Autres mesures de conservation efficaces par zone : Exploiter une approche pancanadienne pour la conservation de la biodiversité

Le cheminement du Canada en matière de conservation est un effort de collaboration de grande ampleur qui mobilise des partenaires de tous les ordres de gouvernement, des peuples autochtones de tout le pays, des organisations non gouvernementales de l’environnement de toutes les tailles et de tous les domaines d’expertise, ainsi que des organisations philanthropiques et à but lucratif de divers secteurs et des personnes de tous les horizons.

Issues d’une collaboration entre les autorités fédérales, provinciales, territoriales, municipales et les peuples autochtones, les autres mesures de conservation efficaces par zone (AMCEZ) sont devenues un outil pancanadien de conservation.

Description longue

Une carte du Canada avec 180 points verts représentant les emplacements des autres mesures de conservation efficaces dans tout le pays, avec de fortes concentrations dans les Territoires du Nord-Ouest, en Saskatchewan et à l’Île-du-Prince-Édouard.

Les AMCEZ sont un mécanisme de conservation robuste et judicieux qui reconnaît les efforts déployés par les propriétaires et les gestionnaires fonciers pour gérer la terre dans un but particulier tout en obtenant également des résultats pour la conservation de la biodiversité égaux à ceux d’une aire protégée.Ces aires importantes contribuent à créer un réseau de conservation riche et diversifié, bien intégré et représentatif des paysages variés du Canada.

Les AMCEZ existent depuis un certain temps, mais elles se sont vraiment hissées au premier plan des discussions sur la conservation au Canada ces dernières années, et ce pour une bonne raison. Elles ont la particularité intéressante de toucher à la fois les personnes, l’économie et la nature en gérant la terre dans un but précis, et de manière aussi à permettre aux écosystèmes de rester en place et de fonctionner comme ils le devraient. C’est une recette gagnante pour ces trois mondes!

La reconnaissance des AMCEZ peut augmenter le nombre d’hectares contribuant aux objectifs de conservation du Canada, tout en aidant à dresser un portrait global et complet du réseau des aires qui assurent la conservation de la biodiversité. En donnant cette vue d’ensemble de la conservation au Canada, elles peuvent aussi contribuer à recenser et à combler les lacunes du réseau, permettant ainsi à la biodiversité de prospérer davantage dans une variété de paysages à la grandeur du pays.

« Le Canada démontre un soutien et une ambition immenses à l’égard de l’atteinte des objectifs mondiaux en matière de biodiversité », a déclaré Jennifer Kelleher, responsable mondiale des AMCEZ au sein de l’équipe chargée des aires protégées et de conservation, au siège de l’Union internationale pour la conservation de la nature, en Suisse. « De plus, le Canada ancre ces ambitions dans des principes tels que la réconciliation, le respect, l’inclusion et la collaboration. Le Canada a également mis au point des outils de conservation spécialisés pour mettre en œuvre ces approches. Cet effort a fait du pays un leader mondial dans la promotion des AMCEZ, et nous nous réjouissons de continuer à travailler avec nos amis et collègues canadiens et à apprendre d’eux. » 

Le Canada est un pays vaste et varié. C’est pourquoi le gouvernement du Canada a adopté une approche pancanadienne pour les AMCEZ et approuve cet outil qui favorise l’obtention de solides résultats en matière de conservation tout en étant souple et adaptable aux réalités des différents paysages et partenariats. Les AMCEZ atteignent les mêmes résultats en matière de biodiversité que les aires protégées plus traditionnelles, et elles peuvent être adaptées aux différents contextes canadiens de manière à s’aligner sur les valeurs, la gouvernance et les systèmes de connaissances traditionnelles à l’échelle locale. Il s’agit de reconnaître les mesures prises en faveur de la biodiversité, tout en dressant un tableau global de la conservation au Canada.

« Élargir le champ d’action pour s’intéresser aux aires qui procurent d’importants avantages en matière de conservation, mais qui n’ont pas encore été reconnues, peut améliorer la connectivité pour les espèces sauvages et aider à renverser la vapeur quant à l’appauvrissement de la biodiversité », a déclaré Dawn Carr, directeur de la conservation stratégique de Conservation de la nature Canada. « Conservation de la nature Canada est un partenaire de confiance dans la prestation de résultats et est prêt à travailler avec les gouvernements, les collectivités locales, les organisations autochtones et les propriétaires fonciers privés pour inclure des aires supplémentaires qui protègent et préservent la biodiversité et pour soutenir efficacement leur conservation à long terme. Nous devons travailler ensemble, car il faut une approche à l’échelle de la société pour résoudre la double crise de l’appauvrissement de la biodiversité et des changements climatiques. »

Dès qu’une aire est reconnue comme une AMCEZ, elle est saisie dans la base de données canadienne des aires protégées et de conservation, ce qui signifie que les hectares qu’elle couvre contribuent officiellement aux objectifs de conservation du Canada. À ce titre, les AMCEZ peuvent contribuer très largement à l’objectif visant à protéger 25 p. 100 des terres et des eaux intérieures du Canada d’ici 2025, et à parvenir à 30 p. 100 d’ici 2030.

« Il existe déjà plus de 180 AMCEZ terrestres dans tout le pays, et elles sont aussi intéressantes et diversifiées que les personnes qui y vivent et que les paysages qui façonnent notre pays », a déclaré Olaf Jensen, directeur du Programme des aires protégées à Environnement et Changement climatique Canada. « Elles peuvent mettre en lumière les mesures de conservation des ministères responsables des ressources naturelles, des organismes d’application de la loi, de l’armée, des entreprises forestières, des éleveurs et des organisations non gouvernementales, pour ne citer que quelques exemples. Et nous continuons à travailler avec divers partenaires pour en reconnaître davantage. Le réseau des AMCEZ canadiennes s’agrandit chaque jour. »

En collaborant avec un large éventail de partenaires afin de reconnaître un plus grand nombre d’AMCEZ, nous mettrons de plus en plus en évidence le lien entre la conservation et le développement économique durable. Les deux concepts peuvent – et doivent – coexister alors que nous travaillons ensemble pour lutter contre l’appauvrissement de la biodiversité et les changements climatiques. À mesure que les AMCEZ continueront à dresser un tableau plus clair de l’ensemble du réseau de conservation canadien, elles contribueront à éclairer les priorités en matière de biodiversité, à soutenir les économies durables et à inciter les gens à se rapprocher de la nature dans tout le pays.

Ensemble, nous faisons avancer les choses!

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