Foire aux questions sur les collisions des oiseaux avec des fenêtres

La foire aux questions (FAQ) suivante vise à fournir aux Canadiens des renseignements sur les causes des collisions entre les oiseaux et les fenêtres et sur les solutions qui permettent de les éviter.

Avertissement : Veuillez noter que les conseils contenus sur cette page ne sont fournis qu’à titre indicatif. Les personnes doivent se conformer aux lois pertinentes (par exemple les lois provinciales ou territoriales), aux règlements et aux permis exigés, y compris, entre autres, la Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs (LCOM) et le Règlement sur les oiseaux migrateurs (ROM). Il est important de noter que certaines espèces d’oiseaux protégées en vertu de la LCOM sont également inscrites à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP). Ces espèces sont protégées à la fois en vertu de la LCOM et de la LEP.

Ces conseils ne donnent pas l’autorisation de blesser ou de tuer des oiseaux migrateurs. Ils n’offrent pas non plus la garantie que les activités ne donneront pas lieu à une infraction au ROM ou à d’autres lois et règlements. Les conseils fournis ne doivent pas servir d’avis officiel au sujet des conséquences juridiques de toute activité particulière. Ils ne remplacent ni la LCOM, ni le ROM, ni toute autre loi.

Pourquoi est-il important de prévenir les collisions entre les oiseaux et les fenêtres?

Les oiseaux jouent un rôle essentiel dans de nombreux écosystèmes. Ils contribuent entre autres à la lutte contre les organismes nuisibles, à la pollinisation et à la dispersion des graines. Le fait de protéger les oiseaux des collisions contribue à la conservation de leurs populations et au maintien de la santé des écosystèmes. La protection des oiseaux profite à toutes les espèces, y compris les humains.

Combien d’oiseaux meurent des suites d’une collision avec une fenêtre?

Les collisions avec les fenêtres constituent une menace importante pour les oiseaux migrateurs. Le nombre d’oiseaux qui meurent chaque année des suites d’une collision avec une fenêtre se situe entre 16 et 42 millions au Canada et entre 365 et 988 millions aux États‑Unis. Les collisions, même si elles sont facilement évitables, sont l’une des principales causes de mortalité d’origine humaine chez les oiseaux.

La plupart des oiseaux meurent sur le coup, et ceux qui survivent à l’impact se retrouvent souvent avec des blessures qui mettent leur vie en danger. Les collisions peuvent causer des commotions cérébrales, des états de choc, des hémorragies internes, des fractures et des lésions cérébrales. Les oiseaux blessés ont parfois de la difficulté à se nourrir et deviennent des proies faciles.

Pourquoi les oiseaux entrent-ils en collision avec les fenêtres?

Le verre n’est pas un matériau naturel alors les oiseaux ne comprennent pas que les reflets des arbres ou du ciel ne sont pas réels. De même, s’ils voient le ciel ou des plantes d’intérieur à travers la vitre, ils essaient de s’y rendre et ne voient pas qu’il y a une barrière transparente sur le chemin. Même le verre foncé ou la fenêtre d’une pièce sombre peuvent ressembler à un tunnel ou à un trou où l’oiseau pense pouvoir voler.

Y a‑t‑il des types de vitres plus dangereux que d’autres?

Les matériaux très réfléchissants et transparents (p. ex. le verre et l’acrylique) sont les plus dangereux pour les oiseaux.

La lumière artificielle augmente-t-elle le risque de collisions des oiseaux?

Beaucoup d’oiseaux migrent la nuit et se guident avec la lune et les étoiles. La lumière artificielle désoriente les oiseaux et peut les attirer vers les zones urbaines où le risque de collision est plus grand. Les lumières vives peuvent aussi perturber la vision nocturne des oiseaux, ce qui les rend plus susceptibles d’entrer en collision avec un bâtiment.

Comment savoir si un bâtiment ou une fenêtre représente un danger?

La dangerosité d’une fenêtre ou d’un bâtiment dépend de son caractère réfléchissant ou de son degré de transparence, lesquels varient au cours de la journée. Pour déterminer si une fenêtre est dangereuse, il faut la regarder de l’extérieur à différents moments de la journée et sous différents angles afin de voir si elle reflète des arbres et d’autres types d’habitats. Une fenêtre est dangereuse dès qu’elle reflète la végétation.

Les rambardes transparentes et les fenêtres qui se font face sont également dangereuses. D’autres structures en verre ou en matériau transparent, comme les écrans antibruit, les coupe‑vent, les abribus, les abris pour fumeurs et les allées piétonnières, peuvent également tuer les oiseaux. La plupart des collisions passent inaperçues, et donc la présence d’un seul oiseau blessé ou mort sous une fenêtre signifie qu’il y a un problème.

La hauteur du bâtiment fait-elle une différence?

La plus grande partie des activités des oiseaux se produit entre le sol et la cime des arbres. Par conséquent, la plupart des collisions se font à des hauteurs entre le niveau du sol et la cime de l’arbre le plus haut à proximité. L’emplacement, la superficie et le pouvoir réfléchissant général d’un bâtiment sont de meilleurs indicateurs de risque que la hauteur.

Seulement 1 % des collisions se produisent contre des bâtiments dont la hauteur est élevée; la plupart des collisions se font contre des maisons et des bâtiments de faible hauteur, car les structures plus hautes sont moins fréquentes et se trouvent surtout dans les régions urbaines où il y a moins d’oiseaux.

Les oiseaux peuvent-ils apprendre à éviter les fenêtres?

Les oiseaux qui vivent autour des bâtiments toute l’année peuvent habituellement coexister en toute sécurité avec des fenêtres. Toutefois, d’autres oiseaux connaissent moins bien les bâtiments et risquent d’entrer en collision avec les vitres pendant la migration et dans leurs aires d’hivernage. Les jeunes oiseaux inexpérimentés courent également un risque accru, car leur première rencontre avec une fenêtre pourrait bien être leur dernière.

Que dois-je faire si je trouve un oiseau qui a heurté une fenêtre?

Si vous trouvez un oiseau près d’un bâtiment et que celui-ci ne bouge pas à mesure que vous approchez, il a probablement une commotion cérébrale ou un autre type de blessure. Il faut l’amener chez un spécialiste de la réhabilitation des oiseaux et l’éloigner de la lumière, du bruit, des gens et des prédateurs. Approchez-vous calmement de l’oiseau par‑derrière et prenez‑le rapidement avec vos deux mains. Le plus rapidement possible, placez l’oiseau dans un sac en papier non ciré ou une boîte comportant des trous de respiration. Si vous attendez trop longtemps, l’oiseau pourrait tenter de s’envoler malgré ses blessures.

Fermez bien le sac ou la boîte. Si vous utilisez une boîte, assurez-vous qu’il y ait quelques trous d’aération sur les côtés. Si possible, placez un essuie-tout ou un papier mouchoir dans le fond de la boîte pour qu’elle soit plus confortable. N’essayez ni de nourrir l’oiseau ni de lui donner de l’eau. Ne manipulez l’oiseau qu’en cas de besoin; un stress trop important peut être mortel.

Vous pouvez également aider les oiseaux en signalant les collisions dans l’outil de cartographie des collisions d’oiseaux Global Bird Collision Mapper.

Pour en savoir plus sur ce qu’il faut faire si vous trouvez un oiseau blessé, consultez FLAP Canada ou Ailes en sûreté Ottawa.

Comment prévenir les collisions?

Le fait de recouvrir une fenêtre de motifs peut la rendre plus visible pour les oiseaux. Vous pouvez créer un motif en suspendant une corde depuis le dessus des fenêtres ou en utilisant des repères visuels comme le décalque, la pellicule pour fenêtres, le ruban, la forme découpée ou la peinture de votre choix. Toutefois, l’option choisie doit suivre les règles suivantes :

D’autres solutions sont l’installation d’écrans extérieurs, de toiles solaires ou de volets. Si vous remplacez vos fenêtres, vous pouvez choisir un verre à motifs sans danger pour les oiseaux. Pour obtenir des renseignements et des instructions supplémentaires sur les solutions sans danger pour les oiseaux, veuillez consulter FLAP Canada, Ailes en sûreté Ottawa ou l’American Bird Conservancy (en anglais seulement).

Les décalques UV ou les silhouettes de faucons préviennent-ils les collisions?

Tout repère placé du côté extérieur de la fenêtre réduit le risque de collisions s’il respecte les consignes énumérées précédemment. Il ne sert à rien de placer un ou deux décalques ou une ou deux silhouettes sur une grande fenêtre, car les oiseaux sont doués pour trouver des espaces vides autour de la végétation et d’autres obstacles dans leur environnement naturel. Les oiseaux pourraient éviter le décalque, mais voler vers la zone libre s’ils pensent pouvoir passer dans cet espace. Il est à noter que les oiseaux voient difficilement les décalques UV dans des conditions de faible luminosité, que ces décalques s’estompent avec le temps et qu’ils doivent être remplacés régulièrement.

Les fenêtres sans danger pour les oiseaux ne gâchent-elles pas la vue?

Un motif uniforme couvrant la fenêtre entière ne devrait pas gâcher la vue. Le cerveau humain ignore un grand nombre des données visuelles qu’il reçoit. L’image créée par le cerveau repose grandement sur le contexte, de sorte que les petits espaces vides sont habituellement remplis en fonction de ce qui les entoure. Les gens ne remarqueront donc généralement pas le motif. Les yeux regarderont au-delà du motif et se concentreront sur ce qui se trouve de l’autre côté de la fenêtre, plutôt que sur ce qui se trouve dessus. Les occupants de bâtiments dotés de repères sans danger pour les oiseaux indiquent que, quelque temps après l’installation, ils ne remarquent plus le motif.

Existe-t-il des moyens plus simples d’arrêter les collisions?

L’application de motifs régulièrement espacés sur la vitre indique aux oiseaux qu’il y a une barrière à éviter et constitue le meilleur moyen de prévenir les collisions. Cependant, de nombreuses petites mesures peuvent contribuer à réduire les risques de collision :

Est-ce vrai que la meilleure distance pour installer les mangeoires est à moins de 1 m ou à plus de 10 m (30 pieds) des fenêtres?

Le risque de mortalité due à une collision a été étudié sur des mangeoires installées à moins de 1 m de la vitre, à 5 m de la vitre et à 10 m de la vitre. Plus les mangeoires étaient éloignées de la vitre, plus les oiseaux étaient à risque de mourir. Toutefois, comme la distance entre les mangeoires et les fenêtres n’a pas été testée au-delà de 10 m, on ignore si les mangeoires situées à plus de 10 m sont sans danger pour les oiseaux. Par conséquent, la recommandation actuelle est d’installer les mangeoires à moins de 1 m de la fenêtre. Cette mesure permet aux oiseaux de s’échapper en toute sécurité s’ils sont chassés par un prédateur. En effet, les oiseaux en panique sont moins susceptibles de heurter la vitre à grande vitesse et de se blesser si les mangeoires sont près des fenêtres.

Que faire si un oiseau continue d’entrer en collision avec une fenêtre?

Un oiseau peut penser que son reflet est un rival, surtout pendant la saison de reproduction. Il peut alors attaquer son reflet et se blesser. Dans ce cas, vous pouvez recouvrir le côté extérieur de la vitre avec du papier ciré, du papier journal ou quelque chose de similaire. Le comportement agressif devrait disparaître après une ou deux semaines.

Existe‑t‑il des solutions à long terme et à grande échelle?

La solution la plus simple et la moins coûteuse est de concevoir tous les bâtiments de manière à ce qu’ils soient sans danger pour les oiseaux dès le début.

Pour d’autres conseils, consultez les normes de l’Association canadienne de normalisation sur la conception de bâtiments respectueux des oiseaux (en anglais seulement).

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