Bâtir un Canada fort : les jeunes sur le marché du travail, document d’information

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Bâtir un Canada fort : les jeunes sur le marché du travail, document d’information [PDF - 298 Ko]

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Objectif

Le présent document donne un aperçu du contexte actuel des jeunes sur le marché du travail canadien.

État actuel du chômage chez les jeunes au Canada

Les jeunes sont essentiels à la force économique du Canada, mais ils sont confrontés à des défis croissants et ont connu des changements notables sur le marché du travail au cours des dernières années. Le chômage des jeunes est en hausse depuis le début de 2023.

En octobre 2025, les jeunes (15 à 24 ans) affichaient un taux de chômage de 14,1 %, ce qui est supérieur à la moyenne prépandémique de 10,8 % enregistrée de 2017 à 2019.^{Note de bas de page 1}

En revanche, le taux de chômage chez les adultes âgés de 25 à 54 ans se situait à 6,9 % en octobre 2025, ce qui est légèrement supérieur à la moyenne prépandémique de 5 % enregistrée entre 2017 et 2019.^{Note de bas de page 2}

Selon un rapport récemment publié par Desjardins, les adolescents (15 à 19 ans) font face à des difficultés, alors que près de 1 adolescent sur 5 désireux de travailler n'arrive pas à se trouver un emploi.^{Note de bas de page 3}

Les jeunes appartenant à des groupes historiquement sous-représentés, tels que les jeunes Noirs, les jeunes racisés, les jeunes autochtones et les jeunes en situation de handicap, continuent à enregistrer des taux de chômage nettement supérieurs à ceux de leurs pairs.

Depuis 2023, on observe une hausse marquée du nombre de jeunes ni en emploi, ni aux études, ni en formation (NEET). En 2025, le nombre de jeunes NEET a augmenté de 201 800 pour atteindre environ 914 000 jeunes (15 à 29 ans), ce qui représente 11,5 % de la population totale des jeunes.^{Note de bas de page 4}

Défis auxquels font face les jeunes

Comme le soulignent les rapports de Deloitte Canada et de Desjardins sur l'emploi des jeunes, lesquels ont été publiés respectivement en novembre 2024^{Note de bas de page 5} et en septembre 2025,^{Note de bas de page 6} plusieurs facteurs contribuent au taux de chômage élevé chez les jeunes, notamment :

• la croissance démographique,
• le ralentissement de la demande d'embauche, et
• l'évolution du contexte du marché du travail.

Le Canada a connu une forte croissance démographique au cours des dernières années, et c'est la population des jeunes qui a augmenté le plus rapidement. Entre 2022 et 2024, la population des jeunes (15 à 24 ans) a augmenté de 9,9 % (+457 000), comparativement à une croissance démographique globale de 6,0 % (+2 353 000).^{Note de bas de page 7}

La demande d'embauche dans les secteurs clés qui emploient principalement des jeunes, comme ceux du commerce de gros et de détail ainsi que des services d'hébergement et de restauration, a également ralenti au cours des 2 dernières années, et ce, en partie en raison de l'incertitude économique mondiale.^{Note de bas de page 8}

Il existe des preuves préliminaires que l'adoption de l'intelligence artificielle (IA) transforme de manière significative le marché du travail. Une étude menée aux États-Unis en 2025 a révélé que les travailleurs chevronnés exerçant des professions exposées à l'IA ont maintenu ou augmenté leur niveau d'emploi, tandis que les personnes âgées de 22 à 25 ans ont subi d'importantes pertes d'emploi.^{Note de bas de page 9}

Répercussions à long terme

Depuis juillet 2023, la part des chômeurs, y compris les jeunes, à la recherche d'un emploi depuis 27 semaines ou plus est en hausse.

Selon une enquête de DEVLab menée entre novembre 2023 et mai 2024 auprès de plus de 1 600 jeunes âgés de 16 à 30 ans, les écarts dans les domaines de l'éducation et des compétences professionnelles causés par la pandémie de COVID-19 continuent de persister. Alors que 72 % des personnes interrogées ont été confrontées à de tels écarts, seulement 1 sur 5 estime les avoir complètement comblés.^{Note de bas de page 10}

Les jeunes, et plus particulièrement les nouveaux diplômés, sont confrontés à des défis particuliers pendant et après les récessions économiques, défis qui peuvent les suivre à long terme. Au fil du temps, les conséquences à court terme du chômage s'accumulent, entraînant un impact négatif durable sur les revenus de carrière (connu sous le nom de « désavantage salarial »), les possibilités d'emploi, la participation au marché du travail et l'avancement professionnel.^{Note de bas de page 11} Il faut parfois plusieurs années pour se remettre de ces effets, comme on l'a vu après la récession de 2008 à 2009 et dans diverses études.^{Note de bas de page 12}

Deloitte souligne que le chômage prolongé des jeunes peut également avoir des répercussions sociales cumulées à long terme, notamment sur la santé mentale et la qualité de vie.

À l'heure actuelle, environ 20 % de la population active (1 sur 5) est composée de personnes âgées de 55 ans et plus, un groupe d'âge qui approche de la retraite. Les jeunes sont la principale source de nouveaux arrivants sur le marché du travail. Il est donc essentiel qu'ils soient préparés et capables de décrocher de bons emplois qui contribuent à la vigueur de l'économie.

Recherche de solutions

La nature du travail évolue et le marché de l'emploi subit des transformations importantes, lesquelles s'accompagnent de nouveaux défis et de nouvelles possibilités pour les nouveaux arrivants sur le marché du travail. Les jeunes Canadiens sont parmi les plus instruits au monde. Ils cherchent à acquérir les compétences, l'expérience et les capacités nécessaires pour intégrer avec succès le marché du travail et lancer leur carrière. Diverses mesures de soutien sont en place pour aider les jeunes à acquérir les compétences et à saisir les occasions de travail dont ils ont besoin tout au long de leur parcours de l'école au monde du travail. Toutefois, il reste des lacunes à combler et des possibilités à explorer davantage.

L'écosystème de l'emploi des jeunes compte de nombreux acteurs, notamment des groupes de jeunes et d'étudiants, des associations industrielles et commerciales, des groupes syndicaux, des prestataires de formation, des spécialistes des services d'emploi destinés aux jeunes, des communautés autochtones, ainsi que tous les ordres de gouvernement. Les perspectives recueillies permettront de mieux comprendre la question sous différents angles, y compris les réalités régionales, dans le but d'éclairer la prise de mesures concertées.

Les commentaires reçus dans le cadre de ce processus de mobilisation contribueront à tracer la voie à suivre, en veillant à ce que les jeunes Canadiens bénéficient du soutien, des possibilités et des compétences dont ils ont besoin pour s'épanouir dans une économie en évolution rapide.