Refuge d’oiseaux migrateurs du Cap-Parry

Le refuge d'oiseaux migrateurs (ROM) du Cap-Parry est situé au nord des Territoires du Nord-Ouest. Il protège l'habitat du guillemot de Brünnich et offre à beaucoup d'oiseaux un endroit où nicher et se nourrir.

Importance du refuge : oiseaux migrateurs et espèces sauvages

Le refuge d’oiseaux migrateurs du Cap-Parry, situé à environ 100 km au nord de Paulatuk à l’extrémité nord de la péninsule Parry, aux Territoires du Nord-Ouest, a été établi pour protéger l’habitat de nidification de la seule colonie de guillemots de Brünnich dans l’ouest de l’Arctique canadien. Cet oiseau est connu pour nicher dans des colonies marines côtières qui se trouvent dans toutes les régions arctiques et subarctiques de l’Eurasie et de l’Amérique du Nord. Des deux sous-espèces vivant en Amérique du Nord, les guillemots de Brünnich au cap Parry appartiennent probablement à la sous-espèce occidentale (Uria lomvia arra). Au cours des dernières années, le nombre de ces oiseaux nichant à la pointe Police semble avoir augmenté et, selon les derniers chiffres, cet endroit comptait un nombre estimé de 570 oiseaux nicheurs.

Le nombre de guillemots qui nichent dans ce refuge est estimé entre 500 et 900 individus chaque année. Le nombre d’oiseaux qui nichent à chaque point du refuge varie en raison des conditions environnementales annuelles.

Puisque la glace de mer au large de la côte du cap Parry se fracture plus tôt que la banquise environnante, cela procure aux guillemots leurs aliments de base, soit des petits poissons et des invertébrés marins. Cette eau libre, appelée polynie, ainsi qu’une série de fentes connexes dans la glace servent également d’importants sites de halte pour la sauvagine durant sa migration vers des aires de reproduction situées plus au nord et à l’est. Les pointes avoisinantes Devon et East sont également utilisées comme sites de nidification.

Au total, 23 espèces d’oiseaux, y compris 17 espèces nicheuses, ont été observées dans le refuge. Cela comprend une petite colonie de guillemots à miroir, composée de quelques couples d’oiseaux.

Le saviez-vous?

Il existe seulement deux colonies de guillemots à miroir connues dans l’ouest de l’Arctique canadien. La plus petite est située au cap Parry, alors que la plus grande se trouve à environ 550 km à l’ouest, sur l’île Herschel au Yukon.

Ce refuge constitue également une halte importante pour la sauvagine migratoire, dont environ 20 000 eiders à tête grise et eiders à duvet. Un nombre élevé de hareldes kakawis, de goélands bourgmestres, de plongeons du Pacifique et de plongeons catmarins utilisent aussi la zone extracôtière durant la migration du printemps. Parmi les oiseaux aquatiques et de rivage qui se reproduisent dans le refuge, on retrouve les espèces suivantes :

Faune
Refuge d’oiseaux migrateurs du Cap-Parry. Photo : Marie Fast


Au moins 12 espèces de mammifères ont été observées autour et dans le refuge du Cap-Parry, y compris la baleine boréale, une espèce en péril, qui fréquente souvent le golfe Amundsen au printemps et au début de l’été. La péninsule Parry est un important secteur de piège à renard arctique pour les résidents de Paulatuk, et leur plus grande récolte d’ours blanc a lieu au large des rives du cap Parry.

Paysage

Le refuge est composé principalement de deux formations géologiques : la moraine de la péninsule Parry et la formation de Franklin Mountain. La moraine chevauche la péninsule et divise la formation de Franklin Mountain en deux parties avec le refuge d’oiseaux migrateurs du Cap-Parry situé dans la partie nord. La péninsule se caractérise par un faible relief qui dépasse rarement 60 m d’altitude. Dans le refuge, trois falaises de calcaire de 15 m de haut, les pointes Police, Devon et East, font face au golfe Amundsen. De nombreuses baies et petites anses découpent le littoral de sable et de gravier, alors qu’à l’intérieur des terres, un grand nombre d’étangs et de lacs parsèment le paysage. La végétation dans le refuge est composée de semi-déserts polaires et est dominée par des arbustes nains qui dépassent rarement 10 cm de hauteur. Parmi les plantes se trouvant dans cette région, on retrouve principalement des benoîtes de Peck qui peuvent dominer le paysage à elles seules ou qui peuvent être accompagnées par des myrtilles, des airelles rouges, du thé du Labrador et des busseroles. Les plantes herbacées non graminoïdes, les herbes, le carex et les lichens sont aussi très abondants, alors que des mousses sont présentes, mais se limitent aux endroits mal drainés. La majeure partie du refuge est composée de moins de 25 % de couvert végétal, en raison du niveau élevé de chaux (carbonate de calcium) dans le sol.

Falaises
Falaises au refuge d’oiseaux migrateurs du Cap-Parry. Photo : Marie Fast

Carte du refuge

Carte du refuge d'oiseaux migrateurs du Cap-Parry

Accès au refuge

Des refuges d’oiseaux migrateurs, comme celui du Cap-Parry, sont établis à la grandeur du pays afin de protéger les oiseaux migrateurs durant les périodes critiques de leur cycle vital. Que ces refuges soient utilisés par les oiseaux pour s’alimenter, se reposer ou nicher, ils jouent un rôle important dans la survie de nombreuses espèces. Les conditions d'accès aux refuges varient d'un site à l'autre et sont établies par le propriétaire et le gestionnaire des terres. Veuillez-vous assurer de savoir comment protéger le refuge et veuillez lire les restrictions (notamment en ce qui concerne les armes à feu et la chasse) qui s’y appliquent afin de conserver la faune qui y vit. Les chats et les chiens ne peuvent circuler librement dans les refuges d’oiseaux migrateurs.  

En vertu de la Convention définitive des Inuvialuit, les bénéficiaires inuvialuit ont un droit d’accès inconditionnel aux fins de prises de subsistance et n’ont pas besoin d’un permis pour mener ce genre d’activité. Toute personne souhaitant avoir accès au refuge d’oiseaux migrateurs du Cap-Parry est priée d’obtenir un permis.

Si vous souhaitez obtenir de plus amples renseignements sur ce qui est permis dans les refuges d’oiseaux migrateurs, veuillez visiter la section Gestion et activités du site Web. Pour en savoir plus sur le refuge d’oiseaux migrateurs du Cap-Parry, veuillez communiquer avec notre bureau régional.

Faits saillants sur le refuge d’oiseaux migrateurs du Cap-Parry

Désignation de l’aire protégée Refuge d’oiseaux migrateurs
Province ou territoire Territoires du Nord-Ouest
Latitude et longitude 70° 12' N, 124°40' O
Superficie 300 hectares
Date de création (publication dans la Gazette du Canada) 1961
Catégorie de gestion de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) Réserve naturelle intégrale (disponible en anglais seulement)
Désignations supplémentaires Zone importante pour la conservation des oiseaux du Cap-Parry
Type d’habitat principal Eau libre, falaises de calcaire, lacs et étangs d’eau douce
Principales espèces d’oiseaux Guillemot de Brünnich et guillemot à miroir
Autres espèces Oiseaux : Eider à tête grise, eider à duvet, harelde kakawi, goéland bourgmestre, plongeon du Pacifique et plongeon catmarin
Mammifères : Renard arctique, ours blanc et baleine boréale
Espèces inscrites sous la Loi sur les espèces en péril (LEP) Ours blanc et baleine boréale
Organisme de gestion Service canadien de la faune, région du Nord
Propriétaires fonciers Terres inuvialuit et terres de la Couronne

Lien connexe

Refuge d’oiseaux migrateurs du Cap-Parry sur Google Maps (Google Maps est une source d'information complémentaire qui aide à situer le refuge d’oiseaux migrateurs et ne remplace en aucun cas ni la carte ni le nom officiel du site)

Coordonnées

Environnement et Changement climatique Canada – Région du Nord
Service canadien de la faune
Unité arctique occidentale
C.P. 2310
5019, 52e Rue, 4e étage
Yellowknife (Territoires du Nord-Ouest)  X1A 2P7

Sans frais : 1-800-668-6767 (au Canada seulement)
Courriel : enviroinfo@ec.gc.ca

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