Archivé : Bref résumé de l’ouragan Kyle (2008)

Tempête

Le 25 septembre, la tempête tropicale Kyle s’est formée à environ 900 km à l’est de Nassau, dans les Bahamas. Kyle a suivi une trajectoire presque plein nord pendant deux jours avant d’atteindre la force d’un ouragan, à 550 km à l’est de Cap Hatteras, en Caroline du Nord. Au cours des 30 heures qui ont suivi, Kyle a parcouru plus de 1 000 km en direction nord-nord-est. Il a touché terre en Nouvelle-Écosse avec une force tout juste à la limite de l’ouragan de catégorie 1 (120 km/h) et une pression centrale de 986 hPa. Kyle a touché terre le dimanche 28 septembre à 21 heures 30 HAA au nord de Yarmouth, juste au sud de la limite des comtés de Yarmouth et de Digby dans l’ouest de la Nouvelle-Écosse. Kyle fut le premier ouragan à toucher terre au Canada depuis que Juan avait atteint la Nouvelle-Écosse exactement 5 ans plus tôt (à 00 heures 10 HAA, le 29 septembre 2003).

Conditions

Kyle a poussé des vents soutenus de la force d’un ouragan dans le secteur sud-ouest des eaux des Maritimes et dans certains secteurs de la côte Atlantique dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse. Les hauteurs de pluie près de la trajectoire de la tempête et à l’ouest de celle-ci, au-dessus du Nouveau-Brunswick, à l’extrême ouest de la Nouvelle-Écosse et dans le sud-est du Québec, ont varié de 50 à 100 mm. Certaines de ces accumulations provenaient d’une masse d’air tropical qui a précédé Kyle. Une onde de tempête estimée à 80 cm combinée à la marée des vives-eaux de la nouvelle lune, est survenue à deux heures de la marée haute quotidienne. On trouvera ci-après des cartes des hauteurs de pluie et des rafales de pointe, ainsi que des rapports sélectionnés de rafales de pointe et de pluie.

Dommages

Des pannes de courant ont été signalées dans les trois provinces maritimes, dont la Nouvelle-Écosse où plus de 40 000 foyers ont été privés d’électricité pendant la majeure partie de la nuit. Sur les côtes de la Nouvelle-Écosse, dans les comtés de Shelburne et de Yarmouth, des inondations ont été causées par l’effet combiné d’ondes de tempête, de vagues et de la marée qui, avec des rafales de vent de plus de 100 km/h, ont endommagé des bateaux, des pontons, des quais et des lignes de rivage, et entraîné l’effondrement d’un bâtiment en construction. Le comté de Shelburne, en Nouvelle-Écosse, a été le plus touché. 

Avertissements

Le Centre canadien de prévision des ouragans a diffusé un premier bulletin d’information plus de trois jours avant que Kyle ne touche terre. Il émit une veille d’ouragan pour les comtés de Shelburne, Yarmouth et Digby, en Nouvelle-Écosse, 30 heures avant que l’ouragan ne touche terre et un avertissement d’ouragan 6 heures avant que Kyle ne touche terre. Des veilles et des avertissements de tempêtes tropicales furent aussi émis pour le sud du Nouveau-Brunswick et le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse. De plus, les centres de prévision des intempéries d’Environnement Canada de l’Atlantique et du Québec émirent divers avertissements d’onde de tempête, de pluie et de vent pour les régions de l’intérieur, ainsi que des avertissements de vent pour les secteurs maritimes.

Efforts de coordination et de communication

Environnement Canada a fourni des avertissements météorologiques en temps opportun aux Canadiens et un appui aux planificateurs des mesures d’urgence et aux services d’urgence avant et pendant l’événement météorologique. Le personnel des services météorologiques a effectué plus de 160 entrevues avec les médias, et le Centre canadien de prévision des ouragans a présenté de manière proactive deux séances d’informations techniques additionnelles à l’intention des médias. Du 25 au 29 septembre, le Centre canadien de prévision des ouragans a consulté régulièrement le National Hurricane Center des États–Unis, les Centres de prévision des intempéries des Régions de l’Atlantique et du Québec, le National Weather Service des États–Unis (en Nouvelle-Angleterre), le Centre de météorologie aéronautique de l’Est du Canada, le Centre météorologique canadien, les Services à l’aviation et à la défense à Halifax ainsi que les Services à la clientèle et les météorologues aux alertes de l’Est du Canada. Les efforts de consultation et de coordination ont aussi inclus Sécurité publique Canada et les organisations des mesures d’urgence de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick et de l’Île-du-Prince-Édouard.