Laboratoires et soutien à la recherche : Banque nationale de spécimens d’espèces sauvages
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Banque nationale de spécimens d’espèces sauvages |
La Banque nationale de spécimens d’espèces sauvages abrite plus de 900 000 sous-échantillons biologiques provenant de 200 000 échantillons de tissus de plus de 800 espèces.
Les chercheurs utilisent ces échantillons pour réaliser des travaux de recherche sur la surveillance de contaminants et sur les effets de produits chimiques toxiques sur l’environnement. Cette recherche contribue au développement de règlements fondés sur la science et destinés au contrôle de l’utilisation, de la distribution, de l’application et de l’élimination de produits chimiques.
Mise sur pied en 1963 et appelée alors la Canadian Wildlife Service Specimen Bank, la Banque nationale de spécimens d’espèces sauvages fournit aux chercheurs la capacité unique d’utiliser des spécimens anciens de l’environnement pour :
- faire le criblage de nouveaux contaminants chimiques
- analyser rétrospectivement des contaminants émergents inquiétants
- faire des analyses ultérieures au moyen d’équipement plus sophistiqués
- étudier les tendances environnementales
Les utilisations récentes des spécimens de la Banque vont bien au-delà de l’utilisation initiale prévue. Des échantillons sont maintenant également utilisés pour acquérir des connaissances dans de nouveaux domaines de recherche, dont :
- analyse d’isotopes stables pour mieux comprendre les modèles de diète et la migration d’espèces. Ces renseignements contribuent à l’identification de l’habitat essentiel des espèces sauvages et peuvent aider à définir les priorités pour la conservation des terres
- analyses d’ADN pour cataloguer les espèces et étudier la dérive génétique
- études de pathogènes et de maladies
- analyse scientifique à l’appui du Plan de gestion des produits chimiques du Canada
Collecte de spécimens
Les chercheurs sur le terrain soumettent environ 3000 échantillons par an. Ces échantillons sont traités à des fins d’entreposage à long terme ou préparés pour des analyses en temps réel par l’Unité de la banque de spécimens et de préparation de tissus des Services de laboratoire.
Quatre-vingt-seize pour cent des échantillons archivés sont collectés au Canada : 33 % en Ontario, 17 % au Québec, 13 % en Colombie-Britannique, 13 % dans les T.N.-O. et au Nunavut, et 20 % dans le autres provinces et au Yukon. Le restant, près de 5 %, provient des É.-U., d’Amérique du sud, d’Europe du Nord et du Mexique.
Le présent tableau décrit les groupes taxonomiques représentés dans la banque de spécimens, et il indique le pourcentage que représente chaque groupe par rapport à l’ensemble de la banque.
Groupe taxonomique | Pourcentage de la banque |
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Oiseau | 77 |
Mammifères | 9 |
Environnement | 4 |
Poissons | 4 |
Reptiles | 3 |
Amphibiens | 2 |
Invertébrés | 1 |
Conditions d’entreposage
Les échantillons de tissus sont entreposés dans trois congélateurs de plein pied à - 40 °C, d’un volume total de 270 mètres cubes. Les échantillons devant être utilisés pour des études biochimiques sont immergés dans trois congélateurs à azote liquide avec une phase vapeur à moins de - 130 °C et dans sept congélateurs coffres à - 80 °C. La température de chaque congélateur est surveillée en permanence, et chaque congélateur est protégé contre une défaillance de l’alimentation électrique afin de maintenir en tout temps l’intégrité des échantillons.
Gestion de l’information
Un système sur mesure de gestion de l’information (LIMS) LabVantage a été créé afin de traiter les renseignements sur les spécimens de la banque. Cette base de données relationnelles sécurisée de format MS Access comporte des renseignements sur les données de terrain, le traitement des tissus et l’archivage des tissus.
Les données sur les analyses sont contrôlées et sauvegardées par chaque unité de laboratoire et sont facilement accessibles pour le personnel autorisé. On conserve aussi des fichiers sur papier contenant des renseignements sur la collecte sur le terrain, le traitement, les analyses et toute correspondance.
Accès aux spécimens
Experts travaillant au laboratoire
- Guy Savard
- Lisa Hermsen
- Christine McClelland
Autres lectures
- Braune B.M., G. Savard, B.J. Wakeford et D.J. McGoldrick. 2010. Environment Canada's National Wildlife Specimen Bank: A valuable resource for monitoring and research, In Interdisciplinary Studies on Environmental Chemistry - Environmental Specimen Bank, Eds. T. Isobe, K. Nomiyama, A. Subramanian et S. Tanabe, p. 25-32.
- Des banques de spécimens pour l'avenir de l'environnement, Environnement Canada
- Banques nationales de spécimens de l’environnement d’Environnement Canada : suivre un sentier chimique à partir du passé, Environnement Canada
- Base de données et Banque nationale de spécimens biologiques aquatiques, Environnement Canada
- International Environmental Specimen Bank Group (ISEB).
- Wakeford B., et R. Turle. 1996. In-house reference materials as a means to quality assurance: The Canadian Wildlife Service experience, In R.E. Clement, L.H. Keith et K.W. Michael Siu (éds.), Reference Materials for Environmental Analysis, CRC Lewis, Boca Raton, Floride.
- A Guide to the Canadian Wildlife Service National Registry of Toxic Chemical Residues. 1987. CWS Technical Report Series 27.
- Wakeford, B.J., et M.T. Kasserra. 1997. The relationship between the Canadian Wildlife Service Specimen Bank and the Wildlife Toxicology Program: The effect on specimen collection. Chemosphere 34, p. 1933-1938.
- Hebert, C.E., R.J. Norstrom, and D.V.C. Weseloh. 1999. A quarter century of environmental surveillance: The Canadian Wildlife Service’s Great Lakes Herring Gull Monitoring Program. Environmental Reviews 7: 147-166.
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