Autres mesures de conservation efficaces par zone

Le réseau de conservation du Canada

Canada s’est fixé des objectifs de conservation ambitieux, notamment en ce qui a trait à la protection et à la conservation des terres et des eaux, ainsi que pour freiner la perte de biodiversité et renverser la vapeur. La nature fait partie de notre identité nationale, et la protéger est devenu un élément clé de notre plan de lutte contre les changements climatiques.

Le réseau de conservation du Canada est aussi diversifié qu’unique; il n’est pas seulement composé de réserves nationales de faunes et de parcs nationaux. Les terres et les eaux protégées du Canada englobent également les éléments suivants :

Reconnaître la conservation en action

Le gouvernement du Canada veut reconnaître les terres et les eaux gérées de façon à assurer la conservation de la biodiversité, mais qui ne font pas partie des aires protégées ou des parcs. Il peut s’agir d’un espace naturel dans une zone d’entraînement militaire (par exemple, la Base des Forces canadiennes Shilo, au Manitoba, des prairies indigènes gérées à des fins de production bovine, ou encore des zones de protection des bassins versants autour des grandes régions métropolitaines. Ces espaces naturels parviennent à atteindre les mêmes objectifs de conservation que les aires protégées et les parcs. Même si la conservation n’est pas l’objectif principal d’un secteur donné, elle peut tout de même avoir des retombées positives à long terme pour la nature.

Dans le système national de comptabilisation du Canada (la base de données canadienne sur les aires protégées et de conservation [BDCAPC]), nous désignons ces aires comme étant d’autres mesures de conservation efficaces par zone (AMCEZ). Les AMCEZ sont un moyen de reconnaître les efforts de conservation d’autres acteurs. Il existe de nombreux exemples partout au pays où des propriétaires fonciers et des gestionnaires de terres gardent intacts des habitats naturels, protègent la biodiversité et les espèces en péril et veillent à ce que les écosystèmes fonctionnent normalement, même si la terre est utilisée à d’autres fins.

Les résultats en matière de conservation et de biodiversité des AMCEZ sont égaux à ceux d’une aire protégée. La principale différence entre les deux est l’objectif premier de l’aire. L’objectif premier d’une aire protégée est la conservation. Par contre, une AMCEZ est gérée à d’autres fins, mais obtient aussi des résultats positifs pour la conservation et la biodiversité.

Le gouvernement du Canada collabore étroitement avec les provinces et les territoires, les peuples autochtones, le secteur privé, les organisations non gouvernementales et les administrations locales afin de trouver d’autres moyens de protéger la nature et la biodiversité, de bâtir des collectivités plus fortes et de lutter contre les changements climatiques. Ces partenariats sont également essentiels pour désigner et reconnaître les AMCEZ, qui sont des outils clés pour aider le Canada à atteindre ses ambitieux objectifs de conserver 25 p. 100 des terres et des eaux intérieures d’ici 2025.

Définition

L’approche des AMCEZ du Canada est fondée sur des lignes directrices et des normes internationales élaborées par l’Union internationale pour la conservation de la nature. Des progrès réalisés dans ce domaine ont valu au Canada d’être reconnu sur la scène internationale.

La définition pancanadienne pour la reconnaissance et la déclaration des AMCEZ est présentée dans le rapport pancanadien Unis avec la nature et se lit comme suit :

« une zone définie géographiquement autre qu’une aire protégée, qui est régie et gérée de manière à obtenir des résultats positifs et durables à long terme pour la conservation in situ de la biodiversité, avec les fonctions et services écosystémiques connexes et, le cas échéant, les valeurs culturelles, spirituelles, socioéconomiques et autres valeurs pertinentes à l’échelle locale. »

- Rapport Unis avec la nature, page 40

Critères

Pour qu’une aire soit reconnue à titre d’AMCEZ, elle doit satisfaire à des critères précis, notamment les suivants :

Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez visiter le site Web En route vers l’objectif 1 du Canada.

Types d’utilisation des terres

Les AMCEZ peuvent avoir diverses formes et dimensions. Voici quelques types d’espaces susceptibles d’être reconnus à titre d’AMCEZ s’ils satisfont aux critères :

Exemples

Description longue

Une carte du Canada avec 180 points verts représentant les emplacements des autres mesures de conservation efficaces dans tout le pays, avec de fortes concentrations dans les Territoires du Nord-Ouest, en Saskatchewan et à l’Île-du-Prince-Édouard.

Base des Forces canadiennes Shilo

Manitoba (Canada)

La Base des Forces canadiennes Shilo est une base opérationnelle et d’entraînement des Forces armées canadiennes située dans l’écosystème de prairie mixte du centre-sud du Manitoba. Certaines parties de la base sont dotées d’une infrastructure importante, ce qui entraîne de fréquentes activités humaines. Par contre, la base possède également plus de 21 100 hectares de paysage relativement non perturbés qui soutiennent diverses communautés végétales et fauniques. Ces aires naturelles ont été évaluées et reconnues à titre d’AMCEZ en mars 2019.

Zone de conservation du plan d’utilisation des terres du Sahtu

Territoires du Nord-Ouest (Canada)

D’une superficie de quelque 3 038 400 hectares, cette zone offre de nombreux avantages aux peuples du Sahtu, dont des zones pour les activités de cueillette traditionnelle, les activités culturelles et les avantages écologiques. En tant que gardiens des terres, les peuples autochtones utilisent les zones de conservation conformément à leurs pratiques traditionnelles et à leur vision du monde, tout en obtenant des résultats positifs pour la biodiversité. Cette AMCEZ a été reconnue en 2019.

Station de recherche en biologie de l’Université Queen’s

Ontario (Canada)

Le site de cette station, qui est l’une des plus grandes stations de recherche scientifique de terrain au Canada, est constitué de 3 400 hectares d’importants écosystèmes naturels et habitats pour des espèces rares, menacées et en voie de disparition. Non seulement l’Université Queen’s offre des possibilités d’enseignement et de recherche en biologie et dans d’autres sciences connexes, mais elle utilise également les meilleures pratiques de gestion pour conserver des milieux terrestres et aquatiques et la biodiversité dans cette région. Ce site a été reconnu à titre d’AMCEZ en 2020.

Reconnaître les autres mesures de conservation efficaces par zone

De nombreux homologues provinciaux, territoriaux, autochtones et municipaux, ainsi que des organismes non gouvernementaux, des entreprises et groupes du secteur privé et des particuliers de partout au pays gèrent déjà des terres et des eaux intérieures de façon à assurer la conservation de la biodiversité. La reconnaissance des AMCEZ contribue à garder en place les pratiques respectueuses de l’environnement et donne le crédit qui leur revient aux divers partenaires qui s’efforcent de maintenir de bons résultats pour la biodiversité. Cette désignation n’impose aucune contrainte ou obligation supplémentaire à la terre ou au propriétaire foncier; elle reconnaît simplement les saines pratiques de gestion qui sont déjà en place.

Les sites susceptibles d’être admissibles à la désignation d’AMCEZ peuvent être évalués à l’aide de l’outil d’aide à la décision de l’initiative En route vers l’objectif 1 du Canada. Étant accessible à tous, cet outil permet aux utilisateurs d’évaluer des zones en fonction des normes pancanadiennes visant les aires protégées et les AMCEZ. Nous travaillons avec des partenaires de partout au pays qui souhaitent faire reconnaître une AMCEZ. En unissant nos efforts, nous pouvons également aider les partenaires à évaluer leur site et à comprendre tout changement à apporter pour qu’il respecte les critères des AMCEZ, afin qu’il puisse être reconnu et comptabilisé.

Comme c’est le cas pour les aires protégées, les AMCEZ doivent faire l’objet d’un rapport national produit dans le système canadien de comptabilisation des aires protégées et de conservation. Ce système se nomme la BDCAPC.

Aider le Canada à atteindre ses objectifs de conservation

Les AMCEZ jouent un rôle important pour aider le Canada à adopter une approche globale à l’échelle du paysage pour préserver la biodiversité et conserver 25 p. 100 des terres et des eaux intérieures d’ici 2025. Les AMCEZ reconnaissent l’important travail de conservation qui se fait déjà dans l’ensemble du pays.

La lutte contre les changements climatiques et l’atteinte des objectifs de conservation du Canada n’est pas une mince tâche. Voilà pourquoi le gouvernement du Canada travaille étroitement avec les gouvernements autochtones, ses homologues provinciaux et territoriaux, des organismes non gouvernementaux et le secteur privé pour les aider à faire avancer leurs efforts de conservation.

La reconnaissance d’une zone admissible à titre d’AMCEZ est volontaire et n’est possible qu’avec l’aide de partenaires de partout au pays. Si vous êtes le propriétaire, le gestionnaire ou l’autorité compétente d’une zone qui contribue à la conservation de la nature à long terme, veuillez remplir l’outil d’aide à la décision et communiquer avec Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) ou avec le représentant de votre province ou territoire.

Liens connexes

Nouvelles

Pour nous joindre

Pour obtenir de l’aide sur l’évaluation préalable des AMCEZ : ec.ERcataloguePW.ec@canada.ca.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur les AMCEZ et la manière dont elles contribuent aux objectifs de conservation du Canada : ec.enroutepathway.ec@canada.ca.

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