Concentrations de phosphore dans les eaux au large des côtes des Grands Lacs : sources des données et méthodes, chapitre 2
Sources des données et méthodes
Quelles sont les sources de données
Le Programme de surveillance des Grands Lacs d'Environnement et Changement climatique Canada permet de recueillir des données sur les concentrations de phosphore total pour calculer l'état des eaux et les tendances au large des côtes des 4 Grands Lacs canadiens. L'indicateur est calculé en utilisant les données les plus récentes disponibles pour chaque lac.
Complément d'information
Les concentrations de phosphore total qui entrent dans le calcul de l'indicateur sont basées sur des mesures prises en 2012 dans le lac Huron et la baie Georgienne et en 2013 dans le lac Supérieur, le lac Ontario et dans les bassins ouest, central et est du lac Érié.
Les concentrations totales cibles correspondent aux objectifs provisoires relatifs aux substances, concernant la concentration totale de phosphore dans les eaux libres, publiés dans l'Accord relatif à la qualité de l'eau dans les Grands Lacs (2012).
Dans l'analyse des tendances, les données sur le phosphore total de 1972 à 2012 sont utilisées pour le lac Huron et la baie Georgienne. Les données de phosphore total de 1972 à 2013 servent pour tous les autres lacs.
Environnement et Changement climatique Canada fait le suivi de chaque lac tous les deux ans et effectue généralement plusieurs croisières de suivi au cours l'année. Il y a des lacunes dans les données recueillies depuis les années 1970 en raison des modifications apportées aux programmes, des conditions météorologiques et des problèmes mécaniques subis par les navires utilisés pour recueillir les données.
Comment cet indicateur est calculé
Les concentrations moyennes de phosphore total relevées au printemps dans les eaux libres de chaque lac ont été comparées aux objectifs de qualité de l'eau. L'état des concentrations de phosphore dans les eaux au large des côtes des Grands Lacs est coté comme suit : bon (égal à l'objectif ou proche), passable (inférieur à l'objectif) ou mauvais (supérieur à l'objectif).
Pour l'analyse des tendances, une régression linéaire a été employée afin d'examiner les changements dans les concentrations moyennes en phosphore total pendant toute la durée de l'enregistrement des données.
Complément d'information
Calcul de l'état du phosphore dans les Grands Lacs
Les concentrations de phosphore au printemps (de fin mars à fin mai) sont comparées aux objectifs de qualité de l'eau, car elles représentent les concentrations annuelles maximales de phosphore dans les lacs.
Les catégories d'état de cet indicateur sont déterminées en comparant la plus récente concentration moyenne de phosphore total aux paramètres suivants :
- les objectifs de qualité de l'eau, à titre de concentrations maximales acceptables
- les tendances à long terme des concentrations de phosphore dans le lac
- les tendances des indicateurs connexes sur la qualité de l'eau des Grands Lacs, notamment les tendances en matière d'abondance d'alguesNotes de bas de page [1] et de poissons-proiesNotes de bas de page [2]
Les catégories de concentrations de phosphore sont définies comme suit :
- Bon (atteint ou près de l'objectif), lorsque les concentrations sont inférieures ou proches de l'objectif fixé pour le lac et qu'aucun changement à long terme n'est observé dans les écosystèmes du lac
- Passable (sous l'objectif), lorsque les concentrations sont inférieures à l'objectif et qu'une détérioration est survenue récemment dans les populations d'algues, de zooplancton et de poissons-proies à cause de faibles concentrations de phosphore
- Mauvais (dépasse l'objectif), lorsque les concentrations sont supérieures à l'objectif fixé pour le lac
Analyse des tendances
Pour calculer les tendances à long terme, on a limité les données aux échantillons d'eau recueillis au large des côtes, car ces eaux sont moins influencées par les rejets de polluants locaux présents dans les eaux peu profondes situées près des côtes. Pour le lac Huron et la baie Georgienne, ces échantillons ont été prélevés à partir de stations d'une profondeur supérieure ou égale à 50 mètres. Des échantillons prélevés dans des stations d'une profondeur supérieure ou égale à 100 mètres et supérieure ou égale à 150 mètres ont été utilisés, respectivement, pour le lac Ontario et le lac Supérieur. Le lac Érié est peu profond comparativement aux autres lacs et il se divise en trois bassins. Une régression linéaire selon la méthode des moindres carrés a été employée pour examiner les changements relatifs aux concentrations moyennes de phosphore pendant toute la durée de l'enregistrement des données.Notes de bas de page [3]
Il y a des lacunes dans les données recueillies depuis les années 1970, en raison des modifications apportées aux programmes, des conditions météorologiques et des problèmes mécaniques subis par les navires utilisés pour recueillir les données. Ces lacunes n'ont pas d'incidence majeure sur l'analyse statistique des tendances, en raison de la longueur de la période d'enregistrement des données de suivi du phosphore dans les Grands Lacs.
Quels sont les changements récents
Depuis la plus récente publication de l'indicateur en 2011, la première année utilisée pour l'analyse des tendances a été changée de 1970 à 1972, en raison de l'incertitude des premiers résultats de laboratoire. De plus, 1972 correspond à l'année de signature du premier Accord canado-américain relatif à la qualité de l'eau dans les Grands Lacs.
Quelles sont les mises en garde et les limites
L'indicateur reflète l'état général des concentrations de phosphore dans les eaux au large des Grands Lacs et ne comprend que les données recueillies par Environnement et Changement climatique Canada.
L'indicateur présente la qualité de l'eau dans les Grands Lacs en fonction des concentrations de phosphore total. Ces concentrations ne montrent pas les effets des déversements et d'autres événements transitoires, à moins que ceux-ci ne soient fréquents ou de longue durée.
La comparaison de cet indicateur avec des indicateurs similaires sur des cours d'eau nécessite une certaine prudence.
Complément d'information
L'indicateur exclut les concentrations de phosphore des zones littorales, car il n'existe pas d'objectifs de qualité de l'eau pour ces zones.
Les données portant sur les eaux au large des côtes recueillies par les États-Unis ne sont pas incluses dans cet indicateur; toutefois, les données recueillies par Environnement et Changement climatique Canada dans les eaux américaines ont été prises en compte pour tous les lacs.
Dans les lacs, les particules en suspension ont tendance à se déposer. La qualité de l'eau pour chacun des Grands Lacs est déterminée en comparant les moyennes des concentrations de phosphore total relevées au printemps au large de chaque lac à l'objectif de qualité de l'eau de celui-ci. Cela diffère de l'évaluation de la qualité de l'eau d'un réseau fluvial, où les concentrations de phosphore total sont influencées par des particules en suspension dans l'eau qui augmentent pendant des événements à hauts débits. Il est tout de même raisonnable de comparer les réseaux fluviaux et les lacs, pourvu que les méthodes pour déterminer les classifications soient claires.
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