Vidéos de la Conférence des Parties (COP) 22

COP22 : Les réalisations du Canada sur la scène internationale

Description

La ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Catherine McKenna, et la délégation canadienne ont pris part à la COP22 qui s’est déroulée à Marrakech, au Maroc. Ce montage présente une rétrospective de leur semaine.

La ministre McKenna a animé une discussion sur le leadership des autochtones canadiens dans le domaine des changements climatiques...

et a eu une discussion sur les changements climatiques avec de jeunes leaders canadiennes, qui a été diffusée en direct sur Facebook.

De plus, nous avons présenté notre stratégie pour le milieu du siècle...

pour entamer une conversation sur les moyens qui nous permettraient de réduire nos émissions pour un avenir plus propre et plus durable d’ici 2050...

En outre, nous avons offert une tribune aux jeunes autochtones pour qu’ils puissent s’adresser aux dirigeants mondiaux.

La ministre McKenna a également annoncé plusieurs investissements pour appuyer les efforts de lutte contre les changements climatiques et le déploiement de technologies propres dans les pays en développement, dans le cadre de notre engagement de 2,65 milliards de dollars.

« L’économie mondiale a évolué vers une croissance plus saine et durable, et ce progrès est irréversible. Forts de notre collaboration, nous nous engageons sur une voie durable et prospère vers l’avenir. »

– Catherine McKenna, ministre de l’Environnement et du Changement climatique

Le Canada a eu un horaire chargé à Marrakech, lors de la COP22... nous avons ainsi montré que nous appuyons fermement les mesures internationales en matière de croissance propre et de changements climatiques.


Discussion entre la ministre McKenna et de jeunes déléguées de la COP22 sur Facebook Live

Transcription

L'HONORABLE CATHERINE MCKENNA, ministre de l'Environnement et du Changement climatique : Bonjour, je suis Catherine McKenna. Je suis la ministre canadienne de l'Environnement et du Changement climatique, et je suis très enthousiaste à l'idée de participer à mon premier événement en direct sur Facebook. Et vous savez quoi? C'est une belle journée. C'est la Journée du genre ici à la COP 22, et je suis avec trois Canadiennes formidables.
Alors, parlez-moi un peu de vous.
DOMINIQUE SOURIS (YOUNGO) : Bien sûr. Bonjour tout le monde. Je suis heureuse d'être ici. Je m'appelle Dominique et je viens d'Ottawa. Je suis ici, à la COP 22, pour représenter la Coalition jeunesse Sierra, et je fais partie de l'équipe de coordination pour la délégation des Seychelles.
L'HON. CATHERINE MCKENNA : Formidable.
MAATALII OKALIK (présidente du Conseil national des jeunes Inuits) : Merci de l'invitation. Je m'appelle Maatalii Aniluk Okalik et je suis la présidente élue du Conseil national des jeunes Inuits au sein de l'Inuit Tapiriit Kanatami et je viens faire valoir les priorités des jeunes Inuits ici à la COP 21 (sic).
L'HON. CATHERINE MCKENNA : C'est super.
MEREDITH ADLER (directrice exécutive, Student Energy); Bonjour, je m'appelle Meredith Adler et je suis de Vancouver. Je représente Student Energy. Notre organisation est ici à la COP 21 (sic) à titre d'observatrice.
L'HON. CATHERINE MCKENNA : Très bien. Discutons maintenant. Dites-moi ... Dominique, parlez-moi de votre expérience à la COP 22 et de l'engagement des jeunes?
SOURIS : Bien sûr. Je commencerai par parler un peu de mon expérience ici. Il s'agit de ma troisième COP et j'ai participé à différentes réunions YOUNGO de nature technique. Alors, me voici ...
L'HON. CATHERINE MCKENNA : Vous êtes donc une fanatique de la COP.
SOURIS : Essentiellement.
(Rires)
L'HON. CATHERINE MCKENNA : Je voulais simplement clarifier la chose.
SOURIS : Il s'agit essentiellement de l'événement que je préfère dans l'année. Et je fais partie de ce que nous appelons YOUNGO, qui est un contingent de jeunes de la Convention-cadre des N-U sur les changements climatiques (CCNUCC) de l'ONU. Il s'agit d'un vaste cadre pour l'ensemble des jeunes, des personnes et des organisations qui œuvrent ou travaillent au sein et en périphérie de la COP partout dans le monde. Je suis donc ici pour travailler, en quelque sorte, avec le groupe de travail sur la perte et les dommages et pour lui formuler des conseils, et je joue également un rôle plus technique en travaillant avec ... au sein de l'équipe de négociation de l'État d'une petite île, les Seychelles. Je coordonne son équipe de soutien. De nombreux étudiants et chercheurs mettent l'épaule à la roue pour fournir aux pays en développement la capacité et (inaudible) donc, simplement ici pour fournir la capacité technique et tenter de relier les jeunes qui organisent des actions, qui sont... ils représentent les universités ou des organisations, ou le volet organisateur d'événements, alors chercher à faire ce lien technique est quelque chose qui m'intéresse beaucoup parce qu'il s'agit de négociations très techniques.
L'HON. CATHERINE MCKENNA : Vous savez quoi, cela est très intéressant.
SOURIS : Oui.
L'HON. CATHERINE MCKENNA : Alors, en plus d'être une super négociatrice, vous vous employez à sensibiliser les jeunes et à les mobiliser. Cela est très important parce que j'ai entendu parler des négociations, j'en ai fait partie. Elles peuvent être extrêmement techniques et ennuyantes, et il est donc très, très important de s'assurer que d'autres voix sont entendues.
Alors, Maatalii. Vous êtes du Nunavut. Parlez-moi de votre expérience ici, vous qui êtes réellement au premier plan des changements climatiques. Et de quelle manière les jeunes contribuent-ils à faire passer le message au reste du monde et à s'attaquer aux changements climatiques?
OKALIK : Comme vous le savez, il y a 60 000 Inuits au Canada, et la population est en majorité composée de jeunes; l'âge médian de notre population est 23 ans. Les jeunes Inuits ont donc un intérêt particulier à jouer un rôle d'agents climatiques et à s'attaquer aux changements climatiques, ce que nous faisons depuis des décennies.
Nous avons constaté, à titre d'Inuits, les problèmes liés aux changements climatiques, et nous faisons sans cesse valoir nos connaissances autochtones et nous voulons continuer de célébrer nos droits autochtones. Nous sommes interpellés par les changements climatiques parce que nous voulons vivre sur nos terres en sécurité et de la manière qui correspond à ce que nous sommes à titre d'autochtones du Canada. Et, c'est pourquoi les jeunes Inuits sont de plus en plus engagés dans la discussion parce qu'ils veulent élever leurs familles à la manière des Inuits. Ils continuent de trouver des moyens novateurs pour s'adapter aux changements environnementaux.
Nous sommes des chasseurs passionnés et nous nourrissons nos familles grâce à l'incroyable faune de nos terres, comme nous le faisons depuis des milliers d'années. Nous voulons préserver ce mode de vie. Il a été donc été formidable à la COP 22, ainsi qu'aux COP antérieures, d'être en mesure de nouer avec le caucus autochtone mondial, mais également de voir le Canada jouer un rôle de meneur pour défendre les droits des Autochtones à cet égard.
L'HON. CATHERINE MCKENNA : Oui. Et il a été formidable de travailler avec vous, ainsi qu'avec les chefs Inuits, parce qu'il est prioritaire pour le Canada de faire en sorte que nous reconnaissions que les Autochtones sont aux premières lignes et qu'ils ont également des solutions à apporter, et que nous devons protéger leur mode de vie. Mais, nous devons le faire ensemble.
Bon, alors, racontez-moi ce qui se passe ici. Que font les jeunes généralement... Comment engagez-vous les jeunes dans les discussions sur le climat?
MEREDITH ADLER (Student Energy) : Oui. Student Energy est un organisme sans but lucratif mondial qui s'emploie à former la prochaine génération de chefs de file en matière d'énergie. Nous sommes intéressés aux solutions que les jeunes peuvent apporter aux problèmes climatiques et énergétiques. Alors, ici à la COP, nous nous employons à créer un espace pour que les jeunes puissent discuter de ces sujets, et nous réfléchissons à la manière dont les innovations des jeunes peuvent accélérer l'action climatique. Beaucoup de cela se fait au moyen de la coopération intergénérationnelle, en travaillant avec le milieu des affaires et d'autres communautés d'activistes. On peut ainsi voir comment les jeunes peuvent réellement propulser cette conversation au lieu de simplement se retrouver sur la touche comme dans le passé.
L'HON. CATHERINE MCKENNA : Alors, je pense à cela comme (inaudible). Vous savez, ça fait maintenant un an que je suis ministre, mais je tente de faire bouger les choses ...
(Inaudible-diaphonie)
Je sais, c'est incroyable. Mais, je tente de faire bouger les choses. Comment nous assurer de faire davantage, que nous mobilisons plus de jeunes, mais de manière concrète. Vous êtes toutes très engagées. Mais, qu'en est-il des jeunes Canadiens qui peuvent regarder cet échange sur Facebook, ou des jeunes du monde entier. Comment pouvons-nous faire en sorte qu'ils jouent un rôle réel? Parce que si cela ressemble à une affaire d'initiés, et c'est ce que je ressens et je suis une initiée. Alors...
ADLER : Je crois qu'une grande partie réside dans le fait qu'il faut reconnaître que des règles s'appliquent. Il s'agit d'une grande pièce montée, et nous devons travailler avec les jeunes pour créer les ressources, afin qu'ils puissent prendre le relais et être au coude à coude avec les personnes qui sont ici depuis longtemps.
SOURIS : Il faut également reconnaître que les jeunes sont des acteurs diversifiés. Bien sûr nous sommes des jeunes, mais nous sommes aussi des universitaires, des activistes, des fanas de politique comme moi-même. Il s'agit en fait de créer un espace suffisant... vous savez, des ponts à bâtir au sein de la communauté de jeunes, et de susciter ainsi une participation valable. Donc, ce que je veux dire, c'est bien de consulter les jeunes, et vous savez c'est une occasion en or pour nous, mais comment pouvons-nous travailler ensemble davantage sur un pied d'égalité? Il s'agit de créer cet espace pour faire justement cela.
L'HON. CATHERINE MCKENNA : Je crois que votre argument au sujet des jeunes... ce n'est pas tout... Les jeunes ne sont pas tous les mêmes.
SOURIS : Exactement.
L'HON. CATHERINE MCKENNA : Vous savez, je crois, lorsqu'on est plus âgé - comme moi - on veut mobiliser les jeunes. Mais, c'est un peu comme vouloir mobiliser les femmes. Les femmes ont différents points de vue. Maatalli, vous estimez probablement que vous avez votre propre perspective unique.
OKALIK : Absolument. Et chez les jeunes Inuits particulièrement ... nos priorités sont diverses. Nous défendons notre langue, notre culture et nos pratiques qui sont le reflet de la manière dont nous avons vécu et survécu sur nos terres depuis des milliers d'années. La prévention du suicide. L'éducation et l'autonomisation. C'est pourquoi je crois qu'il est très bénéfique pour les jeunes Inuits de participer à l'action en matière climatique. Plus nous partageons d'information avec eux sur le processus et la politique, plus ils sont en mesure de participer et de faire en sorte que le processus tienne compte d'eux. Au Canada, il est important de forger une compréhension commune et de créer cet espace d'abord pour comprendre, puis pour passer à une action commune. Et notre dernière priorité comme conseil est la réconciliation. La réconciliation n'est pas uniquement fondée sur les relations, elle est également liée aux conséquences des changements climatiques enchâssées dans nos autres priorités.
L'HON. CATHERINE MCKENNA : Je ne crois pas que la réconciliation soit possible sans la prise de mesures sérieuses pour s'attaquer aux changements climatiques parce que ceux-ci bouleversent complètement nos vies. Bon, mais vous êtes également des jeunes femmes.
OKALIK : Oui.
L'HON. CATHERINE MCKENNA : Parlons un peu de ce que c'est d'être une jeune femme. Je suis très enthousiaste. Il y a... un avion passe au dessus de nous, mais ... il y a beaucoup plus de femmes qu'on aurait pu penser. Je trouve que, sur le front des négociations, les femmes jouent un rôle concret de chef de file. Beaucoup de ministres sont des femmes, mais... qu'est-ce que signifie être une femme à la COP ou simplement dans la discussion sur les changements climatiques? Est-ce que cela est une bonne affaire ou est-ce simplement, vous savez, rien de spécial, c'est bien il y a beaucoup de femmes et il n'est pas nécessaire de réfléchir à la question.
ADLER : C'est une question intéressante. Dans les pays producteurs d'énergie, les panels s'apparentent souvent à des « manels » et ...
L'HON. CATHERINE MCKENNA : Je siège à un « manel ». Je suis souvent une femme sur un « manel »?
(Rires)
ADLER : Je suis souvent la jeune femme du « manel » (inaudible-diaphonie). Mais... c'est vraiment agréable de venir à la COP et de voir toutes ces femmes de pouvoir qui assument des rôles de leadership, de voir la Journée du genre être célébrée ainsi. C'est quelque chose que j'aimerais voir de plus en plus parce que Student Energy s'étend dans le monde entier, mais nous avons cet éventail de personnes qui sont intéressées par les questions climatiques et un très grand nombre de femmes, un très grand nombre de jeunes femmes, qui s'épanouissent dans le mouvement. Il est très important pour elles de voir leur réflexion dans des lieux de pouvoir.
L'HON. CATHERINE MCKENNA : Nous devrions donc avoir des « womels ».
(Rires)
INCONNUE : Oui, exactement.
L'HON. CATHERINE MCKENNA : S'agit-il d'un panel pour femmes? Des Mamels?
INCONNUE : Wamels.
L'HON. CATHERINE MCKENNA : Wamels? D'accord, c'est trop bizarre.
(Inaudible-diaphonie)
Ce serait... ce serait quelque chose. Mais je crois que c'est... J'ai participé à un panel au cours duquel nous avons discuté d'un projet qui allait de l'avant, qui visait à habiliter les femmes proposant des innovations dans le domaine des technologies propres. Il s'agit de femmes qui ont des idées, mais pour qui il est très difficile d'obtenir du financement. Il y a donc une incidence liée au genre pas seulement sur les « mamels » ou « wamels », mais simplement de manière générale pour trouver des solutions.
SOURIS : Oui, absolument. À mon avis, il s'agit de reconnaître les différentes perspectives dans des circonstances que les femmes vivent autrement que les hommes, vous savez, au sein de panels, mais dans le domaine de l'énergie, de même que dans les négociations sur le climat, les priorités divergent selon les contextes sociaux dont nous devons tenir compte.
L'HON. CATHERINE MCKENNA : Oui. C'est formidable. La bonne nouvelle est qu'il y a ici des femmes fortes. Et plus de « womels » et ...
(Inaudible-rire)
C'est formidable. Très bien.


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