Vers un cadre national pour l’apprentissage environnemental – Rapport sur ce que nous avons entendu

Résumé

Pour soutenir l'élaboration d'un cadre national pour l'apprentissage environnemental, Environnement et Changement climatique Canada a organisé une consultation publique nationale axée sur la mobilisation des jeunes; la consultation s'est tenue du 4 avril au 3 juillet 2024. Plus de 700 participants de partout au Canada ont répondu à la consultation, dont plus de 300 jeunes. La grande majorité des participants sont en faveur d'un cadre global qui permet de contribuer. Le présent rapport résume l'approche de la consultation et les observations recueillies.

Un rapport distinct mettant en évidence la mobilisation des jeunes dans le cadre de cette consultation a été publié précédemment et est disponible ici : Points saillants de la mobilisation des jeunes : Vers un cadre national pour l'apprentissage environnemental.

Contexte

Le gouvernement du Canada travaille à l'élaboration d'un cadre national pour l'apprentissage environnemental (le cadre ou CNAE). Le cadre servirait d'approche cohérente de l'éducation à l'environnement, permettant un accès équitable à des possibilités d'apprentissage environnemental de qualité dans l'ensemble du Canada. L'apprentissage environnemental est essentiel pour faire face à la triple crise planétaire urgente des changements climatiques, de la perte de biodiversité et de la pollution. L'apprentissage environnemental nous aide à comprendre et à traiter les effets sur l'environnement et nous donne les moyens de faire des choix éclairés, de faire face à l'éco-anxiété et de nous préparer aux emplois de demain.

Au Canada, l'éducation relève de la compétence des provinces et des territoires. Cependant, la promotion de l'éducation à l'environnement fait partie des engagements internationaux du Canada. Il en va également de l'intérêt de toutes les personnes au Canada. Toutes les facettes des systèmes gouvernementaux et d'éducation ont un rôle à jouer dans le soutien à l'apprentissage et à l'action.

En élaborant un cadre, le gouvernement du Canada entend jouer un rôle de rassembleur pour aider à coordonner les ressources et à créer un espace d'échange des pratiques exemplaires avec les provinces et les territoires et entre eux.

Le cadre est élaboré en collaboration avec des intervenants et des partenaires, notamment des experts et des chefs de file en éducation à l'environnement, des jeunes, des peuples autochtones, des gouvernements provinciaux et territoriaux, ainsi que d'autres ministères fédéraux, avec lesquels nous continuons à nous entretenir régulièrement. Les constatations de la consultation contribueront également à l'élaboration du cadre.

Approche de la consultation

ECCC a publié un document de discussion en ligne et a invité les personnes vivant au Canada à faire part de leurs réflexions sur ce que devrait être un cadre national pour l'apprentissage environnemental et sur l'impact qu'il devrait avoir. Au total, 724 personnes et organismes ont apporté leur contribution par différents canaux. Plus de 322 réponses ont été fournies par des jeunes.

Voici une ventilation de la participation à la consultation :

Questionnaire public en ligne

Au total, 434 réponses (dont 20 % provenant de jeunes âgés de 18 à 30 ans) ont été reçues dans le cadre du questionnaire public en ligne, qui était ouvert du 4 avril au 3 juillet 2024. Parmi les réponses reçues :

Voir l'annexe C pour en savoir davantage sur le profil des répondants au questionnaire public en ligne.

Ce questionnaire était ouvert à toutes les personnes vivant au Canada et âgées de plus de 18 ans. Les participants ont été invités à lire le document de travail correspondant avant de soumettre le questionnaire. L'objectif était de recueillir les réactions du public sur la stratégie proposée pour l'élaboration du cadre ainsi que sur le paysage général actuel de l'éducation et de la formation en matière d'environnement au Canada, deux points décrits en détail dans le document de travail. L'annexe D présente un résumé des principaux résultats du questionnaire.

Mémoires écrits soumis par courrier électronique par des organismes et des particuliers

Outre le questionnaire, les personnes vivant au Canada et âgées de plus de 18 ans ont été invitées à fournir des commentaires supplémentaires dépassant le cadre du sondage en soumettant des mémoires écrits. Au total, 54 mémoires écrits uniques ont été reçus de la part de divers intervenants :

Séances de mobilisation des jeunes en ligne animées par des conseillers en politiques jeunesse

Sept séances de mobilisation en ligne menées avec des enfants et des jeunes ont été organisées en mai et juin 2024. Six séances en ligne ont été organisées avec 50 jeunes âgés de 18 à 30 ans représentant 23 organismes, dont des conseils jeunesse des gouvernements fédéral et provinciaux et des organismes non gouvernementaux. L'une de ces séances s'est déroulée entièrement en français, tandis que toutes les autres étaient bilingues, invitant les jeunes à participer en français ou en anglais. Ces séances destinées aux jeunes âgés de 18 à 30 ans ont été conçues et animées par deux conseillers en politiques jeunesse d'ECCC. Une séance de mobilisation des jeunes en ligne a eu lieu avec 8 participants de moins de 18 ans.

Questionnaire en ligne pour les jeunes dans le cadre d'une conversation en classe animée par des enseignants

Au total, 120 jeunes de moins de 18 ans ont répondu à un questionnaire en ligne dans un cadre animé par leur enseignant dans le cadre d'une conversation en classe pendant la journée scolaire. Les enseignants ont reçu le questionnaire, ainsi que des ressources supplémentaires créées conjointement par ÉcoÉcoles Canada afin de faciliter cette conversation et d'obtenir les commentaires de leurs élèves.

Réponses écrites des jeunes lors d'événements organisés en personne pour les jeunes

Des réponses écrites sur des notes autocollantes ont été recueillies auprès de 58 jeunes de moins de 18 ans lors de trois événements en personne : le Sommet national des jeunes sur les changements climatiques du Ralliement national des Métis, Simul'ONU et Vote 16.

Réunions avec divers intervenants, y compris des universitaires et des organismes d'éducation à l'environnement

Depuis avril 2024, les fonctionnaires d'ECCC ont rencontré à plusieurs reprises :

Faits saillants de ce que nous avons entendu

Un thème est ressorti des réponses écrites reçues, du questionnaire public et des séances de mobilisation en ligne avec des jeunes âgés de 18 à 30 ans : les participants sont convaincus que ce cadre est essentiel et qu'il aurait dû être mis en place depuis longtemps.

Dans le cadre de ces mobilisations, les participants ont fait part de leurs réflexions sur les sujets suivants :

Nous avons entendu qu'un apprentissage environnemental de qualité est impératif pour les jeunes, les adultes et les communautés. Les participants ont expliqué comment le cadre pourrait répondre à la nécessité d'offrir cette possibilité. Ils ont souligné que le cadre devrait :

Les participants ont exprimé leur soutien à une approche multidimensionnelle de l'apprentissage environnemental et souhaitent que le gouvernement fédéral établisse des priorités et envisage de financer :

Les participants nous ont dit qu'ils souhaitaient que les perspectives autochtones soient intégrées dans ce travail. Les activités de sensibilisation auprès des dirigeants, des éducateurs, des experts et des organisations des collectivités autochtones se poursuivent afin de s'assurer que le cadre tient compte des voix autochtones.

Les jeunes nous ont directement dit que nous devions agir rapidement et qu'ils voulaient voir un leadership qui prend des mesures audacieuses pour donner le ton afin de faire de l'apprentissage environnemental une priorité au Canada. Ils ont souligné l'urgence de la situation, expliquant que leur avenir, ainsi que notre avenir à tous, dépend des mesures que nous choisissons de prendre maintenant. 

Ce que nous avons entendu

Les opinions exprimées dans cette section reflètent celles des participants à la consultation. Les résultats ne représentent pas l'ensemble de la population canadienne ni tous les intervenants. Cette section vise à fournir un résumé des idées soulevées. Tous les commentaires reçus sont pris en compte dans l'élaboration du CNAE; cependant, tous les commentaires reçus ne sont pas exprimés dans le présent document.

Tout au long du rapport, nous utilisons le terme « participant » pour attribuer les opinions exprimées. Ces points de vue sont issus de diverses méthodes de mobilisation de la part de divers intervenants. La section sur l'approche de la consultation décrit ces méthodes et les intervenants. Nous sommes plus précis lorsque nous faisons référence à des types d'intervenants ou à des méthodes de mobilisation.

Établir des lignes directrices au moyen du cadre national pour l'apprentissage environnemental qui répondent aux besoins et aux réalités des provinces et des territoires

Presque tous les participants se sont entendus pour dire que l'apprentissage environnemental devrait être une plus grande priorité dans l'éducation et que l'intégration de l'apprentissage environnemental aurait des effets précieux. Par exemple, plus de 9 répondants au questionnaire sur 10 estiment que l'intégration de l'apprentissage environnemental devrait avoir une incidence importante ou très importante sur le renforcement des liens entre la population et la nature et sur la compréhension de celle-ci pour développer des habitudes plus durables (voir la figure 4 de l'annexe D). Les organismes d'intervenants et les personnes liées à la formation des enseignants, à l'éducation de la maternelle à la 12e année, à l'éducation de la petite enfance, à l'éducation à l'environnement et aux industries au-delà de l'éducation ont soutenu le gouvernement du Canada dans l'élaboration d'un cadre et dans le financement d'initiatives d'apprentissage par l'environnement.

Les participants ont souligné que le cadre devrait :

Les participants se sont montrés plus favorables à des lignes directrices souples qui répondent et s'adaptent aux besoins des provinces et des territoires, plutôt qu'à une loi stricte. Les partenaires des gouvernements provinciaux ont souligné l'importance de prendre en compte les initiatives gouvernementales existantes en matière d'éducation à l'environnement. La grande majorité des participants au questionnaire public et de nombreuses personnes qui ont répondu par écrit ont souligné que les lignes directrices nationales devaient renforcer la présence de l'apprentissage environnemental, mais ne pas prescrire les détails de la manière dont l'apprentissage environnemental est réalisé dans les provinces et les territoires. Les participants craignent que cette démarche ne soit ou ne soit perçue comme un dépassement de compétence et qu'elle ne suscite des réactions négatives de la part des provinces et des territoires. Des participants ont également demandé de veiller à ce que l'apprentissage environnemental dispose de l'espace nécessaire pour tenir compte du contexte des communautés et de leurs occasions fondées sur la nature et sur le lieu. Par exemple, un groupe a écrit que le gouvernement doit :

[…] favoriser et financer la participation des ministères provinciaux et territoriaux de l'Éducation afin qu'ils créent leur propre contenu de programme complet, qu'ils fournissent un soutien aux éducateurs et qu'ils bénéficient d'un appui politique solide pour garantir la réussite d'un cadre d'apprentissage environnemental.

Un autre mémoire suggérait une approche de type « boîte à outils », c'est-à-dire une structure flexible permettant de combler les lacunes, d'adapter le CNAE aux différents domaines et de naviguer entre les différentes compétences en matière d'éducation en permettant :

… au gouvernement de créer des solutions régionales en collaboration avec chaque province et territoire. La boîte à outils pourrait offrir différents niveaux de mobilisation et une gamme d'outils pour améliorer l'éducation formelle et informelle.

En outre, dans un mémoire, un ministère provincial de l'Éducation a recommandé que le cadre reconnaisse les travaux provinciaux et territoriaux en matière d'éducation à l'environnement et souligne les rôles et responsabilités du secteur de l'éducation :

Bien que le document de travail reconnaisse que l'éducation relève de la compétence des provinces et des territoires, il ne mentionne pas précisément le travail considérable réalisé par les provinces et les territoires en matière d'éducation à l'environnement. Le ministère recommande donc d'inclure un aperçu de l'éducation à l'environnement dans ces juridictions et de clarifier davantage le rôle du gouvernement fédéral dans ce contexte.

Ce ministère de l'Éducation a en outre recommandé que le cadre « fournisse des définitions claires de “littératie environnementale” et de “l'éducation à l'environnement” afin de permettre une compréhension commune de ces termes clés. » Ce ministère a également demandé que « des informations complémentaires soient ajoutées lorsque c'est possible » pour étayer le cadre.

Les enfants et les jeunes nous ont également dit que nous devions agir rapidement et qu'ils voulaient voir un leadership qui donne le ton en faisant de l'apprentissage environnemental une priorité au Canada. Ils ont souligné l'urgence de la situation, expliquant que leur avenir, ainsi que notre avenir à tous, dépend des mesures que nous choisissons de prendre maintenant. Une réponse écrite soumise par un groupe de défense des jeunes décrit comment ils estiment que la responsabilité d'accroître la culture environnementale des adultes et de lutter pour la justice climatique en général incombe de manière disproportionnée aux jeunes en raison du manque d'action de la part du gouvernement. Ce groupe a écrit :

Très franchement, nous avons l'impression que le gouvernement demande aux jeunes de faire le travail du gouvernement, c'est-à-dire d'accroître les connaissances des adultes en matière d'environnement, sans fournir de soutien, de programmes ou d'occasions d'apprentissage pour ces publics. À une époque où la couverture médiatique de la crise climatique est plutôt négative et où la santé mentale des jeunes est généralement médiocre, le fait de faire porter aux jeunes le fardeau des changements climatiques est à la fois inefficace et dénué de compassion.

Outre les jeunes, de nombreux autres participants qui ont répondu au questionnaire et auteurs de mémoires ont également exprimé leur frustration face à l'absence de responsabilités et de conséquences concernant l'ampleur des dommages causés à l'environnement par certaines industries, en citant principalement le pétrole et le gaz ainsi que l'élevage. Les participants veulent voir le gouvernement fédéral joindre le geste à la parole en matière d'apprentissage environnemental, en utilisant les connaissances environnementales sur ce qui contribue à la crise climatique pour prendre les mesures qui s'imposent. Par exemple, certains répondants au questionnaire et certains auteurs de mémoires ont recommandé au gouvernement de cesser sa participation à ces industries, en affirmant que « certains choix politiques ont un impact et une incidence sur l'environnement. Les dirigeants doivent s'engager et prendre des décisions difficiles pour les bonnes raisons. »

Les participants ont mentionné la nécessité de mesurer les progrès de l'action climatique et la responsabilité liée à l'amélioration de l'apprentissage environnemental. Dans un mémoire, un autre organisme gouvernemental provincial a recommandé les actions suivantes pour mesurer les progrès accomplis :

Dans l'ensemble, de nombreux participants aux questionnaires, aux séances en ligne pour les jeunes et aux mémoires écrits ont indiqué que l'établissement de lignes directrices nationales était essentiel pour permettre au gouvernement de faire preuve de leadership en donnant la priorité à l'éducation et à la formation en matière d'environnement. Les participants ont évoqué les nombreux avantages qu'ils associent à l'établissement de lignes directrices nationales, notamment :

« L'absence d'investissements publics suffisants dans ce domaine critique crée un vide qui est actuellement comblé en partie par le secteur des entreprises, ce qui risque de compromettre l'intégrité et l'indépendance des initiatives d'apprentissage en matière d'environnement. »

Réponse écrite d'un groupe de participants

« [Une difficulté] se trouve dans l'absence d'un cadre cohésif et collaboratif qui soit universel pour notre pays et qui prenne en compte toutes les facettes des changements climatiques. Si les solutions doivent être adaptées aux défis locaux, les principes généraux de la réponse aux changements climatiques doivent être appliqués de manière cohérente pour être efficaces. »

Réponse au questionnaire d'un jeune âgé de 18 à 30 ans

« En intégrant l'apprentissage environnemental dans les systèmes d'enseignement formels, le cadre peut aider les Canadiens à développer un lien plus profond avec la nature, à mieux comprendre les savoirs autochtones, à respecter les engagements internationaux en matière de changements climatiques et les objectifs de biodiversité, à naviguer entre information et désinformation et à acquérir les compétences nécessaires pour prospérer dans l'économie verte. En fin de compte, l'éducation à l'environnement ne consiste pas seulement à transmettre des connaissances, mais aussi à donner aux personnes les moyens de devenir des citoyens informés, engagés et résilients. »

Réponse individuelle au questionnaire

« Une action audacieuse en faveur d'un changement structurel [est nécessaire] pour que les éducateurs aient réellement quelque chose à enseigner. Les enfants ne veulent plus de solutions individualisées en matière de justice climatique. »

Réponse individuelle au questionnaire

« Tant que nos différents décideurs au sein des gouvernements et des fédérations d'enseignants ne feront pas de l'environnement une priorité, rien de ce qui a été discuté ici ne fera la différence. Le financement ne sera pas au rendez-vous et il s'agira d'un nouvel exercice futile. C'est très frustrant pour les personnes qui sont mobilisées dans l'éducation et l'action pour sauver cette planète depuis très longtemps, car nous savons ce qu'il faut faire, mais nous ne voyons pas l'engagement des personnes qui pourraient entraîner des changements. »

Réponse individuelle au questionnaire

« Je tiens simplement à dire, en tant qu'Albertain, que le gouvernement fédéral devrait se tenir à l'écart de toute loi ou autre mesure coercitive dans ce domaine. Trop de provinces s'y opposeront et cela ira à l'encontre des progrès réels. D'autres mesures, comme la prise en compte des préoccupations réelles de la base, sont plus efficaces. »

Réponse individuelle au questionnaire

« Puisque les entreprises ne sont pas contraintes de s'adapter à des pratiques plus durables, elles fixent des normes qui ne sont pas durables. »

Réponse individuelle au questionnaire

Favoriser la collaboration entre les différents ordres de gouvernement et les partenariats intersectoriels

Les participants ont soutenu un cadre de collaboration qui favorise et encourage des partenariats intersectoriels solides. Ils ont cerné la nécessité d'une collaboration entre le public, les gouvernements (y compris les systèmes d'éducation publique), les peuples autochtones, les organisations communautaires (y compris les organisations non gouvernementales environnementales) et les industries au-delà de l'éducation formelle. 

De très nombreux participants au questionnaire public, aux séances en ligne de mobilisation des jeunes et auteurs de mémoires ont mentionné que tous les ordres de gouvernement – fédéral, provincial et territorial, et municipal – doivent travailler ensemble pour mettre en œuvre le cadre et faire croître l'apprentissage environnemental. Comme l'indique un mémoire, il est important de « favoriser la coopération intergouvernementale et de fournir un espace où les différentes administrations peuvent travailler ensemble pour surmonter des défis similaires. » Dans un mémoire écrit, un bureau d'un gouvernement provincial a recommandé que, pour relever ces défis, le cadre crée un espace où les ministères provinciaux et territoriaux peuvent se réunir pour travailler sur un terrain d'entente afin de surmonter des défis similaires, notamment en ce qui concerne la façon dont les enseignants et les éducateurs sont formés pour dispenser un programme d'études axé sur l'environnement. En outre, il est nécessaire de favoriser la collaboration entre les ministères de l'Éducation, les écoles et les organismes locaux afin de créer des documents environnementaux pertinents à l'échelle locale, de les financer et de favoriser les liens entre les éducateurs et les experts en contenu.

Il a été fortement recommandé que tous les ordres de gouvernement écoutent les peuples autochtones et en tirent des connaissances lors de l'élaboration du cadre. Les participants ont mentionné la nécessité d'intégrer un apprentissage environnemental profondément ancré dans la réciprocité, l'établissement de relations, le respect, la pertinence et les efforts de réconciliation avec la terre et avec les autres à travers les perspectives autochtones sur la terre et l'apprentissage fondé sur la terre.

Ils ont également indiqué que l'éducation de la maternelle à la 12e année et la formation des enseignants (à la fois les programmes de formation initiale des enseignants et le perfectionnement professionnel continu des enseignants certifiés) sont des domaines importants pour le développement de l'apprentissage environnemental, mais qu'ils présentent des lacunes considérables et nécessitent un soutien. En outre, de nombreux participants ont estimé que le document de réflexion ne mettait pas suffisamment l'accent sur l'éducation de la petite enfance ou l'éducation des adultes, qui sont également considérées comme des facettes impératives de l'éducation qui devraient être abordées dans les contextes d'éducation formelle et informelle. Dans l'ensemble, les participants ont indiqué que la collaboration limitée entre le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux et territoriaux empêchait considérablement un apprentissage environnemental de haute qualité d'être donné de manière équitable dans tout le Canada (voir Améliorer la formation des enseignants et les programmes d'études sur l'environnement).

De nombreux participants ont donné des exemples d'industries qui doivent prendre part à ce travail, notamment les secteurs des soins de santé, de l'agriculture, de la pêche, de l'énergie et de la construction professionnelle. Comme le dit un participant dans une réponse écrite :

[Notre organisation] recommande que, dans le cadre de l'élaboration du cadre national pour l'apprentissage environnemental, on envisage sérieusement de trouver des moyens d'étendre les possibilités d'apprentissage au-delà de la salle de classe pour que l'apprentissage se déroule directement dans le paysage, là où le paysage est géré par les agriculteurs, les éleveurs, les Premières Nations, les Inuits et les Métis, ceux qui travaillent dans les secteurs des ressources tels que la sylviculture [et] la pêche, et d'autres encore.

« Pour que l'apprentissage environnemental soit couronné de succès, l'élaboration et la mise en œuvre du cadre doivent inclure un large éventail de compétences [telles que] les connaissances autochtones, les chercheurs, les propriétaires du secteur privé, les groupes environnementaux, afin de créer une occasion d'apprentissage équilibrée, équitable et passionnante […] qui entraînera de véritables changements environnementaux. »

Réponse individuelle au questionnaire

« Les solutions régionales et sectorielles en matière de climat pourraient s'avérer très utiles pour rallier d'autres administrations. Par exemple, en demandant non seulement ce que peut faire la Saskatchewan, mais aussi ce que peuvent faire les agriculteurs et les travailleurs du secteur de l'énergie, et en fournissant des informations claires à ce sujet, de sorte que les petits organes de gouvernement puissent voir les avantages et les occasions pour eux et leurs secteurs économiques. »

Jeune participant âgé de 18 à 30 ans à une séance de mobilisation en ligne

« La santé et l'éducation, deux secteurs fortement touchés par le débat sur l'acquisition de connaissances en environnement, relèvent de la compétence des gouvernements provinciaux, et il est donc crucial que le gouvernement du Canada inclue tous les ordres de gouvernement lors de l'élaboration du cadre. »

Réponse au questionnaire d'un jeune âgé de 18 à 30 ans

« L'adhésion et l'incitation d'un grand nombre d'acteurs des secteurs de l'agriculture et de l'énergie constitueront une évolution positive très attendue. »

Réponse individuelle au questionnaire

« Le secteur professionnel de la construction dispose de personnes très bien informées, prêtes à se porter volontaires et à participer à l'éducation du public. Les associations sont prêtes à participer. Cet atout doit être exploité. »

Réponse individuelle au questionnaire

« Nous devons collaborer et former des partenariats. Les communautés doivent jouer un rôle important dans l'éducation, et les écoles doivent jouer un rôle important dans les communautés. »

Réponse individuelle au questionnaire

Améliorer la formation des enseignants et les programmes d'études sur l'environnement

Les participants étaient particulièrement préoccupés par les lacunes flagrantes dans l'éducation liée à l'apprentissage environnemental, que beaucoup d'entre eux attribuaient aux différences de compétence entre l'environnement (fédéral) et l'éducation (provinciale et territoriale).

Les lacunes les plus fréquemment relevées que les participants souhaitent voir comblées par des aides, y compris financières, sont les suivantes :

L'intégration de l'éducation à l'environnement dans les programmes de formation initiale des enseignants et dans le perfectionnement professionnel continu des enseignants et des éducateurs certifiés a été jugée prioritaire par 94 % des répondants au questionnaire public (voir la figure 5 de l'annexe D). De nombreuses réponses écrites soumises à la boîte de réception d'ECCC expriment une forte demande d'amélioration de la formation des enseignants, comme la réponse suivante :

De nombreux enfants et jeunes au Canada expriment le souhait d'un apprentissage environnemental [approfondi], motivé par des préoccupations et le désir d'agir. Pour y remédier, nous devons veiller à ce que les enseignants et les mentors disposent des ressources et du soutien nécessaires à un enseignement efficace de l'environnement. Cela comprend une formation complète, l'accès à du matériel pédagogique à jour et des possibilités de perfectionnement professionnel continu.

En outre, des appels ont été lancés pour rendre obligatoire l'apprentissage environnemental. Par exemple, l'une des observations écrites indique ce qui suit :

Il est essentiel qu'un nouveau cadre national pour l'apprentissage environnemental définisse et centre le rôle important que la formation initiale et continue des enseignants joue pour aider les éducateurs à tous les niveaux à mettre en œuvre l'apprentissage environnemental dans tout le Canada […]. Un nouveau cadre national devrait exiger que l'apprentissage environnemental soit une composante essentielle de la formation initiale des enseignants au Canada.

Nous avons entendu que les participants souhaitent également que le gouvernement du Canada conçoive des ressources éducatives et de soutien dans le domaine de l'apprentissage environnemental pour d'autres domaines clés de l'éducation au-delà du système d'enseignement de la maternelle à la 12e année et du système d'enseignement postsecondaire, tels que :

À tous les niveaux d'enseignement, de l'éducation de la petite enfance à la formation des enseignants et des adultes en général, les participants ont fait part de leur passion pour les possibilités formelles et non formelles d'accéder à des expériences d'apprentissage immersives dans la nature. Les participants à la consultation, sous toutes les formes de rétroaction, ont évoqué le pouvoir de transformation des expériences d'apprentissage qui tiennent compte de la réalité locale, qui sont axées sur la communauté et fondées sur le lieu ou la nature, pour rendre l'apprentissage environnemental attrayant, pertinent, significatif, mémorable et amusant.

De nombreux participants ont mentionné que ces expériences sont essentielles pour responsabiliser les apprenants et contribuer à stimuler leur passion, à leur donner un objectif et à renforcer leur capacité d'action, ce qui, selon certains participants, contribue à un meilleur bien-être et à une meilleure santé mentale. Les participants ont estimé qu'il était essentiel de favoriser ce bien-être et de donner la priorité aux dimensions émotionnelles de l'apprentissage environnemental, d'autant plus que l'éco‑anxiété et les craintes liées à l'environnement sont de plus en plus répandues chez les jeunes et les adultes. Comme l'indique une réponse écrite, le cadre doit « reconnaître et valider l'éco‑anxiété et viser à doter les apprenants du vocabulaire de l'éco‑anxiété qui permet à une personne d'exprimer son anxiété. »

Selon certains participants, le bien-être peut être favorisé par le renforcement des moyens d'action des jeunes, ce qui suppose souvent de se concentrer sur l'action collective pour atténuer les changements climatiques et s'y adapter, plutôt que sur des actions individuelles. Ils ont fait remarquer que les actions individuelles peuvent faire peser une trop grande responsabilité sur une seule personne, entraînant une pression croissante tout en ayant l'impression d'avoir un impact minuscule. Par exemple, dans un mémoire écrit, on peut lire qu'il faudrait « moins mettre l'accent sur les jeunes pour qu'ils changent de mode de vie […] l'éducation sur la nature systémique de l'environnement ainsi que les solutions systémiques [devraient être encouragées], et non les [solutions] individuelles ». Cela contribuera à renforcer l'espoir et la motivation. »

« Les enseignants ont l'impression qu'ils ne peuvent pas enseigner directement l'action climatique parce qu'elle ne figure pas dans le programme scolaire (ils ne peuvent donc pas facilement justifier le temps passé sur le sujet auprès des parents qui pourraient critiquer ce choix). Ils se sentent également mal équipés et ont l'impression que le sujet est trop déprimant pour être abordé avec de jeunes élèves. Des études ont montré que le fait d'enseigner des faits sur les changements climatiques sans les associer à des actions conduit à l'éco‑anxiété; il y a donc un réel danger de mal faire les choses. »

Réponse individuelle au questionnaire

« Il est extrêmement important que les enfants grandissent en ayant un niveau élevé de connaissances sur le climat, car la crise climatique s'aggrave. Les répercussions d'une telle éducation sont considérables, car les enfants grandiront en votant pour des politiques climatiques fortes et en étant capables de réfléchir de manière critique à ce qu'est une action climatique forte et à ce qu'elle n'est pas. L'écoblanchiment, le déni du climat et le climatoattentisme sont tellement répandus au Canada que les gens doivent être capables de reconnaître ces cas et de les dénoncer. »

Réponse au questionnaire d'un jeune âgé de 18 à 30 ans

« Le seul élément qui manque à la conversation est le fait de commencer tôt. L'apprentissage commence lors de l'éducation de la petite enfance, et bon nombre d'entre nous y intègrent déjà l'éducation au développement durable. N'oubliez pas que l'apprentissage commence dès la naissance et que l'EPE est un élément important de cette conversation. »

Réponse individuelle au questionnaire

« Il est également crucial de se pencher sur l'éducation des adultes en dehors de l'école, car ce sont eux qui prendront la plupart des décisions en matière d'action climatique pendant la période qui décidera de l'état du monde dans lequel nous vivrons pour le reste de notre vie. » 

Réponse au questionnaire d'un jeune âgé de 18 à 30 ans

« Il faut davantage aider les jeunes à établir un lien émotionnel avec la nature pour qu'ils se passionnent pour la protection du monde naturel en grandissant, à la maison, à l'école et dans leur vie professionnelle. Pour ce faire, il est obligatoire de passer beaucoup de temps dans la nature, ce qui permet aux jeunes de s'immerger dans le monde naturel et de développer leur respect et leur compassion à l'égard de la nature. »

Réponse individuelle au questionnaire

« Au Canada, les jeunes sont confrontés à une crise de santé mentale liée au changement climatique et à des risques croissants pour leur santé physique. Les jeunes veulent une éducation plus globale, plus exacte et plus susceptible de renforcer leurs moyens d'action; elle doit s'attaquer aux principales causes des changements climatiques, à savoir les combustibles fossiles, et proposer des solutions systémiques plutôt qu'exclusivement individuelles et axées sur le mode de vie. Une meilleure éducation en matière de climat permettra également aux étudiants de comprendre les dimensions politiques et sociales des changements climatiques et de contribuer de manière significative à l'action collective en faveur du climat. »

Réponse individuelle au questionnaire

Financer des initiatives d'apprentissage environnemental menées par des organisations non gouvernementales, des jeunes et des écoles

La grande majorité des participants a demandé au gouvernement du Canada d'accroître le financement des initiatives environnementales. Au total, 94 % des répondants au questionnaire public estiment que l'augmentation du financement des initiatives d'apprentissage environnemental est le mécanisme le plus important pour contribuer à la mise en œuvre d'un cadre, tandis que 91 % considèrent que le financement de projets et d'initiatives d'éducation environnementale est le rôle du gouvernement fédéral dans la promotion de l'apprentissage environnemental (voir les figures 6 et 7 de l'annexe D).

De nombreux participants au questionnaire public et aux séances de mobilisation des jeunes et qui ont soumis un mémoire souhaitaient davantage de financement pour les organisations non gouvernementales de l'environnement (ONGE) et les organisations à but non lucratif, en particulier celles qui sont dirigées par des jeunes. Les participants ont déclaré que ces organisations sont essentielles parce qu'elles peuvent favoriser une meilleure compréhension de la nature intersectionnelle de l'apprentissage environnemental et des concepts connexes de justice sociale et d'équité. Les participants ont également fait part des nombreux défis auxquels sont confrontées les ONGE :

Bien que les participants aient largement estimé que ces défis s'appliquent aux ONGE, aux ONGE dirigées par des jeunes, aux organisations à but non lucratif, aux organismes de bienfaisance enregistrés, aux parcs et aux organisations communautaires, nous avons également entendu que les participants souhaitaient davantage de financement pour les initiatives environnementales dans les établissements scolaires et les projets menés par des jeunes.

De nombreux participants ont recommandé que le cadre soutienne une approche scolaire globale de l'apprentissage environnemental en finançant les écoles et les équipes dirigées par des jeunes qui souhaitent créer des initiatives dans leurs propres écoles et collectivités locales. Les participants ont mentionné de nombreux exemples convaincants d'approches scolaires globales. En particulier, les écoles en forêt, ÉcoÉcoles, les écoles pour un avenir durable et les écoles ayant des liens étroits avec l'apprentissage sur le terrain ont été considérées comme des exemples efficaces par de nombreux participants.

Les participants ont également demandé un financement pour :

« Pour moi, une grande partie du rôle du gouvernement fédéral consiste à donner le ton et à montrer l'importance de ce travail. En tant que dirigeants du pays, le fait de soutenir et de souligner l'importance de l'apprentissage et des possibilités pourrait réellement contribuer à faire de cette question une priorité à tous les niveaux. En outre, pour assurer une participation adéquate et offrir des occasions, le financement est important, en particulier pour les organisations de base et les organismes communautaires. »

Réponse au questionnaire d'un jeune âgé de 18 à 30 ans

« Il est nécessaire de mettre en place des initiatives à l'échelle de l'établissement qui mettent à contribution tous les membres de la communauté scolaire : parents, enseignants, élèves, personnel de l'établissement, collectivité dans son ensemble. Cela permet de favoriser une culture de la durabilité et d'obtenir l'adhésion de tous (écoles pour un avenir durable). »

Réponse individuelle au questionnaire

« Les écoles pourraient [agir en tant que] chefs de file communautaires dans la transition vers un avenir sans danger pour le climat en fournissant un apprentissage significatif sur la crise climatique, en appliquant des innovations pour rendre leurs infrastructures plus vertes (par exemple, thermopompes, panneaux solaires, autobus scolaires électriques, systèmes de transport actif) et en aidant les élèves à se préparer à un climat changeant, à prendre des initiatives et à s'engager de manière significative dans ce domaine. Les écoles pourraient notamment s'associer aux municipalités pour élaborer des plans d'action sur le climat et s'inscrire dans une mission civique plus large. »

Réponse au questionnaire d'un jeune âgé de 18 à 30 ans

« L'éducation à l'environnement devrait être une source d'inspiration. Nous devons donner aux enfants de tous âges des exemples positifs de la manière dont nous pouvons non seulement maintenir, mais aussi régénérer les paysages que nous occupons. Ne pensons plus que l'éducation à l'environnement consiste uniquement à réduire les dommages, mais aussi à montrer ce qu'il est possible de faire. À montrer des exemples inspirants. Les écoles sont des lieux merveilleux pour montrer comment cela peut se faire. »

Réponse individuelle au questionnaire

Faire participer les dirigeants autochtones

La grande majorité des participants nous ont fait part de leur souhait de voir les perspectives autochtones éclairer ce travail. La majorité (88 %) des répondants au questionnaire public estiment que les gouvernements des Premières Nations, des Inuits et des Métis devraient diriger l'élaboration du cadre, suivis par les éducateurs de la maternelle à la 12e année, les gouvernements provinciaux, territoriaux et fédéral, et les jeunes (voir la figure 8 de l'annexe D). Dans l'un des mémoires écrits, on peut lire que « le cadre devrait intégrer les principes d'apprentissage des Premières Nations, des Métis et des Inuits tout au long du processus », tandis qu'un autre affirme que les peuples autochtones doivent être indemnisés lors de l'élaboration du cadre. L'auteur du mémoire a ajouté :

Le gouvernement doit être plus précis sur la manière dont les questions d'injustice climatique et les savoirs autochtones seront utilisés pour façonner les programmes d'éducation à l'environnement et les programmes d'études, et éclaircir leur nature appropriée sur le plan culturel et accessible sur le plan linguistique.

Les Autochtones ont été peu représentés dans le questionnaire public, ce qui témoigne de la nécessité impérieuse de les consulter. D'autres activités de sensibilisation doivent être menées auprès des dirigeants, des éducateurs, des organismes et d'autres experts des communautés autochtones afin de s'assurer que le cadre tient compte des voix autochtones.

« Il est impératif que les dirigeants autochtones et les membres des communautés fassent partie intégrante de l'élaboration du cadre. »

Réponse individuelle au questionnaire

« Le cadre devrait adopter une approche de réconciliation, et l'établissement de la vérité est vraiment important. Lorsque nous discutons de l'environnement au Canada, je pense que les gens ont l'idée que les humains ont créé les changements climatiques, mais c'est un peu insultant en tant qu'Autochtone parce que nous sommes mis dans le même sac que tous les humains, et bien sûr nous sommes des humains, mais les peuples autochtones ont toujours eu une relation importante avec la protection de la terre, donc je pense que le fait que cela soit clair permettra au gouvernement de s'engager dans des relations plus étroites avec les peuples autochtones. »

Jeune participant âgé de 18 à 30 ans à une séance de mobilisation en ligne

« L'éducation à l'environnement doit être en phase avec les objectifs de réconciliation et les initiatives d'éducation à la terre des Autochtones. Les initiatives d'éducation à l'environnement ne doivent pas continuer à promouvoir une vision coloniale de l'environnement. »

Réponse individuelle au questionnaire

« Il faut donner la priorité à l'apprentissage global tout au long de la vie. Il faut s'inspirer du cadre global d'apprentissage tout au long de la vie des Premières Nations. »

Réponse individuelle au questionnaire

« Il faut s'adresser directement aux Aînés, car ces questions sont cruciales et [ils] ne répondront pas à ces sondages. »

Réponse individuelle au questionnaire

Prochaines étapes

Les consultations démontrent un soutien massif en faveur d'un cadre national pour l'apprentissage environnemental. Grâce à ces consultations, nous avons acquis une meilleure compréhension du paysage actuel de l'apprentissage environnemental, ainsi que des points de vue sur les principes et les objectifs qui pourraient façonner un cadre.

Ce que nous avons entendu contribuera à l'élaboration d'un cadre national pour l'éducation à l'environnement, qui reste un engagement important du gouvernement du Canada. Nous nous réjouissons de continuer à travailler avec les jeunes, les partenaires autochtones, les provinces et territoires et les parties prenantes sur cet engagement impératif.

Remerciements

Nous remercions toutes les personnes qui ont lu le document de travail et répondu au questionnaire en ligne. Les commentaires des participants ont été très variés, détaillés, constructifs et encourageants. Malgré l'expression de points de vue opposés dans certains cas, les commentaires ont en général permis de saisir le sens de l'urgence et de l'importance de ce travail.

Nous sommes particulièrement reconnaissants envers les participants (y compris des groupes entiers d'intervenants) qui ont consacré du temps et des efforts supplémentaires pour envoyer par courrier électronique un mémoire à la boîte de réception d'ECCC avec leurs recommandations, critiques, ressources d'accompagnement et conseils basés sur leur expérience, leur expertise et leur enthousiasme pour développer l'apprentissage environnemental (voir l'annexe A).

Nous remercions nos nombreux partenaires pour leur soutien inestimable tout au long de ce processus.

Nous remercions les membres des conseils jeunesse et les membres des organisations de jeunesse qui ont donné de leur temps et de leur expertise lors des séances de mobilisation en ligne des jeunes (voir l'annexe B), et nous remercions nos conseillers stratégiques en matière de jeunesse d'avoir mené ces conversations.

Nous remercions les jeunes participants qui ont pris le temps de répondre à nos questions par écrit lors du Sommet national des jeunes sur les changements climatiques du Ralliement national des Métis, de Simul'ONU et de Vote 16. Nous remercions Enfants d'abord Canada d'avoir dirigé une séance virtuelle pour les jeunes de moins de 18 ans, ainsi que les jeunes qui y ont participé. Nous remercions ÉcoÉcoles Canada, ses enseignants et ses élèves d'avoir participé aux conversations et aux questionnaires destinés aux jeunes dans les salles de classe de tout le pays.

Annexe A – Participants qui ont soumis un mémoire écrit

Nous remercions toutes les personnes qui nous ont fait parvenir des mémoires écrits et nous tiendrons compte de toutes les contributions reçues dans l'élaboration du CNAE. Veuillez noter que pour des raisons de confidentialité, les noms des participants individuels ne sont pas mentionnés ci-dessous.

Annexe B – Participants à la séance de mobilisation des jeunes en ligne

Annexe C – Profil des répondants au questionnaire public en ligne

Remarque : Puisque certaines valeurs ont été arrondies, leur somme pourrait ne pas correspondre à 100 %.

Voir la longue description ci-dessous
Figure 1 : Répartition des répondants par rôle
Description longue
Éducateur 27 %
Personnel d'une ONG 19 %
Étudiant 9 %
Parent/tuteur 9 %
Chercheur 7 %
Administration de l'éducation (p. ex : directeur, conseiller pédagogique, etc.) 5 %
Administration publique (tous les ordres) 4 %
Leadership autochtone 0 %
Autre - veuillez préciser : 19 %
Pas de réponse 1 %
Voir la longue description ci-dessous
Figure 2 : Répartition des répondants par groupes d’âge
Description longue
18-24 10 %
25-30 10 %
31-34 8 %
35-40 14 %
41-44 10 %
45-50 12 %
51-54 8 %
55-60 11 %
61-64 5 %
65 ans ou plus 13 %
Voir la longue description ci-dessous
Figure 3 : Répartition des répondants par province ou territoire
Description longue
Ontario 34 %
Colombie-Britannique 19 %
Alberta 13 %
Québec 12 %
Manitoba 8 %
Nouvelle-Écosse 4 %
Saskatchewan 4 %
Nouveau-Brunswick 3 %
Île-du-Prince-Édouard 1 %
Yukon 0 %
Terre-Neuve-et-Labrador 0 %
Nunavut 0 %
Territoires du Nord-Ouest 0 %

Annexe D – Résumé des principaux résultats du questionnaire public en ligne

Questions posées à tous les participants au questionnaire public

Remarque : Puisque certaines valeurs ont été arrondies, leur somme pourrait ne pas correspondre à 100 %.

Voir la longue description ci-dessous
Figure 4 : Pourcentage de répondants estimant que l’intégration de l’apprentissage environnemental devrait avoir une incidence importante ou très importante sur le renforcement des liens entre la population et la nature et sur la compréhension de celle-ci pour développer des habitudes plus durables
Description longue
Q10. Quel niveau d'impact pensez-vous que l'intégration de l'apprentissage environnemental doit avoir sur les aspects de la société suivantes?
  Très peu d'incidence Faible Modérée Élevée Incidence très élevée % Incidence élevée
Renforcer le lien de la population avec la nature et leur compréhension de celle-ci pour développer des habitudes plus durables 2 % 1 % 6 % 19 % 73 % 92 %
Aider les Canadiens à distinguer l'information de la désinformation 2 % 1 % 10 % 27 % 60 % 87 %
Mieux intégrer les connaissances autochtones dans la sensibilisation à l'environnement 3 % 3 % 10 % 22 % 62 % 84 %
Aider le Canada à respecter ses engagements internationaux relatifs aux changements climatiques et aux objectifs en matière de biodiversité 3 % 3 % 14 % 28 % 52 % 80 %
Aider les Canadiens à acquérir les compétences dont ils ont besoin pour faire en sorte que le Canada conserve sa compétitivité dans l'économie verte 3 % 4 % 24 % 30 % 38 % 68 %
Voir la longue description ci-dessous
Figure 5 : Pourcentage de personnes interrogées estimant que, pour faire progresser l’apprentissage environnemental, il est important de donner la priorité à l’intégration de l’éducation à l’environnement dans la formation des enseignants et le perfectionnement professionnel des éducateurs, au développement de matériel et d’occasions d’apprentissage axés sur les solutions aux défis environnementaux, et qu’il faut rendre les espaces d’apprentissage plus verts
Description longue
Q5. Dans quelle mesure est-il important de donner la priorité aux actions suivantes pour faire progresser l'apprentissage environnemental au Canada?
  Pas du tout important Peu important Neutre Assez important Très important % Important
Intégrer la sensibilisation à l'environnement dans la formation des enseignants et le perfectionnement professionnel des éducateurs 1 % 1 % 4 % 8 % 86 % 94 %
Élaborer du matériel et des possibilités d'apprentissage axés sur la recherche de solutions aux défis environnementaux 1 % 1 % 8 % 22 % 68 % 90 %
Rendre les espaces d'apprentissage plus verts (p. ex. salles de classe en plein air) 2 % 2 % 9 % 24 % 64 % 88 %
Offrir une formation axée sur les carrières vertes et l'entrepreneuriat écologique 1 % 3 % 11 % 28 % 57 % 85 %
Améliorer la recherche sur la littératie environnementale et son impact 2 % 4 % 12 % 34 % 49 % 83 %
Voir la longue description ci-dessous
Figure 6 : Pourcentage des personnes interrogées qui pensent que l’augmentation du financement pour les initiatives d’apprentissage environnemental est le mécanisme le plus important pour aider à la mise en œuvre d’un cadre national pour l’apprentissage environnemental au Canada
Description longue
Q6. Quelle est l'importance de l'utilisation des outils et mécanismes suivants pour contribuer à la mise en œuvre d'un cadre national pour l'apprentissage?
  Pas du tout important Peu important Neutre Assez important Très important % Important
Davantage de financement pour les initiatives d'apprentissage environnemental 1 % 0 % 4 % 12 % 82 % 94 %
Normes nationales 3 % 3 % 10 % 32 % 53 % 85 %
Forums intergouvernementaux, tels qu'un secrétariat pour réunir les acteurs clés 2 % 2 % 13 % 35 % 48 % 83 %
Législation 2 % 2 % 13 % 22 % 60 % 82 %
Cibles et objectifs internationaux 3 % 4 % 15 % 40 % 38 % 78 %
Voir la longue description ci-dessous
Figure 7 : Pourcentage des personnes interrogées qui considèrent que le financement de projets et d’initiatives d’éducation à l’environnement incombe au gouvernement fédéral dans la promotion de l’éducation à l’environnement
Description longue
Q8. Quel est, selon vous, le rôle du gouvernement fédéral dans la promotion de l'apprentissage environnemental?
  Pourcentage de répondants
Financer des projets et des initiatives de sensibilisation à l'environnement 91 %
Réunir divers groupes pour discuter des possibilités de collaboration et des pratiques exemplaires 79 %
Assurer le respect des engagements internationaux en matière d'éducation à l'environnement 73 %
Examiner les options législatives 64 %
Fixer des objectifs pour mesurer le succès 64 %
Autre (veuillez préciser) : 16 %
Voir la longue description ci-dessous
Figure 8 : Pourcentage de personnes interrogées qui estiment que les gouvernements des Premières Nations, des Métis et des Inuits, les éducateurs de la maternelle à la 12e année, les gouvernements provinciaux, territoriaux et fédéral ainsi que les jeunes devraient diriger l’élaboration d’un cadre national pour l’apprentissage environnemental
Description longue
Q7. Sur une échelle de 1 à 5, sélectionnez le niveau d'implication que vous souhaiteriez voir de la part des groupes suivants dans le développement d'un cadre national sur l'apprentissage environnemental?
  1 - Pas de participation 2 3 4 5 - Devraient être responsables % Devraient être responsables (4-5)
Gouvernements des Premières Nations, des Métis et des Inuits 2 % 1 % 9 % 26 % 62 % 88 %
Éducateurs de la maternelle à la 12e année 2 % 2 % 11 % 41 % 44 % 85 %
Gouvernement provincial ou territorial 2 % 2 % 11 % 34 % 50 % 84 %
Gouvernement fédéral 2 % 3 % 12 % 25 % 58 % 83 %
Jeunes (18-35 ans) 2 % 2 % 17 % 38 % 41 % 79 %
Enseignants du niveau postsecondaire 2 % 2 % 18 % 41 % 38 % 79 %
Scientifiques 2 % 3 % 19 % 30 % 47 % 77 %
Jeunes (moins de 18 ans) 4 % 5 % 21 % 44 % 27 % 71 %
Administrations locales 3 % 7 % 22 % 41 % 28 % 69 %
Industries vertes 7 % 10 % 28 % 31 % 24 % 55 %
Parents 4 % 14 % 31 % 34 % 17 % 51 %

Annexe E – Résumé des principaux résultats du questionnaire en ligne destiné aux jeunes

Questions posées aux jeunes de moins de 18 ans dans le cadre du questionnaire ÉcoÉcoles animé par un enseignant

Tableau 1 : Q1. Quels sont les sujets environnementaux qui vous tiennent le plus à cœur? Sélectionner toutes les réponses qui s'appliquent :
Option Nombre de réponses Pourcentages
Déchets (compostage, économie circulaire, consumérisme) 64 53 %
Énergie (c'est-à-dire énergie propre, efficacité énergétique) 63 53 %
Changements climatiques (science du climat, conditions météorologiques extrêmes, justice climatique) 82 68 %
Biodiversité (pollinisateurs, protection des espèces en danger) 48 40 %
Eau (vie sous l'eau, accès à l'eau, gestion de l'eau) 71 59 %
Alimentation et agriculture (agriculture durable, repas respectueux de l'environnement) 47 39 %
Santé et bien-être (éco-anxiété, chaleur extrême, pollution de l'air) 75 63 %
Villes durables (transports durables, bâtiments carboneutres) 35 29 %
Équité et réconciliation (par exemple, les modes de connaissance autochtones, le racisme environnemental) 68 57 %
Autre : Transports (6) 6 5 %
Taille totale de l'échantillon 120 -
Tableau 2 : Q2. Comment préférez-vous vous informer sur l'environnement?
Option Nombre de réponses Pourcentages
Excursions sur le terrain 87 73 %
Projets 57 48 %
Initiatives communautaires 30 25 %
Mener des campagnes environnementales 18 15 %
Être en plein air 83 69 %
Intégration dans les cours 26 22 %
Ressources en ligne (webinaires, jeux, médias sociaux) 52 43 %
Documentaires/émissions télévisées/films 42 35 %
Autre : Récits (2); expert/conférencier invité (8); conférences (1); recherche indépendante (1) 12 10 %
Taille totale de l'échantillon 120 -
Tableau 3 : Q3. Où obtenez-vous vos informations sur l'environnement et les changements climatiques?
Option Nombre de réponses Pourcentages
École 93 78 %
Amis 19 16 %
Famille 48 40 %
Communauté (lieux de culte, groupes, organisations locales) 17 14 %
Médias sociaux 73 61 %
Autre : Livres (7); nouvelles (1) 8 7 %
Taille totale de l'échantillon 120 -
Tableau 4 : Q4. Si vous obtenez des informations sur l'environnement dans les médias sociaux, quelles sont les plateformes utilisées?
Option Nombre de réponses Pourcentages
X (anciennement Twitter) 15 13 %
Facebook 11 9 %
TikTok 47 39 %
YouTube 52 43 %
Reddit 9 8 %
Tumblr 1 1%
Autre : Instagram (21); Pinterest (1); SnapChat (1) 23 19 %
Taille totale de l'échantillon 120 -
Tableau 5 : Q5. Seriez-vous intéressé par une carrière verte (c'est-à-dire dans le domaine des énergies renouvelables, de l'agriculture durable ou de la conservation de l'environnement)?
Option Nombre de réponses Pourcentages
Oui 70 58 %
Non 30 25 %
S. O. 20 17 %
Taille totale de l'échantillon 120 -

Annexe F – Résumé des questions relatives aux activités et séances pour les jeunes

Tableau 6 : Question(s) posée(s) aux jeunes de moins de 18 ans lors d'activités
Activité Question(s) posée(s)
Les enfants d'abord Canada
  • Quelle est votre activité de plein air préférée?
  • Avez-vous remarqué des changements météorologiques dans votre région?
  • Avez-vous déjà changé vos plans en raison de conditions météorologiques extrêmes?
  • Comment aimez-vous vous informer sur l'environnement?
  • Thème environnemental préféré
  • Comment aimez-vous vous informer sur l'environnement?
  • Qu'est-ce qui vous motive ou inspire dans l'apprentissage de l'environnement?
  • Où vous informez-vous?
  • Qu'est-ce qui, dans les médias sociaux, vous incite à vous y rendre pour vous informer?
  • Que signifie pour vous un emploi vert?
Sommet des jeunes du Ralliement national des Métis sur les changements climatiques (du 5 au 7 avril à Ottawa)
  • Que voulez-vous apprendre de l'apprentissage environnemental?
Simul'ONU (25 mai 2024, Toronto)
  • Que souhaiteriez-vous qu'on vous ait appris sur l'environnement?
  • Que signifie pour vous l'apprentissage environnemental?
Vote 16 (29 mai 2024 à Ottawa)
  • Que souhaiteriez-vous qu'on vous ait appris sur l'environnement?

Questions posées aux jeunes de 18 à 30 ans lors d'une séance en ligne pour le Conseil des jeunes sur l'environnement et les changements climatiques (CJECC) et le Conseil jeunesse du premier ministre (CJPM) (cette séance a été menée en dernier et comprenait une présentation des résultats des cinq autres séances avec les jeunes de 18 à 30 ans, ce qui explique pourquoi des questions différentes ont été posées) :

  1. Selon vous, quels sont les éléments les plus importants à inclure (ou à privilégier) dans un cadre national pour l'apprentissage environnemental au Canada?
  2. Quels sont les objectifs d'un cadre national efficace?
  3. Avez-vous travaillé sur d'autres initiatives dont les limites des compétences se chevauchent? Si c'est le cas, pouvez-vous nous dire ce qui a bien fonctionné et ce qui n'a pas fonctionné?
  4. Les jeunes ont souligné qu'il existe une grande expertise en matière d'éducation à l'environnement dans les secteurs de l'éducation formelle et non formelle dans le pays, mais qu'il n'y a pas de coordination globale dans la mise en œuvre des programmes, ce qui entraîne des lacunes dans l'accès à une éducation à l'environnement de qualité. Comment pensez-vous qu'un cadre national pourrait aider à coordonner l'expertise existante et à surmonter le cloisonnement et le manque de financement?
  5. Les jeunes ont souligné la nécessité d'un cadre national, mais sont sceptiques quant à sa mise en œuvre. Comment pensez-vous que nous puissions garantir l'adhésion de tous les intervenants, ainsi qu'une mise en œuvre significative et la pérennité du cadre?

Questions posées lors des cinq autres séances menées avec des jeunes de 18 à 30 ans :

  1. Savez-vous ce qu'est l'apprentissage environnemental? (Oui ou non)
  2. Quelle est votre expérience de l'apprentissage environnemental?
  3. Comment avez-vous appris, ou apprenez-vous encore, à connaître l'environnement?
  4. L'éducation à l'environnement est-elle importante pour vous et votre communauté? Pourquoi ou pourquoi pas?
  5. Quels sont, selon vous, les obstacles à l'avancement de l'apprentissage environnemental au Canada?
  6. Comment des organisations de jeunes comme la vôtre pourraient-elles contribuer à l'émergence d'une vision cohérente de l'apprentissage environnemental dans tout le Canada?
  7. Quels sont les exemples d'initiatives prises par des organismes ou des particuliers qui pourraient être transposées à l'échelle nationale?
  8. Quels résultats attendez-vous d'un cadre national pour l'apprentissage environnemental?

Détails de la page

Date de modification :