Refuge d’oiseaux migrateurs du Golfe-Queen Maud (Ahiak)

Le refuge d'oiseaux migrateurs (ROM) du Golf-Queen Maud (Ahiak) est situé au sud-ouest de Victoria Island, Nunavut. Il préserve l'habitat de beaucoup d'oiseaux, incluant oies, bernaches et cygnes.

Importance du refuge : oiseaux migrateurs et espèces sauvages

Créé en 1961, le refuge d’oiseaux migrateurs du Golfe-Queen Maud (Ahiak) couvre 62 920 km2 de terres et de mer. Située sur la côte centrale continentale du Nunavut, cette vaste étendue de terres naturelles constitue le seul refuge d’oiseaux migrateurs dans la région de Kitikmeot, au Nunavut, qui regorge de richesses fauniques et culturelles. À l’origine, la création de ce refuge avait pour but de protéger la plus grande variété d’oies de toutes les aires de nidification de l’Amérique du Nord. Toutefois, en raison de sa superficie et de la diversité des habitats qu’il couvre, le refuge est important non seulement pour les oies, mais également pour bien d’autres espèces d’oiseaux migrateurs et d’espèces fauniques qu’il abrite.

Le Golfe de la Reine-Maud (Ahiak) englobe les plus vastes zones humides du centre de l’Arctique, offrant un habitat essentiel à plus de 1 % de la population mondiale d’oies blanches. Plus de 2 millions d’oies blanches nichent au sein du refuge, ce qui comprend plus de 90 % de la population mondiale d’oies de Ross et 8 % de la population canadienne d’oies des neiges (dont plus de 30 % de la population de petites oies des neiges de l’Arctique de l’Ouest canadien). Le refuge abrite également de plus petites populations de bernaches du Canada, d’oies rieuses, de bernaches cravants et de cygnes siffleurs en périodes de nidification et de mue. Les oies arrivent au refuge à la fin du mois de mai afin de muer sur les lacs et les rivières intérieurs; elles y demeurent jusqu’à la fin du mois d’août ou au début du mois de septembre lorsqu’elles quittent la région.

Ce refuge est également important pour de nombreuses autres espèces d’oiseaux migrateurs, des oiseaux aquatiques et la sauvagine, ainsi que pour des oiseaux de rivage et des oiseaux terrestres. Parmi les autres oiseaux migrateurs qui se reproduisent dans le refuge, figurent les espèces suivantes:

Plusieurs espèces inscrites sous la Loi sur les espèces en péril, comme le caribou de la toundra (population Dolphin-et-Union), le faucon pèlerin et le bécasseau maubèche (de la sous-espèce rufa), utilisent le refuge ou s’y reproduisent. L’ensemble du refuge fait partie des aires de mise bas traditionnelles du caribou de la toundra (troupeau Beverly Ahiak). Il abrite également environ 6 000 bœufs musqués, et l’on croit par ailleurs qu’il a abrité l’espèce originale du bœuf musqué qui habite aujourd’hui la région continentale. Ces troupeaux ongulés, ainsi que le vaste habitat ouvert, abritent d’importantes populations de prédateurs, comme des loups, des grizzlis, des renards et des carcajous.

Caribou
Caribou. Photo : Jennie Rausch


Les animaux marins les plus abondants dans la région sont les phoques annelés qui passent leur temps dans les eaux du large, alors que les nombreux lacs, étangs et rivières du refuge abritent de nombreuses espèces de poisson, dont la plus abondante est l’omble chevalier.

Le saviez-vous?

Le Golfe de la Reine-Maud fût nommé ainsi en 1905 par l’explorateur norvégien Roald Amundsen en l’honneur de la reine de Norvège, Maud Charlotte Mary Victoria de Galles.

En 1982, ce refuge a également été reconnu en vertu de la Convention Ramsar, comme étant la deuxième plus grande zone humide d’importance internationale. Il fait également partie de la Zone importante pour la conservation des oiseaux des basses terres du Golfe de la Reine-Maud de BirdLife International et représente un habitat terrestre clé pour les oiseaux migrateurs et une zone aviaire importante au Nunavut.

Paysage

Le terrain au sein du refuge d’oiseaux migrateurs du Golfe-Queen Maud (Ahiak) se caractérise généralement par une plaine sans dénivellation qui s’étend sur 135 km, de la côte vers l’intérieur des terres. Le paysage de l’ouest du refuge, caractérisé par des affleurements rocheux, des drumlins et des étendues de blocs rocheux, s’élève de 300 à 600 m au-dessus du niveau de la mer. Les basses terres centrales constituent une vaste étendue de prairies de toundra et de marais accentuée par des affleurements rocheux, des ruisseaux et des lacs peu profonds. Le paysage de l’est du refuge comporte des pentes escarpées, des crêtes et des étendues de blocs rocheux, s’élevant de 60 à 90 m au-dessus du niveau de la mer. De nombreux lacs de superficies et de formes variées se sont formés dans les plaines accidentées. De plus grandes rivières, comme les rivières Tingmeak, Ellice, Perry, Armark, Simpson et Kaleet, jouent un grand rôle dans le façonnement de ces terres, et la faune utilise grandement la végétation des vallées fluviales.

Paysage
Photographie aérienne de la partie ouest du refuge d'oiseaux migrateurs du Golfe-Queen Maud. Photo : Jennie Rausch


Les terres situées à l’intérieur du refuge d’oiseaux migrateurs du golfe de la Reine-Maud (Ahiak) ont été et continuent d’être un endroit d’importance culturelle pour les Inuits, et la région est connue pour ses nombreux vestiges archéologiques. Les Inuits de Cambridge Bay, de Gjoa Haven et d’Umingmaktok se rendent régulièrement au refuge afin de récolter et de capturer des espèces sauvages, des oiseaux, des œufs, des baies et du poisson, surtout durant la saison des eaux libres.

Carte du refuge

Carte du refuge d'oiseaux migrateurs du Golf-Queen Maud

Accès au refuge

Des refuges d’oiseaux migrateurs, comme celui du golfe Reine-Maud, sont établis à la grandeur du pays afin de protéger les oiseaux migrateurs durant les périodes critiques de leur cycle vital. Que ces refuges soient utilisés par les oiseaux pour s’alimenter, se reposer ou nicher, ils jouent un rôle important dans la survie de nombreuses espèces. Les conditions d'accès aux refuges varient d'un site à l'autre et sont établies par le propriétaire et le gestionnaire des terres. Veuillez-vous assurer de savoir comment protéger le refuge et veuillez lire les restrictions (notamment en ce qui concerne les armes à feu et la chasse) qui s’y appliquent afin de conserver la faune qui y vit. Les chats et les chiens ne peuvent circuler librement dans les refuges d’oiseaux migrateurs.  

Le ROM est géré par Environnement et Changement climatique Canada en partenariat avec le comité de cogestion (CCG) Ahiak. Les membres due CCG représentent ces communautés du Nunavut:

Veuillez prendre note que, conformément à l’Accord sur les revendications territoriales du Nunavut et l’Entente sur les répercussions et les avantages pour les Inuits pour les réserves nationales de faune et les refuges d’oiseaux migrateurs dans la région du Nunavut, les bénéficiaires du Nunavut n’ont pas besoin de permis pour réaliser des activités liées à l’exploitation aux fins de subsistance dans ce refuge. Toute autre personne souhaitant avoir accès au refuge d’oiseaux migrateurs du Golfe-Queen Maud (Ahiak) est priée d’obtenir un permis.

Si vous souhaitez obtenir de plus amples renseignements sur les activités permises dans les refuges d’oiseaux migrateurs, veuillez consulter la section Gestion et activités du site Web. Pour obtenir de plus amples renseignements sur le refuge d’oiseaux migrateurs du Golfe-Queen Maud, veuillez communiquer avec notre bureau régional.

Éléments clés au sujet du refuge d’oiseaux migrateurs du Golfe-Queen Maud (Ahiak)

Désignation de l’aire protégée Refuge d’oiseaux migrateurs
Province ou territoire Nunavut
Latitude et longitude 67°00' N, 100°30' O
Taille 6 292 818 ha, dont 655 334 ha d’habitat marin
Date de création (publication dans la Gazette du Canada) 1961
Catégorie de gestion de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) Aire de nature sauvage (Ib) (disponible en anglais seulement)
Autres désignations
Type d’habitat principal Toundra de prés humides et de marais, lacs et rivières, toundra sèche, toundra à éricacées, roches/chaos de boules, eaux libres (10 %)
Espèces clés d’oiseaux Bernache cravant, bécasseau roussâtre, bernache du Canada, bécasseau variable, oie rieuse, bécasseau à poitrine cendrée, faucon pèlerin, oie de Ross, oie des neiges et cygne siffleur
Autres espèces Oiseaux : Sterne arctique, pluvier argenté, sizerin flammé, goéland bourgmestre, pluvier bronzé, goéland argenté, sizerin blanchâtre, eider à tête grise, plectrophane lapon, harelde kakawi, labbe à longue queue, plongeon du Pacifique, labbe parasite, phalarope à bec large, phalarope à bec étroit, plongeon catmarin, buse pattue, mouette de Sabine, bruant des prés, pluvier semipalmé, bécasseau semipalmé, harfang des neiges, bécasseau à échasses, tournepierre à collier, bécasseau maubèche, bécasseau à croupion blanc et plongeon à bec blanc
Mammifères : renard arctique, loup arctique, caribou de la toundra (troupeau beverly ahiak et population dolphin-et-union), grizzli, bœuf musqué, phoque annelé et carcajou
Poissons : omble chevalier, grand corégone, morue polaire, touladi
Espèces inscrites sous la Loi sur les espèces en péril (LEP) Faucon pèlerin, caribou de la toundra (population dolphin-et-union) et bécasseau maubèche (sous-espèce rufa)
Organisme de gestion Service canadien de la faune, région du Nord en collaboration avec le Comité de cogestion d’Ahiak de Cambridge Bay, de Gjoa Haven et d’Umingmaktok
Propriétaires fonciers Terres de la Couronne et terres inuites

Lien connexe

Coordonnées

Environnement et Changement climatique Canada – région du Nord
Service canadien de la faune
Aires protégées
Unité arctique orientale
C.P. 1714
Iqaluit (Nunavut)  X0A 0H0

Sans frais : 1-800-668-6767 (au Canada seulement)
Adresse électronique : ec.enviroinfo.ec@canada.ca

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