Vers un cadre national pour l’apprentissage environnemental – Rapport sur ce que nous avons entendu
Résumé
Pour soutenir l'élaboration d'un cadre national pour l'apprentissage environnemental, Environnement et Changement climatique Canada a organisé une consultation publique nationale axée sur la mobilisation des jeunes; la consultation s'est tenue du 4 avril au 3 juillet 2024. Plus de 700 participants de partout au Canada ont répondu à la consultation, dont plus de 300 jeunes. La grande majorité des participants sont en faveur d'un cadre global qui permet de contribuer. Le présent rapport résume l'approche de la consultation et les observations recueillies.
Un rapport distinct mettant en évidence la mobilisation des jeunes dans le cadre de cette consultation a été publié précédemment et est disponible ici : Points saillants de la mobilisation des jeunes : Vers un cadre national pour l'apprentissage environnemental.
Contexte
Le gouvernement du Canada travaille à l'élaboration d'un cadre national pour l'apprentissage environnemental (le cadre ou CNAE). Le cadre servirait d'approche cohérente de l'éducation à l'environnement, permettant un accès équitable à des possibilités d'apprentissage environnemental de qualité dans l'ensemble du Canada. L'apprentissage environnemental est essentiel pour faire face à la triple crise planétaire urgente des changements climatiques, de la perte de biodiversité et de la pollution. L'apprentissage environnemental nous aide à comprendre et à traiter les effets sur l'environnement et nous donne les moyens de faire des choix éclairés, de faire face à l'éco-anxiété et de nous préparer aux emplois de demain.
Au Canada, l'éducation relève de la compétence des provinces et des territoires. Cependant, la promotion de l'éducation à l'environnement fait partie des engagements internationaux du Canada. Il en va également de l'intérêt de toutes les personnes au Canada. Toutes les facettes des systèmes gouvernementaux et d'éducation ont un rôle à jouer dans le soutien à l'apprentissage et à l'action.
En élaborant un cadre, le gouvernement du Canada entend jouer un rôle de rassembleur pour aider à coordonner les ressources et à créer un espace d'échange des pratiques exemplaires avec les provinces et les territoires et entre eux.
Le cadre est élaboré en collaboration avec des intervenants et des partenaires, notamment des experts et des chefs de file en éducation à l'environnement, des jeunes, des peuples autochtones, des gouvernements provinciaux et territoriaux, ainsi que d'autres ministères fédéraux, avec lesquels nous continuons à nous entretenir régulièrement. Les constatations de la consultation contribueront également à l'élaboration du cadre.
Approche de la consultation
ECCC a publié un document de discussion en ligne et a invité les personnes vivant au Canada à faire part de leurs réflexions sur ce que devrait être un cadre national pour l'apprentissage environnemental et sur l'impact qu'il devrait avoir. Au total, 724 personnes et organismes ont apporté leur contribution par différents canaux. Plus de 322 réponses ont été fournies par des jeunes.
Voici une ventilation de la participation à la consultation :
- 434 participants âgés de plus de 18 ans ont répondu à un questionnaire public en ligne (dont 86 jeunes âgés de 18 à 30 ans);
- 54 participants âgés de plus de 18 ans ont envoyé un mémoire par courrier électronique, à titre individuel ou au nom d'organismes (y compris des groupes de défense des droits des jeunes);
- 120 jeunes de moins de 18 ans ont participé à un questionnaire en ligne animé par des enseignants;
- 58 jeunes de moins de 18 ans ont soumis des réponses écrites lors d'événements en personne;
- 50 jeunes âgés de 18 à 30 ans ont participé à des séances de mobilisation des jeunes en ligne;
- 8 jeunes de moins de 18 ans ont participé à une séance de mobilisation des jeunes en ligne.
Questionnaire public en ligne
Au total, 434 réponses (dont 20 % provenant de jeunes âgés de 18 à 30 ans) ont été reçues dans le cadre du questionnaire public en ligne, qui était ouvert du 4 avril au 3 juillet 2024. Parmi les réponses reçues :
- un quart des personnes interrogées ont répondu au sondage en tant qu'éducateurs (27 %), suivis par le personnel des ONG (19 %), les étudiants (9 %) et les parents/tuteurs (9 %);
- 34 % des répondants vivaient en Ontario, suivi de la Colombie‑Britannique (19 %), de l'Alberta (13 %), du Québec (12 %) et du Manitoba (8 %);
- 20 % des répondants étaient des jeunes âgés de 18 à 30 ans (10 % de 18 à 24 ans et 10 % de 25 à 30 ans), suivis par 14 % de 35 à 40 ans et 13 % de 65 ans ou plus.
Voir l'annexe C pour en savoir davantage sur le profil des répondants au questionnaire public en ligne.
Ce questionnaire était ouvert à toutes les personnes vivant au Canada et âgées de plus de 18 ans. Les participants ont été invités à lire le document de travail correspondant avant de soumettre le questionnaire. L'objectif était de recueillir les réactions du public sur la stratégie proposée pour l'élaboration du cadre ainsi que sur le paysage général actuel de l'éducation et de la formation en matière d'environnement au Canada, deux points décrits en détail dans le document de travail. L'annexe D présente un résumé des principaux résultats du questionnaire.
Mémoires écrits soumis par courrier électronique par des organismes et des particuliers
Outre le questionnaire, les personnes vivant au Canada et âgées de plus de 18 ans ont été invitées à fournir des commentaires supplémentaires dépassant le cadre du sondage en soumettant des mémoires écrits. Au total, 54 mémoires écrits uniques ont été reçus de la part de divers intervenants :
- Représentants affiliés à des organismes d'éducation à l'environnement (organismes non gouvernementaux d'éducation à l'environnement, organismes à but non lucratif, organisations caritatives, camps) : 17
- Particuliers non affiliés à un autre groupe ou désignés par leur profession : 10
- Représentants affiliés aux universités et aux collèges (y compris les facultés d'éducation) : 9
- Éducateurs auto-identifiés ou représentants affiliés à des groupes scolaires : 5
- Représentants affiliés à des organismes du domaine de l'environnement, mais non spécifiques à l'éducation formelle (organismes agricoles, organismes horticoles) : 4
- Représentants affiliés à des groupes de défense des jeunes : 3
- Représentants de groupes de gouvernements provinciaux : 3
- Représentants de groupes d'éducation non formelle : 3
Séances de mobilisation des jeunes en ligne animées par des conseillers en politiques jeunesse
Sept séances de mobilisation en ligne menées avec des enfants et des jeunes ont été organisées en mai et juin 2024. Six séances en ligne ont été organisées avec 50 jeunes âgés de 18 à 30 ans représentant 23 organismes, dont des conseils jeunesse des gouvernements fédéral et provinciaux et des organismes non gouvernementaux. L'une de ces séances s'est déroulée entièrement en français, tandis que toutes les autres étaient bilingues, invitant les jeunes à participer en français ou en anglais. Ces séances destinées aux jeunes âgés de 18 à 30 ans ont été conçues et animées par deux conseillers en politiques jeunesse d'ECCC. Une séance de mobilisation des jeunes en ligne a eu lieu avec 8 participants de moins de 18 ans.
Questionnaire en ligne pour les jeunes dans le cadre d'une conversation en classe animée par des enseignants
Au total, 120 jeunes de moins de 18 ans ont répondu à un questionnaire en ligne dans un cadre animé par leur enseignant dans le cadre d'une conversation en classe pendant la journée scolaire. Les enseignants ont reçu le questionnaire, ainsi que des ressources supplémentaires créées conjointement par ÉcoÉcoles Canada afin de faciliter cette conversation et d'obtenir les commentaires de leurs élèves.
Réponses écrites des jeunes lors d'événements organisés en personne pour les jeunes
Des réponses écrites sur des notes autocollantes ont été recueillies auprès de 58 jeunes de moins de 18 ans lors de trois événements en personne : le Sommet national des jeunes sur les changements climatiques du Ralliement national des Métis, Simul'ONU et Vote 16.
Réunions avec divers intervenants, y compris des universitaires et des organismes d'éducation à l'environnement
Depuis avril 2024, les fonctionnaires d'ECCC ont rencontré à plusieurs reprises :
- des représentants des gouvernements provinciaux et territoriaux et des partenaires autochtones;
- des universitaires, des experts et d'autres intervenants de l'éducation à l'environnement et de la formation des enseignants;
- des représentants d'organismes d'éducation à l'environnement et d'autres secteurs de l'éducation non formelle, y compris les musées.
Faits saillants de ce que nous avons entendu
Un thème est ressorti des réponses écrites reçues, du questionnaire public et des séances de mobilisation en ligne avec des jeunes âgés de 18 à 30 ans : les participants sont convaincus que ce cadre est essentiel et qu'il aurait dû être mis en place depuis longtemps.
Dans le cadre de ces mobilisations, les participants ont fait part de leurs réflexions sur les sujets suivants :
- ce que le cadre pourrait inclure;
- les défis auxquels sont confrontés les provinces et les territoires, les écoles et les organismes d'éducation à l'environnement;
- des modèles locaux, nationaux et internationaux réussis pour soutenir le cadre;
- le rôle que le gouvernement du Canada pourrait jouer dans la promotion de l'apprentissage environnemental.
Nous avons entendu qu'un apprentissage environnemental de qualité est impératif pour les jeunes, les adultes et les communautés. Les participants ont expliqué comment le cadre pourrait répondre à la nécessité d'offrir cette possibilité. Ils ont souligné que le cadre devrait :
- établir des lignes directrices nationales qui permettent à tous les niveaux de gouvernance et à tous les secteurs de collaborer;
- être flexible afin que les responsables de l'éducation puissent mettre en œuvre des initiatives et des politiques environnementales adaptées à leur région et à leurs communautés;
- s'appuyer sur les programmes existants et l'expertise des professionnels de l'éducation à l'environnement.
Les participants ont exprimé leur soutien à une approche multidimensionnelle de l'apprentissage environnemental et souhaitent que le gouvernement fédéral établisse des priorités et envisage de financer :
- les systèmes d'enseignement public de la maternelle à la 12e année et les établissements d'enseignement supérieur, en particulier les programmes de formation initiale des enseignants étant donné qu'ils font partie intégrante du développement de l'apprentissage environnemental;
- l'éducation de la petite enfance et l'éducation des adultes, qui sont également des domaines d'une importance cruciale auxquels il convient de prêter attention;
- les organisations non gouvernementales de l'environnement (ONGE) et les organisations à but non lucratif, en particulier celles qui sont dirigées par des jeunes, car elles peuvent contribuer à une meilleure compréhension de la manière dont l'apprentissage environnemental est intersectionnel et lié aux concepts de justice sociale, d'équité et de pouvoir;
- des possibilités officielles et non officielles d'accéder à des expériences d'apprentissage immersives dans la nature, parce qu'elles peuvent fournir des expériences d'apprentissage qui tiennent compte de la réalité locale, qui sont centrées sur la communauté et fondées sur le lieu ou sur la nature pour les personnes de tous âges;
- Les possibilités d'apprendre au contact de la terre menées par des Autochtones, car ces possibilités sont essentielles à la réciprocité et à l'établissement de relations avec la terre et à nos relations avec les autres.
Les participants nous ont dit qu'ils souhaitaient que les perspectives autochtones soient intégrées dans ce travail. Les activités de sensibilisation auprès des dirigeants, des éducateurs, des experts et des organisations des collectivités autochtones se poursuivent afin de s'assurer que le cadre tient compte des voix autochtones.
Les jeunes nous ont directement dit que nous devions agir rapidement et qu'ils voulaient voir un leadership qui prend des mesures audacieuses pour donner le ton afin de faire de l'apprentissage environnemental une priorité au Canada. Ils ont souligné l'urgence de la situation, expliquant que leur avenir, ainsi que notre avenir à tous, dépend des mesures que nous choisissons de prendre maintenant.
Ce que nous avons entendu
Les opinions exprimées dans cette section reflètent celles des participants à la consultation. Les résultats ne représentent pas l'ensemble de la population canadienne ni tous les intervenants. Cette section vise à fournir un résumé des idées soulevées. Tous les commentaires reçus sont pris en compte dans l'élaboration du CNAE; cependant, tous les commentaires reçus ne sont pas exprimés dans le présent document.
Tout au long du rapport, nous utilisons le terme « participant » pour attribuer les opinions exprimées. Ces points de vue sont issus de diverses méthodes de mobilisation de la part de divers intervenants. La section sur l'approche de la consultation décrit ces méthodes et les intervenants. Nous sommes plus précis lorsque nous faisons référence à des types d'intervenants ou à des méthodes de mobilisation.
Établir des lignes directrices au moyen du cadre national pour l'apprentissage environnemental qui répondent aux besoins et aux réalités des provinces et des territoires
Presque tous les participants se sont entendus pour dire que l'apprentissage environnemental devrait être une plus grande priorité dans l'éducation et que l'intégration de l'apprentissage environnemental aurait des effets précieux. Par exemple, plus de 9 répondants au questionnaire sur 10 estiment que l'intégration de l'apprentissage environnemental devrait avoir une incidence importante ou très importante sur le renforcement des liens entre la population et la nature et sur la compréhension de celle-ci pour développer des habitudes plus durables (voir la figure 4 de l'annexe D). Les organismes d'intervenants et les personnes liées à la formation des enseignants, à l'éducation de la maternelle à la 12e année, à l'éducation de la petite enfance, à l'éducation à l'environnement et aux industries au-delà de l'éducation ont soutenu le gouvernement du Canada dans l'élaboration d'un cadre et dans le financement d'initiatives d'apprentissage par l'environnement.
Les participants ont souligné que le cadre devrait :
- établir des lignes directrices nationales minimales sur l'apprentissage environnemental qui permettent une collaboration à tous les niveaux de gouvernance et dans tous les secteurs;
- permettre une certaine flexibilité afin que les systèmes provinciaux et territoriaux d'enseignement, les facultés d'éducation, les conseils scolaires et les écoles individuelles puissent être informés localement des contextes et des réalités des communautés et mettre en œuvre des initiatives et des politiques environnementales adaptées à leur région et à leurs communautés;
- s'appuyer sur les programmes existants et sur l'expertise des conseils scolaires, des facultés d'éducation, des universitaires et des organisations d'éducation à l'environnement.
Les participants se sont montrés plus favorables à des lignes directrices souples qui répondent et s'adaptent aux besoins des provinces et des territoires, plutôt qu'à une loi stricte. Les partenaires des gouvernements provinciaux ont souligné l'importance de prendre en compte les initiatives gouvernementales existantes en matière d'éducation à l'environnement. La grande majorité des participants au questionnaire public et de nombreuses personnes qui ont répondu par écrit ont souligné que les lignes directrices nationales devaient renforcer la présence de l'apprentissage environnemental, mais ne pas prescrire les détails de la manière dont l'apprentissage environnemental est réalisé dans les provinces et les territoires. Les participants craignent que cette démarche ne soit ou ne soit perçue comme un dépassement de compétence et qu'elle ne suscite des réactions négatives de la part des provinces et des territoires. Des participants ont également demandé de veiller à ce que l'apprentissage environnemental dispose de l'espace nécessaire pour tenir compte du contexte des communautés et de leurs occasions fondées sur la nature et sur le lieu. Par exemple, un groupe a écrit que le gouvernement doit :
[…] favoriser et financer la participation des ministères provinciaux et territoriaux de l'Éducation afin qu'ils créent leur propre contenu de programme complet, qu'ils fournissent un soutien aux éducateurs et qu'ils bénéficient d'un appui politique solide pour garantir la réussite d'un cadre d'apprentissage environnemental.
Un autre mémoire suggérait une approche de type « boîte à outils », c'est-à-dire une structure flexible permettant de combler les lacunes, d'adapter le CNAE aux différents domaines et de naviguer entre les différentes compétences en matière d'éducation en permettant :
… au gouvernement de créer des solutions régionales en collaboration avec chaque province et territoire. La boîte à outils pourrait offrir différents niveaux de mobilisation et une gamme d'outils pour améliorer l'éducation formelle et informelle.
En outre, dans un mémoire, un ministère provincial de l'Éducation a recommandé que le cadre reconnaisse les travaux provinciaux et territoriaux en matière d'éducation à l'environnement et souligne les rôles et responsabilités du secteur de l'éducation :
Bien que le document de travail reconnaisse que l'éducation relève de la compétence des provinces et des territoires, il ne mentionne pas précisément le travail considérable réalisé par les provinces et les territoires en matière d'éducation à l'environnement. Le ministère recommande donc d'inclure un aperçu de l'éducation à l'environnement dans ces juridictions et de clarifier davantage le rôle du gouvernement fédéral dans ce contexte.
Ce ministère de l'Éducation a en outre recommandé que le cadre « fournisse des définitions claires de “littératie environnementale” et de “l'éducation à l'environnement” afin de permettre une compréhension commune de ces termes clés. » Ce ministère a également demandé que « des informations complémentaires soient ajoutées lorsque c'est possible » pour étayer le cadre.
Les enfants et les jeunes nous ont également dit que nous devions agir rapidement et qu'ils voulaient voir un leadership qui donne le ton en faisant de l'apprentissage environnemental une priorité au Canada. Ils ont souligné l'urgence de la situation, expliquant que leur avenir, ainsi que notre avenir à tous, dépend des mesures que nous choisissons de prendre maintenant. Une réponse écrite soumise par un groupe de défense des jeunes décrit comment ils estiment que la responsabilité d'accroître la culture environnementale des adultes et de lutter pour la justice climatique en général incombe de manière disproportionnée aux jeunes en raison du manque d'action de la part du gouvernement. Ce groupe a écrit :
Très franchement, nous avons l'impression que le gouvernement demande aux jeunes de faire le travail du gouvernement, c'est-à-dire d'accroître les connaissances des adultes en matière d'environnement, sans fournir de soutien, de programmes ou d'occasions d'apprentissage pour ces publics. À une époque où la couverture médiatique de la crise climatique est plutôt négative et où la santé mentale des jeunes est généralement médiocre, le fait de faire porter aux jeunes le fardeau des changements climatiques est à la fois inefficace et dénué de compassion.
Outre les jeunes, de nombreux autres participants qui ont répondu au questionnaire et auteurs de mémoires ont également exprimé leur frustration face à l'absence de responsabilités et de conséquences concernant l'ampleur des dommages causés à l'environnement par certaines industries, en citant principalement le pétrole et le gaz ainsi que l'élevage. Les participants veulent voir le gouvernement fédéral joindre le geste à la parole en matière d'apprentissage environnemental, en utilisant les connaissances environnementales sur ce qui contribue à la crise climatique pour prendre les mesures qui s'imposent. Par exemple, certains répondants au questionnaire et certains auteurs de mémoires ont recommandé au gouvernement de cesser sa participation à ces industries, en affirmant que « certains choix politiques ont un impact et une incidence sur l'environnement. Les dirigeants doivent s'engager et prendre des décisions difficiles pour les bonnes raisons. »
Les participants ont mentionné la nécessité de mesurer les progrès de l'action climatique et la responsabilité liée à l'amélioration de l'apprentissage environnemental. Dans un mémoire, un autre organisme gouvernemental provincial a recommandé les actions suivantes pour mesurer les progrès accomplis :
- Étalonner le point de départ et fixer des dates et des objectifs nationaux à atteindre.
- Indiquer à quelle fréquence les données seront enregistrées, qui doit les recueillir et à quelle fréquence elles seront communiquées.
- Il convient de fournir un contexte sur la façon dont le Canada se compare à des pays similaires.
- Le cadre doit mesurer son impact :
- Les politiques en matière d'éducation sont-elles à l'origine de la réduction des émissions et de la pollution, de la restauration de l'environnement et de la création d'emplois?
- Les sondages permettent-ils de mesurer un changement d'état d'esprit à l'égard de la nature?
Dans l'ensemble, de nombreux participants aux questionnaires, aux séances en ligne pour les jeunes et aux mémoires écrits ont indiqué que l'établissement de lignes directrices nationales était essentiel pour permettre au gouvernement de faire preuve de leadership en donnant la priorité à l'éducation et à la formation en matière d'environnement. Les participants ont évoqué les nombreux avantages qu'ils associent à l'établissement de lignes directrices nationales, notamment :
- soutenir les provinces et les territoires pour qu'elles adoptent des programmes d'apprentissage environnemental, soit en imposant une intégration transversale plus forte, soit en faisant de l'apprentissage environnemental un domaine d'étude obligatoire (ou les deux) pour l'enseignement de la maternelle à la 12e année et dans les programmes de formation initiale de l'enseignement;
- formuler officiellement l'intersectionnalité de l'apprentissage environnemental, de manière à permettre aux gens de mieux comprendre et défendre les questions environnementales en relation avec l'économie, la justice sociale (y compris le projet de loi C-226, Loi concernant l'élaboration d'une stratégie nationale visant à évaluer et prévenir le racisme environnemental ainsi qu'à s'y attaquer et à faire progresser la justice environnementale), et la santé et le bien-être de la planète, des êtres humains et des autres êtres humains (animaux, plantes);
- réglementer les industries, notamment en soutenant les industries durables, en aidant les industries à devenir durables et en imposant des sanctions aux industries associées à la dégradation de l'environnement (pétrole et gaz, élevage);
- partager des objectifs mesurables, des ressources et des possibilités d'apprentissage non partisanes et soutenues par la science afin d'éviter la politisation de l'apprentissage environnemental, tout en créant un centre d'éducation des adultes qui peut aider à lutter contre la désinformation générale et les informations trompeuses émanant d'acteurs malveillants;
« L'absence d'investissements publics suffisants dans ce domaine critique crée un vide qui est actuellement comblé en partie par le secteur des entreprises, ce qui risque de compromettre l'intégrité et l'indépendance des initiatives d'apprentissage en matière d'environnement. »
« [Une difficulté] se trouve dans l'absence d'un cadre cohésif et collaboratif qui soit universel pour notre pays et qui prenne en compte toutes les facettes des changements climatiques. Si les solutions doivent être adaptées aux défis locaux, les principes généraux de la réponse aux changements climatiques doivent être appliqués de manière cohérente pour être efficaces. »
« En intégrant l'apprentissage environnemental dans les systèmes d'enseignement formels, le cadre peut aider les Canadiens à développer un lien plus profond avec la nature, à mieux comprendre les savoirs autochtones, à respecter les engagements internationaux en matière de changements climatiques et les objectifs de biodiversité, à naviguer entre information et désinformation et à acquérir les compétences nécessaires pour prospérer dans l'économie verte. En fin de compte, l'éducation à l'environnement ne consiste pas seulement à transmettre des connaissances, mais aussi à donner aux personnes les moyens de devenir des citoyens informés, engagés et résilients. »
« Une action audacieuse en faveur d'un changement structurel [est nécessaire] pour que les éducateurs aient réellement quelque chose à enseigner. Les enfants ne veulent plus de solutions individualisées en matière de justice climatique. »
« Tant que nos différents décideurs au sein des gouvernements et des fédérations d'enseignants ne feront pas de l'environnement une priorité, rien de ce qui a été discuté ici ne fera la différence. Le financement ne sera pas au rendez-vous et il s'agira d'un nouvel exercice futile. C'est très frustrant pour les personnes qui sont mobilisées dans l'éducation et l'action pour sauver cette planète depuis très longtemps, car nous savons ce qu'il faut faire, mais nous ne voyons pas l'engagement des personnes qui pourraient entraîner des changements. »
« Je tiens simplement à dire, en tant qu'Albertain, que le gouvernement fédéral devrait se tenir à l'écart de toute loi ou autre mesure coercitive dans ce domaine. Trop de provinces s'y opposeront et cela ira à l'encontre des progrès réels. D'autres mesures, comme la prise en compte des préoccupations réelles de la base, sont plus efficaces. »
« Puisque les entreprises ne sont pas contraintes de s'adapter à des pratiques plus durables, elles fixent des normes qui ne sont pas durables. »
Favoriser la collaboration entre les différents ordres de gouvernement et les partenariats intersectoriels
Les participants ont soutenu un cadre de collaboration qui favorise et encourage des partenariats intersectoriels solides. Ils ont cerné la nécessité d'une collaboration entre le public, les gouvernements (y compris les systèmes d'éducation publique), les peuples autochtones, les organisations communautaires (y compris les organisations non gouvernementales environnementales) et les industries au-delà de l'éducation formelle.
De très nombreux participants au questionnaire public, aux séances en ligne de mobilisation des jeunes et auteurs de mémoires ont mentionné que tous les ordres de gouvernement – fédéral, provincial et territorial, et municipal – doivent travailler ensemble pour mettre en œuvre le cadre et faire croître l'apprentissage environnemental. Comme l'indique un mémoire, il est important de « favoriser la coopération intergouvernementale et de fournir un espace où les différentes administrations peuvent travailler ensemble pour surmonter des défis similaires. » Dans un mémoire écrit, un bureau d'un gouvernement provincial a recommandé que, pour relever ces défis, le cadre crée un espace où les ministères provinciaux et territoriaux peuvent se réunir pour travailler sur un terrain d'entente afin de surmonter des défis similaires, notamment en ce qui concerne la façon dont les enseignants et les éducateurs sont formés pour dispenser un programme d'études axé sur l'environnement. En outre, il est nécessaire de favoriser la collaboration entre les ministères de l'Éducation, les écoles et les organismes locaux afin de créer des documents environnementaux pertinents à l'échelle locale, de les financer et de favoriser les liens entre les éducateurs et les experts en contenu.
Il a été fortement recommandé que tous les ordres de gouvernement écoutent les peuples autochtones et en tirent des connaissances lors de l'élaboration du cadre. Les participants ont mentionné la nécessité d'intégrer un apprentissage environnemental profondément ancré dans la réciprocité, l'établissement de relations, le respect, la pertinence et les efforts de réconciliation avec la terre et avec les autres à travers les perspectives autochtones sur la terre et l'apprentissage fondé sur la terre.
Ils ont également indiqué que l'éducation de la maternelle à la 12e année et la formation des enseignants (à la fois les programmes de formation initiale des enseignants et le perfectionnement professionnel continu des enseignants certifiés) sont des domaines importants pour le développement de l'apprentissage environnemental, mais qu'ils présentent des lacunes considérables et nécessitent un soutien. En outre, de nombreux participants ont estimé que le document de réflexion ne mettait pas suffisamment l'accent sur l'éducation de la petite enfance ou l'éducation des adultes, qui sont également considérées comme des facettes impératives de l'éducation qui devraient être abordées dans les contextes d'éducation formelle et informelle. Dans l'ensemble, les participants ont indiqué que la collaboration limitée entre le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux et territoriaux empêchait considérablement un apprentissage environnemental de haute qualité d'être donné de manière équitable dans tout le Canada (voir Améliorer la formation des enseignants et les programmes d'études sur l'environnement).
De nombreux participants ont donné des exemples d'industries qui doivent prendre part à ce travail, notamment les secteurs des soins de santé, de l'agriculture, de la pêche, de l'énergie et de la construction professionnelle. Comme le dit un participant dans une réponse écrite :
[Notre organisation] recommande que, dans le cadre de l'élaboration du cadre national pour l'apprentissage environnemental, on envisage sérieusement de trouver des moyens d'étendre les possibilités d'apprentissage au-delà de la salle de classe pour que l'apprentissage se déroule directement dans le paysage, là où le paysage est géré par les agriculteurs, les éleveurs, les Premières Nations, les Inuits et les Métis, ceux qui travaillent dans les secteurs des ressources tels que la sylviculture [et] la pêche, et d'autres encore.
« Pour que l'apprentissage environnemental soit couronné de succès, l'élaboration et la mise en œuvre du cadre doivent inclure un large éventail de compétences [telles que] les connaissances autochtones, les chercheurs, les propriétaires du secteur privé, les groupes environnementaux, afin de créer une occasion d'apprentissage équilibrée, équitable et passionnante […] qui entraînera de véritables changements environnementaux. »
« Les solutions régionales et sectorielles en matière de climat pourraient s'avérer très utiles pour rallier d'autres administrations. Par exemple, en demandant non seulement ce que peut faire la Saskatchewan, mais aussi ce que peuvent faire les agriculteurs et les travailleurs du secteur de l'énergie, et en fournissant des informations claires à ce sujet, de sorte que les petits organes de gouvernement puissent voir les avantages et les occasions pour eux et leurs secteurs économiques. »
« La santé et l'éducation, deux secteurs fortement touchés par le débat sur l'acquisition de connaissances en environnement, relèvent de la compétence des gouvernements provinciaux, et il est donc crucial que le gouvernement du Canada inclue tous les ordres de gouvernement lors de l'élaboration du cadre. »
« L'adhésion et l'incitation d'un grand nombre d'acteurs des secteurs de l'agriculture et de l'énergie constitueront une évolution positive très attendue. »
« Le secteur professionnel de la construction dispose de personnes très bien informées, prêtes à se porter volontaires et à participer à l'éducation du public. Les associations sont prêtes à participer. Cet atout doit être exploité. »
« Nous devons collaborer et former des partenariats. Les communautés doivent jouer un rôle important dans l'éducation, et les écoles doivent jouer un rôle important dans les communautés. »
Améliorer la formation des enseignants et les programmes d'études sur l'environnement
Les participants étaient particulièrement préoccupés par les lacunes flagrantes dans l'éducation liée à l'apprentissage environnemental, que beaucoup d'entre eux attribuaient aux différences de compétence entre l'environnement (fédéral) et l'éducation (provinciale et territoriale).
Les lacunes les plus fréquemment relevées que les participants souhaitent voir comblées par des aides, y compris financières, sont les suivantes :
- l'absence d'exigences en matière d'apprentissage environnemental de la maternelle à la 12e année ou pour le programme de formation initiale des enseignants dans les provinces et les territoires, ce qui, selon les participants, témoigne d'une importance insuffisante accordée à l'apprentissage environnemental;
- un soutien limité des enseignants à l'apprentissage environnemental (manque de ressources pertinentes et précises, d'occasions de perfectionnement professionnel, de liens clairs avec le programme d'études, l'évaluation et les bulletins de notes, de soutien de la part des administrateurs, de financement pour les sorties sur le terrain);
- un accès limité à la nature et aux espaces extérieurs, en particulier dans les zones urbaines;
- une longue liste de conditions de travail difficiles pour les enseignants qui entravent l'enseignement en général (priorités concurrentes dans le programme d'études, le soutien insuffisant pour un contenu pertinent sur le plan culturel, opposition des parents à l'enseignement des changements climatiques, classes nombreuses, manque de soutien aux élèves en matière de santé mentale).
L'intégration de l'éducation à l'environnement dans les programmes de formation initiale des enseignants et dans le perfectionnement professionnel continu des enseignants et des éducateurs certifiés a été jugée prioritaire par 94 % des répondants au questionnaire public (voir la figure 5 de l'annexe D). De nombreuses réponses écrites soumises à la boîte de réception d'ECCC expriment une forte demande d'amélioration de la formation des enseignants, comme la réponse suivante :
De nombreux enfants et jeunes au Canada expriment le souhait d'un apprentissage environnemental [approfondi], motivé par des préoccupations et le désir d'agir. Pour y remédier, nous devons veiller à ce que les enseignants et les mentors disposent des ressources et du soutien nécessaires à un enseignement efficace de l'environnement. Cela comprend une formation complète, l'accès à du matériel pédagogique à jour et des possibilités de perfectionnement professionnel continu.
En outre, des appels ont été lancés pour rendre obligatoire l'apprentissage environnemental. Par exemple, l'une des observations écrites indique ce qui suit :
Il est essentiel qu'un nouveau cadre national pour l'apprentissage environnemental définisse et centre le rôle important que la formation initiale et continue des enseignants joue pour aider les éducateurs à tous les niveaux à mettre en œuvre l'apprentissage environnemental dans tout le Canada […]. Un nouveau cadre national devrait exiger que l'apprentissage environnemental soit une composante essentielle de la formation initiale des enseignants au Canada.
Nous avons entendu que les participants souhaitent également que le gouvernement du Canada conçoive des ressources éducatives et de soutien dans le domaine de l'apprentissage environnemental pour d'autres domaines clés de l'éducation au-delà du système d'enseignement de la maternelle à la 12e année et du système d'enseignement postsecondaire, tels que :
- l'éducation de la petite enfance (EPE) – les participants ont mentionné qu'il est essentiel d'intégrer des notions sur l'environnement à l'apprentissage des jeunes enfants pour leur développement, leur bien-être et le développement de leur intérêt et de leur enthousiasme fondamentaux pour l'apprentissage environnemental, principalement au moyen d'expériences immersives dans la nature;
- l'éducation des adultes – les participants ont estimé que l'éducation des adultes du grand public est cruciale, car la désinformation sur l'environnement et les changements climatiques est omniprésente.
À tous les niveaux d'enseignement, de l'éducation de la petite enfance à la formation des enseignants et des adultes en général, les participants ont fait part de leur passion pour les possibilités formelles et non formelles d'accéder à des expériences d'apprentissage immersives dans la nature. Les participants à la consultation, sous toutes les formes de rétroaction, ont évoqué le pouvoir de transformation des expériences d'apprentissage qui tiennent compte de la réalité locale, qui sont axées sur la communauté et fondées sur le lieu ou la nature, pour rendre l'apprentissage environnemental attrayant, pertinent, significatif, mémorable et amusant.
De nombreux participants ont mentionné que ces expériences sont essentielles pour responsabiliser les apprenants et contribuer à stimuler leur passion, à leur donner un objectif et à renforcer leur capacité d'action, ce qui, selon certains participants, contribue à un meilleur bien-être et à une meilleure santé mentale. Les participants ont estimé qu'il était essentiel de favoriser ce bien-être et de donner la priorité aux dimensions émotionnelles de l'apprentissage environnemental, d'autant plus que l'éco‑anxiété et les craintes liées à l'environnement sont de plus en plus répandues chez les jeunes et les adultes. Comme l'indique une réponse écrite, le cadre doit « reconnaître et valider l'éco‑anxiété et viser à doter les apprenants du vocabulaire de l'éco‑anxiété qui permet à une personne d'exprimer son anxiété. »
Selon certains participants, le bien-être peut être favorisé par le renforcement des moyens d'action des jeunes, ce qui suppose souvent de se concentrer sur l'action collective pour atténuer les changements climatiques et s'y adapter, plutôt que sur des actions individuelles. Ils ont fait remarquer que les actions individuelles peuvent faire peser une trop grande responsabilité sur une seule personne, entraînant une pression croissante tout en ayant l'impression d'avoir un impact minuscule. Par exemple, dans un mémoire écrit, on peut lire qu'il faudrait « moins mettre l'accent sur les jeunes pour qu'ils changent de mode de vie […] l'éducation sur la nature systémique de l'environnement ainsi que les solutions systémiques [devraient être encouragées], et non les [solutions] individuelles ». Cela contribuera à renforcer l'espoir et la motivation. »
« Les enseignants ont l'impression qu'ils ne peuvent pas enseigner directement l'action climatique parce qu'elle ne figure pas dans le programme scolaire (ils ne peuvent donc pas facilement justifier le temps passé sur le sujet auprès des parents qui pourraient critiquer ce choix). Ils se sentent également mal équipés et ont l'impression que le sujet est trop déprimant pour être abordé avec de jeunes élèves. Des études ont montré que le fait d'enseigner des faits sur les changements climatiques sans les associer à des actions conduit à l'éco‑anxiété; il y a donc un réel danger de mal faire les choses. »
« Il est extrêmement important que les enfants grandissent en ayant un niveau élevé de connaissances sur le climat, car la crise climatique s'aggrave. Les répercussions d'une telle éducation sont considérables, car les enfants grandiront en votant pour des politiques climatiques fortes et en étant capables de réfléchir de manière critique à ce qu'est une action climatique forte et à ce qu'elle n'est pas. L'écoblanchiment, le déni du climat et le climatoattentisme sont tellement répandus au Canada que les gens doivent être capables de reconnaître ces cas et de les dénoncer. »
« Le seul élément qui manque à la conversation est le fait de commencer tôt. L'apprentissage commence lors de l'éducation de la petite enfance, et bon nombre d'entre nous y intègrent déjà l'éducation au développement durable. N'oubliez pas que l'apprentissage commence dès la naissance et que l'EPE est un élément important de cette conversation. »
« Il est également crucial de se pencher sur l'éducation des adultes en dehors de l'école, car ce sont eux qui prendront la plupart des décisions en matière d'action climatique pendant la période qui décidera de l'état du monde dans lequel nous vivrons pour le reste de notre vie. »
« Il faut davantage aider les jeunes à établir un lien émotionnel avec la nature pour qu'ils se passionnent pour la protection du monde naturel en grandissant, à la maison, à l'école et dans leur vie professionnelle. Pour ce faire, il est obligatoire de passer beaucoup de temps dans la nature, ce qui permet aux jeunes de s'immerger dans le monde naturel et de développer leur respect et leur compassion à l'égard de la nature. »
« Au Canada, les jeunes sont confrontés à une crise de santé mentale liée au changement climatique et à des risques croissants pour leur santé physique. Les jeunes veulent une éducation plus globale, plus exacte et plus susceptible de renforcer leurs moyens d'action; elle doit s'attaquer aux principales causes des changements climatiques, à savoir les combustibles fossiles, et proposer des solutions systémiques plutôt qu'exclusivement individuelles et axées sur le mode de vie. Une meilleure éducation en matière de climat permettra également aux étudiants de comprendre les dimensions politiques et sociales des changements climatiques et de contribuer de manière significative à l'action collective en faveur du climat. »
Financer des initiatives d'apprentissage environnemental menées par des organisations non gouvernementales, des jeunes et des écoles
La grande majorité des participants a demandé au gouvernement du Canada d'accroître le financement des initiatives environnementales. Au total, 94 % des répondants au questionnaire public estiment que l'augmentation du financement des initiatives d'apprentissage environnemental est le mécanisme le plus important pour contribuer à la mise en œuvre d'un cadre, tandis que 91 % considèrent que le financement de projets et d'initiatives d'éducation environnementale est le rôle du gouvernement fédéral dans la promotion de l'apprentissage environnemental (voir les figures 6 et 7 de l'annexe D).
De nombreux participants au questionnaire public et aux séances de mobilisation des jeunes et qui ont soumis un mémoire souhaitaient davantage de financement pour les organisations non gouvernementales de l'environnement (ONGE) et les organisations à but non lucratif, en particulier celles qui sont dirigées par des jeunes. Les participants ont déclaré que ces organisations sont essentielles parce qu'elles peuvent favoriser une meilleure compréhension de la nature intersectionnelle de l'apprentissage environnemental et des concepts connexes de justice sociale et d'équité. Les participants ont également fait part des nombreux défis auxquels sont confrontées les ONGE :
- un financement limité pour le personnel, ce qui se traduit par de petites équipes, des salaires peu élevés, une dépendance à l'égard des bénévoles et des difficultés à maintenir le personnel en poste;
- un financement limité des projets, ce qui se traduit par des initiatives de moindre envergure, des frais de participation plus élevés pour les écoles et les communautés (dont le coût peut être prohibitif) et un impact moindre;
- des demandes de subventions très compétitives, complexes et fastidieuses, dont l'élaboration et la présentation nécessitent un personnel nombreux;
- des objectifs ou des attentes peu clairs de la part des bailleurs de fonds pour les projets, ce que certains participants attribuent au manque d'espace dans les programmes d'études pour l'apprentissage environnemental.
Bien que les participants aient largement estimé que ces défis s'appliquent aux ONGE, aux ONGE dirigées par des jeunes, aux organisations à but non lucratif, aux organismes de bienfaisance enregistrés, aux parcs et aux organisations communautaires, nous avons également entendu que les participants souhaitaient davantage de financement pour les initiatives environnementales dans les établissements scolaires et les projets menés par des jeunes.
De nombreux participants ont recommandé que le cadre soutienne une approche scolaire globale de l'apprentissage environnemental en finançant les écoles et les équipes dirigées par des jeunes qui souhaitent créer des initiatives dans leurs propres écoles et collectivités locales. Les participants ont mentionné de nombreux exemples convaincants d'approches scolaires globales. En particulier, les écoles en forêt, ÉcoÉcoles, les écoles pour un avenir durable et les écoles ayant des liens étroits avec l'apprentissage sur le terrain ont été considérées comme des exemples efficaces par de nombreux participants.
Les participants ont également demandé un financement pour :
- effectuer des rénovations en profondeur de bâtiments scolaires vieillissants;
- créer des cours d'école vertes (par exemple, des cours d'école conformes à l'engagement de Montréal en faveur de la biodiversité, selon lequel 30 % des terres doivent être naturalisées pour la conservation des espèces);
- intégrer des technologies et des pratiques vertes afin de modéliser des comportements favorables à l'environnement;
- accorder des subventions aux programmes et projets destinés aux enseignants qui améliorent la qualité de l'apprentissage environnemental, notamment au moyen de l'éducation aux changements climatiques.
« Pour moi, une grande partie du rôle du gouvernement fédéral consiste à donner le ton et à montrer l'importance de ce travail. En tant que dirigeants du pays, le fait de soutenir et de souligner l'importance de l'apprentissage et des possibilités pourrait réellement contribuer à faire de cette question une priorité à tous les niveaux. En outre, pour assurer une participation adéquate et offrir des occasions, le financement est important, en particulier pour les organisations de base et les organismes communautaires. »
« Il est nécessaire de mettre en place des initiatives à l'échelle de l'établissement qui mettent à contribution tous les membres de la communauté scolaire : parents, enseignants, élèves, personnel de l'établissement, collectivité dans son ensemble. Cela permet de favoriser une culture de la durabilité et d'obtenir l'adhésion de tous (écoles pour un avenir durable). »
« Les écoles pourraient [agir en tant que] chefs de file communautaires dans la transition vers un avenir sans danger pour le climat en fournissant un apprentissage significatif sur la crise climatique, en appliquant des innovations pour rendre leurs infrastructures plus vertes (par exemple, thermopompes, panneaux solaires, autobus scolaires électriques, systèmes de transport actif) et en aidant les élèves à se préparer à un climat changeant, à prendre des initiatives et à s'engager de manière significative dans ce domaine. Les écoles pourraient notamment s'associer aux municipalités pour élaborer des plans d'action sur le climat et s'inscrire dans une mission civique plus large. »
« L'éducation à l'environnement devrait être une source d'inspiration. Nous devons donner aux enfants de tous âges des exemples positifs de la manière dont nous pouvons non seulement maintenir, mais aussi régénérer les paysages que nous occupons. Ne pensons plus que l'éducation à l'environnement consiste uniquement à réduire les dommages, mais aussi à montrer ce qu'il est possible de faire. À montrer des exemples inspirants. Les écoles sont des lieux merveilleux pour montrer comment cela peut se faire. »
Faire participer les dirigeants autochtones
La grande majorité des participants nous ont fait part de leur souhait de voir les perspectives autochtones éclairer ce travail. La majorité (88 %) des répondants au questionnaire public estiment que les gouvernements des Premières Nations, des Inuits et des Métis devraient diriger l'élaboration du cadre, suivis par les éducateurs de la maternelle à la 12e année, les gouvernements provinciaux, territoriaux et fédéral, et les jeunes (voir la figure 8 de l'annexe D). Dans l'un des mémoires écrits, on peut lire que « le cadre devrait intégrer les principes d'apprentissage des Premières Nations, des Métis et des Inuits tout au long du processus », tandis qu'un autre affirme que les peuples autochtones doivent être indemnisés lors de l'élaboration du cadre. L'auteur du mémoire a ajouté :
Le gouvernement doit être plus précis sur la manière dont les questions d'injustice climatique et les savoirs autochtones seront utilisés pour façonner les programmes d'éducation à l'environnement et les programmes d'études, et éclaircir leur nature appropriée sur le plan culturel et accessible sur le plan linguistique.
Les Autochtones ont été peu représentés dans le questionnaire public, ce qui témoigne de la nécessité impérieuse de les consulter. D'autres activités de sensibilisation doivent être menées auprès des dirigeants, des éducateurs, des organismes et d'autres experts des communautés autochtones afin de s'assurer que le cadre tient compte des voix autochtones.
« Il est impératif que les dirigeants autochtones et les membres des communautés fassent partie intégrante de l'élaboration du cadre. »
« Le cadre devrait adopter une approche de réconciliation, et l'établissement de la vérité est vraiment important. Lorsque nous discutons de l'environnement au Canada, je pense que les gens ont l'idée que les humains ont créé les changements climatiques, mais c'est un peu insultant en tant qu'Autochtone parce que nous sommes mis dans le même sac que tous les humains, et bien sûr nous sommes des humains, mais les peuples autochtones ont toujours eu une relation importante avec la protection de la terre, donc je pense que le fait que cela soit clair permettra au gouvernement de s'engager dans des relations plus étroites avec les peuples autochtones. »
« L'éducation à l'environnement doit être en phase avec les objectifs de réconciliation et les initiatives d'éducation à la terre des Autochtones. Les initiatives d'éducation à l'environnement ne doivent pas continuer à promouvoir une vision coloniale de l'environnement. »
« Il faut donner la priorité à l'apprentissage global tout au long de la vie. Il faut s'inspirer du cadre global d'apprentissage tout au long de la vie des Premières Nations. »
« Il faut s'adresser directement aux Aînés, car ces questions sont cruciales et [ils] ne répondront pas à ces sondages. »
Prochaines étapes
Les consultations démontrent un soutien massif en faveur d'un cadre national pour l'apprentissage environnemental. Grâce à ces consultations, nous avons acquis une meilleure compréhension du paysage actuel de l'apprentissage environnemental, ainsi que des points de vue sur les principes et les objectifs qui pourraient façonner un cadre.
Ce que nous avons entendu contribuera à l'élaboration d'un cadre national pour l'éducation à l'environnement, qui reste un engagement important du gouvernement du Canada. Nous nous réjouissons de continuer à travailler avec les jeunes, les partenaires autochtones, les provinces et territoires et les parties prenantes sur cet engagement impératif.
Remerciements
Nous remercions toutes les personnes qui ont lu le document de travail et répondu au questionnaire en ligne. Les commentaires des participants ont été très variés, détaillés, constructifs et encourageants. Malgré l'expression de points de vue opposés dans certains cas, les commentaires ont en général permis de saisir le sens de l'urgence et de l'importance de ce travail.
Nous sommes particulièrement reconnaissants envers les participants (y compris des groupes entiers d'intervenants) qui ont consacré du temps et des efforts supplémentaires pour envoyer par courrier électronique un mémoire à la boîte de réception d'ECCC avec leurs recommandations, critiques, ressources d'accompagnement et conseils basés sur leur expérience, leur expertise et leur enthousiasme pour développer l'apprentissage environnemental (voir l'annexe A).
Nous remercions nos nombreux partenaires pour leur soutien inestimable tout au long de ce processus.
Nous remercions les membres des conseils jeunesse et les membres des organisations de jeunesse qui ont donné de leur temps et de leur expertise lors des séances de mobilisation en ligne des jeunes (voir l'annexe B), et nous remercions nos conseillers stratégiques en matière de jeunesse d'avoir mené ces conversations.
Nous remercions les jeunes participants qui ont pris le temps de répondre à nos questions par écrit lors du Sommet national des jeunes sur les changements climatiques du Ralliement national des Métis, de Simul'ONU et de Vote 16. Nous remercions Enfants d'abord Canada d'avoir dirigé une séance virtuelle pour les jeunes de moins de 18 ans, ainsi que les jeunes qui y ont participé. Nous remercions ÉcoÉcoles Canada, ses enseignants et ses élèves d'avoir participé aux conversations et aux questionnaires destinés aux jeunes dans les salles de classe de tout le pays.
Annexe A – Participants qui ont soumis un mémoire écrit
Nous remercions toutes les personnes qui nous ont fait parvenir des mémoires écrits et nous tiendrons compte de toutes les contributions reçues dans l'élaboration du CNAE. Veuillez noter que pour des raisons de confidentialité, les noms des participants individuels ne sont pas mentionnés ci-dessous.
- Accélérer la formation sur les changements climatiques chez les enseignants
- Avondale Foundation
- Beaverhill Bird Observatory
- Secrétariat de l'action pour le climat de la Colombie‑Britannique
- Camp Kawartha
- Fédération canadienne de l'agriculture
- The Canadian Network for Environmental Education & Communication (EECOM)
- Association canadienne des pépiniéristes et des paysagistes
- Alliance canadienne de l'horticulture ornementale (ACHO)
- La Société pour la nature et les parcs du Canada/SNAP Canada
- Fédération canadienne de la faune
- Université Carleton – un collectif d'éducateurs dans le cadre d'un programme de sciences humaines de l'environnement et du climat à l'Université Carleton
- Bénéficiaires du Fonds d'action et de sensibilisation pour le climat (FASC) (2021)
- Action Climat Newmarket-Aurora
- Réalité climatique Canada – membre
- Université Concordia – Département de biologie
- Canards Illimités Canada
- EcoSource
- For Our Kids – Alberta
- For Our Kids – Mémoire conjoint avec l'Association canadienne des médecins pour l'environnement et Écologie Ottawa
- Le projet Gaia
- GénérationAction/Association canadienne des centres de sciences
- Green Learning Canada Foundation
- The Immigrant Education Society
- Institut du développement et de la santé des enfants et des adolescents (IDSEA des IRSC) – Conseil consultatif de la jeunesse
- Université Lakehead – Faculté d'éducation
- L'Éducation au service de la Terre
- Producteurs de bœuf du Manitoba
- Nature Education Collective
- OceanWise
- Ministère de l'Éducation de l'Ontario
- Open School BC (OSBC)
- Outward Bound
- Ministère de l'Environnement, de l'Énergie et de l'Action climatique de l'Île-du-Prince-Édouard
- SaskOutdoors
- Shake Up The Establishment (SUTE)
- Sustainability and Education Policy Network (SEPN) et le projet MECCE (Monitoring and Evaluating Climate Communication and Education).
- Écosystème Jeunesse Canada
- Toronto District School Board Environmental Sustainability Community Advisory Committee (TDSB ESCAC)
- Université de Toronto – Ontario Institute for Studies in Education (OISE)
- Université de Toronto – Ontario Institute for Studies in Education (OISE) – candidat au doctorat au département des programmes d'études, de l'enseignement et de l'apprentissage
- Université de Waterloo – Waterloo Climate Institute
- Université Wilfred Laurier – candidat au doctorat au département de chimie et biochimie
- Université York – Faculté d'éducation
- Université York – Rooted and Rising Lab
Annexe B – Participants à la séance de mobilisation des jeunes en ligne
- Services à l'enfance Andrew Fleck
- Break the Divide Foundation
- Instituts de recherche en santé du Canada – Institut du développement et de la santé des enfants et des adolescents (IDSEA des IRSC) Conseil consultatif de la jeunesse
- Centre for Global Education
- Cold Lake High School Enviroyals (par l'intermédiaire du Centre for Global Education)
- Réseau de conservation jeunesse de Canards Illimités Canada
- Écosystème Jeunesse Canada
- Conseil des jeunes sur l'environnement et les changements climatiques
- Foundation for Environmental Stewardship
- Groupe de recommandations et d'actions pour un meilleur environnement (GRAME)
- Jeunesse 22 (Lab22)
- Réseau environnemental du Nouveau-Brunswick
- Nova Scotia Youth Climate Council
- Outward Bound
- passion2action Youth Empowerment
- People for Education
- Le Conseil jeunesse du premier ministre
- Sacred Earth Solar
- Saint Malachy's High School (par l'intermédiaire du Centre for Global Education)
- Shake Up The Establishment
- StrongerBC Young Leaders Council
- Écosystème Jeunesse Canada
- Réseau d'action environnementale des jeunes (RAEJ)
Annexe C – Profil des répondants au questionnaire public en ligne
Remarque : Puisque certaines valeurs ont été arrondies, leur somme pourrait ne pas correspondre à 100 %.

Description longue
Éducateur | 27 % |
---|---|
Personnel d'une ONG | 19 % |
Étudiant | 9 % |
Parent/tuteur | 9 % |
Chercheur | 7 % |
Administration de l'éducation (p. ex : directeur, conseiller pédagogique, etc.) | 5 % |
Administration publique (tous les ordres) | 4 % |
Leadership autochtone | 0 % |
Autre - veuillez préciser : | 19 % |
Pas de réponse | 1 % |

Description longue
18-24 | 10 % |
---|---|
25-30 | 10 % |
31-34 | 8 % |
35-40 | 14 % |
41-44 | 10 % |
45-50 | 12 % |
51-54 | 8 % |
55-60 | 11 % |
61-64 | 5 % |
65 ans ou plus | 13 % |

Description longue
Ontario | 34 % |
---|---|
Colombie-Britannique | 19 % |
Alberta | 13 % |
Québec | 12 % |
Manitoba | 8 % |
Nouvelle-Écosse | 4 % |
Saskatchewan | 4 % |
Nouveau-Brunswick | 3 % |
Île-du-Prince-Édouard | 1 % |
Yukon | 0 % |
Terre-Neuve-et-Labrador | 0 % |
Nunavut | 0 % |
Territoires du Nord-Ouest | 0 % |
Annexe D – Résumé des principaux résultats du questionnaire public en ligne
Questions posées à tous les participants au questionnaire public
Remarque : Puisque certaines valeurs ont été arrondies, leur somme pourrait ne pas correspondre à 100 %.

Description longue
Très peu d'incidence | Faible | Modérée | Élevée | Incidence très élevée | % Incidence élevée | |
---|---|---|---|---|---|---|
Renforcer le lien de la population avec la nature et leur compréhension de celle-ci pour développer des habitudes plus durables | 2 % | 1 % | 6 % | 19 % | 73 % | 92 % |
Aider les Canadiens à distinguer l'information de la désinformation | 2 % | 1 % | 10 % | 27 % | 60 % | 87 % |
Mieux intégrer les connaissances autochtones dans la sensibilisation à l'environnement | 3 % | 3 % | 10 % | 22 % | 62 % | 84 % |
Aider le Canada à respecter ses engagements internationaux relatifs aux changements climatiques et aux objectifs en matière de biodiversité | 3 % | 3 % | 14 % | 28 % | 52 % | 80 % |
Aider les Canadiens à acquérir les compétences dont ils ont besoin pour faire en sorte que le Canada conserve sa compétitivité dans l'économie verte | 3 % | 4 % | 24 % | 30 % | 38 % | 68 % |

Description longue
Pas du tout important | Peu important | Neutre | Assez important | Très important | % Important | |
---|---|---|---|---|---|---|
Intégrer la sensibilisation à l'environnement dans la formation des enseignants et le perfectionnement professionnel des éducateurs | 1 % | 1 % | 4 % | 8 % | 86 % | 94 % |
Élaborer du matériel et des possibilités d'apprentissage axés sur la recherche de solutions aux défis environnementaux | 1 % | 1 % | 8 % | 22 % | 68 % | 90 % |
Rendre les espaces d'apprentissage plus verts (p. ex. salles de classe en plein air) | 2 % | 2 % | 9 % | 24 % | 64 % | 88 % |
Offrir une formation axée sur les carrières vertes et l'entrepreneuriat écologique | 1 % | 3 % | 11 % | 28 % | 57 % | 85 % |
Améliorer la recherche sur la littératie environnementale et son impact | 2 % | 4 % | 12 % | 34 % | 49 % | 83 % |

Description longue
Pas du tout important | Peu important | Neutre | Assez important | Très important | % Important | |
---|---|---|---|---|---|---|
Davantage de financement pour les initiatives d'apprentissage environnemental | 1 % | 0 % | 4 % | 12 % | 82 % | 94 % |
Normes nationales | 3 % | 3 % | 10 % | 32 % | 53 % | 85 % |
Forums intergouvernementaux, tels qu'un secrétariat pour réunir les acteurs clés | 2 % | 2 % | 13 % | 35 % | 48 % | 83 % |
Législation | 2 % | 2 % | 13 % | 22 % | 60 % | 82 % |
Cibles et objectifs internationaux | 3 % | 4 % | 15 % | 40 % | 38 % | 78 % |

Description longue
Pourcentage de répondants | |
---|---|
Financer des projets et des initiatives de sensibilisation à l'environnement | 91 % |
Réunir divers groupes pour discuter des possibilités de collaboration et des pratiques exemplaires | 79 % |
Assurer le respect des engagements internationaux en matière d'éducation à l'environnement | 73 % |
Examiner les options législatives | 64 % |
Fixer des objectifs pour mesurer le succès | 64 % |
Autre (veuillez préciser) : | 16 % |

Description longue
1 - Pas de participation | 2 | 3 | 4 | 5 - Devraient être responsables | % Devraient être responsables (4-5) | |
---|---|---|---|---|---|---|
Gouvernements des Premières Nations, des Métis et des Inuits | 2 % | 1 % | 9 % | 26 % | 62 % | 88 % |
Éducateurs de la maternelle à la 12e année | 2 % | 2 % | 11 % | 41 % | 44 % | 85 % |
Gouvernement provincial ou territorial | 2 % | 2 % | 11 % | 34 % | 50 % | 84 % |
Gouvernement fédéral | 2 % | 3 % | 12 % | 25 % | 58 % | 83 % |
Jeunes (18-35 ans) | 2 % | 2 % | 17 % | 38 % | 41 % | 79 % |
Enseignants du niveau postsecondaire | 2 % | 2 % | 18 % | 41 % | 38 % | 79 % |
Scientifiques | 2 % | 3 % | 19 % | 30 % | 47 % | 77 % |
Jeunes (moins de 18 ans) | 4 % | 5 % | 21 % | 44 % | 27 % | 71 % |
Administrations locales | 3 % | 7 % | 22 % | 41 % | 28 % | 69 % |
Industries vertes | 7 % | 10 % | 28 % | 31 % | 24 % | 55 % |
Parents | 4 % | 14 % | 31 % | 34 % | 17 % | 51 % |
Annexe E – Résumé des principaux résultats du questionnaire en ligne destiné aux jeunes
Questions posées aux jeunes de moins de 18 ans dans le cadre du questionnaire ÉcoÉcoles animé par un enseignant
Option | Nombre de réponses | Pourcentages |
---|---|---|
Déchets (compostage, économie circulaire, consumérisme) | 64 | 53 % |
Énergie (c'est-à-dire énergie propre, efficacité énergétique) | 63 | 53 % |
Changements climatiques (science du climat, conditions météorologiques extrêmes, justice climatique) | 82 | 68 % |
Biodiversité (pollinisateurs, protection des espèces en danger) | 48 | 40 % |
Eau (vie sous l'eau, accès à l'eau, gestion de l'eau) | 71 | 59 % |
Alimentation et agriculture (agriculture durable, repas respectueux de l'environnement) | 47 | 39 % |
Santé et bien-être (éco-anxiété, chaleur extrême, pollution de l'air) | 75 | 63 % |
Villes durables (transports durables, bâtiments carboneutres) | 35 | 29 % |
Équité et réconciliation (par exemple, les modes de connaissance autochtones, le racisme environnemental) | 68 | 57 % |
Autre : Transports (6) | 6 | 5 % |
Taille totale de l'échantillon | 120 | - |
Option | Nombre de réponses | Pourcentages |
---|---|---|
Excursions sur le terrain | 87 | 73 % |
Projets | 57 | 48 % |
Initiatives communautaires | 30 | 25 % |
Mener des campagnes environnementales | 18 | 15 % |
Être en plein air | 83 | 69 % |
Intégration dans les cours | 26 | 22 % |
Ressources en ligne (webinaires, jeux, médias sociaux) | 52 | 43 % |
Documentaires/émissions télévisées/films | 42 | 35 % |
Autre : Récits (2); expert/conférencier invité (8); conférences (1); recherche indépendante (1) | 12 | 10 % |
Taille totale de l'échantillon | 120 | - |
Option | Nombre de réponses | Pourcentages |
---|---|---|
École | 93 | 78 % |
Amis | 19 | 16 % |
Famille | 48 | 40 % |
Communauté (lieux de culte, groupes, organisations locales) | 17 | 14 % |
Médias sociaux | 73 | 61 % |
Autre : Livres (7); nouvelles (1) | 8 | 7 % |
Taille totale de l'échantillon | 120 | - |
Option | Nombre de réponses | Pourcentages |
---|---|---|
X (anciennement Twitter) | 15 | 13 % |
11 | 9 % | |
TikTok | 47 | 39 % |
YouTube | 52 | 43 % |
9 | 8 % | |
Tumblr | 1 | 1% |
Autre : Instagram (21); Pinterest (1); SnapChat (1) | 23 | 19 % |
Taille totale de l'échantillon | 120 | - |
Option | Nombre de réponses | Pourcentages |
---|---|---|
Oui | 70 | 58 % |
Non | 30 | 25 % |
S. O. | 20 | 17 % |
Taille totale de l'échantillon | 120 | - |
Annexe F – Résumé des questions relatives aux activités et séances pour les jeunes
Activité | Question(s) posée(s) |
---|---|
Les enfants d'abord Canada |
|
Sommet des jeunes du Ralliement national des Métis sur les changements climatiques (du 5 au 7 avril à Ottawa) |
|
Simul'ONU (25 mai 2024, Toronto) |
|
Vote 16 (29 mai 2024 à Ottawa) |
|
Questions posées aux jeunes de 18 à 30 ans lors d'une séance en ligne pour le Conseil des jeunes sur l'environnement et les changements climatiques (CJECC) et le Conseil jeunesse du premier ministre (CJPM) (cette séance a été menée en dernier et comprenait une présentation des résultats des cinq autres séances avec les jeunes de 18 à 30 ans, ce qui explique pourquoi des questions différentes ont été posées) :
- Selon vous, quels sont les éléments les plus importants à inclure (ou à privilégier) dans un cadre national pour l'apprentissage environnemental au Canada?
- Quels sont les objectifs d'un cadre national efficace?
- Avez-vous travaillé sur d'autres initiatives dont les limites des compétences se chevauchent? Si c'est le cas, pouvez-vous nous dire ce qui a bien fonctionné et ce qui n'a pas fonctionné?
- Les jeunes ont souligné qu'il existe une grande expertise en matière d'éducation à l'environnement dans les secteurs de l'éducation formelle et non formelle dans le pays, mais qu'il n'y a pas de coordination globale dans la mise en œuvre des programmes, ce qui entraîne des lacunes dans l'accès à une éducation à l'environnement de qualité. Comment pensez-vous qu'un cadre national pourrait aider à coordonner l'expertise existante et à surmonter le cloisonnement et le manque de financement?
- Les jeunes ont souligné la nécessité d'un cadre national, mais sont sceptiques quant à sa mise en œuvre. Comment pensez-vous que nous puissions garantir l'adhésion de tous les intervenants, ainsi qu'une mise en œuvre significative et la pérennité du cadre?
Questions posées lors des cinq autres séances menées avec des jeunes de 18 à 30 ans :
- Savez-vous ce qu'est l'apprentissage environnemental? (Oui ou non)
- Quelle est votre expérience de l'apprentissage environnemental?
- Comment avez-vous appris, ou apprenez-vous encore, à connaître l'environnement?
- L'éducation à l'environnement est-elle importante pour vous et votre communauté? Pourquoi ou pourquoi pas?
- Quels sont, selon vous, les obstacles à l'avancement de l'apprentissage environnemental au Canada?
- Comment des organisations de jeunes comme la vôtre pourraient-elles contribuer à l'émergence d'une vision cohérente de l'apprentissage environnemental dans tout le Canada?
- Quels sont les exemples d'initiatives prises par des organismes ou des particuliers qui pourraient être transposées à l'échelle nationale?
- Quels résultats attendez-vous d'un cadre national pour l'apprentissage environnemental?
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