Bulletin trimestriel des impacts liés au climat et aperçu saisonnier pour la région du golfe du Maine : juin 2020

Phénomènes importants de la région du golfe du Maine — de mars à mai 2020

Description longue

L’image montre la carte de la région du golfe du Maine et met en évidence les événements météorologiques et climatiques importants qui se sont produits de mars à mai 2020.

Une tempête les 9 et 10 avril a occasionné des pannes d’électricité généralisées, notamment dans le Maine.

La première moitié du mois de mai a été froide avec une tempête de neige de fin de saison, mais le mois de mai s’est terminé avec des records de chaleur.

Mars

Les tempêtes se sont déplacées fréquemment dans la région durant le mois de mars. La tempête la plus notable a eu lieu les 23 et 24 mars et a produit des vents forts et un mélange de précipitations. C’est dans le New Hampshire, le Maine et le Cap-Breton (N.-É.) qu’il est tombé le plus de neige au total, soit jusqu’à 38 cm (15 po), alors que c’est dans l’est du Massachusetts qu’il est tombé le plus de pluie au total, soit jusqu’à 75 mm (3 po). Il y a eu des milliers de pannes d’électricité dans le Maine (en anglais seulement) et en Nouvelle-Écosse (en anglais seulement). Malgré plusieurs tempêtes, de nombreux secteurs ont connu des précipitations inférieures à la normale et des températures supérieures à la normale.

Avril

Des tempêtes fréquentes se sont encore produites en avril. Une tempête s’est rapidement intensifiée pour atteindre un niveau de pression quasi record (en anglais seulement) en avril dans le Maine, produisant des rafales atteignant 108 km/h (67 mi/h) sur la région et déversant de la forte neige sur certaines parties du Maine, du New Hampshire et du Nouveau-Brunswick, les 9 et 10 avril. C’est dans le Maine que l’on a enregistré le plus grand total de neige de tempête, soit jusqu’à 53 cm (21 po); Caribou a reçu 27,7 cm (10, 9 po) de neige, ce qui en fait son deuxième jour d’avril le plus enneigé jamais enregistré. Dans le Maine, la neige lourde et mouillée (en anglais seulement) a fait tomber des arbres et des fils d’électricité, laissant plus de 266 000 clients (en anglais seulement), soit environ le tiers des clients de l’État, sans électricité. Dans les Maritimes, plus de 10 000 clients ont été privés d’électricité (en anglais seulement), et la poudrerie a causé la fermeture de quelques routes (en anglais seulement). Une onde de tempête a mené à des fermetures de routes, a inondé certains bâtiments, a endommagé une piste et un quai à Downeast (Maine) et a détruit une piste historique (en anglais seulement) à Saint Andrews (N.-B.).

Du 12 au 14 avril, une tempête a occasionné des vents destructeurs et de la pluie sur la région. Des rafales de 65 à 95 km/h (de 40 à 60 mi/h) étaient communes (en anglais seulement), avec des rafales maximales de 129 km/h (80 mi/h) à Milton (Massachusetts). Les vents forts ont fait tomber des arbres et des fils (en anglais seulement) d’électricité, laissant plus de 115 000 clients au Massachusetts et environ 7 000 clients en Nouvelle-Écosse (en anglais seulement) sans électricité. Le système a aussi produit de la forte pluie, et les totaux les plus importants de pluie, soit plus 50 mm (2 po), sont tombés sur la côte du Maine et le centre du New Hampshire.

Mai

Les températures maximales en Nouvelle-Angleterre le 9 mai ont été jusqu’à 14 °C (25 °F) sous la normale (en anglais seulement), Caribou (Maine) ayant connu sa deuxième température maximale la plus basse pour mai. Avec l’air froid (en anglais seulement) en place, un nordet (en anglais seulement) a apporté de la neige sur une bonne partie de la région. Les quantités les plus importantes sont tombées dans le nord du Maine (en anglais seulement) et au Nouveau-Brunswick (en anglais seulement), ces quantités se classant parmi les plus importantes chutes de neige en une journée pour mai. Woodstock (N.-B.) a reçu 33 cm (13 po) de neige le 9 mai, ce qui en a fait la journée la plus enneigée de mai pour cet endroit depuis 1886 et a battu l’ancien record de 10,2 cm (4 po) du 2 mai 1917. Caribou a connu sa troisième journée la plus enneigée en mai, tandis que Concord a reçu une quantité de neige mesurable pour la première fois depuis plus de 50 ans. Plus de 9 500 clients (en anglais seulement) ont été privés d’électricité en raison de la neige mouillée et des vents forts dans les Maritimes.

Les températures ont été anormalement douces du 27 au 29 mai (en anglais seulement). Le 28 mai, Bas Caraquet et l’île Miscou (N.-B.) ont établi des records de température maximale mensuelle de 33,7 °C (93 °F) et de 32,3 °C (90 °F), respectivement. La température minimale à Caribou les 27 et 28 mai a été classée la troisième plus chaude pour mai, tandis que sa température minimale de 21 °C (69 °F) le 29 mai a été la température minimale la plus élevée jamais enregistrée pour le mois de mai. Concord a enregistré sa deuxième température minimale la plus élevée pour mai. Des douzaines de records de température quotidienne ont été battus dans les Maritimes. De plus, Caribou a connu un point de rosée de 21 °C (70 °F) (en anglais seulement) pour la première fois en mai.

Aperçu climatique régional — de mars à mai 2020

Température : écart printanier par rapport à la normale

Carte des écarts de température par rapport à la normale, moyennés pour la période de mars à mai 2020. Les normales de températures sont basées sur les données de 1981 à 2010.
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La carte des écarts de température par rapport à la normale, dont la moyenne a été calculée de mars à mai 2020, montre que la majeure partie de la région du golfe du Maine se situait à moins de 1 ° C de la normale. Le nord du Maine, le nord du Nouveau-Brunswick et certaines parties du nord de la Nouvelle-Écosse continentale et du Cap-Breton étaient plus froids que la moyenne, jusqu’à 2 ° C. Certaines parties du sud de la Nouvelle-Angleterre étaient plus chaudes que la moyenne, jusqu’à 1 ° C.

L’échelle de droite présente la signification des couleurs de la carte. Les anomalies positives (supérieures à la normale) sont représentées par des tons de rouge, atteignant +5 ° C et plus. Les tons de bleu représentent les anomalies négatives (inférieures à la normale), atteignant -5 ° C et moins. Le blanc indique des conditions près de la normale (de + 0,5 ° C à -0,5 ° C).

Les températures printanières (moyennées sur mars, avril et mai) ont affiché un écart de 1 °C (2 °F) ou moins par rapport à la normale pour la plupart des secteurs, et certaines parties des Maritimes étaient plus froides et certaines parties de la Nouvelle-Angleterre étaient plus chaudes. Portland (Maine) a connu son sixième printemps le plus chaud.

Les températures en mars ont varié de températures près de la normale dans les Maritimes à des températures de 3 °C (5 °F) au-dessus de la normale en Nouvelle-Angleterre. Portland a connu son septième mois de mars le plus chaud et sa journée la plus précoce à 21 °C (70 °F).

Les températures d’avril ont été jusqu’à 3 °C (5 °F) sous la normale. La température la plus élevée atteinte en avril à Boston (Massachusetts) et à Portland a été la température la plus basse pour avril et la deuxième plus basse pour Concord (New Hampshire).

Les températures de mai ont affiché un écart de 1°C (2 °F) ou moins par rapport à la normale dans de nombreux de secteurs, mais ont été plus basses à quelques endroits dans les Maritimes. À Bangor (Maine), la température n’a pas atteint 21 °C (70 °F) avant le 7 mai, ce qui en fait sa troisième date la plus tardive jamais enregistrée.

Écart de la température moyenne quotidienne par rapport à la normale au printemps à Caribou (Maine). Les journées plus chaudes que la normale sont en rouge et les journées plus froides que la normale sont en bleu.
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Le graphique de la série chronologique montre l’écart des températures quotidiennes moyennes par rapport à la normale au printemps (de mars à mai 2020) à Caribou, dans le Maine. Il montre :

  • de fréquents écarts de températures supérieures ou inférieures à la normale en mars,
  • une période de jours plus chauds que la moyenne à la fin mars et au début avril,
  • une période prolongée de jours plus froids que la normale pour le reste du mois d’avril et la première moitié du mois de mai
  • un réchauffement marqué, avec des températures bien supérieures à la normale, au cours de la dernière semaine de mai.

L’échelle verticale à droite est en Celsius et va de -11 ° à + 14 ° C.

Précipitations : pourcentage de la normale printanière

Total de précipitations printanières en pourcentage de la normale (mars à mai 2020). Les normales de précipitations aux États-Unis sont basées sur les données de 1981 à 2020. Les normales de précipitations au Canada sont basées sur les données de 2002 à 2019.
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La carte montre les précipitations totales exprimées en pourcentage des précipitations normales pour les mois de mars à mai 2020. Les conditions ont été plus sèches que la normale sur une bonne partie de la région. Les régions les plus sèches étaient le sud-est du Nouveau-Brunswick, l’ouest et le nord de la Nouvelle-Écosse continentale et l’Île-du-Prince-Édouard, qui n’ont reçu que la moitié des précipitations totales normales.

Sur l’échelle de droite, les quantités supérieures à la normale (110 % de la normale et plus) sont montrées en vert, les quantités inférieures à la normale (90 % de la normale et moins), en brun, et les quantités près de la normale (90 à 110 % de la normale), en blanc.

Les précipitations printanières (accumulées de mars à mai) ont varié de 50 % de la normale à 110 % de la normale pour une bonne partie de la région.

La plupart des secteurs ont reçu de 25 % à 110 % des précipitations normales en mars; toutefois, le nord du Maine et le Cap-Breton (N.-É.) ont reçu jusqu’à 175 % des précipitations normales. Ce mois de mars a été parmi les 10 plus secs jamais enregistrés à certains endroits du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse.

Les précipitations d’avril ont oscillé de 25 % de la normale dans l’est de l’Île-du-Prince-Édouard à 200 % de la normale dans le centre du New Hampshire.Charlottetown et Summerside (Î.-P.-É.) ont connu un de leurs trois mois d’avril les plus secs jamais enregistrés.

Les précipitations de mai ont oscillé de 25 % à 110 % de la normale dans la plupart des secteurs, sauf dans le sud de la Nouvelle-Écosse, qui a reçu jusqu’à 150 % des précipitations normales.

Températures à la surface de la mer : écart printanier par rapport à la normale

Anomalies de température à la surface de la mer (TSM) au printemps. Les TSM normales sont basées sur les données de 1985 à 2014.
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La carte de l’écart entre la température à la surface de la mer et la normale (moyenne de mars à mai 2020) montre que les eaux du golfe du Maine et les eaux côtières de la Nouvelle-Écosse ont été plus chaudes que la normale. Le texte fournit de plus amples renseignements.

L’échelle de droite définit les couleurs de la carte. Les tons de rouge représentent les anomalies positives (supérieures à la normale), jusqu’à +3 ° C. Les tons de bleu représentent les anomalies négatives (inférieures à la normale), jusqu’à –3 ° C. Le blanc indique des conditions près de la normale (écarts de près de 0 ° C).

Les anomalies de température à la surface de la mer au printemps sur l’ensemble du golfe du Maine ont été au-dessus de la normale; les anomalies ont été les plus importantes (autour de 1,2 °C [2,2 °F]) dans la baie de Fundy et le long de la côte du Maine, et les plus faibles (de 0,3 à 0,8 °C [de 0,5 à 1,4 °F]) au-dessus des bassins profonds dans le centre du golfe. Les anomalies sur le plateau néo-écossais ont été un mélange de valeurs faiblement positives (0,4 °C [0,7 °F]) à faiblement négatives (-0,2 °C [-0,4 °F]).

Chutes de neige printanières

À gauche : chute de neige le 10 avril à Bangor (Maine). Photo : Maura Thomas. À droite : chute de neige le 10 mai à New Maryland (N.-B.). Photo : Russell Emery.
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La photo de gauche des chutes de neige du 10 avril à Bangor (Maine) montre des arbres feuillus couverts de neige, dont certains courbés sous le poids de la neige.

La photo de droite des chutes de neige du 10 mai à New Maryland (Nouveau‑Brunswick) montre une terrasse extérieure et une table de terrasse recouvertes de neige.

Les chutes de neige de mars ont été inférieures à la normale pour la majeure partie de la région. Boston a enregistré seulement une trace de neige durant le mois de mars, égalant le record du mois de mars le moins enneigé enregistré. Toutefois, le nord du Maine, le nord-ouest du Nouveau-Brunswick et Cap-Breton (N.-É.) (en anglais seulement) ont reçu plus de neige qu’à l’habitude.

Les chutes de neige en avril ont été supérieures à très supérieures à la normale pour le Maine, le nord du New Hampshire, et une bonne partie des Maritimes, particulièrement dans le nord-ouest du Nouveau-Brunswick et au Cap-Breton (N.-É.). Ce mois d’avril figure parmi les 10 plus enneigés pour Sydney (N.-É.), Bas Caraquet (N.-B.) et Caribou (Maine). Le 19 avril, une tempête a déversé 43 cm (17 po) de neige sur Sydney (N.-É.), ce qui en a fait la deuxième journée d’avril la plus enneigée du site depuis 1870. De plus, Caribou a enregistré sa deuxième plus longue période avec au moins 3 cm (1 po) d’épaisseur de neige, soit 159 jours (du 12 novembre 2019 au 18 avril 2020). Le record de 163 jours consécutifs avait été établi l’année dernière. Les chutes de neige en avril ont été inférieures à la normale pour certaines parties de la péninsule de la Nouvelle-Écosse, de l’est de l’Î.-P.-É. et du sud du New Hampshire.

Les chutes de neige en mai ont été supérieures à la normale pour les Maritimes, le Maine et le New Hampshire. Woodstock (N.-B.) a connu son mois de mai le plus enneigé jamais enregistré. En fait, le total des chutes de neige à Woodstock (N.-B.) pour la seule tempête des 9 et 10 mai a éclipsé le précédent record de quantité de neige totale la plus élevée pour tout le mois, établi en 1917. Bas Caraquet (N.-B.), a connu son deuxième mois de mai le plus enneigé, tandis que Caribou (Maine) a connu son troisième mois de mai le plus enneigé, et Concord (New Hampshire), son sixième. L’est du Massachusetts a reçu des chutes de neige près de la normale en mai.

Les chutes de neige printanières ont été inférieures à la normale pour le Massachusetts, la majeure partie du New Hampshire, le sud du Maine, le sud du Nouveau-Brunswick, une bonne partie de la péninsule de la Nouvelle-Écosse, et l’est de l’Î.-P.-É. Toutefois, l’ouest de l’Î.-P.-É., le Cap-Breton (N.-É.), le nord du Nouveau-Brunswick, et le nord du Maine ont reçu des chutes de neige printanières (en anglais seulement) supérieures à la normale, Caribou ayant connu son dixième printemps le plus enneigé (en anglais seulement). Pour la saison d’enneigement (d’octobre à mai), Caribou a connu sa sixième saison la plus enneigée, tandis que Boston a connu sa huitième saison la moins enneigée.

Épaisseur de la neige modélisée le 1er avril. Source : National Operational Hydrologic Remote Sensing Center de la NOAA (NOHRSC).
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La carte de l’épaisseur de neige modélisée au 1er avril montre qu’une bonne partie des Maritimes, du Maine et du nord du New Hampshire est couverte de neige; l’épaisseur de neige dans le nord du Nouveau-Brunswick et du Maine étant supérieure à 50 cm. Le sud et les zones côtières de la Nouvelle‑Angleterre et des Maritimes ne sont pas enneigés, ou alors l’épaisseur de la neige est de 5 cm ou moins.

Incidences régionales — de mars à mai 2020

Qualité de l’air

Selon la NASA (en anglais seulement), « les données indiquent que les niveaux de dioxyde d’azote en mars 2020 sont inférieurs d’environ 30 % en moyenne dans l’ensemble de la région du corridor I-95 de Washington, DC à Boston comparativement à la moyenne de mars de 2015 à 2019 ». La réduction des émissions de gaz à effet de serre ce printemps a été en partie attribuable à la diminution des transports et de la production industrielle (en anglais seulement) en raison des ordres de rester chez soi durant l’éclosion de coronavirus.

Conditions printanières

La feuillaison printanière a eu lieu plus d’une semaine plus tôt qu’à l’habitude dans l’est du Massachusetts en partie à cause des conditions douces de mars; toutefois, le temps plus froid en avril et en mai a contribué à faire en sorte que la feuillaison se produise plus d’une semaine plus tard qu’à l’habitude (en anglais seulement) pour une bonne partie du Maine, ainsi qu’à ce que la floraison printanière se produise plus tard qu’à l’habitude dans certaines parties de la Nouvelle-Angleterre. Dans les Maritimes, un début de mois de mai frais a retardé les activités d'ensemencement, et le gel a touché certains arbres à fruits. Les conditions sèches en Î.-P.-É. ont été favorables à la plantation des pommes de terre, environ la moitié des cultures étaient plantées (en anglais seulement) à la fin mai.

La crue printanière au Nouveau-Brunswick a montré trois sommets dans les niveaux d’eau (8 et 9 avril, 15 au 17 avril et 3 au 8 mai) qui ont fait passer deux sites au-dessus du niveau d’inondation le long du bassin de la rivière Saint-Jean; toutefois, aucune inondation majeure n’a eu lieu comme au cours des deux dernières années, qui ont connu des niveaux records. Avec des précipitations printanières inférieures à la normale, une sécheresse modérée et des conditions anormalement sèches se sont formées dans le sud-est du Nouveau-Brunswick, le nord de la Nouvelle-Écosse, l’Î.-P.-É., certaines parties du Maine (en anglais seulement), le sud du New Hampshire, et le nord-est du Massachusetts. Certains secteurs ont connu (en anglais seulement) une augmentation de l’activité des feux de forêt. Le Maine a connu 55 feux de broussailles durant la fin de semaine du jour du Souvenir (du 22 au 25 mai), faisant passer le total pour l’année en cours au 2 juin à 600 feux, plus que ce que l’État avait connu pour toute l’année 2019 (en anglais seulement). Même avec des interdictions de faire des feux en place (en anglais seulement), il y a eu plus de 70 feux depuis le 18 mai au Nouveau-Brunswick, dont un feu près de Blackville qui est l’un des plus vastes feux dans la province depuis le milieu des années 90. Au 3 juin, il y avait 232 feux avec 1120 hectares brûlés dans le Nouveau-Brunswick, bien au-dessus de la moyenne sur 10 ans de 150 feux et 191 hectares brûlés pour la même période. Un feu de broussailles à Porters Lake (N.-É.) a mené à l’évacuation de plus de 500 domiciles (en anglais seulement) et a brûlé environ 50 hectares. Ipswich et Georgetown (Massachusetts) ont promulgué des restrictions obligatoires sur la consommation de l’eau en vigueur le 1er juin, en partie en raison des précipitations inférieures à la normale et des débits inférieurs à la normale (en anglais seulement) dans les rivières Ipswich et Parker.

31 mai 2020, Surveillance de la sécheresse en Amérique du Nord (en anglais seulement).
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La carte de la Surveillance de la sécheresse en Amérique du Nord de la fin mai montre une zone de sécheresse modérée ou des conditions anormalement sèches dans le sud-est du Nouveau-Brunswick, l’ouest de la Nouvelle-Écosse et l’Île-du-Prince-Édouard. Le « S » sur la carte dans la zone de sécheresse modérée indique les impacts de la sécheresse à court terme (généralement moins de 6 mois). D’autres régions du nord du Maine, du sud du New Hampshire et de l’est du Massachusetts ont connu des conditions de sécheresse anormale.

29 mai 2020, débits du Portail nord-américain de surveillance de l’eau (en anglais seulement)
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La carte des débits des cours d’eau du programme nord-américain de surveillance de l’eau indique le débit quotidien des cours d’eau par rapport aux débits historiques. Pour la fin mai, elle indique des débits normaux pour certains sites se trouvant dans la moitié nord du Nouveau-Brunswick et dans certaines parties du nord du Maine et du New Hampshire. Ailleurs, les débits des rivières étaient généralement inférieurs à la normale. Le débit des rivières était bien inférieur à la normale à quelques endroits dans le sud-est du Nouveau-Brunswick et le sud du Maine. En revanche, quelques sites de l’ouest du Cap-Breton ont connu des débits fluviaux bien supérieurs à la normale.

Aperçu régional — été 2020

Température et précipitations

De juin à août, le Climate Prediction Center (CPC) de la NOAA (en anglais seulement) et Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) prévoient des possibilités accrues de températures supérieures à la normale pour la région.

On prévoit une probabilité accrue de précipitations inférieures à la normale pour le Nouveau-Brunswick, le nord et l’ouest de la Nouvelle-Écosse, et l’ouest de l’Î.-P.-É. pour juin à août. On prévoit des probabilités égales de précipitations sous la normale, près de la normale et au-dessus de la normale pour la Nouvelle-Angleterre et le reste des Maritimes.

Probabilités prévues de températures supérieures à la normale pour la période de juin à août 2020. Carte des températures (à gauche) produite par le Climate Prediction Center (CPC) des États-Unis le 21 mai. Carte des températures (à droite) d’ECCC produite le 31 mai.
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Carte des probabilités de températures supérieures à la normale en été (moyenne de juin à août 2020) pour la Nouvelle-Angleterre (à gauche) et les Maritimes (à droite).

On prévoit que les mois d’été seront plus chauds que la normale dans toutes les régions. Les probabilités de températures supérieures à la moyenne sont de 60 à 70 % pour une grande partie de la Nouvelle‑Angleterre et de 40 à 60 % pour les Maritimes.

Saison des ouragans en Atlantique

Selon l’aperçu de la saison des ouragans 2020 en Atlantique de la NOAA (en anglais seulement), il y a de plus fortes probabilités que la saison se situe au-dessus de la normale, avec une plage probable de 13 à 19 tempêtes nommées, dont entre 6 et 10 pourraient devenir des ouragans, y compris entre 3 et 6 ouragans majeurs (de catégorie 3 ou plus). Des facteurs comme un manque de conditions El Niño et des températures à la surface de la mer plus élevées que la normale favorisent une hausse du nombre de tempêtes. Pour la sixième année consécutive (en anglais seulement), la saison a commencé tôt, la première tempête (en anglais seulement) s’étant formée le 16 mai, la deuxième le 27 mai (en anglais seulement), et déjà la troisième tempête le 2 juin (en anglais seulement). La saison s’étend du 1er juin au 30 novembre, la période la plus active s’échelonnant de la mi-août à la fin-octobre.

Quantité Aperçu de la saison 2020 en Atlantique Saison moyenne
Nombre de tempêtes nommées De 13 à 19 12
Nombre d’ouragans De 6 à 10 6
Nombre d’ouragans majeurs De 3 à 6 3

El Niño-oscillation australe (ENSO)

Prévisions probabilistes officielles El Niño-oscillation australe (ENSO) au début juin 2020 émises par le Climate Prediction Center (CPC) des États-Unis et l’International Research Institute for Climate and Society (IRI).
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Le graphique de la série chronologique montre les probabilités de conditions El Niño, La Niña et de conditions neutres pour les 12 prochains mois, ainsi que les probabilités climatologiques, produites au début du mois de juin 2020.

En résumé, la probabilité est d’environ 60 % que les conditions soient neutres pendant l’été 2020, avec des probabilités à peu près égales (40 à 50 %) de La Niña ou neutres pendant l’automne 2020 et l’hiver 2021.

Les probabilités de prévision sont représentées par des barres verticales et les probabilités climatologiques, par des lignes. Les couleurs bleu, gris et rouge représentent respectivement les conditions La Niña, les conditions neutres et les conditions El Niño. Chaque barre représente les probabilités pour trois mois. Chaque intervalle se chevauche de deux mois. Le premier intervalle de trois mois s’étend sur mai, juin et juillet 2020. Les mois d’automne, soit septembre, octobre et novembre 2020, se trouvent au milieu du graphique. Le dernier intervalle de trois mois comprend janvier, février et mars 2021.

Le tableau ci-dessous donne les probabilités de prévisions des conditions La Niña, des conditions neutres et des conditions El Niño pour chaque intervalle de trois mois.

Saison La Niña Neutre El Niño
MJJ 2020 25 % 73 % 2 %
JJA 2020 37 % 60 % 3 %
JAS 2020 44 % 52 % 4 %
ASO 2020 46 % 48 % 6 %
SON 2020 46 % 46 % 8 %
OND 2020 46 % 45 % 9 %
NDJ 2020 à 2021 46 % 43 % 11 %
DJF 2020 à 2021 44 % 43 % 13 %
JFM 2021 42 % 42 % 16 %

Les probabilités climatologiques des conditions La Niña, des conditions neutres et des conditions El Niño (lignes pleines) sont les suivantes :

  • La Niña : environ 25 % au printemps et en été, passant à environ 35 % en automne et en hiver
  • Conditions neutres : environ 50 % au printemps et en été, diminuant à 30 % en hiver
  • El Niño : environ 25 % au printemps et en été, passant à environ 35 % en automne et en hiver

L’état EÑSO est basé sur l’anomalie de température à la surface de la mer (TMS) NINO3.4. L’état EÑSO neutre est défini comme étant de - 0,5 ° C à 0,5 ° C.

En mai, des conditions El Niño-oscillation australe (ENSO) neutres ont été observées dans la région équatoriale de l’océan Pacifique. Le Climate Prediction Center du NOAA indique qu’il y a 60 % de probabilité que des conditions ENSO neutres (en anglais seulement) se poursuivent durant l’été et des probabilités presque égales (de 40 à 50 %) que des conditions ENSO neutres ou La Niña soient présentes durant l’automne et l’hiver.

Personnes-ressources

Environnement et Changement climatique Canada
Courriel : ec.enviroinfo.ec@canada.ca

National Oceanic and Atmospheric Administration

Northeast Regional Climate Center
Nom : Ellen Mecray
Courriel : Ellen.L.Mecray@noaa.gov

Nom : Samantha Borisoff
Courriel : sgh58@cornell.edu

Partenaires du golfe du Maine

Recevoir cette publication chaque trimestre (en anglais seulement)

Bulletins trimestriels des impacts liés au climat et aperçu saisonnier — en ligne

Drought report (en anglais seulement)

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