Réinventer les données sur la pollution : améliorer l’accessibilité des données de l’Inventaire national des rejets de polluants pour les communautés vivant à proximité de l’industrie
La page suivante résume les activités de sensibilisation et de mobilisation menées par le Technoscience Research Unit (TRU) de l’Université de Toronto auprès des membres de la communauté Aamjiwnaang sur leurs perceptions des données de l’Inventaire national des rejets de polluants (INRP).
Le peuple et la terre
Aamjiwnaang, anciennement connu sous le nom de Chippewas de Sarnia, est une Première Nation Anishinaabeg dont les membres vivent sur les rives de la rivière Sainte-Claire depuis la formation du Nayaano-nibiimaang Gichigamiin (c’est-à-dire, les Cinq Grands Lacs) à la fin de la dernière période glaciaire, il y a environ 11 700 ans (via The Land and the Refinery disponible en anglais seulement). Guidés par les enseignements des sept grands-pères (disponible en anglais seulement), les Aamjiwnaang Anishinaabeg restent intrinsèquement liés à la terre grâce à une relation respectueuse, prenant soin de la terre pour les générations à venir. Pour plus de renseignements sur la communauté et la terre, veuillez consulter les pages intranet À propos de nous et Histoire d’Aamjiwnaang (disponibles en anglais seulement).
En avril 2023, le territoire de la Première Nation Aamjiwnaang, situé entre les lacs Huron et Érié dans le sud de l’Ontario, couvre 1 280,5 hectares avec une population totale de 2 542 personnes. La région environnante, qui est une terre traditionnelle des Aamjiwnaang Anishinaabeg, est surnommée la « vallée de la chimie » en raison de ses plus de 150 ans d’histoire de production liée au pétrole.
Un certain nombre de problèmes reliés à la santé et à l’environnement ont émergé de l’exposition directe et fréquente aux produits chimiques et autres polluants. Les impacts directs et indirects des substances sur la santé peuvent inclure un risque accru de maladies en raison d’une exposition supérieure, des changements dans la dynamique des populations et la perte des processus de guérison autochtones traditionnels en raison de la perte des propriétés médicinales des plantes à cause de la pollution. De plus, une diminution du lien avec la terre, causée par l’incapacité de l’utiliser comme par le passé, a des implications sur les moyens de subsistance de la communauté, sur la récolte de la terre et des aliments traditionnels, ainsi que sur la transmission des connaissances.
Aperçu du projet
Le projet Réinventer les données sur la pollution a réuni un laboratoire de justice des données environnementales dirigé par des Autochtones à l’Université de Toronto (le Technoscience Research Unit (TRU)) et des membres de la communauté autochtone de la Première Nation d’Aamjiwnaang pour évaluer l’utilité des données de l’INRP pour les communautés dans les zones à fortes concentrations de pollution. En particulier, les questions de recherche posaient les questions suivantes :
- quelles sont les étapes concrètes pour rendre les ensembles de données de l’INRP plus utiles, accessibles et significatifs, en particulier pour les communautés de première ligne touchées de manière disproportionnée par la pollution industrielle?
- comment les communautés autochtones de première ligne vivant à proximité des pôles industriels, en particulier les membres de la communauté de la Première Nation Aamjiwnaang, souhaitent-elles que les données sur la pollution soient représentées? Quels types de représentations de données seraient plus accessibles, significatifs et utiles?
Réinventer les données sur la pollution a développé l’engagement continu du TRU avec les données de l’INRP pour soutenir les représentations de l’exposition cumulative, des produits de données moins techniques et une meilleure contextualisation des données sur la pollution. Il servira de pierre angulaire aux efforts de l’INRP pour améliorer continuellement le fonctionnement des données environnementales pour les communautés les plus touchées par la pollution.
Sensibilisation et engagement communautaires
La première étape du projet a été la sensibilisation et l’engagement de la communauté. À l’aide du courrier électronique et des médias sociaux, l’équipe a annoncé deux événements en ligne permettant aux membres de la communauté de partager leurs réflexions sur les données de l’INRP.
Le premier événement a présenté l’INRP et les travaux du TRU sur la justice des données environnementales. Trois membres de la communauté ont participé, dont un aîné et un graphiste autochtone, et ont aidé à visualiser la conversation. Au cours du deuxième événement, les notes visuelles et l’infographie produites par le TRU (basées sur les discussions du premier événement) ont été présentées à quatre membres de la communauté, dont un aîné, pour commentaires, approbation et publication. Enfin, les chercheurs du TRU de la communauté de la Première Nation Aamjiwnaang ont tenu deux séances individuelles avec des membres clés de la communauté pour discuter de leurs réflexions sur les données de l’INRP.
Infographie sur la réinventer les données sur la pollution
Sur la base des commentaires et des notes visuelles des séances d’engagement communautaire, le TRU a développé une infographie qui décrit visuellement l’INRP et comment les données sur la pollution pourraient être repensées pour mieux servir les communautés autochtones. En particulier, il envisage un avenir où les données sur la pollution sont définies par la communauté et ancrées dans la responsabilité envers la terre. L’infographie utilise un fraisier des bois pour représenter visuellement les valeurs (racines), les pratiques (tige) et les effets (fruits et fleurs) des données sur la pollution, telles qu’elles sont et telles qu’elles pourraient être.
Les commentaires et l’infographie sont détenus par le TRU, qui diffusera l’infographie via les médias sociaux et sous forme imprimée aux membres de la communauté.
Détails de la page
- Date de modification :