Tendances en matière d'émissions au Canada, 2014 : annexe 5
Annexe 5 : Changements techniques depuis le rapport Tendances en matière d’émissions au Canada de 2013
Les changements suivants ont été mis en œuvre afin de fournir de meilleures estimations de l’énergie et des émissions :
- Affectation d’une portion de la consommation d’électricité par le producteur, selon les données de Statistique Canada, aux secteurs industriels/institutionnels après avoir tenu compte des pertes d'électricité de 7 % dans les lignes de transport.
- Établissement de bilans de l’offre et de la demande d’électricité comme intrants du modèle de l’historique.
- Meilleure harmonisation du modèle à la production d’électricité et des données de flux (intrants, extrants et flux interrégionaux), selon les données de Statistique Canada.
- Ajout de la production industrielle renouvelable provenant de l’hydroélectricité et des gaz d’enfouissement.
- Ajout d’installations de production d’électricité éolienne manquantes.
- Réaffectation de certaines centrales de cogénération appartenant à des services publics à leurs secteurs industriels/institutionnels respectifs.
- Meilleure conciliation des données du secteur de l'électricité et des constituants centrales d’installations.
- Évolution du secteur de l’électricité de l’Ontario selon le Plan énergétique à long terme de la province (décembre 2013).
- L'addition du règlement sur le carburant diesel plus écologique de l'Ontario (avril 2014)
- Affectation de certains crédits projetés de piégeage et stockage du CO2 (PSC) aux secteurs des engrais et des produits pétroliers.
- Utilisation des facteurs de conversion de l’Office national de l’énergie (ONE), plutôt que de ceux de l’Alberta Energy Regulator (AER), pour convertir les extrants modélisés de la production pétrolière et gazière de valeurs énergétiques en des valeurs volumétriques afin de les inclure dans le rapport Tendances en matière d’émissions. Ce changement n’affecte pas les émissions modélisées, mais permet d’assurer la cohérence des quantités volumétriques mentionnées dans le rapport Tendances en matière d’émissions et les publications de l’ONE.
- Amélioration des hypothèses pour les projections relatives aux émissions de hydrofluorocarbures (HFC) :
- changement du facteur économique pour la projection, de la population au produit intérieur brut (PIB), pour mieux refléter la tendance à la hausse de l’utilisation de la réfrigération et de la climatisation dans une économie en croissance;
- ajout d’une nouvelle hypothèse relative aux émissions de HFC au moment de la désaffectation de l’équipement.
- Amélioration des hypothèses pour les gains d’efficacité dans le transport de passagers : la modélisation des règlements visant les véhicules légers a été modifiée pour les années 2016 à 2025 afin de mieux tenir compte de la composition du parc de voitures au Canada.
- Changement de l’hypothèse relative à la consommation d’énergie pour le secteur de la production de gaz naturel liquéfié. Antérieurement, on supposait qu’un tiers de toute la production de gaz naturel liquéfié était alimenté par l'électricité du réseau et que le deux tiers utilisait du gaz naturel pour la compression. Par souci de cohérence avec les projets proposés actuellement, nous avons changé ce ratio à 5:95. Les hypothèses liées à l’utilisation de combustibles sont les suivantes : électricité - 280 MW afin de produire 1 milliards de pieds cubes de gaz naturel liquéfié par jour; gaz naturel - on suppose que 11 % de la charge de gaz naturel est utilisée durant le procédé.
- La contribution de l’affectation des terres et foresterie (ATCATF) a diminué de 28 Mt dans le rapport Tendances enmatière d’émissions de 2013 à 19 Mt, principalement parce que la contribution projetée pour les catégories des terres forestières dont la vocation n’a pas changé a été revue à la baisse de 7 Mt. Ce changement est le résultat de plusieurs facteurs :
- Mise à jour des données historiques et amélioration des méthodes. Les projections pour les terres forestières dont la vocation n’a pas changé ont été remodélisées afin de tenir compte des données à jour et de tirer parti de la modélisation améliorée, en conformité avec les données et les méthodes utilisées pour le Rapport d’inventaire national (RIN) de 2014. En particulier, l’amélioration des données et des méthodes utilisées pour produire les estimations liées aux forêts pour le RIN a fait diminuer la contribution projetée de 3 Mt. Les données historiques à jour et les méthodes améliorées sont intégrées aux niveaux de référence reflétant un processus de « correction technique » décrit dans l’Accord de Durban concernant le secteur de l’ATCATF.Note de bas de page 28 Bien que les hypothèses relatives à l’aménagement forestier sous-jacentes au scénario du niveau de référence ne doivent pas changer une fois établies, des corrections techniques peuvent être apportées pour s’assurer que le niveau de référence tient compte des données historiques et des améliorations de modélisation, en conformité avec le plus récent RIN. La composante de la correction technique ayant le plus d’incidence sur la valeur du niveau de référence est l’inclusion des répercussions liées aux incendies et aux infestations d’insectes en 2010, en 2011 et en 2012 : ces répercussions n’étaient pas connues en 2011, année où le niveau de référence a été calculé pour la première fois. Attendu que les données sur les perturbations naturelles sont incluses dans le scénario du niveau de référence et dans le scénario de récolte future à jour, les répercussions des perturbations naturelles sont censées s’annuler lorsqu’on compare ces deux scénarios pour calculer la contribution, ce qui signifie que cette dernière tient compte seulement de l’effet des changements de l’activité humaine.
- Projections à jour pour la récolte. Les projections à jour pour la récolte future, élaborées par les provinces et les territoires, montrent que les niveaux de récolte jusqu’en 2020 sont censés être plus élevés qu’ils ne le sont dans les projections de l’année dernière, tout en demeurant sous les valeurs des hypothèses pour la récolte du niveau de référence (c.-à-d. le niveau historique moyen pour 1990-2009). Par conséquent, la contribution projetée pour la catégorie des terres forestières dont la vocation n’a pas changé a été révisée à la baisse de 4 Mt supplémentaires.
- La contribution projetée pour la catégorie des terres cultivées dont la vocation n’a pas changé a aussi été révisée et est maintenant supérieure de 1 Mt à l’estimation de l’année dernière. Deux facteurs déterminants expliquent pourquoi le taux de séquestration est légèrement plus bas dans les estimations de cette année comparativement aux estimations de 2013, les deux étant liés à des changements de l’utilisation des ressources. Le premier est qu’on prévoit une plus grande utilisation de la jachère d’été en 2020 comparativement à l’estimation précédente. Le deuxième est qu’on prévoit moins de culture fourragère en 2020 comparativement à l’estimation précédente, étant donné que la croissance future du secteur bovin n’est pas censée être aussi forte qu’on l’avait projeté précédemment.
- La contribution projetée pour la conversion des forêts a aussi été révisée à la baisse d’environ 1 Mt. Cette réduction est due aux recalculs pour la période 19902011, découlant principalement des changements de l’affectation des terres converties pour l’extraction de tourbe. L’hypothèse utilisée dans les rapports précédents, voulant que toutes les terres converties pour l’extraction de tourbe soient des terres forestières, a été modifiée, compte tenu d’une analyse géospatiale indiquant que seulement 5 % des terres converties pouvaient être considérées comme des terres forestières. Ces changements ont eu pour effet de diminuer de 1,2 Mt l’estimation des émissions pour l’année de référence 2005. Ces recalculs sont expliqués en détail dans les sections 7.6.1.5 et 7.8.4 du RIN de 2014.
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