Traité Canada-États-Unis sur les eaux limitrophes
Titre officiel : Traité concernant les eaux limitrophes et les questions qui en découlent le long de la frontière entre les États-Unis et le Canada (Traité sur les eaux limitrophes)
- Catégorie du sujet :
- Eau douce
- Type d’accord / d’instrument :
- Canada - États-Unis
- Forme :
- Traité juridiquement contraignant
- État :
- Signé le 11 janvier 1909
- Entrée en vigueur le 5 mai 1910
- Ministère responsable et ministères partenaires :
- Responsable :
- Affaires mondiales Canada
- Partenaire :
- Environnement et Changement climatique Canada
- Autres renseignements :
- Liens Web :
- Texte du traité - site Web Information sur les traités du Canada
- Site Web de la CMI
- Personnes-ressources :
- Environnement et Changement climatique Canada Informathèque
- L’édition du recueil :
- Février 2022
- Le numéro de référence :
- C16/FR
Résumé en langage clair
Le Traité des eaux limitrophes contient des règles qui aident à garder les eaux canadiennes propres. De nombreux lacs, rivières et autres eaux coulent entre le Canada et les États-Unis. Les deux pays suivent donc les mêmes règles. Le Canada et les États-Unis conviennent de ne pas polluer l'eau si cela pouvait nuire aux personnes ou aux biens de l'autre pays. Les deux pays doivent également s'accorder sur certains projets susceptibles de modifier la quantité d'eau dans les lacs et les rivières. Les Canadiens et les Américains font partie d'un groupe qui s’appelle la Commission mixte internationale. La Commission mixte internationale aide le Canada et les États-Unis à s'entendre sur la façon dont ils veulent gérer l'eau qu'ils partagent.
Objectif
Le Traité sur les eaux limitrophes (TEL) établit les principes et un mécanisme permettant d’examiner les questions relatives aux eaux limitrophes et frontalières et de régler les différends entre le Canada et les États-Unis surtout au sujet du volume et de la qualité d’eau.
Éléments principaux
Le TEL stipule que le niveau et le débit des eaux frontalières ne doivent pas être modifiés sans l’approbation du gouvernement responsable et de la Commission mixte internationale (CMI).
Il stipule également que les eaux limitrophes et transfrontalières ne doivent pas être polluées au détriment de la propriété ou de la santé des personnes vivant dans l’un ou l’autre des deux pays (article IV).
Le TEL a créé la CMI afin de fournir un mécanisme permettant de régler les différends et de les prévenir. La CMI est un organisme permanent formé de six commissaires (trois nommés par chaque pays). Son mandat consiste à répondre aux demandes d’utilisation, d’obstruction ou de détournement de certaines eaux limitrophes et transfrontalières, activités susceptibles de modifier les niveaux et les débits. Lorsque la CMI a qualité pour donner son autorisation, elle peut imposer des conditions qui lient les deux pays, nommer une commission internationale de contrôle chargée de surveiller l’observation des conditions.
L’utilisation et le détournement de toutes les eaux qui se trouvent sur le territoire du Canada et des États-Unis relèvent exclusivement de la compétence et de l’autorité des deux pays. Toutefois, en cas de dommage à la suite de l’utilisation ou le détournement des eaux couvertes par le traité, la partie lésée possède les mêmes droits et peut obtenir la même réparation que si les dommages s’étaient produits dans le pays ayant occasionné le détournement ou l’obstruction (article II).
Le Canada et les États-Unis possèdent des « droits égaux et similaires » en ce qui concerne l’utilisation de sources qui se trouvent sur le territoire et, en cas de différends au sujet de diverses utilisations, la priorité sera tout d’abord accordée aux besoins domestiques et sanitaires, puis à la navigation et ensuite à la production d’énergie électrique (article VIII).
En vertu de l’article X, elle a le pouvoir d’arbitrer les différends qui lui sont soumis. Les gouvernements n’ont toutefois pas eu recours à cette disposition.
Résultats attendus
L’accord prévoit un mécanisme de collaboration et de coordination pour gérer les cours d’eau partagés et mener des enquêtes sur les problèmes environnementaux d’intérêt mutuel le long de la frontière.
Participation du Canada
En vertu de l’article IX, l’un ou l’autre gouvernement peut soumettre à la CMI toute question ou divergence d’opinions le long de la frontière commune (habituellement concernant le volume d’eau ainsi que la qualité de l’eau et de l’air). En pratique, ces questions ont été soumises conjointement par les deux gouvernements à la suite d’une consultation visant à préciser la nature du problème. La CMI étudie le problème, fait rapport et formule des recommandations en vue de son règlement. L’application des recommandations de la Commission est laissée à la discrétion des gouvernements qui s’entendent habituellement à ce sujet après s’être consultés.
Environnement et Changement climatique Canada apporte une aide technique à la CMI, il conseille Affaires mondiales Canada sur les questions techniques se rapportant à la délivrance de permis pour l’aménagement des eaux transfrontalières en vertu de la Loi sur le Traité des eaux limitrophes internationales.
Environnement et Changement climatique Canada fournit à la CMI des services de secrétariat et une aide technique. Il surveille aussi le niveau, le débit et la qualité de l’eau pour assurer le respect des objectifs de la CMI et des obligations du TEL et des accords connexes, y compris les dispositions relatives à la répartition des eaux. Des représentants d’Environnement et Changements climatiques Canada participent aussi directement aux travaux des commissions établies en vertu du Traité et offrent un soutien et des conseils techniques à la CMI, et fournissent des conseils scientifiques et techniques aux régions, à d’autres ministères et aux provinces pour leur permettre de respecter les obligations du TEL.
Environnement et Changement climatique Canada appuie également le TEL en appliquant la Loi sur les ouvrages destinés à l’amélioration des cours d’eau internationaux.
Résultats et progrès
Activités
Au fil des ans, plus de 100 questions se rapportant aux eaux limitrophes ont été soumises à la CMI. De plus, la CMI a créé de nombreuses commissions de contrôle, comités sur la pollution, commissions consultatives et comités d’étude. Le site Web de la CMI contient d’autres détails sur les conseils et groupes de travail passés et actuels.
Rapports
Les rapports pertinents comprennent ce qui suit :
- Rapports bisannuels/triennaux de la CMI sur la qualité de l’eau des Grands Lacs
- Rapports réguliers des conseils créés en vertu du TEL
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