Un refuge d’oiseaux migrateurs dans l’Arctique
Soumis par Paul Madore
Créé en 1995, le refuge d’oiseaux migrateurs de l’Île-Prince Leopold abrite l’une des plus grandes colonies d’oiseaux marins d’espèces multiples en Arctique. Il est situé dans le détroit de Lancaster, au Nunavut, à environ 150 kilomètres au sud-est de la baie Resolute et 175 kilomètres au nord-ouest de la baie de l’Arctique.
Ce refuge englobe l’ensemble de l’île Prince Leopold ainsi que les eaux à moins de 5 km de la rive. Les falaises de grès et de calcaire qui entourent l’île, hautes de 245 à 265 mètres au-dessus du niveau de la mer, offrent un habitat de nidification idéal pour une multitude d’oiseaux marins qui affluent vers l’île chaque été. Il s’agit également d’un site important pour la recherche sur les oiseaux marins où l’on retrouve un grand nombre d’individus nicheurs de Guillemot de Brünnich, de Fulmar boréal, de Mouette tridactyle et de Guillemot à miroir. Le site est géré par le Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada, en partenariat avec le Comité de cogestion de Sulukvaut, à la baie Resolute, au Nunavut.
Paul Madore a eu une carrière de 38 ans à ECCC, dont 18 au Service canadien de la faune. Lorsqu’il se remémore son travail de technicien, Paul considère que le baguage de fulmars sur les falaises escarpées de l’île a été l’une des tâches les plus exigeantes qui lui a été demandées d’effectuer. Pendant qu’il sécurisait sa prise sur les cordes pour assurer sa propre sécurité, il s’émerveillait devant les jeunes oiseaux qui plongeaient en toute confiance de leur nid vers les eaux glaciales en contrebas. Les travaux de recherche réalisés par Paul et ses collègues dans les années 1970 ont donné naissance à ce qui est devenu l’une des bases de données les plus riches pour la surveillance des oiseaux marins dans l’Arctique.
Aujourd’hui, il existe au pays 92 refuges d’oiseaux migrateurs qui abritent près de 11,5 millions d’hectares d’habitat offrant une protection à une multitude d’oiseaux migrateurs durant des périodes névralgiques de leur cycle de vie.
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