8e communication nationale sur les changements climatiques et cinquième rapport biennal du Canada sur les changements climatiques (2022) – sommaire exécutif

Le Canada doit rendre compte régulièrement de son action climatique. Le présent rapport décrit notre financement en matière de lutte contre les changements climatiques et nos mesures de réduction des émissions, tant au pays qu’à l’étranger.

Introduction et résumé

Le Canada est ravi de présenter sa Huitième communication nationale et son Cinquième rapport biennal dans le respect des exigences en matière de rapports stipulées par la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).Le Canada a préparé ces rapports conformément aux directives adoptées et aux autres directives sur les communications nationales et les rapports biennaux.

Le sommaire qui suit livre un aperçu de la Huitième communication nationale du Canada et de son Cinquième rapport biennal à la CCNUCC.

Mesures au niveau national

Le Canada a pris d'importantes mesures pour s'attaquer aux changements climatiques depuis son dernier rapport à la CCNUCC. En plus d'être l'une des premières parties à la CCNUCC à signer et à ratifier l'Accord de Paris, le Canada a respecté ses engagements de Paris au cours des sept dernières années en prenant des mesures, en investissant plus de 120 milliards de dollars pour réduire les émissions, protéger l'environnement, stimuler les technologies propres et l'innovation, et aider les Canadiens et les collectivités à s'adapter aux effets des changements climatiques.S'appuyant sur le Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques (2016), le gouvernement du Canada a publié en 2020 son plan climatique renforcé, Un environnement sain et une économie saine, afin d'étendre les réductions d'émissions dans l'ensemble de l'économie, de créer de nouveaux emplois bien rémunérés, de rendre la vie plus abordable pour les ménages et de bâtir un avenir meilleur.

Cela a été suivi en 2021 par la mise en œuvre de la Loi canadienne sur la responsabilité en matière de carboneutralité, qui consacre dans la loi l'engagement du gouvernement du Canada à atteindre la carboneutralité en 2050.La Loi établit également la cible des émissions de gaz à effet de serre de 2030 à titre de contribution déterminée au niveau national (CDN) du Canada en vertu de l'Accord de Paris, un objectif de réduction des émissions de 40 à 45 pour cent par rapport au niveau de 2005 d'ici 2030.Elle tient également le gouvernement fédéral imputable en établissant un processus transparent pour planifier, rendre compte, évaluer et ajuster les efforts du gouvernement pour atteindre les objectifs nationaux du Canada, qui sont fixés en fonction des meilleures informations scientifiques disponibles, et prévoit un examen périodique des mesures du gouvernement par le vérificateur général du Canada. De plus, la Loi a créé juridiquement un Groupe consultatif pour la carboneutralité afin de fournir des conseils indépendants au gouvernement du Canada.

En 2022, le Canada a publié le premier Plan de réduction des émissions (PRE) pour 2030, l'un des premiers produits livrables prévus par la Loi canadienne sur la responsabilité en matière de carboneutralité.Le Plan de réduction des émissions de 2030 décrit les prochaines étapes pour atteindre la cible de réduction des émissions de 2030 du Canada, ce qui offre une plus grande certitude et améliore la transparence et la responsabilité en vue d'atteindre l'objectif de réduction des émissions de 2030.Le PRE pour 2030, qui comprend une série de nouvelles mesures et de nouvelles stratégies d'atténuation et des nouveaux investissements d'une valeur de 9,1 milliards de dollars, s'appuie sur les assises établies par les mesures climatiques actuelles du Canada dans les différents secteurs.Le plan inclut également les contributions de milliers de Canadiens, d'entreprises et de collectivités, ainsi que les présentations des partenaires autochtones, des provinces, des territoires et du Groupe consultatif pour la carboneutralité. Des mesures supplémentaires continuent d'être élaborées, à la fois pour que le Canada atteigne son objectif pour 2030 et pour soutenir des réductions plus importantes après 2030. Les progrès réalisés dans le cadre du plan visant la cible du Canada seront examinés dans des rapports d'étape produits en 2023, en 2025 et en 2027. D'autres cibles et plans seront élaborés pour la période allant de 2035 à 2050.

Les répercussions climatiques continuent de s'intensifier et le gouvernement du Canada reconnaît qu'il faut adopter une approche plus ambitieuse, stratégique et concertée pour s'adapter et renforcer la résilience aux répercussions des changements climatiques. C'est pourquoi le gouvernement du Canada a publié pour commentaires finaux en novembre 2022 la première Stratégie nationale d'adaptation—Stratégie nationale d'adaptation du Canada : bâtir des collectivités résilientes et une économie forte.Élaborée en étroite collaboration avec les gouvernements provinciaux, territoriaux et les municipalités, les peuples autochtones et d'autres partenaires et intervenants clés, la Stratégie établit une vision commune de la résilience climatique au Canada, cernant les priorités clés pour une collaboration accrue et établit un cadre pour mesurer les progrès à l'échelle nationale.

Mesures internationales

À l'échelle internationale, le Canada prend des mesures vigoureuses afin de démontrer son engagement envers la progression de la croissance économique propre internationale.

Le Canada continue de mobiliser des fonds pour le climat afin d'aider la communauté internationale à atténuer les changements climatiques et à s'y adapter. Après avoir pleinement respecté son engagement de 2015 à fournir 2,65 milliards de dollars en financement climatique aux pays en développement d'ici l'exercice 2020-2021, le gouvernement du Canada s'est engagé en 2021 à verser 5,3 milliards de dollars supplémentaires sur cinq ans pour continuer d'aider les pays en développement touchés par le changement climatique dans leur transition vers des économies durables, à faible émission de carbone, résilientes face au climat, favorables à la nature et inclusives. Cet engagement consacre au moins 40 pour cent du financement à l'adaptation et fait croître la proportion des contributions aux subventions à 40 pour cent, comparativement à 30 pour cent auparavant.Conformément à la Politique d'aide internationale féministe du Canada, le Canada veillera à ce qu'au moins 80 pour cent de projets intègrent des considérations liées à l'égalité des genres.

Grâce à ses efforts avec la Plateforme des communautés locales et des peuples autochtones et au-delà, le Canada a fait preuve de leadership en ce qui concerne l'amélioration de la participation des peuples autochtones dans l'action climatique internationale. De 2019 à 2022, le Canada a fourni des fonds pour la création d'un point focal pour les peuples autochtones au sein du Secrétariat de la CCNUCC afin d'appuyer le travail de la Plateforme pour les collectivités locales et les peuples autochtones. Ces efforts sont essentiels pour soutenir diverses perspectives en leadership climatique, et continueront d'être un axe majeur de l'action internationale du Canada.

Le Canada continue de travailler avec des partenaires internationaux pour faire progresser et promouvoir l'action climatique, la recherche et le renforcement des capacités. Par exemple, en tant que membre fondateur de Mission Innovation (MI), le Canada collabore régulièrement avec des partenaires internationaux pour renforcer la coopération mondiale en matière d'innovation dans le domaine de l'énergie propre afin de faire progresser des solutions d'énergie propre abordables et fiables qui révolutionneront les systèmes énergétiques partout dans le monde. Le Canada a fait preuve de leadership en appuyant la première phase de Mission Innovation et a annoncé qu'il a dépassé sa cible de doubler les dépenses publiques consacrées à la recherche, au développement et à la démonstration dans le domaine de l'énergie propre. En juin 2021, le Canada s'est joint à d'autres membres de Mission Innovation pour lancer MI 2.0 dans le but de renforcer la coopération en favorisant des solutions novatrices en matière d'énergie propre.De plus, le Canada continuera à faire progresser l'égalité des genres en tant que priorité clé dans les efforts internationaux sur le changement climatique. Entre 2018 et 2021, le Canada a appuyé la prestation de cinq ateliers de renforcement des capacités pour les femmes négociatrices (un dans les Caraïbes et quatre en Afrique francophone), en partenariat avec la France et l'Organisation internationale de la Francophonie. Grâce à ces ateliers et en fournissant des fonds pour appuyer les déplacements et la participation des femmes négociatrices aux sessions de la CCNUCC, le gouvernement du Canada appuie une représentation, une diversité et une inclusion significatives à la CCNUCC. Cet engagement se reflète également dans la propre délégation du Canada à la CCNUCC, en accordant la priorité à la diversité et à l'inclusion, y compris des peuples autochtones.

Conditions nationales

 Les particularités géographiques, démographiques et économiques uniques du Canada exercent une influence sur le profil de ses émissions de GES. Par exemple, bien que le Canada compte une population assez peu nombreuse, il possède l'une des masses terrestres les plus étendues du monde, la majeure partie de ce territoire étant situé dans la moitié septentrionale de l'hémisphère nord. Ces facteurs entraînent une utilisation d'énergie et de transports plus importante que dans les pays de moindre dimension ou plus densément peuplés.

La population du Canada demeure la plus faible de tous les pays du G7, mais affiche une croissance rapide, principalement liée à la migration internationale. La population du Canada, qui se chiffrait à 38,2 millions d'habitants en 2021, devrait se situer entre 43,6 et 57,7 millions d'habitants d'ici 2050. Les deux tiers de la population canadienne et des centres urbains sont situés à moins de 100 kilomètres de la frontière entre le Canada et les États-Unis (É.-U.), alors que de grandes régions du pays sont faiblement peuplées.L'importante distance entre les régions métropolitaines et les régions faiblement peuplées entraîne d'importantes émissions du secteur des transports, industrie qui se situe au 2e rang en importance parmi les secteurs contribuant aux émissions de GES au Canada.

Le Canada est un pays où règne une grande diversité de conditions climatiques. Dans la plupart des régions habitées du pays, il y a des saisons distinctes, plus particulièrement des étés assez chauds et des hivers très froids. Le chauffage et la climatisation ont d'importantes répercussions sur la consommation énergétique et les émissions de GES. Le climat du Canada connaît un réchauffement graduel depuis les quelques dernières années. Les régions nordiques sont les plus touchées et les phénomènes extrêmes (p. ex., sécheresses, feux de forêt, inondations et orages violents) sont de plus en plus fréquents. Le coût des catastrophes associées augmente en conséquence.

Bien que le climat et la géographie contribuent à faire du Canada un grand consommateur d'énergie, l'efficacité énergétique s'est améliorée au cours des dernières années. De plus, 82 pour cent de l'électricité totale du Canada provient de sources ne produisant aucune émission de GES, puisque la majeure partie de l'approvisionnement vient de l'hydroélectricité. La part d'énergie renouvelable d'autres sources que l'hydroélectricité augmente constamment depuis 1990, alors que l'approvisionnement provenant du charbon a considérablement diminué au cours de la même période. Le Règlement sur l'électricité propre fera partie d'une série de mesures fédérales visant à favoriser la progression vers un réseau électrique à consommation nette zéro d'ici 2035, tout en maintenant la fiabilité du système et l'accessibilité de l'électricité pour les clients.

La pandémie de COVID-19 a eu une incidence notable sur l'économie canadienne. Le PIB a affiché une croissance négative de -5,2 pour cent en 2020, mais il a remonté à 4,6 pour cent en 2021 (le taux de croissance le plus élevé depuis 2007).

Bien que l'économie canadienne soit principalement alimentée par le secteur des services, ses industries de la fabrication, de la construction, des mines, du pétrole et du gaz et de la foresterie représentent tout de même près de 30 pour cent de l'économie, ce qui constitue une particularité unique au sein des pays industrialisés. Ces secteurs à fortes émissions contribuent de façon importante aux émissions du Canada. Toutefois, les abondantes ressources naturelles, la main-d'œuvre qualifiée et l'environnement commercial concurrentiel du Canada offrent également des possibilités de faire croître le secteur économique des technologies propres et à faibles émissions de carbone, notamment grâce aux carburants propres, aux solutions fondées sur la nature et à l'exploitation des minéraux essentiels et la production de batteries, afin d'aider non seulement le Canada, mais aussi le monde à atteindre la carboneutralité.

Inventaire des gaz à effet de serre du Canada

Le Rapport d'inventaire national du Canada, préparé et présenté annuellement à la CCNUCC, inclut des estimations d'équivalent en dioxyde de carbone (éq. CO2) dans les cinq catégories de secteurs suivantes, conformément aux définitions du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) : énergie, procédés industriels et utilisation de produits, agriculture, déchets et utilisation des terres, changement d'affectation des terres et foresterie (ATCATF).Note de bas de page 1 Le Canada présente également les estimations de ses émissions et absorptions historiques selon les catégories de secteurs économiques suivants : électricité, transports, pétrole et gaz, industrie lourde, bâtiments, agricultures, déchets et autres.

En 2020, le Canada a émis 672 mégatonnes (M) t d'équivalent en CO2, soit une diminution nette de 69 Mt d'émissions totales (ou 9 pour cent) par rapport aux émissions de 2005.Note de bas de page 2 Le secteur énergétique (incluant les sources de combustion fixes, les transports et les sources fugitives) continue à représenter la majorité des émissions du Canada, soit 80 pour cent ou 540 Mt. Les autres émissions proviennent des secteurs de l'agriculture (8 pour cent), des procédés industriels et de l'utilisation de produits (7,5 pour cent) et des déchets (4 pour cent). L'Alberta demeure la province canadienne affichant le taux d'émission le plus élevé, principalement en raison de l'expansion de ses activités pétrolières et gazières.

À l'instar des autres pays industrialisés, le dioxyde de carbone constitue la principale source d'émissions de GES au Canada, soit 80 pour cent en 2020. Parmi les autres sources d'émissions, on retrouve le méthane (14 pour cent), en grande partie attribuable aux sources fugitives des systèmes de gaz naturel et de pétrole, de l'agriculture et des sites d'enfouissement, de même que l'oxyde nitreux (5 pour cent) provenant de la gestion des sols agricoles. Les hydrofluorocarbures (HFC), les perfluorocarbures (PFC), l'hexafluorure de soufre (SF6) et le trifluorure d'azote (NF3) combinés ont contribué à moins de 2 pour cent des émissions canadiennes.

Politiques et mesures

Dispositions institutionnelles

Au sein du gouvernement du Canada, le ministre de l'Environnement et du Changement climatique du Canada est responsable des politiques nationales et internationales sur les changements climatiques. Cependant, comme l'environnement est un domaine de compétence partagée au Canada, et en raison du caractère transversal des changements climatiques, plusieurs ministères fédéraux, provinciaux et territoriaux travaillent ensemble sur cet enjeu. Au niveau fédéral, la plupart des règlements en matière de changements climatiques sont élaborés conformément à la Loi canadienne sur la protection de l'environnement (1999) (LCPE 1999).

En 2016, le gouvernement du Canada a élaboré le Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques en collaboration avec les provinces et les territoires et avec la participation des partenaires autochtones.S'appuyant sur cet effort national, le gouvernement du Canada a publié en décembre 2020 son plan climatique renforcé, Un environnement sain et une économie saine, afin d'accroître la réduction des émissions dans l'ensemble de l'économie, de créer de nouveaux emplois bien rémunérés, de rendre la vie plus abordable pour les ménages et de bâtir un avenir meilleur.

En 2021, le gouvernement du Canada a promulgué la Loi canadienne sur la responsabilité en matière de carboneutralité.La Loi établit des exigences juridiques pour que les gouvernements actuels et futurs planifient, rendent compte et corrigent le tir sur la voie de la carboneutralité d'ici 2050 ou avant. Elle engage le Canada, dans sa législation, à atteindre sa contribution déterminée au niveau national en 2030 en vertu de l'Accord de Paris, qui est de 40 à 45 pour cent sous les niveaux de 2005, et à s'engager à établir des objectifs nationaux de réduction des émissions de GES tous les cinq ans à partir de 2030, dans le but d'atteindre la carboneutralité d'ici 2050. La Loi fournit un cadre durable de responsabilisation et de transparence pour respecter cet engagement. En tant que premier produit livrable en vertu de la Loi, le Canada a publié en 2022 le Plan de réduction des émissions pour 2030, qui fournit un plan sur la façon dont le Canada atteindra sa cible de 2030. Le premier rapport d'étape sur le Plan 2030 doit être achevé d'ici la fin de 2023.

De plus, en septembre 2022, le gouvernement du Canada a publié Plus vite et plus loin : la stratégie canadienne sur le méthane. Cette stratégie offre une voie pour réduire davantage les émissions de méthane dans l'ensemble de l'économie tout en soutenant la technologie canadienne et en créant des emplois bien rémunérés.

Les ministres fédéraux, provinciaux et territoriaux continuent à travailler ensemble dans le cadre de forums ministériels bien établis, comme le Conseil canadien des ministres de l'Environnement et la Conférence des ministres de l'Énergie et des Mines, afin de mettre en œuvre et de rendre compte des efforts de réduction des émissions et d'harmoniser les priorités de collaboration en matière d'adaptation.

Politiques et mesures de réduction des émissions

Selon le Rapport d'inventaire national du Canada, les émissions du Canada ont diminué de 9,3 pour cent par rapport aux niveaux de 2005 en 2020, et cela ne comprend pas la contribution comptable du secteur ATCATF ni les crédits achetés par le Québec à la Californie dans le cadre de la Western Climate Initiative. La contribution comptable du secteur ATCATF en 2020 contribuerait à une réduction supplémentaire de 24 Mt (ou 3 pour cent) en 2020. L'information officielle sur les achats nets de crédits internationaux par le Québec n'est pas encore disponible, mais les estimations préliminaires suggèrent environ 11 Mt. Avec ces contributions, les émissions du Canada auraient diminué d'environ 14 pour cent par rapport aux niveaux de 2005 en 2020. En outre des efforts considérables ont été déployés pour établir le financement, les programmes et les cadres de responsabilité et de transparence afin de soutenir les réductions rapides requises pour atteindre les objectifs de réduction du Canada en 2030 et pour atteindre la carboneutralité d'ici 2050.

Un certain nombre de mesures transversales clés sont prévues ou mises en place pour réduire les émissions à l'échelle du Canada. Par exemple, chaque juridiction au Canada a un prix comparable sur la pollution par le carbone en place depuis 2019, et des critères de référence renforcés ont été annoncés en 2021, que tous les systèmes de tarification de la pollution par le carbone devront respecter de 2023 à 2030.

En vertu du Cadre pancanadien, du Plan climatique renforcé et du Plan de réduction des émissions pour 2030, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux s'emploient à cibler les émissions dans tous les secteurs de l'économie.Par exemple :

Les investissements clés et les récentes innovations joueront un rôle important dans l'atteinte des objectifs de réduction des émissions du Canada. Le gouvernement du Canada a annoncé dans le Plan de réduction des émissions pour 2030 et dans le budget de 2022 qu'il élargira le Fonds pour une économie à faibles émissions de carbone en investissant 2,2 milliards de dollars supplémentaires sur sept ans (à compter de l'exercice 2022-2023).On s'attend également à ce que les progrès réalisés dans les domaines des technologies propres et de l'innovation fassent du Canada un chef de file mondial dans le soutien à la transition vers un avenir à faibles émissions de carbone. En 2021, Exportation et développement Canada a facilité les échanges commerciaux de 6,3 milliards de dollars d'entreprises de technologies propres, soit une augmentation de 39 pour cent d'une année à l'autre par rapport à 2020.

Projections

Les projections donnent un aperçu important des effets prévus de l'ensemble des mesures existantes et peuvent être un outil précieux pour déterminer où il faut faire plus d'efforts. Les projections de GES du Canada sont établies à l'aide d'un modèle de simulation ascendant détaillé dans lequel les données sur l'énergie sont attribuées à des sous-secteurs individuels à l'aide du Système de classification des industries de l'Amérique du Nord. Ces sous-secteurs sont ensuite regroupés dans les secteurs économiques présentés dans ce rapport. Les projections sont basées sur le modèle énergie émissions économie du Canada (E3MC) d'Environnement et Changement climatique Canada, qui est reconnu internationalement et qui intègre des données externes provenant de sources cohérentes. ECCC consulte abondamment d'autres représentants du gouvernement, des experts choisis ainsi que les provinces et les territoires au sujet des projections annuelles d'émissions.

Pour sa Huitième communication nationale et cinquième rapport biennal, le Canada a présenté des projections qui comprennent à la fois un scénario « avec mesures existantes » (AME) et un scénario « avec mesures supplémentaires » (AMS, tous deux décrits à la section 5.2.).

Selon le scénario AMS, les émissions en 2030 diminuent à 491 Mt, y compris les contributions de l'utilisation des terres, du changement d'affectation des terres et de la foresterie (ATCATF), des solutions aux problèmes climatiques fondées sur la nature (SCFN) et des mesures agricoles, ainsi que les crédits achetés dans le cadre de la Western Climate Initiative (WCI). Ce chiffre est inférieur de 97 Mt à la projection du scénario AMS pour 2030 du quatrième rapport biennal. Après 2030, le scénario AMS prévoit que les émissions continueront de diminuer pour atteindre 443 Mt en 2035. La figure 1-1 montre les projections « avec mesures existantes » et « avec mesures supplémentaires », ainsi que les projections présentées dans le Quatrième rapport biennal du Canada.

Figure 1-1 : Scénarios d'émissions canadiennes (incluant l’ATCATF) à l'horizon 2035 (Mt d'éq. CO2)
Figure 1-1 : Scénarios d'émissions canadiennes (incluant l’ATCATF) à l'horizon 2035 (Mt d'éq. CO2)
Description longue
Figure 1-1 : Scénarios d'émissions canadiennes (incluant l’ATCATF) à l'horizon 2035 (Mt d'éq. CO2)
Année Rapport d'inventaire national 2022 Rapport d'inventaire national 2019 4ème rapport biennal scénario avec mesures 5e rapport biennal scénario avec mesures 4e rapport biennal scénario avec mesures additionelles (y compris les crédits de la Western Climate Initiative) 5e rapport biennal scénario avec mesures additionelles (y compris les crédits de la Western Climate Initiative) 5e rapport biennal avec scénario de mesures supplémentaires (y compris les crédits de la Western Climate Initiative et les solutions climatiques naturelles/mesures agricoles)
2005 741 730 - - - - -
2006 732 720 - - - - -
2007 760 743 - - - - -
2008 741 722 - - - - -
2009 684 681 - - - - -
2010 721 700 - - - - -
2011 739 710 - - - - -
2012 728 711 - - - - -
2013 731 717 - - - - -
2014 704 713 - - - - -
2015 737 709 - - - - -
2016 707 692 - - - - -
2017 708 698 698 - 698 - -
2018 727 - 703 - 703 - -
2019 717 - 698 - 698 - -
2020 649 - 682 649 670 649 -
2021 - - 672 681 658 679 -
2022 - - 664 686 645 677 -
2023 - - 655 683 631 664 -
2024 - - 653 677 624 651 -
2025 - - 658 672 622 631 -
2026 - - 660 666 619 606 -
2027 - - 660 655 611 578 -
2028 - - 662 642 607 550 -
2029 - - 661 633 596 528 -
2030 - - 658 625 588 506 491
2031 - - - 621 - 494 479
2032 - - - 617 - 485 470
2033 - - - 614 - 478 463
2034 - - - 610 - 470 455
2035 - - - 608 - 458 443

Bien que tous les efforts soient déployés pour être aussi exhaustif que possible dans ce qui est inclus dans le modèle, il y aura toujours des mesures qui ne seront pas incluses. Il s'agit notamment des mesures fédérales susmentionnées qui n'ont pas été suffisamment développées pour être incluses, comme le plafond sur les émissions du secteur pétrolier et gazier et la Stratégie des bâtiments écologiques, ainsi que des mesures d'atténuation supplémentaires qui pourraient être mises en œuvre par les provinces et les territoires d'ici 2030. Les réductions d'émissions découlant de mesures supplémentaires futures seront évaluées au fur et à mesure de la mise en œuvre de nouvelles mesures.

L'incertitude est un aspect inhérent et inévitable de tout modèle qui génère des projections à long terme. Le contexte mondial actuel complique davantage l'élaboration de projections étant donné l'ampleur des changements survenus à l'échelle planétaire ces dernières années, notamment en raison de la pandémie de COVID-19, de l'aggravation des effets de la crise climatique, y compris les inondations et les vagues de chaleur à grande échelle, et de l'émergence d'une double crise de l'inflation et de l'approvisionnement énergétique en 2022. Les scénarios présentés reflètent les événements récents qui pourraient avoir un impact sur les émissions futures, en utilisant des prévisions établies par des experts et des données. Ces prévisions peuvent changer radicalement d'une année à l'autre, en fonction des conditions mondiales. Un changement notable en 2022 a été les prix mondiaux de l'énergie, qui devraient entraîner une augmentation de la production de gaz naturel dans le secteur énergétique canadien, ce qui constitue un changement important par rapport aux prévisions de prix et de demande de gaz naturel des dernières années.

L'incertitude inhérente aux projections est abordée par la modélisation et l'analyse de cas alternatifs qui se concentrent sur la variabilité de la croissance économique future, des projections démographiques, de la production et des prix du pétrole et du gaz naturel. Les analyses de sensibilité générées par ces cas alternatifs sont utilisées pour identifier une gamme de projections d'émissions possibles. Selon le scénario AME, les émissions projetées du Canada en 2030 devraient atteindre 625 Mt. Les réductions d'émissions en 2030 basées sur les analyses de sensibilité sous le scénario AME devraient se situer entre 612 et 664 Mt. Environnement et Changement climatique Canada met également à jour les projections d'émissions chaque année, en tenant compte des données historiques les plus récentes et des hypothèses les plus récentes concernant l'économie future et les marchés de l'énergie.

Vulnérabilités

Les phénomènes extrêmes récents au Canada ont causé des milliards de dollars de dommages, déplacé des milliers de personnes et perturbé les chaînes d'approvisionnement. Les projections indiquent également que les phénomènes exceptionnels d'aujourd'hui seront la nouvelle normalité de demain. Les conséquences s'accumulent et entraînent des effets supplémentaires, comme une demande accrue d'aide d'urgence, la perte de biodiversité, la réduction de la sécurité alimentaire et économique et la demande accrue de services de santé physique et mentale. Les changements climatiques aggravent souvent les inégalités et les vulnérabilités existantes, ce qui expose davantage certaines personnes au Canada que d'autres.

S'appuyant sur le Cadre pancanadien, le Canada a publié sa première Stratégie nationale d'adaptation en novembre 2022 afin d'obtenir des commentaires finaux. La Stratégie établit une vision commune de la résilience climatique au Canada, cerne les priorités clés pour une collaboration accrue et établit un cadre de mesure des progrès réalisés à l'échelle nationale. La Stratégie offre l'occasion d'intensifier les mesures en cours et de faire progresser de nouvelles initiatives et le leadership en s'appuyant sur des priorités communes et des mesures de collaboration. Dans le cadre de la Stratégie nationale d'adaptation, le gouvernement fédéral s'est engagé à poursuivre sa collaboration et ses partenariats avec les administrations et les organisations afin d'appuyer des mesures d'adaptation plus rigoureuses. Les efforts d'adaptation doivent respecter les compétences des gouvernements locaux, provinciaux, territoriaux, nationaux et autochtones, et agir pour accélérer et renforcer leurs efforts actuels.

Le Canada a fait progresser les efforts d'adaptation en prenant des engagements financiers substantiels et successifs. Le gouvernement du Canada a réservé 2,2 milliards de dollars dans les budgets de 2021 et 2022 à l'appui d'un certain nombre de politiques et de programmes fédéraux d'adaptation, y compris l'élaboration conjointe d'un programme de leadership en matière de climat avec les peuples autochtones, un supplément au fonds d'adaptation aux changements climatiques et d'atténuation des catastrophes (établi en 2017), l'amélioration de la préparation aux feux de forêt et l'achèvement des cartes des zones inondables dans les zones à risque élevé.Afin de montrer comment le gouvernement du Canada prévoit contribuer à l'atteinte des cibles, des buts et des objectifs proposés énoncés dans la Stratégie nationale d'adaptation, le Canada a publié le Plan d'action sur l'adaptation du gouvernement du Canada (PAAGC) en novembre 2022.Le Plan d'action comprend un total de 68 mesures fédérales dans 22 ministères et organismes, ce qui illustre la profondeur et l'ampleur des mesures prises.L'annonce de novembre 2022 comprenait également 1,6 milliard de dollars en nouveaux engagements de financement fédéraux pour aider à protéger les collectivités d'un océan à l'autre.

Le gouvernement du Canada continue également d'appuyer les collectivités autochtones et nordiques dans l'adaptation aux répercussions des changements climatiques au moyen d'un certain nombre de programmes ciblés. Cela comprend l'appui à l'évaluation des risques, la planification de l'adaptation, la mise en œuvre de mesures d'adaptation structurelles et non structurelles, et l'application conjointe des connaissances scientifiques et des systèmes de connaissances autochtones pour la surveillance du climat dans la collectivité.

Pour soutenir la résilience climatique, le Canada a élaboré la Stratégie de sécurité civile pour le Canada, une stratégie officielle de sécurité civile et de réduction des risques de catastrophe. Dans le cadre de cette stratégie et de ses plans d'action itératifs, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux travaillent sur un certain nombre d'initiatives importantes, y compris le Profil national de risque, qui créera un portrait national prospectif des capacités en matière de gestion des risques de catastrophe et des urgences. Les gouvernements examineront également les Accords d'aide financière en cas de catastrophe, un important programme fédéral d'aide en cas de catastrophe.

Bien que les gouvernements et les collectivités aient réalisé des progrès importants pour renforcer leur réponse et leur résilience aux changements climatiques, des efforts supplémentaires sont requis pour se préparer efficacement aux répercussions prévues. Les partenariats et les investissements stratégiques seront essentiels pour améliorer la prise de décisions, renforcer la capacité et les compétences nécessaires pour s'adapter et appuyer les projets dirigés par la collectivité.

Soutien financier, technologique et de renforcement des capacités

Le Canada est engagé à soutenir les efforts des pays en développement en vue de l'obtention de sources d'énergie propres et fiables et du renforcement de leur résilience, particulièrement dans le cas des pays les plus pauvres et les plus vulnérables, pour les aider dans leur lutte en vue de l'adaptation aux effets des changements climatiques. Entre 2015 et 2021, le Canada a pleinement honoré son engagement à fournir 2,65 milliards de dollars en financement pour le climat afin d'aider les pays en développement dans leur transition vers des économies à faibles émissions de carbone et résilientes face au climat.

Entre 2019 et 2020, près de 965 millions de dollars provenant de l'engagement de 2,65 milliards de dollars du Canada en matière de financement du climat ont été versés par des canaux bilatéraux et multilatéraux, ainsi qu'aux organisations et aux mécanismes financiers de la CCNUCC.Ces canaux comprennent le Fonds vert pour le climat, le plus important fonds international pour le climat consacré à aider les pays en développement à poursuivre l'action climatique, et le Fonds pour l'environnement mondial, par l'entremise duquel le Canada est en mesure d'aider les pays en développement à mettre en œuvre des accords multilatéraux sur l'environnement et des priorités comme la biodiversité, la dégradation des terres et la gestion durable des forêts.

En 2021, le Canada s'est engagé à fournir 5,3 milliards de dollars sur cinq ans pour poursuivre son soutien à l'action climatique internationale. Un minimum de 40 pour cent de ce financement sera affecté à l'adaptation, un autre 40 pour cent à des subventions, et 20 pour cent à des projets qui tirent parti des solutions climatiques fondées sur la nature ou qui apportent des avantages communs à la biodiversité. Conformément à la Politique d'aide internationale féministe du Canada (PAIF), au moins 80 pour cent des projets intègrent des considérations liées à l'égalité des genres. Les gouvernements sous-nationaux du Canada contribuent également de façon significative à l'accroissement du financement du Canada pour le climat, y compris la contribution de 3 millions de dollars du Québec au Fonds d'adaptation à l'appui des objectifs de l'Accord de Paris.

Les organismes de crédit à l'exportation comme Exportation et développement Canada (EDC) et FinDev Canada jouent un rôle important dans le soutien des investissements dans les activités liées au climat. Par exemple, EDC émet des obligations vertes depuis 2014, ce qui donne plus de 2 milliards de dollars pour financer la protection de l'environnement et l'atténuation des changements climatiques.En 2021, FinDev Canada s'est engagé à augmenter son allocation de financement pour le climat à 35 pour cent d'ici 2025 et a lancé sa Stratégie sur les changements climatiques afin de décrire la façon dont la politique sur les changements climatiques de FinDev serait mise en œuvre.

Le Canada reconnaît le rôle essentiel que jouent les technologies propres, abordables et accessibles dans l'atténuation et l'adaptation aux changements climatiques, et il poursuivra ses efforts pour mobiliser les partenaires internationaux et partager les technologies et l'expertise canadiennes. Par exemple, le Canada a fourni des connaissances, des modèles scientifiques de bilan du carbone du mentorat et des conseils sur l'atténuation des émissions de GES dans les forêts et la gestion des forêts au Bélize, au Chili, à la Colombie, à la République tchèque, à l'Équateur, à l'Union européenne, au Honduras, à l'Inde, à l'Irlande, à l'Italie, au Mexique, à la Mongolie, au Nicaragua, à la Corée, au Pérou, à la Pologne, à l'Uruguay et aux États-Unis. Le Canada continue à appuyer la recherche de l'Agence internationale de l'énergie par l'entremise du Programme de transition vers une énergie propre et du Programme de collaboration technologique. En 2019, le Canada s'est joint à l'Agence internationale des énergies renouvelables pour appuyer la promotion et l'adoption des énergies renouvelables à l'échelle mondiale.

Recherche et observation systématique

Au Canada, des partenaires fédéraux, provinciaux, municipaux, universitaires et privés s'investissent dans les approches de recherche et de surveillance en matière de science climatique.

En décembre 2020, le Canada a publié le document intitulé La science du climat en 2050 : Faire progresser les sciences et les connaissances sur les changements climatiques pour renforcer la coordination et l'élaboration des mesures d'atténuation et d'adaptation des sciences.Des travaux sont en cours pour élaborer un plan connexe, intitulé Science du climat 2050 : un Plan canadien sur la science et le savoir en matière de changements climatiques visant à déterminer les priorités en matière de nouvelles recherches, ainsi que la synthèse et la mobilisation des connaissances existantes, afin d'éclairer les mesures visant à atteindre la carboneutralité au Canada.

Les trois principaux organismes de financement de la recherche au Canada, appelés conjointement les trois conseils, continuent à fournir du financement pour les programmes de recherche sur les sciences du climat et à favoriser l'innovation entre les universités, les partenaires non gouvernementaux et communautaires et les entreprises canadiennes. Par exemple, en 2022, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada a lancé un nouvel appel de propositions pour les Subventions Mission d'Alliance, doté d'un budget nominal de 22 millions de dollars pour appuyer la recherche liée aux cibles d'émissions de GES nettes zéros.

Des observations climatiques systématiques sont essentielles pour comprendre les valeurs moyennes de divers éléments du climat au fil du temps et la variabilité naturelle autour de ces moyennes, pour détecter les changements dans les valeurs moyennes et les extrêmes, et pour attribuer ces changements à des causes spécifiques. La collecte systématique à long terme, l'assurance de la qualité et la diffusion des données du système climatique constituent un aspect important des observations systématiques, et le Canada collabore avec l'Organisation météorologique mondiale pour partager ouvertement et librement les données, ainsi que pour combler les lacunes des réseaux d'observation mondiaux et régionaux.

Le Canada contribue de façon importante au Système mondial d'observation du climat, notamment en fournissant des ensembles de données climatologiques mensuels et un soutien aux normales climatiques de l'Organisation météorologique mondiale et au Système mondial d'observation de l'océan, ainsi qu'au Système global d'observation terrestre. En 2024, le Canada assumera la présidence du Comité sur les satellites d'observation de la Terre, en accordant la priorité au rôle des observations de la Terre pour la protection de la biodiversité et l'action climatique.

Un domaine de recherche en pleine expansion est l'utilisation de méthodes de télédétection pour calculer les émissions de méthane à l'échelle mondiale et régionale. L'industrie canadienne est le chef de file mondial de la technologie des spectromètres à transformée de Fourier (STF) et la fait progresser actuellement pour mieux observer les gaz atmosphériques depuis l'espace, notamment les gaz critiques comme le dioxyde de carbone (CO2) et le méthane (CH4) qui sont les principales causes du changement climatique.

Éducation, formation et sensibilisation de la population

À l'échelle du Canada, tous les ordres de gouvernement et de nombreuses organisations non gouvernementales ont entrepris une série d'activités pour sensibiliser davantage la population aux changements climatiques et encourager des mesures collectives.

En 2021 et 2022, Environnement et Changement climatique Canada a lancé une campagne de publicité intitulée Un environnement sain et une économie saine, dans le but de sensibiliser et d'accroître l'adoption des divers programmes et incitatifs environnementaux du Canada.Les sondages postérieurs à la campagne ont révélé que les deux tiers des répondants avaient l'intention d'accroître leurs efforts personnels pour protéger l'environnement au cours des six prochains mois.

Le Centre canadien sur les services climatiques, lancé en 2018, joue un rôle clé en fournissant des données, des renseignements et des outils crédibles, utiles et opportuns sur le climat aux Canadiens. Le Centre intègre l'information provenant des ministères fédéraux, des gouvernements provinciaux et territoriaux et des experts en sciences climatiques afin de fournir de la formation et des conseils sur l'utilisation des données climatiques et d'élaborer de nouveaux produits, le cas échéant. Le Centre abrite également plusieurs portails de données sur le climat, y compris des projections de modèles climatiques, un atlas climatique qui combine les sciences du climat, la cartographie et les connaissances autochtones, et des outils analytiques avancés pour le milieu universitaire.

L'Office de l'efficacité énergétique de Ressources naturelles Canada fournit aux Canadiens des renseignements accessibles pour qu'ils puissent prendre des décisions éclairées sur les produits de consommation et les rénovations, comme un guide à l'intention des propriétaires sur la façon de rendre leur maison plus éconergétique. L'Office appuie également le programme ÉnerGuide et ENERGY STAR, deux grands programmes d'étiquetage qui fournissent des renseignements utiles sur les appareils ménagers, les produits de chauffage et de climatisation et les véhicules légers.

En juin 2022, le gouvernement du Canada a lancé les Tables régionales sur l'énergie et les ressources afin de cerner et de saisir les possibilités de croissance économique, de transformation énergétique et de création d'emplois durables dans chaque région du pays. Cette initiative de collaboration comprendra des partenariats étroits entre les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, une approche personnalisée de la mobilisation avec les gouvernements et les groupes autochtones et un processus pour obtenir les commentaires des administrations municipales, des experts, de l'industrie, des syndicats, des organismes sans but lucratif et d'autres. En date de novembre 2022, neuf provinces et territoires ont lancé leurs Tables.. Les efforts déployés dans le cadre de cette initiative aboutiront à l'élaboration de stratégies économiques globales axées sur le marché local qui tiennent compte des voies à suivre pour maximiser les opportunités de croissance économique et des conditions pour les atteindre, comme la création de la main-d'œuvre.

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