespérément besoin du soutien et de la sécurité financière que procurera cette prestation. Notre objectif est de mettre en œuvre la prestation proposée le plus tôt possible tout en adhérant au principe de « Rien sans nous » de la communauté des personnes en situation de handicap. Il est essentiel de bien faire les choses et d’inclure les personnes en situation de handicap tout au long du processus.
28. Pourquoi le projet de loi C-22 prévoit-il une modification à la Loi de l’impôt sur le revenu?
Une modification à la Loi de l’impôt sur le revenu est proposée afin de permettre la communication de renseignements sur les contribuables à l’Agence du revenu du Canada au ministère de l’Emploi et du Développement social du Canada aux fins de l’administration de la prestation ou pour l’évaluation ou la formulation de la politique relative à la Prestation canadienne pour les personnes handicapées proposée.
L’emploi
29. L’entrée sur le marché du travail aggravera-t-elle la situation des personnes en situation de handicap?
Le préambule du projet de loi C-22 stipule que « les personnes handicapées sont souvent confrontées à des obstacles à l’emploi, notamment à des facteurs de dissuasion au travail comme la perte de revenus et d’autres avantages découlant de l’obtention d’un emploi ».
Dans le cadre de notre engagement, nous avons appris que le fait de veiller à ce que la conception des prestations ne soit pas un facteur de dissuasion au travail est un enjeu crucial pour les personnes en situation de handicap et la collectivité des personnes en situation de handicap. Nous continuerons de collaborer avec la communauté des personnes en situation de handicap à ce sujet et à d’autres questions de conception.
Notre objectif est d’harmoniser la PCPH avec d’autres prestations et mesures de soutien fédérales, provinciales et territoriales afin de s’assurer que les personnes en situation de handicap profitent de cette nouvelle prestation.
30. Y aura-t-il une composante d’aide à l’emploi pour les personnes en situation de handicap qui occupent un emploi?
La prestation proposée serait un supplément, puisqu’elle ne vise pas à remplacer l’aide sociale ou l’aide à l’emploi offerte par les gouvernements provinciaux.
Toutefois, le gouvernement est déterminé à éliminer les obstacles à l’emploi. Le tout premier Plan d’action pour l’inclusion des personnes en situation de handicap du Canada a été publié le 7 octobre 2022. Le volet 2 du Plan d’action met l’accent sur l’emploi ainsi que sur l’élaboration et la mise en œuvre de la Stratégie d’emploi pour les personnes en situation de handicap. La Stratégie d’emploi aidera :
- les personnes en situation de handicap à trouver et à conserver de bons emplois;
- les personnes en situation de handicap à progresser dans leur carrière ou à devenir des entrepreneurs;
- les employeurs à aménager de milieux de travail inclusifs;
- les organismes et les personnes qui offrent une aide liée à l’emploi aux personnes en situation de handicap.
Les mesures du volet « Emploi » du plan d’action comprennent également :
- un investissement de plus de 270 millions de dollars en nouveaux fonds distribués par l’entremise du Fonds d’intégration pour les personnes handicapées;
- la création d’un conseil sur l’inclusion des personnes en situation de handicap dans le milieu des affaires chargé de me conseiller et dont les membres agiront à titre de champions nationaux de l’inclusion des personnes en situation de handicap au milieu des affaires.
- le lancement d’une stratégie nationale d’emploi pour les anciens combattants dans le but de veiller à ce que tous les anciens combattants, y compris ceux qui sont en situation de handicap, trouvent un travail valorisant après leur libération des Forces armées canadiennes;
- la modernisation de la Loi sur l’équité en matière d’emploi en réduisant les inégalités et les obstacles à l’emploi dans les milieux de travail fédéraux;
- l’amélioration du soutien aux bénéficiaires du Programme de prestations d’invalidité du Régime de pensions du Canada dans leurs tentatives de retour au travail en concevant un projet pilote de retour au travail;
- l’intégration de l’inclusion des personnes en situation de handicap aux programmes relatifs au marché du travail existants d’EDSC.
31. L’avantage favorisera-t-il ou découragera-t-il la recherche d’un emploi?
Le préambule du projet de loi C-22 stipule que « les personnes handicapées sont souvent confrontées à des obstacles à l’emploi, notamment à des facteurs de dissuasion au travail comme la perte de revenus et d’autres avantages découlant de l’obtention d’un emploi ». Notre objectif est d’harmoniser la PCPH avec les autres prestations fédérales, provinciales et territoriales pour faire en sorte que les gens ne soient pas pénalisés en raison de cette prestation, y compris s’ils trouvent du travail.
L’un des 4 piliers du Plan d’action pour l’inclusion des personnes en situation de handicap récemment lancé par le gouvernement du Canada vise à éliminer les obstacles à l’emploi pour les personnes en situation de handicap. Pour soutenir cet objectif, nous investissons plus de 270 millions de dollars dans des mesures supplémentaires de soutien à l’emploi pour les personnes en situation de handicap par l’entremise du Fonds d’intégration pour les personnes handicapées et prenons d’autres mesures concrètes pour l’égalité des chances d’emploi.
Au cours du processus de mobilisation pour éclairer la conception de la prestation, nous avons appris que la principale préoccupation des personnes en situation de handicaps et de la communauté des personnes en situation de handicap est que la prestation doit être conçue de manière à ne pas décourager le travail. Nous continuerons de collaborer avec la communauté des personnes en situation de handicap à ce sujet et à d’autres questions de conception.
Consultations
32. Les consultations ont-elles commencé, ou attendez-vous que le projet de loi reçoive la sanction royale?
S’appuyant sur les consultations sur le Canada accessible (2016) et le Sommet national sur les personnes handicapées (2019), les consultations sur la PCPH ont commencé en juin 2021. En accord avec le principe « Rien sans nous », selon lequel les personnes en situation de handicap doivent participer à l’élaboration des politiques et des programmes qui ont une incidence sur leur vie, la conception de la PCPH proposée est éclairée par la consultation continue des parties prenantes. De nombreuses activités de mobilisation ont eu lieu à ce jour :
- un sondage de consultation en ligne sur le Plan d’action (qui s’est déroulé entre le 4 juin et le 30 septembre 2021) comprenait des questions sur la PCPH. Cet engagement comprenait un sondage en ligne qui a suscité des commentaires d’environ 8 600 Canadiens.
Quatre tables rondes sur le Plan d’action et la PCPH :
- table ronde avec la ministre Qualtrough, le député Ryan Turnbull et les organismes de personnes en situation de handicap pour lancer le sondage en ligne (4 juin 2021);
- table ronde avec le premier ministre, la ministre Qualtrough et des personnes en situation de handicap (25 juin 2021);
- table ronde avec la ministre Qualtrough et le mouvement Le handicap sans pauvreté (27 juillet 2021);
- table ronde avec la ministre Qualtrough et des organismes de personnes en situation de handicap (28 juillet 2021).
Quatre tables rondes sur la PCPH :
- table ronde avec des chercheurs et des universitaires du domaine de l’invalidité (14 janvier 2022);
- table ronde avec des organismes qui travaillent avec des membres de communautés racialisées (28 janvier 2022);
- table ronde avec les organismes nationaux de personnes en situation de handicap (15 février 2022);
- table ronde avec les fournisseurs de services aux personnes en situation de handicap (28 février 2022).
De plus, la mobilisation dirigée par les collectivités et les Autochtones se déroule en parallèle. Il est prévu que la mobilisation communautaire en cours pourrait se poursuivre jusqu’au printemps 2023, tandis que la mobilisation des Autochtones pourrait se poursuivre jusqu’en 2023-2024. De plus, le Groupe consultatif ministériel sur les personnes handicapées a joué un rôle important en fournissant des conseils sur la prestation proposée. Toutes ces contributions et tous ces conseils sont essentiels à l’élaboration et à la mise en œuvre de la Prestation canadienne pour les personnes handicapées proposée.
Tout au long de notre engagement avec la communauté des personnes en situation de handicap, nous m’a assuré que l’approche cadre prévue dans le projet de loi C-22 est la façon la plus appropriée de faire participer la communauté des personnes en situation de handicap, en respectant le principe « rien sans nous », tout en travaillant à mettre en œuvre la prestation proposée le plus rapidement possible.
33. Y aura-t-il une incidence sur les prestations d’assurance privée?
Le paysage du revenu des personnes en situation de handicap en âge de travailler est complexe. Souvent, les personnes en situation de handicap qui sont en âge de travailler reçoivent un revenu ou de l’aide de diverses sources, notamment l’emploi, les gouvernements provinciaux, territoriaux et fédéral, l’assurance privée et des prestations d’indemnisation des accidents du travail.
Notre objectif est de faire en sorte que les Canadiens en situation de handicap soient dans une meilleure situation grâce à cette prestation. C’est pourquoi un vaste processus de mobilisation a été lancé auprès d’un large éventail d’intervenants, y compris les assureurs privés. Cette mobilisation a permis de mieux comprendre le paysage complexe des prestations au Canada et les divers rôles des différents intervenants, y compris le rôle du secteur privé de l’assurance dans le remplacement du revenu des assurés. Cette mobilisation nous a également permis de mieux expliquer l’objectif de la PCPH en tant que mesure sociale pour aider à lutter contre la pauvreté au Canada. Cette mobilisation se poursuivra tout au long du processus d’élaboration de la réglementation.
34. Des mesures temporaires peuvent-elles être mises en place tout en tenant des consultations sur l’amélioration de ces mesures?
Cela nécessiterait des processus et procédures supplémentaires qui détourneraient l’attention de l’élaboration et de la mise en œuvre de la prestation canadienne pour les personnes en situation de handicap. Le gouvernement du Canada met plutôt l’accent sur la mise en place des avantages proposés le plus rapidement possible.
35. Les besoins distincts des populations autochtones ont-ils été pris en compte dans la conception et la prestation de la PCPH?
Nous savons que la proportion des membres des Premières Nations, les Métis et les Inuits du Canada qui sont en situation de handicap demeure beaucoup plus élevée que celle de la population générale. Compte tenu de ces taux élevés, les questions relatives à l’incapacité demeurent une priorité clé pour les gouvernements et les collectivités des Premières Nations, des Métis et des Inuits et pour le Canada dans son engagement continu envers la réconciliation.
C’est pourquoi nous avons lancé un processus ciblé en 2022 pour fournir du financement aux organisations autochtones nationales afin d’obtenir leur avis et leurs conseils sur l’élaboration et la mise en œuvre du Plan d’action pour l’inclusion des personnes en situation de handicap, y compris la PCPH. De plus, nous adoptons une approche fondée sur les distinctions dans laquelle nous collaborons directement avec les signataires de traités modernes. Cette mobilisation se poursuivra au cours de la prochaine année.
Nous continuerons de collaborer avec les collectivités des Premières Nations, des Métis et des Inuits relativement à leurs besoins particuliers à mesure que nous poursuivrons la conception et la mise en place de la PCPH.
36. Les signataires de traités modernes et d’ententes sur l’autonomie gouvernementale ont-ils participé à la conception et à la mise en œuvre de la prestation?
Nous reconnaissons que les organisations autochtones nationales ne représentent pas les signataires des traités modernes et des ententes sur l’autonomie gouvernementale. Afin de respecter les relations de gouvernement à gouvernement enchâssées dans les traités modernes et les ententes sur l’autonomie gouvernementale, nous avons envoyé à l’automne 2022 des lettres aux signataires de traités modernes et d’ententes sur l’autonomie gouvernementale pour leur demander de fournir des commentaires sur la conception et la mise en œuvre de la Prestation canadienne pour les personnes handicapées (PCPH). Ces commentaires seront pris en compte dans la conception et la mise en œuvre de la PCPH.
37. Comment la collectivité des personnes en situation de handicap peut-elle continuer à participer à la conception de la PCPH?
En ayant comme priorité le principe « Rien sans nous », le gouvernement continuera de mobiliser les personnes en situation de handicap, les gouvernements provinciaux et territoriaux et d’autres intervenants pour le guider dans la conception de la prestation. De même, le processus réglementaire fournira d’autres occasions de mobilisation et de consultation sur les paramètres de conception de la prestation. En plus de la consultation régulière dans le cadre d’un processus réglementaire, mon ministère s’assurera de tenir d’autres tables rondes et de mobiliser la collectivité.
De plus, la mobilisation dirigée par la collectivité et les Autochtones se déroule en parallèle. Il est prévu que la mobilisation dirigée par la collectivité, qui est en cours, pourrait se poursuivre jusqu’au printemps 2023, tandis que la mobilisation des Autochtones pourrait se poursuivre jusqu’en 2023-2024.
À l’heure actuelle, je n’ai pas d’inquiétude à l’égard du fait que la communauté des personnes en situation de handicap manque d’occasion de participer à la conception de la PCPH. Je veux plutôt offrir un moyen d’engagement qui soit approprié et qui s’inscrit dans la capacité de la communauté de partager leur expertise. Si nous devons continuer à faire participer la communauté des personnes en situations de handicap, nous devons veiller à ce que la capacité de la communauté ne soit pas exploitée à l’excès. Le processus réglementaire fournit également un cercle complet de participation, non seulement à la conception des règlements, mais aussi à leur gestion permanente. Ainsi, le principe « Rien sans nous » sera concrétisé dans le cadre de la prestation.
Répercussions économiques
38. La PCPH, ne causera-t-elle pas une inflation?
Dans le cadre de nos consultations, nous avons appris que de nombreux Canadiens en situation de handicap font quotidiennement des choix inimaginables, par exemple, entre l’achat des médicaments dont ils ont besoin pour soulager leur douleur et l’achat de nourriture pour eux-mêmes et leur famille. Cette situation n’a fait qu’empirer avec l’augmentation du coût de la vie.
La Prestation canadienne pour personnes handicapées aidera à faire en sorte qu’ils n’aient plus à faire ces choix. Il est certain qu’elle offrira une sécurité économique accrue, mais elle fournira de surcroît un sentiment de stabilité et de tranquillité d’esprit.
39. Quels sont les effets indirects du projet de loi sur l’économie?
La PCPH donnera aux personnes en situation de handicap une plus grande sécurité financière. Cela tend à avoir des effets positifs sur les gens – p. ex., leur état de santé pourrait s’améliorer parce qu’ils n’auront pas à faire des choix impossibles entre la nourriture et les médicaments et qu’ils peuvent envisager de suivre de la formation ou de participer au marché du travail. Jumelée à la Stratégie d’emploi pour les personnes en situation de handicap du gouvernement, la prestation pourrait encourager plus de personnes à se lancer sur le marché du travail, ce qui aurait des répercussions importantes sur l’économie canadienne. Selon les estimations, l’élimination des obstacles à l’emploi pour les Canadiens en situation de handicap pourrait générer des retombées économiques directes pouvant atteindre 4,0 % du PIB.
En outre, la PCPH devrait stimuler des dépenses importantes dans les économies locales compte tenu des besoins financiers considérables et immédiats de la population dont elle est censée améliorer la situation. Les prestations ciblent les personnes en situation de handicap en âge de travailler qui vivent dans la pauvreté, et si l’on se fonde sur les résultats qu’ont eus d’autres programmes de prestations, la PCPH sera dépensée directement dans les collectivités en réponse à des besoins essentiels comme le logement, l’alimentation et la santé qui sont simplement inabordables pour de nombreuses personnes à cause de leur situation économique.
40. L’objectif est-il de réduire la pauvreté chez les Canadiens en situation de handicap en âge de travailler ou de l’éliminer?
La prestation sera conçue pour compléter les programmes existants de manière à réduire autant que possible la pauvreté au sein de la population admissible.
Toutefois, il est important de comprendre que la pauvreté est un problème complexe et multidimensionnel. La pauvreté comprend non seulement un manque de revenus, mais aussi un manque d’accès à des ressources essentielles comme des aliments nutritifs, un logement décent, des activités culturelles, des soins de santé complets et des activités récréatives.
Bien que la PCPH vise à améliorer la sécurité financière des personnes en situation de handicap en âge de travailler, pour certaines personnes, la pauvreté va au-delà du revenu inadéquat et un supplément de revenu ne suffit pas pour éliminer la pauvreté.
Notre gouvernement a publié de nouvelles mesures qui rendront la vie de millions de Canadiens plus abordable, notamment :
- bonifications de l’Allocation canadienne pour les travailleurs,
- augmentation de 10 % de la Sécurité de la vieillesse,
- abordabilité des services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants,
- initiatives de logement abordable, dont un paiement unique non imposable de 500 $,
- soins dentaires pour les Canadiens,
- mesure doublant le crédit pour la taxe sur les produits et services pendant 6 mois et aide aux Canadiens pour la lutte contre les changements climatiques.
Autres sujets liés aux Canadiens en situation de handicap
41. Que fait le gouvernement pour régler le problème des Canadiens qui vivent sous le seuil de pauvreté ou qui ne parviennent pas à répondre à leurs besoins de base et qui demandent de l’aide médicale à mourir?
Le 17 mars 2021, les changements additionnels apportés à la législation canadienne sur l’aide médicale à mourir (AMM) sont entrés en vigueur. Ces changements ont supprimé l’exigence selon laquelle la mort naturelle d’un patient doive être « raisonnablement prévisible », une modification qui vise à respecter une décision de la Cour supérieure du Québec rendue en septembre 2019 selon laquelle des parties des lois fédérales et provinciales précédentes sur l’aide à mourir étaient inconstitutionnelles. Lorsque ces changements ont été proposés, le gouvernement fédéral s’est engagé à collaborer avec ses partenaires provinciaux et territoriaux pour améliorer les mesures de soutien aux personnes en situation de handicap.
Toutefois, les gens de la collectivité des personnes en situation de handicap ont exprimé haut et fort l’incidence des récents changements apportés à l’AMM sur les personnes en situation de handicap. De nombreux membres de la collectivité des personnes en situation de handicap ont souligné que l’initiative de l’AMM a jeté la lumière sur le fait que trop de Canadiens en situation de handicap sont confrontés à des obstacles qui les empêchent d’accéder aux soutiens et aux services dont ils ont besoin pour vivre dans la dignité.
Le gouvernement du Canada est déterminé à assurer l’inclusion sociale et économique pleine et entière des Canadiens âgés, y compris de ceux qui sont handicapés. Le 7 octobre 2022, le gouvernement a publié le tout premier Plan d’action pour l’inclusion des personnes en situation de handicap. Le Plan d’action pour l’inclusion des personnes en situation de handicap du Canada est une approche pangouvernementale complète visant à assurer l’inclusion des personnes en situation de handicap. Il comprend des facteurs liés aux handicaps à prendre en compte dans l’ensemble de nos programmes tout en précisant les investissements ciblés à faire dans des domaines clés pour stimuler le changement. Il s’appuie sur des mesures et des programmes existants visant à améliorer l’inclusion des personnes en situation de handicap et établit des mesures nouvelles et significatives. Le Plan d’action pour l’inclusion des personnes en situation de handicap vise 5 objectifs clés :
- améliorer l’inclusion sociale et économique des personnes en situation de handicap;
- réduire la pauvreté chez les personnes en situation de handicap;
- atteindre l’objectif d’un Canada exempt d’obstacles d’ici 2040 énoncé dans la Loi canadienne sur l’accessibilité;
- élaborer une approche uniforme en matière d’inclusion des personnes en situation de handicap à l’échelle du gouvernement du Canada et faciliter leur accès aux programmes et services fédéraux;
- favoriser une culture d’inclusion des personnes en situation de handicap.
La Prestation canadienne pour les personnes handicapées est la pierre angulaire du Plan d’action pour l’inclusion des personnes en situation de handicap et aidera à assurer la sécurité financière des personnes en situation de handicap en âge de travailler.
42. Un revenu universel garanti serait-il plus facile à administrer?
La prestation proposée vise à réduire la pauvreté et à aider à assurer la sécurité financière des personnes en situation de handicap en âge de travailler. Cette priorité vise à remédier à une inégalité et à une lacune de longue date dans le filet de sécurité sociale. De plus, notre objectif en concevant la prestation a été de compléter, plutôt que de remplacer, les prestations et les soutiens existants.
Tout au long de notre processus de mobilisation, la collectivité des personnes en situation de handicap nous a dit que de nombreuses personnes en situation de handicap font face à des obstacles lorsqu’elles présentent une demande de mesures de soutien et de prestations pour personnes en situation de handicap. Notre objectif est de simplifier le plus possible le processus de demande de cette prestation. Les personnes en situation de handicap et leur collectivité continueront d’être mobilisées, y compris tout au long du processus réglementaire, pour s’assurer que le processus de demande de prestation proposée est aussi simple et se déroule aussi bien que possible.
43. Le gouvernement modifiera-t-il le crédit d’impôt pour personnes handicapées (CIPH) et le régime enregistré d’épargne-invalidité pour y assurer un plus grand accès ou pour aider les personnes vivant dans la pauvreté?
Le projet de loi C-22 vise à réduire la pauvreté et à aider à assurer la sécurité financière des Canadiens en situation de handicap en âge de travailler en créant une nouvelle Prestation canadienne pour les personnes handicapées. Le projet de loi ne propose pas de modifications au CIPH, au REEI ni à tout autre avantage ou programme fédéral.
5. Trousse de projet de loi (telle que fournie aux membres - titre non-inclus dans le cahier officiel)
b) Analyse article par article (même contenu que la section ci-haut)
6. Suivi de la lettre de mandat centré sur l’inclusion du handicap
- Prestation canadienne pour les personnes handicapées
- Stratégie d’emploi pour les Canadiennes et les Canadiens en situation de handicap
- Plan d’action pour l’inclusion des personnes en situation de handicap
- Accès aux programmes fédéraux pour les personnes en situation de handicap
- Capacité des organismes nationaux œuvrant pour les personnes en situation de handicap
- Accès pour les Canadiennes et les Canadiens ayant une déficience de lecture des imprimés
- Loi canadienne sur l’accessibilité et normes en matière d’accessibilité
1. Prestation canadienne pour les personnes handicapées
Engagement : Élaborer et mettre en œuvre une loi sur la prestation canadienne pour les personnes handicapées, ainsi qu’une Prestation canadienne pour les personnes handicapées à faible revenu qui sont en âge de travailler.
Prestation canadienne pour les personnes handicapées : progrès réalisés à ce jour
Le 2 juin 2022, le projet de loi C-22 portant sur la Loi sur la prestation canadienne pour les personnes handicapées a été présenté à la Chambre des communes. La deuxième lecture du projet de loi a commencé le 20 septembre 2022. Le projet de loi C-22 a reçu l’appui unanime de tous les partis et a été adopté à l’étape de la deuxième lecture le 18 octobre 2022. Il a été renvoyé au Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées (HUMA) pour étude.
En prévision du dépôt du projet de loi C-22, et dans l’esprit de la stratégie « Rien sans nous », le gouvernement a lancé un processus de consultation afin de recueillir les commentaires de regroupements de personnes en situation de handicap, de chercheurs, d’organisations autochtones et d’autres intervenants sur la Prestation canadienne pour les personnes handicapées et le Plan d’action pour l’inclusion des personnes en situation de handicap.
Plus de 8 600 Canadiens ont participé à un sondage en ligne; des tables rondes ont été organisées et des ententes de financement ont été mises en place et continuent de l’être pour aider les organismes de personnes en situation de handicap et les organisations autochtones nationales à mobiliser leurs membres.
Par exemple, l’organisme Vie autonome Canada reçoit des sommes pour collaborer avec ceux et celles qui travaillent auprès de personnes en situation de handicap dans tout le pays, afin de solliciter le point de vue et les idées de la communauté au sujet de l’élaboration et la mise en œuvre d’initiatives clés dans le cadre du Plan d’action pour l’inclusion des personnes en situation de handicap, y compris la prestation proposée. Des fonds sont également accordés à 5 organisations autochtones nationales pour accomplir ce travail.
J’ai également communiqué multilatéralement avec mes homologues provinciaux et territoriaux par l’entremise du Forum des ministres responsables des services sociaux au sujet de la conception et de la mise en œuvre de la Prestation canadienne pour les personnes handicapées et bilatéralement cet automne dans le cadre de réunions visant à discuter plus à fond de l’harmonisation des prestations provinciales et territoriales avec la nouvelle Prestation canadienne pour les personnes handicapées.
Prestation canadienne pour les personnes handicapées : prochaines étapes
Dans l’esprit de la stratégie « Rien sans nous », nous continuerons de mobiliser la communauté des personnes en situation de handicap, les chercheurs, les organisations autochtones et d’autres intervenants pour nous assurer que les intervenants connaissent le projet de loi et le processus parlementaire. Nous poursuivrons nos efforts pour les informer de l’élaboration du règlement se rattachant à la Loi sur la prestation canadienne pour les personnes handicapées, ainsi que de la conception et du versement de la prestation proposée.
Les consultations avec les provinces et les territoires se poursuivront dans les prochains mois. Les gouvernements provinciaux et territoriaux sont des partenaires essentiels dans la conception du projet de la Prestation canadienne pour les personnes handicapées. Fort d’un solide partenariat avec eux, nous aurons de meilleures chances de maximiser la portée de cette nouvelle mesure, de veiller à ce que tous en tirent parti et d’éviter les effets imprévus.
De plus, mes fonctionnaires participent actuellement à la préparation d’un plan de travail fédéral-provincial-territorial qui permettra de mieux comprendre les interactions possibles entre la nouvelle prestation et les prestations provinciales et territoriales.
Prestation canadienne pour les personnes handicapées : si l’on insiste
Nous sommes très conscients que de nombreux Canadiens en situation de handicap ont désespérément besoin du soutien financier supplémentaire que le projet de Prestation canadienne pour les personnes handicapées leur offrirait. Nous tâchons donc de travailler aussi vite que possible.
Si l’on vous interroge sur la possibilité que les provinces et territoires voient leurs transferts réduits
Je travaille avec mes homologues provinciaux et territoriaux pour m’assurer que la nouvelle prestation se fonde sur l’aide sociale et les autres mesures d’aide provinciales et qu’elle ne les remplace pas.
2. Stratégie d’emploi pour les Canadiennes et les Canadiens en situation de handicap
Engagement : Mettre en œuvre une stratégie d’emploi pour les Canadiennes et les Canadiens en situation de handicap.
Stratégie d’emploi : progrès réalisés à ce jour
L’élaboration de la stratégie d’emploi a été éclairée par des consultations continues. Tout récemment, ces consultations comprenaient :
- des discussions en 2021 avec le Groupe consultatif sur la COVID-19 concernant les personnes en situation de handicap;
- une série de tables rondes en 2021 sur l’inclusion des personnes en situation de handicap;
- des discussions bilatérales qui se poursuivent avec des intervenants;
- les résultats d’un sondage mené à l’été 2021 sur le cadre du Plan d’action pour l’inclusion des personnes en situation de handicap.
La stratégie d’emploi sera bientôt publiée, et la mise en œuvre des premiers produits livrables est en cours. Ceux-ci visent à favoriser une relance inclusive pour les personnes en situation de handicap en faisant ce qui suit :
- offrir plus de formations axées sur des compétences et du soutien à l’emploi aux personnes en situation de handicap;
- aider les employeurs à créer des milieux de travail inclusifs, accessibles et accueillants;
- permettre aux organisations et aux intervenants qui aident les personnes handicapées à occuper un emploi d’améliorer leurs compétences et leurs capacités.
Ces premières mesures commencent à atténuer les obstacles de longue date à la participation au marché du travail auxquels font face les personnes en situation de handicap.
Dans son budget de 2022, le gouvernement a annoncé un financement de 272,6 millions de dollars sur 5 ans pour appuyer la mise en œuvre d’une stratégie d’emploi pour les Canadiens et Canadiennes en situation de handicap par l’entremise du Fonds d’intégration pour les personnes handicapées. Un appel de propositions a été lancé le 30 mai 2022 et a pris fin le 22 juillet 2022. Cet investissement aidera à pallier les pénuries de main-d’œuvre grâce à la participation accrue des personnes en situation de handicap sur le marché du travail et rendra les lieux de travail plus inclusifs et plus accessibles.
Les nouveaux investissements prévus dans le budget de 2022 s’appuient sur les bonifications déjà apportées au Fonds d’intégration, notamment 65 millions de dollars prévus dans l’Énoncé économique de l’automne de 2020 et 15 millions de dollars en fonds d’urgence en juin 2020 pour un Fonds national pour l’accessibilité en milieu de travail. Ces investissements ont contribué à atténuer les répercussions de la pandémie de COVID19 et à stimuler la relance économique de l’exercice financier 2020 à 2021 à l’exercice financier 2022 à 2023.
La stratégie d’emploi constitue un volet important du Plan d’action pour l’inclusion des personnes en situation de handicap du gouvernement, qui vise à améliorer l’inclusion sociale et économique des personnes handicapées, et s’ajoute au financement de plus de 1,1 milliard de dollars que le gouvernement fédéral s’est engagé à verser pour favoriser l’inclusion des personnes handicapées depuis 2015.
Stratégie d’emploi : prochaines étapes
J’attends avec impatience la publication prochaine de la stratégie d’emploi.
Au cours des prochaines années, la stratégie d’emploi orientera les efforts fédéraux visant à transformer le marché du travail canadien en un marché entièrement inclusif et accessible. Elle intégrera également l’inclusion des personnes en situation de handicap dans les programmes fédéraux de formation professionnelle et d’emploi et permettra de mieux coordonner les nombreux programmes, politiques et initiatives du gouvernement fédéral qui visent à aider les personnes en situation de handicap à trouver et à conserver de bons emplois.
Afin d’atteindre notre objectif et de veiller à ce que la stratégie d’emploi réponde aux divers besoins de cette communauté, nous continuerons de consulter des Canadiens et des Canadiennes en situation de handicap, des employeurs, des experts en matière de handicap et d’autres intervenants au cours des prochains mois.
Stratégie d’emploi : si l’on insiste
La stratégie d’emploi sera publiée prochainement, mais nous connaissons déjà les premières mesures prévues :
- accroître l’accès aux mesures de soutien en matière de compétences, d’emploi et d’entrepreneuriat pour les Canadiennes et Canadiens en situation de handicap;
- améliorer les mesures de soutien aux employeurs pour qu’ils embauchent et maintiennent en poste des personnes en situation de handicap et créent des milieux de travail inclusifs;
- augmenter le nombre de personnes et d’organisations qui travaillent à améliorer l’inclusion des personnes en situation de handicap et l’accessibilité des emplois, notamment en assurant des transitions sans heurts et un bon maintien en fonction à long terme, et permettre à ces personnes et organisations d’améliorer leurs compétences et leurs capacités.
Avant le budget de 2022, les 40 millions de dollars par année du Fonds d’intégration pour les personnes handicapées soutenaient 85 projets nationaux et régionaux, destinés à environ 4 500 clients par année. La dernière évaluation du Fond a été réalisée en 2020 et a révélé que les gains annuels moyens des participants ont augmenté de près de 40 % au cours des 5 années qui ont suivi leur participation. Elle a également révélé qu’un investissement de 1 $ dans le programme rapportait 1,70 $ sur 10 ans.
3. Plan d’action pour l’inclusion des personnes en situation de handicap
Engagement : Terminer et rendre public le Plan d’action pour l’inclusion des personnes en situation de handicap, en consultation avec la communauté des personnes en situation de handicap. Ce Plan d’action comprend des mesures immédiates dans des secteurs importants comme la sécurité financière et l’emploi, et prévoit la création d’espaces inclusifs pour les personnes en situation de handicap et l’adoption d’une approche moderne et d’une définition commune de la situation de handicap dans l’ensemble du gouvernement du Canada.
Plan d’action pour l’inclusion des personnes en situation de handicap : progrès réalisés à ce jour
J’ai publié le tout premier Plan d’action pour l’inclusion des personnes en situation de handicap du Canada le 7 octobre 2022
Notre Plan se veut un plan directeur pour le changement et veillera au financement des 4 volets principaux suivants :
- la sécurité financière;
- l’emploi;
- les communautés accessibles et inclusives,
- une approche moderne quant au traitement des handicaps dans les programmes et les services gouvernementaux.
La publication du Plan d’action pour l’inclusion des personnes en situation de handicap s’appuie sur les premiers investissements déjà faits pour rendre le Canada plus inclusif pour les personnes en situation de handicap :
- 11,9 millions de dollars sur 3 ans pour l’élaboration d’un processus modernisé de détermination de l’admissibilité aux programmes destinés aux personnes en situation de handicap. Ce montant financera aussi la création de la Prestation canadienne pour les personnes handicapées;
- 129,2 millions de dollars sur 2 ans, à compter de l’exercice 2021 à 2022 pour le Fonds pour l’accessibilité;
- 65 millions de dollars en 2021 à 2022 pour le Fonds d’intégration et d’autres programmes de financement pour les mesures de soutien à l’emploi;
- des mesures pour améliorer la sécurité financière des étudiants en situation de handicap;
- des améliorations au Crédit d’impôt pour personnes handicapées,
- 12 millions de dollars sur 3 ans, à compter de l’exercice 2021 à 2022, pour la production de documents en format substitut.
Dans le budget de 2022, nous nous sommes aussi engagés à agir dans des domaines clés, notamment :
- 272,6 millions de dollars sur 5 ans pour appuyer la mise en œuvre de la Stratégie d’emploi au moyen du Fonds d’intégration. Cela aidera à pallier les pénuries de main-d’œuvre grâce à la participation accrue de personnes en situation de handicap sur le marché du travail et rendra les lieux de travail plus inclusifs et plus accessibles.
- De ce financement, 20 millions seront attribués au programme Prêts, désireux et capables pour aider les personnes atteintes d’un trouble du spectre de l’autisme ou ayant des déficiences intellectuelles.
- 25 millions de dollars sur 5 ans pour promouvoir l’inclusion sociale et économique de personnes ayant des difficultés de lecture des textes imprimés et pour aider à créer un Canada exempt d’obstacles au moyen des mesures suivantes :
- la production de documents de formats adaptés par le Centre d’accès équitable aux bibliothèques et le Réseau national de services équitables de bibliothèque;
- de la recherche pour mieux comprendre les disparités dans la disponibilité de documents de lecture accessibles;
- un nouveau programme d’accès équitable à la lecture pour améliorer la production de documents de lecture dans un format accessible au moyen de partenariats innovateurs.
- avancer 2,9 milliards de dollars dans le cadre du Fonds national de co-investissement pour le logement afin d’accélérer la construction et la réparation de logements destinés aux Canadiens vulnérables;
- instaurer un crédit d’impôt pour la rénovation d’habitations multigénérationnelles, qui permettrait de verser un soutien pouvant atteindre 7 500 $ pour la construction d’un logement secondaire pour une personne âgée ou un adulte en situation de handicap;
- 5,3 milliards de dollars sur 5 ans et 1,7 milliard de dollars par la suite pour offrir des soins dentaires aux Canadiens, incluant les enfants, les personnes âgées et les personnes en situation de handicap, à compter de 2023, avec mise en œuvre complète d’ici 2025;
- doubler le plafond des dépenses admissibles au crédit d’impôt pour l’accessibilité domiciliaire à 20 000 $ pour l’année d’imposition 2022 et les suivantes. Ainsi, un crédit d’impôt pouvant atteindre 3 000 $ est offert pour des rénovations ou des modifications importantes pour l’accessibilité, ce qui représente une augmentation par rapport au crédit d’impôt précédent, dont la limite était fixée à 1 500 $.
L’été dernier, conformément à l’engagement du gouvernement à l’égard du principe « Rien sans nous », nous avons entrepris un dialogue avec des personnes en situation de handicap dans le cadre de tables rondes, de discussions bilatérales et d’un sondage en ligne d’opinion publique auquel environ 8 600 personnes ont répondu.
- Une très grande majorité de répondants a souligné l’importance de mesures visant à améliorer la sécurité financière des personnes en situation de handicap afin qu’elles puissent participer pleinement à toutes les sphères de notre société au même titre que toute autre personne.
J’ai également rencontré virtuellement les ministres provinciaux et territoriaux responsables des services sociaux pour les informer de la création du Plan d’action pour l’inclusion des personnes en situation de handicap et de la Prestation canadienne pour les personnes handicapées. Les ministres fédéral, provinciaux et territoriaux se sont engagés à travailler ensemble pour améliorer le bien-être des personnes en situation de handicap partout au Canada.
En décembre dernier, par l’intermédiaire du volet de financement « Personnes handicapées » du Programme de partenariats pour le développement social, l’organisme Vie autonome Canada a été choisi pour recevoir 650 000 $ en vue de diriger une consultation pancanadienne auprès de la communauté des personnes en situation de handicap sur la conception et la mise en œuvre d’initiatives clés dans le cadre du Plan d’action pour l’inclusion des personnes en situation de handicap.
Plan d’action pour l’inclusion des personnes en situation de handicap : prochaines étapes
Vie autonome Canada travaille avec des intervenants de tout le pays pour solliciter les points de vue et idées de la communauté des personnes en situation de handicap sur la conception et la mise en œuvre d’initiatives clés dans le cadre du Plan d’action pour l’inclusion des personnes en situation de handicap. Cet engagement est fondé sur une approche intersectionnelle et mettra en lumière les perspectives des populations sous-représentées et plus difficiles à joindre au sein de la communauté des personnes en situation de handicap.
La mobilisation fondée sur les distinctions auprès des Premières Nations, des Inuits et des Métis à l’égard du Plan se poursuit. Pour ce faire, des fonds sont mis à la disposition de 8 organisations autochtones nationales pour qu’elles présentent le point de vue de la communauté sur le Plan d’action pour l’inclusion des personnes en situation de handicap et sur la Stratégie nationale pour le trouble du spectre de l’autisme, dirigée par l’Agence de la santé publique du Canada. Le financement (jusqu’à 400 000 $ d’Emploi et Développement social Canada et 400 000 $ de l’Agence de la santé publique du Canada) sera remis dans le cadre des ententes sur le protocole de mobilisation.
Les consultations avec les provinces et les territoires se poursuivront dans les prochains mois.
Le Plan d’action pour l’inclusion des personnes en situation de handicap est un plan évolutif.
4. Accès aux programmes fédéraux pour les personnes en situation de handicap
Engagement : Entreprendre un examen complet de l’accès aux programmes fédéraux pour les personnes en situation de handicap, notamment pour les personnes ayant des problèmes de santé mentale.
Accès aux programmes fédéraux pour les personnes en situation de handicap : progrès réalisés à ce jour
Afin de garantir une évaluation rigoureuse de l’accès aux programmes fédéraux par les personnes en situation de handicap, nous avons analysé des données et des renseignements recueillis au sujet d’un ensemble de programmes fédéraux ciblant les personnes en situation de handicap, observé l’expérience d’autres administrations et étudié la contribution de certains intervenants. Nous collaborons avec les ministères fédéraux responsables des programmes pour les personnes en situation de handicap afin d’évaluer comment une approche plus moderne et une définition commune à l’égard du handicap pourraient appuyer l’accès à ces programmes et prestations.
Accès aux programmes fédéraux pour les personnes en situation de handicap : prochaines étapes
Mon ministère continue de travailler avec les ministères fédéraux responsables des programmes destinés aux personnes en situation de handicap, en mettant l’accent sur l’intégration d’une approche moderne et d’une définition commune à l’égard du handicap dans les prestations et programmes fédéraux pour les personnes handicapées.
Conformément à l’engagement du gouvernement à l’égard du principe « Rien sans nous », mon ministère s’engage à instaurer un dialogue avec des intervenants externes – incluant des dirigeants communautaires, des chefs de file en matière de politiques et des gens ayant vécu avec un handicap – au sujet de leurs expériences quant aux programmes fédéraux pour personnes en situation de handicap et à leurs priorités en matière de réforme.
Accès aux programmes fédéraux pour les personnes en situation de handicap : si l’on insiste
Le Ministère a l’intention d’appliquer des principes axés sur l’humain dans le cadre de cette révision exhaustive, d’instaurer une approche moderne à l’égard de la situation de handicap, ce qui mènera à des améliorations et des recommandations au cours des 2 prochaines années.
Mon ministère entreprend plusieurs initiatives, y compris l’examen de la façon d’améliorer l’accès aux programmes fédéraux au moyen de services de navigation. Il tente aussi d’améliorer la cohérence des évaluations dans l’ensemble des programmes fédéraux et réalise des recherches pour appuyer une approche moderne fondée sur les droits de la personne pour déterminer l’admissibilité aux programmes et prestations.
Santé mentale des personnes en situation de handicap : si l’on insiste
Le Ministère veillera à ce que l’examen complet, dont les activités de consultation et la formulation de recommandations, porte sur la façon d’améliorer l’accès aux prestations et aux programmes fédéraux pour les personnes en situation de handicap, dont les personnes ayant un trouble de santé mentale.
5. Capacité des organismes nationaux œuvrant pour les personnes en situation de handicap
Engagement : Soutenir les organisations nationales œuvrant auprès de personnes en situation de handicap afin de leur permettre de renforcer leurs capacités et de contribuer aux efforts visant à éliminer les obstacles systémiques.
Capacité des organismes nationaux œuvrant pour les personnes en situation de handicap : progrès réalisés à ce jour
Le programme de subventions et de contributions rattaché à l’initiative Vers un Canada accessible a permis de financer des projets visant à accroître la capacité et à améliorer le leadership des intervenants en matière de handicap pour qu’ils soient mieux à même de faire connaître la Loi canadienne sur l’accessibilité, de changer les attitudes et les comportements et de mobiliser les connaissances pour promouvoir l’accessibilité et favoriser une véritable inclusion.
Par l’entremise du volet « Personnes handicapées » du Programme de partenariats pour le développement social, Emploi et Développement social Canada fournit des fonds pour soutenir la capacité des organismes nationaux œuvrant pour les personnes en situation de handicap et l’établissement de partenariats au sein de la communauté des personnes en situation de handicap et avec d’autres secteurs.
En décembre dernier, c’est par l’intermédiaire de ce volet de financement que l’organisme Vie autonome Canada a été choisi pour recevoir 650 000 $ en vue de diriger une consultation pancanadienne auprès de la communauté des personnes en situation de handicap sur la conception et la mise en œuvre d’initiatives clés dans le cadre du Plan d’action pour l’inclusion. des personnes en situation de handicap. Cet engagement est fondé sur une approche intersectionnelle et mettra en lumière les perspectives des populations sous-représentées et plus difficiles à joindre au sein de la communauté des personnes en situation de handicap.
En plus de ce projet, des fonds sont mis à la disposition de 8 organisations autochtones nationales (dont 5 ont choisi d’aller de l’avant) pour recueillir les points de vue de leurs communautés sur la mise en œuvre du Plan d’action pour l’inclusion des personnes en situation de handicap et de la Stratégie nationale pour le trouble du spectre de l’autisme dirigée par l’Agence de la santé publique du Canada. Le financement (jusqu’à 400 000 $ d’Emploi et Développement social Canada et 400 000 $ de l’Agence de la santé publique du Canada) sera remis dans le cadre des ententes sur le protocole de mobilisation.
Par l’intermédiaire de ce programme, nous nous associons à l’organisme LIFT Philanthropy Partners pour travailler avec un groupe d’organismes œuvrant pour les personnes en situation de handicap afin de les aider à renforcer leur capacité de remplir leur mandat en matière d’inclusion sociale et d’emploi des personnes en situation de handicap.
Capacité des organismes nationaux œuvrant pour les personnes en situation de handicap : prochaines étapes
Dans l’esprit de notre engagement à l’égard du principe « Rien sans nous », et en vertu de la Loi canadienne sur l’accessibilité et de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées, nous continuerons de faire participer les personnes en situation de handicap et les organisations de personnes handicapées à la mise en œuvre du Plan d’action pour l’inclusion des personnes en situation de handicap.
La mobilisation des intervenants au sein de la communauté des personnes en situation de handicap et la mobilisation des Premières Nations, des Métis et des Innus par l’entremise d’organisations autochtones nationales se poursuivent dans le cadre du processus itératif d’inclusion des personnes handicapées dans la mise en œuvre du Plan d’action pour l’inclusion des personnes en situation de handicap.
6. Accès pour les Canadiennes et les Canadiens ayant une déficience de lecture des imprimés
Engagement : Mener à bien notre engagement de financer de façon permanente les services de soutien assurant un accès équitable à la lecture et à des œuvres publiées pour les Canadiennes et les Canadiens ayant une déficience de lecture des imprimés.
Difficultés de lecture des textes imprimés : progrès réalisés à ce jour
L’accès à des documents à lire en format substitut est essentiel pour que les personnes ayant de la difficulté à lire des imprimés puissent participer pleinement à la société canadienne. C’est pourquoi notre gouvernement prépare un plan à long terme pour des services qui permettront aux Canadiennes et Canadiens ayant une déficience de lecture des imprimés d’accéder à des œuvres publiées.
Dans son budget de 2022, le gouvernement annonçait 25 millions de dollars sur 5 ans pour promouvoir l’inclusion sociale et économique des personnes ayant des difficultés de lecture des textes imprimés et pour aider à créer un Canada exempt d’obstacles au moyen des mesures suivantes :
- la production de documents en formats adaptés par le Centre d’accès équitable aux bibliothèques et le Réseau national des services équitables de bibliothèque;
- de la recherche et une enquête sur les personnes ayant une difficulté de lecture des textes imprimés;
- un nouveau programme d’accès équitable à la lecture pour améliorer la production de documents de lecture dans un format accessible au moyen de partenariats innovateurs.
Notre gouvernement a déjà fait d’importants investissements dans ce domaine, y compris les 10 millions de dollars annoncés dans l’Énoncé économique de l’automne de 2020 pour le secteur à but non lucratif afin de permettre l’accès à des documents en format substitut. Ce soutien s’ajoute à un investissement ministériel supplémentaire d’un million de dollars pour veiller à ce que les services aux personnes en situation de handicap leur demeurent accessibles pendant que nous travaillons avec elles et avec des intervenants à la création d’une stratégie à long terme.
Ces investissements s’ajoutent également aux 22,8 millions de dollars sur 5 ans prévus dans le budget de 2019 pour le Fonds du livre du Canada de Patrimoine canadien. Le Fonds aide les éditeurs à améliorer l’accessibilité de documents numériques au Canada.
Difficultés de lecture des textes imprimés : si l’on insiste
Avec le financement promis dans le budget de 2022, des travaux sont en cours pour renforcer nos ententes en vigueur avec les fournisseurs de services actuels, le Centre d’accès équitable aux bibliothèques et le Réseau national de services équitables de bibliothèque.
Des mesures sont également prises pour lancer, au cours de l’exercice 2022 à 2023, un sondage sur les documents imprimés accessibles. À cela s’ajoutera la participation de la communauté des personnes en situation de handicap à la conception du nouveau programme pour un accès équitable à des documents à lire en format substitut.
Nous visons un lancement et une mise en œuvre du nouveau programme d’ici l’exercice 2024 à 2025, en offrant des subventions et des contributions pour la production de documents à lire en format substitut jusqu’à l’exercice 2028 à 2029.
7. Loi canadienne sur l’accessibilité et normes en matière d’accessibilité
Engagement : Mettre en œuvre la Loi canadienne sur l’accessibilité et harmoniser les normes en matière d’accessibilité au Canada.
Mise en œuvre de la Loi canadienne sur l’accessibilité : progrès réalisés à ce jour
Le Règlement canadien sur l’accessibilité est entré en vigueur le 13 décembre 2021 et constitue une étape importante pour faire du Canada un pays exempt d’obstacles et créer des collectivités, des lieux de travail et des services qui permettent à tous de participer pleinement à la société.
Le Règlement exige des organisations assujetties à la réglementation fédérale qu’elles fassent rapport à la population de leurs politiques et de leurs pratiques visant à repérer, éliminer et prévenir les obstacles à l’accessibilité. Les entités du secteur public doivent publier leurs plans d’accessibilité initiaux d’ici le 31 décembre 2022, et les grandes entités du secteur privé publieront les leurs d’ici le 1er juin 2023.
Afin d’aider les organisations assujetties à la réglementation à respecter et à dépasser les exigences réglementaires, mon ministère a publié des directives portant sur la préparation des plans d’accessibilité en décembre 2021. De plus, au cours de l’été et de l’automne 2022, mon ministère a publié de plus amples directives sur les exigences en matière de planification et de production de rapports.
De plus, la première dirigeante principale de l’accessibilité au Canada, Stéphanie Cadieux, a été nommée et a commencé son mandat de 4 ans le 2 mai 2022.
Dans le même ordre d’idées, le premier commissaire à l’accessibilité du Canada, Michael Gottheil, a été nommé pour une période de 5 ans à compter du 9 mai 2022.
Le commissaire à l’accessibilité est responsable du respect et de l’application de la Loi canadienne sur l’accessibilité et de son règlement d’application.
Voici d’autres progrès vers l’élimination des obstacles au Canada :
- depuis 2019, mon ministère dirige les célébrations nationales à l’occasion de la semaine nationale de l’accessibilité, une étape importante pour reconnaître et célébrer les contributions substantielles des Canadiennes et Canadiens en situation de handicap à nos collectivités et à nos milieux de travail;
- le programme de subventions et de contributions associé à l’initiative Vers un Canada accessible a financé des projets visant à aider des intervenants à accroître leur capacité et à améliorer leur leadership auprès des personnes en situation de handicap pour qu’ils soient mieux à même de faire connaître la Loi canadienne sur l’accessibilité, de changer les attitudes et les comportements et de mobiliser les connaissances pour promouvoir l’accessibilité et favoriser une véritable inclusion;
- pour favoriser l’utilisation optimale des données liées à l’accessibilité, des Canadiens et Canadiennes et des organisations assujetties à la réglementation peuvent se tourner vers le Carrefour de données sur l’accessibilité, établi en collaboration avec Statistique Canada en juin 2021. Il s’agit d’un dépôt permanent de données sur l’accessibilité;
- la Stratégie fédérale de mesure et de données sur l’accessibilité 2022 à 2027 a été publiée le 1er juin 2022 pour aider à mesurer les progrès vers la détermination, l’élimination et la prévention des obstacles pour les personnes en situation de handicap;
- les 26 et 27 mai 2022, mon ministère a accueilli le premier Congrès canadien sur l’inclusion des personnes en situation de handicap. Pendant 2 jours, des Canadiens et Canadiennes de divers secteurs se sont réunis pour échanger des idées et partager des perspectives novatrices afin de contribuer à créer des collectivités et des milieux de travail accessibles et inclusifs partout au Canada.
Normes en matière d’accessibilité : progrès réalisés à ce jour
Normes d’accessibilité Canada a été créé en 2019 avec pour mandat d’élaborer des normes nationales et de faciliter l’harmonisation des normes d’accessibilité à l’échelle du Canada. À ce jour, 8 comités techniques ont été mis sur pied et travaillent sur les normes associées au langage simple, aux évacuations d’urgence, aux espaces extérieurs, à l’orientation et à la signalisation, aux mesures d’urgence, à l’emploi, à l’environnement bâti, et aux technologies d’information et de communication.
Normes d’accessibilité Canada travaille de concert avec l’Association canadienne de normalisation à l’élaboration d’une norme modèle pour l’accessibilité de l’environnement bâti, pour le logement accessible et pour la conception accessible d’appareils interactifs et de terminaux électroniques de paiement.
Loi canadienne sur l’accessibilité : prochaines étapes
Mon ministère poursuivra la mise en œuvre de la Loi canadienne sur l’accessibilité
Il poursuivra également l’élaboration de règlements fondés sur des normes en vertu de la Loi qui visent à cerner et à éliminer les obstacles dans les domaines prioritaires comme les technologies de l’information et des télécommunications. Nous publierons également des directives supplémentaires pour soutenir les entités assujetties à la réglementation.
À la suite d’un appel de propositions lancé plus tôt cette année, mon ministère a mis la dernière main à la prochaine série de projets qui recevront des subventions et des contributions dans le cadre de l’initiative Vers un Canada accessible, dont l’annonce est prévue d’ici la fin de 2022.
Ces projets visent à promouvoir l’accessibilité et l’inclusion dans les collectivités et les milieux de travail partout au Canada. Elles viseront également à accroître la participation d’un éventail diversifié d’organisations qui œuvrent pour les personnes en situation de handicap et à promouvoir des partenariats entre la communauté des personnes en situation de handicap et d’autres secteurs dans la mise en œuvre de la Loi canadienne sur l’accessibilité et de son règlement d’application.
Normes en matière d’accessibilité : prochaines étapes
Normes d’accessibilité Canada poursuivra l’élaboration de normes, continuera de financer la recherche pour éclairer ses normes et de dialoguer avec ses homologues provinciaux dans le but de promouvoir l’adoption des normes nationales à mesure qu’elles sont conçues.
7. Profil du comité (octobre 2022)
Titre officiel : Profil du Comité (octobre 2022) – Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées de la Chambre des communes (HUMA)
Table des matières
Membres du Comité HUMA
Robert (Bobby) J. Morrissey (PLC)
Parti libéral du Canada
Chad Collins, Ontario
Michael Coteau, Ontario
Wayne Long, Nouveau Brunswick
Soraya Martinez Ferrada, Québec, secrétaire parlementaire du ministre du Logement et de la Diversité et de l’Inclusion (Logement)
Robert (Bobby) J. Morrissey, Île du Prince Édouard
Tony Van Bynen, Ontario
Parti conservateur du Canada
Rosemarie Falk, Saskatchewan Porte-parole associée responsable du Travail
Michelle Ferreri, Ontario, Porte-parole responsable de la Famille, de l’enfance et du Développement social
Tracy Gray (vice-présidente), Colombie-Britannique, Porte-parole responsable de l’Emploi, du Développement de la future main-d’œuvre et de l’Inclusion des personnes handicapées
Scott Aitchison, Ontario, Porte-parole responsable du Logement et de la Diversité et de l’Inclusion
Nouveau Parti démocratique du Canada
Bonita Zarrillo, Colombie Britannique, porte-parole en matière d’Inclusion des personnes en situation de handicap
Bloc Québécois
Louise Chabot, porte-parole en matière d’Emploi, de Développement de la main-d’œuvre et de Travail
Courtes biographies des membres du Comité (l’entête n’est pas compris dans le cartable original)
Chad Collins, Parti libéral, Hamilton Est—Stoney Creek – Ontario

Courte biographie
Chad Collins a été élu pour la première fois à la Chambre des communes pour représenter la circonscription de Hamilton Est–Stoney Creek le 20 septembre 2021. Chad, qui a vécu toute sa vie dans la circonscription de Hamilton Est–Stoney Creek, habite dans la région de Davis Creek avec sa femme Mary et leurs 2 enfants, Chase et Reese. Il a fréquenté l’école secondaire Glendale, l’Université Western Ontario et l’Université McMaster. Chad a été élu pour la première fois au conseil municipal en 1995, à l’âge de 24 ans, ce qui en fait l’un des plus jeunes élus de l’histoire de la ville.
Chad se passionne pour la mobilisation des résidents de sa circonscription et des intervenants communautaires, et investit beaucoup d’efforts dans la revitalisation des infrastructures, la création de logements sociaux et la simplification des programmes municipaux.
En tant que président de l’organisme City Housing Hamilton, Chad s’est employé à remédier au vieillissement du parc de logements abordables de la ville en faisant pression sur tous les ordres de gouvernement pour qu’ils investissent dans la réparation grandement nécessaire de plus de 7000 logements publics. Il poursuit son travail sur près d’une douzaine de nouveaux projets qui sont menés aux 4 coins de la ville et de la circonscription et qui permettront d’offrir de nouveaux logements abordables aux personnes dans le besoin.
Qu’il s’agisse de la création et de l’aménagement de nouveaux parcs et sentiers communautaires, ou de l’ouverture d’une nouvelle banque alimentaire, Chad sait que la consultation communautaire joue un rôle essentiel dans l’amélioration de la qualité de vie de tous les citoyens de Hamilton Est–Stoney Creek.
À souligner :
- ses principaux domaines d’intérêt sont les suivants :
- logement abordable
Michael Coteau, Parti libéral, Don Valley Est – Ontario

Courte biographie
Michael Coteau a été élu pour la première fois à la Chambre des communes pour représenter la circonscription de Don Valley Est le 20 septembre 2021. Auparavant, il était le député provincial de Don Valley Est depuis 2011. Pendant son mandat au gouvernement de l’Ontario, il a occupé les postes ministériels suivants : ministre des Services à l’enfance et à la jeunesse; ministre délégué à l’Action contre le racisme; ministre du Tourisme, de la Culture et du Sport; ministre responsable des Jeux panaméricains et parapanaméricains de 2015; et ministre des Affaires civiques et de l’Immigration.
Avant de faire son entrée au gouvernement provincial, Michael a été élu membre du Conseil scolaire du district de Toronto en 2003, 2006 et 2010. En tant que membre du Conseil scolaire, Michael a plaidé en faveur de la nutrition des élèves, de l’utilisation des divers bâtiments par la collectivité et de l’utilisation de la technologie éducative. Il a présenté la motion portant sur l’utilisation des écoles par la collectivité qui a permis de réduire de façon considérable les frais d’utilisation et a rendu les écoles plus accessibles aux groupes qui offrent des programmes pour enfants. Il a contribué à instaurer des changements nutritionnels dans les écoles afin d’appuyer les programmes d’alimentation saine et de mieux faire connaître le problème de la faim chez les élèves.
Avant de devenir organisateur communautaire pour un organisme Centraide à Scarborough, Michael a été professeur d’anglais langue seconde et concepteur de programmes d’études. De plus, il a été directeur du marketing pour l’organisme Alpha pour la vie Canada, où il était responsable de l’organisation de la Journée de l’alphabétisation familiale pour l’ensemble du Canada, et directeur général d’AlphaPlus, un organisme national d’alphabétisation mandaté de soutenir l’éducation des adultes au moyen de la technologie.
Michael a grandi à Don Valley Est et a fréquenté l’école intermédiaire Don Mills et l’institut collégial Victoria Park. Il est titulaire d’un diplôme en sciences politiques et en histoire canadienne de l’Université Carleton. Sa femme Lori et lui vivent à Toronto avec leurs 2 filles, Maren et Myla.
À souligner :
- il a passé 10 ans à l’Assemblée législative de l’Ontario
Ses principaux domaines d’intérêt sont les suivants :
- familles à faible revenu
Wayne Long, Parti libéral, Saint John–Rothesay — Nouveau Brunswick

Courte biographie
Wayne Long a été élu pour la première fois à la Chambre des communes pour représenter la circonscription de Saint John–Rothesay en 2015, et a été réélu en 2019 et en 2021. Wayne Long est membre de la communauté de Saint John et possède de l’expérience dans le domaine du commerce national et international. Il est actuellement président des Sea Dogs de Saint John, et ses efforts ont contribué à faire de l’équipe l’une des meilleures franchises de hockey de la LCH au Canada, l’équipe ayant remporté la prestigieuse coupe Memorial en 2011. La même année, il a reçu le trophée John Horman, qui est remis au meilleur administrateur de la LHJMQ.
Avant son travail auprès des Sea Dogs, Wayne a été président de la Scotiaview Seafood Inc. Il a également connu du succès à titre de gestionnaire de produits à grande échelle chez Stolt Sea Farm Inc. Dans le cadre de son travail, il a voyagé partout en Amérique du Nord pour négocier des contrats avec des distributeurs de restaurants, des chaînes de restauration et des chaînes de détail d’envergure nationale. Il a remporté 2 fois le prix d’excellence en ventes et en marketing de l’Amérique du Nord (North American Excellence in Sales and Marketing). Il a également siégé au conseil d’administration de Destination Marketing et de Salmon Marketing.
Wayne est né dans la circonscription et il y habite avec son épouse, Denise, et leurs 2 enfants, Khristian et Konnor.
À souligner :
- Wayne est membre du Comité HUMA depuis le début de la 42e législature (2015)
Ses principaux domaines d’intérêt sont les suivants :
- pauvreté
- santé mentale;
- il appuie sans réserve le projet d’oléoduc Énergie Est;
- il a déjà dérogé de la ligne de parti (Énergie Est, politique fiscale, SNCLavalin), ce qui a donné lieu à son expulsion des comités de la Chambre en guise de punition;
- il fait de fréquentes analogies avec le sport (hockey);
- il appuie les programmes et les mesures de soutien du gouvernement qui profitent à ses électeurs;
Soraya Martinez Ferrada, Parti libéral, secrétaire parlementaire du ministre du Logement et de la Diversité et de l’Inclusion (Logement), Hochelaga – Québec

Courte biographie
Soraya Martinez Ferrada a été élue pour la première fois à la Chambre des communes pour la circonscription d’Hochelaga en 2019, et a été réélue en 2021. Elle a été nommée secrétaire parlementaire du ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté en 2019 et est devenue secrétaire parlementaire du ministre des Transports en 2021. Elle a également siégé au Comité permanent des langues officielles pendant la dernière législature.
Elle est une fière résidente de l’est de Montréal. D’origine chilienne, sa famille s’y est installée depuis les années 1980. Elle y est profondément enracinée et y vit maintenant avec son fils et sa fille.
Avant d’être élue, Soraya a œuvré pendant plus de 20 ans dans le milieu communautaire où elle s’est spécialisée en communication et a créé de multiples projets culturels et politiques. Elle a, notamment, mis sur pied le premier programme culturel d’insertion socioprofessionnelle de la TOHU, un exemple unique dans le domaine du développement durable à Montréal.
En 2005, elle est élue conseillère municipale et nommée par le maire au poste de conseillère associée à la culture au sein du comité exécutif de la ville. En 2009, elle devient chef de cabinet de la Chef de l’opposition officielle de Montréal. En 2015, elle fait le saut au gouvernement fédéral en occupant le poste de chef de cabinet et conseillère principale de la ministre du Patrimoine canadien.
Elle a créé les capsules vidéo Vedette d’Hochelaga où elle souligne l’engagement de citoyens, d’organismes communautaires ou encore d’entrepreneurs dans la circonscription d’Hochelaga. Elle a également mis sur pied des tables rondes virtuelles et des bulletins périodiques qui présentent des programmes fédéraux destinés directement aux gens de sa circonscription.
À souligner :
- Secrétaire parlementaire – Logement et Diversité et Inclusion (Logement);
Ses principaux domaines d’intérêt sont les suivants :
- Pauvreté;
- Province de Québec;
- Multiculturalisme.
Robert (Bobby) J. Morrissey, Parti libéral, Egmont, Île-du-Prince-Édouard

Courte biographie
En 2015, Bobby a été élu à la Chambre des communes; il a été réélu en 2019 et en 2021. Il a été membre du Comité permanent des pêches et des océans ainsi que du Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées.
Bobby a été élu à l’Assemblée législative de l’Île-du-Prince-Édouard en 1982. Il a consacré toute sa carrière et son travail de bénévole aux résidents de l’Île-du-Prince-Édouard.
Ayant exercé les fonctions de député pendant près de 20 ans, Bobby a une compréhension approfondie des besoins de ses communautés. Il a occupé plusieurs postes de premier plan au sein de l’Assemblée, comme ministre des Transports et des Travaux publics, ministre du Développement économique et du Tourisme et leader parlementaire de l’opposition. Il était également responsable du réaménagement de la base des Forces canadiennes Summerside et de la communauté environnante après sa fermeture par le gouvernement fédéral en 1989. Bobby a quitté la politique en 2000 pour se joindre au secteur privé en tant que consultant spécialisé dans les relations gouvernementales, les pêches et le marché du travail. Bobby a été membre du conseil d’administration de la Fondation des maladies du cœur de l’Île-du-Prince-Édouard. Il était aussi le membre fondateur et ancien président de la Tignish Seniors Home Care Coop, et vice-président de Tignish Special Needs Housing.
À souligner :
- Président du Comité HUMA;
- Bobby a été membre du Comité HUMA en 2019 (brièvement, avant les élections générales).
Tony Van Bynen, Parti libéral, Newmarket–Aurora – Ontario

Courte biographie
Tony Van Bynen a été élu pour la première fois à la Chambre des communes dans la circonscription de Newmarket–Aurora en 2019; et a été réélu en 2021. Résidents de Newmarket depuis plus de 40 ans, Tony et sa femme Roxanne y ont élevé leurs 2 filles.
Le service communautaire, le bénévolat et l’aide aux personnes qui en ont le plus besoin sont les enjeux qui motivent Tony au quotidien. Roxanne et lui font du bénévolat à l’hôpital Southlake et auprès de l’organisme Inn from the Cold depuis plus de 10 ans. Ils livrent aussi de la nourriture pour la banque alimentaire de Newmarket, et Tony a joué un rôle déterminant dans la création de l’organisme Belinda’s Place, un établissement polyvalent pour les femmes sans abri et à risque.
Il a aussi eu le privilège d’occuper le poste de maire de Newmarket pendant 12 ans. Durant cette période, le goût du développement communautaire a guidé Tony, qui s’est donné pour mission de revitaliser la rue Main, de rénover l’ancien hôtel de ville historique et d’aménager le site Riverwalk Commons pour que familles et amis puissent profiter de merveilleux lieux publics.
Grâce à ses fonctions de président de la Chambre de commerce et à ses 30 années de carrière dans le secteur bancaire, Tony comprend ce dont les entreprises locales ont besoin pour prospérer et croître. Il a proposé des solutions novatrices pour aider les propriétaires d’entreprises locales à réussir, notamment en créant le réseau à large bande Envi, grâce auquel les entreprises de la communauté disposent d’une connectivité à très haute vitesse, ce qui a été particulièrement utile pendant la pandémie.
À souligner :
Ses principaux domaines d’intérêt sont les suivants :
- études ciblées pour aider les Canadiens, particulièrement à passer à travers la pandémie
Rosemarie Falk Partie Conservateur, porte-parole associée responsable du Travail, Battlefords-Lloydminster, Saskatchewan

Courte biographie
Rosemarie Falk est la candidate conservatrice de Battlefords-Lloydminster. Rosemarie est née et a grandi à Lloydminster, en Saskatchewan et avec son époux Adam, elle y élève leurs 3 enfants. Elle a toujours été très active dans sa communauté. Tout au long de sa carrière en travail social et de ses activités de bénévolat, elle a travaillé avec certains des membres les plus vulnérables de la communauté.
Elle a été élue pour la première fois à la Chambre des communes à la suite d’une élection partielle fédérale tenue le 11 décembre 2017. Auparavant, Rosemarie a travaillé comme travailleuse sociale agréée en Saskatchewan et détient un baccalauréat en travail social de l’Université de Calgary. Elle possède également de l’expérience comme adjointe juridique spécialisée en droit de la famille et comme adjointe législative en politique fédérale.
En octobre 2022, sous la direction du nouveau chef du Parti conservateur, elle a été nommée au nouveau cabinet fantôme de l’opposition officielle à titre de ministre associée responsable du Travail et de porte-parole associée responsable du Travail.
À souligner :
- elle a été membre du Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration et du Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées;
- Rosemarie est résolue à défendre avec vigueur les intérêts des aînés, des familles, des contribuables et des communautés rurales;
- Porte-parole associée responsable du Travail du cabinet fantôme de l’opposition officielle.
Michelle Ferreri, Parti conservateur, porte-parole responsable de la Famille, de l’Enfance et du Développement social, Peterborough – Kawartha, Ontario

Courte biographie
Michelle est députée fédérale de Peterborough-Kawartha et a été élue aux élections de 2021. Michelle a été nommée ministre du cabinet fantôme conservateur responsable du Tourisme lors du 44e Parlement. En octobre 2022, sous la direction du nouveau chef du Parti conservateur, elle a été nommée au nouveau cabinet fantôme de l’opposition officielle à titre de ministre responsable de la Famille, des Enfants et du Développement social.
Avant son élection, Michelle était une militante communautaire bien connue, une entrepreneure primée, une bénévole engagée et une conférencière et spécialiste du marketing sur les médias sociaux très recherchée.
Michelle possède plus de 20 ans d’expérience en médias, en marketing et en art oratoire. Pendant sa carrière de journaliste, l’une des expériences les plus mémorables de Michelle a été sa visite de la base des Forces canadiennes Alert et son vol vers la station à bord d’un C-17 Globemaster.
Michelle est diplômée de l’Université Trent (biologie/anthropologie) et du Loyalist College (biotechnologie). Ses études en sciences l’ont amenée à militer avec passion en faveur de la santé physique et mentale.
Fière mère de 3 enfants âgés de 12 à 17 ans, elle partage sa vie avec son partenaire Ryan et les 3 filles de celui-ci.
À souligner :
- elle est membre du Comité permanent de la condition féminine depuis le 9 décembre 2021;
- Michelle s’intéresse à la santé physique et mentale, au logement, à l’économie et à la sécurité alimentaire;
- Porte-parole – Familles, enfants et développement social dans le cabinet fantôme de l’opposition officielle.
Tracy Gray - Parti conservateur, porte-parole responsable de l’Emploi, du Développement de la future main-d’œuvre et de l’Inclusion des personnes handicapées, Kelowna – Lake Country, Colombie Britannique

Courte biographie
Tracy a été élue députée de la circonscription de Kelowna-Lake Country en octobre 2019. En octobre 2022, sous la direction du nouveau chef du Parti conservateur, elle a été nommée au nouveau cabinet fantôme de l’opposition officielle à titre de ministre responsable de l’Emploi, du Développement de la future main-d’œuvre et de l’Inclusion des personnes handicapées. Elle a auparavant été ministre du cabinet fantôme responsable du Commerce interprovincial et ministre du cabinet fantôme responsable de la Promotion des exportations et du Commerce international.
Tracy possède une vaste expérience dans le domaine du commerce, ayant consacré la majeure partie de sa carrière dans l’industrie des boissons en Colombie-Britannique. Elle a fondé et détenu Discover Wines VQA Wine Stores, dont un des magasins a été en tête des magasins de vins en Colombie-Britannique pendant 13 ans. En outre, elle a travaillé dans de petites entreprises de divers secteurs, dont le financement, l’importation, les services pétroliers et gaziers et une entreprise en démarrage technologique.
Fille d’un pompier et d’une enseignante à l’école catholique, Tracy a grandi dans une famille axée sur le service d’intérêt public et d’une solide éthique de travail. Elle a un fils et est mariée depuis 27 ans.
Tracy a reçu de nombreuses distinctions, dont le prix Femme entrepreneure canadienne de l’année de RBC, le prix d’excellence en affaires de la Chambre de commerce de Kelowna et le prix « 100 nouvelles femmes pionnières » en Colombie-Britannique.
Tracy a travaillé auprès de nombreux organismes au fil des ans. Elle a été nommée par le cabinet de la Colombie-Britannique à la Passenger Transportation Board et élue au conseil de la Prospera Credit Union pendant 10 ans. De plus, elle a siégé à l’Okanagan Film Commission, à la Clubhouse Childcare Society, au conseil d’administration de la bibliothèque régionale de l’Okanagan et à la présidence de l’Okanagan Basin Water Board.
À souligner :
- Porte-parole – Emploi, Développement de la future main-d’œuvre et Inclusion des personnes handicapées dans le cabinet fantôme de l’opposition officielle;
- Parraine : Projet de loi C-283, Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition (traitement de la toxicomanie dans les pénitenciers)) et M-46, Mois national de sensibilisation à l’adoption (hors ordre de préséance).
Scott Aitchison, Parti conservateur, porte-parole en matière de Logement et de Diversité et Inclusion, Parry Sound – Muskoka, Ontario

Courte biographie
Scott Aitchison est né et a grandi à Huntsville, en Ontario. Après avoir quitté la maison à 15 ans, Scott a été élevé en s’appuyant sur l’entraide dans sa ville natale. En octobre 2022, sous le nouveau chef du Parti conservateur, il a été nommé au nouveau cabinet fantôme de l’opposition officielle à titre de ministre responsable du Logement et de la Diversité et de l’Inclusion.
Scott a été élu pour la première fois à l’âge de 21 ans au conseil municipal de Huntsville. Après avoir été conseiller municipal, conseiller de district et maire adjoint, il a été élu maire de Huntsville en 2014 sur la promesse de rigueur budgétaire, de gouvernance responsable et d’excellence du service à la clientèle. En tant que maire, il s’est bâti une réputation de partisan du consensus cherchant sans relâche à éliminer les obstacles et à trouver des solutions.
À souligner :
- Porte-parole – Logement et Diversité et Inclusion dans le cabinet fantôme de l’opposition officielle
Bonita Zarrillo, Nouveau Parti démocratique, porte-parole en matière d’Inclusion des personnes en situation de handicap, Port Moody–Coquitlam, Colombie Britannique

Courte biographie
Bonita Zarrillo a été élue pour la première fois députée de la circonscription de Port Moody–Coquitlam en 2021. Elle est reconnue comme étant une défenseure de l’égalité et des changements systémiques qui donnent la priorité aux gens. Elle a fait son entrée en politique pour défendre les travailleurs et soutenir les besoins des plus vulnérables de la collectivité. Elle a fait la promotion de l’achat local en tant qu’outil permettant aux petites entreprises de prospérer et d’embaucher des personnes de la localité, a mis les entreprises d’oléoducs au défi de payer leur juste part, et a mis en place une stratégie pour le logement abordable qui a généré le plus grand nombre de mises en chantier de logements locatifs dans sa région.
Au sein du conseil municipal de Coquitlam, Bonita a été membre des organismes suivants : conseil consultatif des administrations municipales de l’organisme Fraser Health, comité consultatif sur le multiculturalisme, comité des relations avec les Autochtones du Grand Vancouver, comité consultatif sur l’accessibilité universelle et conseil d’administration de la Fédération canadienne des municipalités. Elle a siégé au conseil d’administration de 2 organismes sans but lucratif locaux qui défendent l’égalité entre les sexes et prend régulièrement la parole devant la Commission de la condition de la femme aux Nations Unies.
Avant d’être élue au niveau municipal, Bonita a travaillé dans le secteur des produits de consommation à titre d’analyste d’affaires pour des entreprises d’Amérique du Nord et d’Europe. Elle est titulaire d’un baccalauréat en sociologie de l’Université du Manitoba, d’un certificat en gestion des ressources humaines de l’Université de Calgary et d’un diplôme en informatique du Collège CDI à Montréal.
À souligner :
- elle s’est engagée à aider les Canadiens par le travail de collaboration du Comité;
- ses principaux domaines d’intérêt sont les suivants :
- santé mentale et prévention du suicide;
- enjeux touchant les femmes et égalité entre les sexes;
- conditions de travail;
- économie des soins.
Louise Chabot, Bloc Québécois, porte-parole en matière d’Emploi, de Développement de la main-d’œuvre et de Travail, Thérèse De Blainville – Québec

Courte biographie
Louise Chabot a été élue députée pour la première fois en 2019 et a été réélue en 2021. Née en 1955 à Saint-Charles-de-Bellechasse, au Québec, elle est une syndicaliste et une femme politique québécoise. Elle a été présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) de 2012 à 2018. Au départ, l’organisme représentait près de 200 000 membres; 130 000 d’entre eux appartenaient au secteur de l’éducation et de la petite enfance. Elle a coordonné un important projet de syndicalisation qui a mené au regroupement de plus de 15 000 gestionnaires de garderies en milieu familial, une première dans le monde syndical au Canada.
À souligner :
- Porte-parole – Emploi, Développement de la main-d’œuvre et Travail
- Louise a parrainé les travaux du comité chargé de l’Examen du régime d’assurance-emploi en 2021, est critique du régime d’assurance-emploi en général et a fortement dénoncé le « trou noir » dans lequel se retrouvent les travailleurs saisonniers, ainsi que les congés de maladie inadéquats
- elle s’intéresse à la sécurité financière des aînés et à leur pouvoir d’achat
- elle souhaite faire adopter une loi fédérale anti-briseurs de grève
- elle appuie les organisations syndicales et a été présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ)
- elle est membre du comité consultatif de la Commission de l’équité salariale du Québec
- elle milite en faveur d’une augmentation des transferts en santé
- respect des compétences provinciales
- pénuries de main-d’œuvre
- elle est infirmière de profession
- Porte-parole pour Emploi et Développement social Canada
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