Le cycle du mercure

Une fois rejeté dans l’environnement, le mercure peut être converti en diverses formes et passer plus facilement de l’air à l’eau, aux sédiments, aux sols, aux plantes et aux animaux pendant de longues périodes. Le mercure élémentaire reste longtemps dans l’air et peut être transporté par les courants, soit sous forme de vapeur soit lié à des particules. Ces émissions peuvent circuler dans l’atmosphère pendant une période allant jusqu’à un an, parcourant de grandes distances jusqu’à des endroits loin de leur source avant de s’y déposer. Le mercure rejeté dans l’atmosphère peut être déposé sur les terres ou les eaux de surface, et peut aussi pénétrer dans les plans d’eau dans les ruissellements sur le sol ou par l’intermédiaire des eaux souterraines. Le mercure peut être réémis dans l’atmosphère par les terres, l’eau douce et les océans. Ces transformations naturelles et ces voies environnementales du mercure sont très complexes et sont grandement affectées par les conditions locales. La compréhension de la relation entre les conditions locales et les niveaux de mercure dans l’environnement est un élément clé pour prédire les modifications de la concentration du mercure et sa capacité à être absorbé par les êtres vivants.

Méthylmercure, bioaccumulation et bioamplification

Dans des environnements aquatiques ou pauvres en oxygène, le mercure peut être transformé en un composé hautement toxique, le méthylmercure. Avec le temps, le méthylmercure peut s’accumuler dans les tissus des organismes vivants, un processus appelé bioaccumulation. La concentration de méthylmercure s’accroit aussi (bioamplification) dans la chaîne alimentaire, les prédateurs mangeant d’autres organismes et absorbant les contaminants contenant dans leurs aliments. Les prédateurs au sommet de la chaîne trophique subissant un plus grand impact du mercure que les poissons et autres animaux qu’ils consomment.

Description longue

Le mercure est transporté dans l’environnement en suivant des voies complexes et passe facilement de l’atmosphère à l’eau, au sol et aux sédiments selon un processus appelé le cycle du mercure. Les émissions de mercure sont le résultat de processus naturels, comme les feux de forêts et le volcanisme, ou de processus anthropiques, comme les émissions des usines. Ces émissions peuvent être transportées sur de grandes distances dans l’atmosphère, et être déposées loin de la source initiale. Le mercure est converti en diverses formes par des processus atmosphériques complexes et est déposé sur le sol ou l’eau. Le mercure peut être absorbé par la végétation. Il peut aussi être déposé dans l’eau par les eaux de ruissellement des terres et peut être réémis par les sols et les eaux dans l’atmosphère. La concentration de mercure peut aussi s’accroître dans la chaîne alimentaire par bioamplification, signifiant que les concentrations de mercure croissent chez les animaux en position plus élevée dans la chaîne au fur et à mesure qu’ils consomment des proies contaminées par du mercure. Ce processus est illustré par le plancton consommé par un poisson, qui à son tour est consommé par un phoque. La méthylation et la déméthylation font aussi partie du cycle du mercure. La méthylation est le processus de formation du méthylmercure à partir du mercure inorganique. La déméthylation est le processus inverse, quand le méthylmercure est transformé en une forme inorganique du mercure. Ces réactions ont lieu principalement dans l’eau et les sédiments et sous certaines conditions environnementales.

Pour obtenir plus de renseignements scientifiques sur le mercure, ses effets et la manière avec laquelle il est transporté dans l’environnement, veuillez consulter le rapport l’Évaluation scientifique sur le mercure au Canada.

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