Refuge d’oiseaux migrateurs de l’île-Akimiski
Le refuge d'oiseaux migrateurs (ROM) de l'île-Akimiski est situé dans le centre de la Baie James, Nunavut. Il assure un endroit de repos pour la sauvagine, comme la petite oie des neiges.
Importance du refuge : oiseaux migrateurs et espèces sauvages
L’île Akimiski est la plus grande île de la Baie James et fait partie du territoire du Nunavut, tout comme l’ensemble des îles de la Baie James et la Baie d’Hudson. La plus proche communauté est celle d’Attawapiskat en Ontario, située à environ 80 kilomètres à l’ouest de l’île.
Entre 10 000 et 20 000 petites oies des neiges peuvent s’y retrouver annuellement. Bien que ces chiffres soient relativement élevés, ils sont éclipsés par les recensements historiques qui comptaient jusqu’à 250 000 individus de petites oies des neiges. Aujourd’hui, entre 1000 et 2000 paires de l’espèce nichent dans les marais côtiers et dans la lisière de carex-saule en bordure de la cariçaie qui longe la côte nord de l’île.

Les bernaches du Canada, de la population du sud de la Baie James, nichent dans l’île entière, préférant les marais côtiers près de la lisière de saule, les hummocks glacés et les îlots d’épinettes dans les tourbières basses à carex. Ces habitats de prairies basses et de carex représentent d'importantes aires d'élevage pour les oisons.
Ce refuge est également utilisé pour la nidification, la mue et/ou pour des rassemblements pour se reposer ou se nourrir durant la migration par ces autres espèces:
- canard noir
- canard colvert
- canard pilet
- sarcelle a ailes vertes
- fuligule à collier
- macreuse à bec jaune
- harle huppé
Les bernaches cravants de l'Atlantique y sont présentes en abondance chaque printemps, leur nombre étant estimé à environ 10 000.

Les macreuses à bec jaune se rassemblent aussi en grand nombre sur l’île, pouvant atteindre entre 20 000 et 30 000 individus. La majorité de ces macreuses sont des mâles qui se rassemblent le long des côtes sud-est et nord-est pour procéder à leur mue à la fin de la saison estivale.
Le saviez-vous?
Les mâles macreuses à bec jaune restent auprès des femelles jusqu’au moment de la ponte des œufs, à la suite de quoi, ils quittent les femelles pour se rendre à leur aire de mue où ils se rassemblent par milliers pour entreprendre la perte annuelle du plumage de leurs ailes. Durant cette période de mue, ils sont incapables de voler. Le processus peut durer entre trois et quatre semaines.
Des oiseaux de rivage peuvent être présents sur l’île et, bien qu’ils préfèrent la section nord-ouest de l’île (qui ne fait pas partie du ROM), d’importantes concentrations de plus d’une vingtaine d’espèces différentes d’oiseaux de rivage sont retrouvées dans le refuge. Les espèces les plus abondantes sont les pluviers semipalmés et le bécasseau à croupion blanc. Des barges marbrées peuvent être retrouvées sur l’île, nichant le long de la côte nord et dans les cariçaies tout comme les pluviers semipalmés qui nichent aussi sur la côte nord de l’île.
Paysage
Le refuge d’oiseaux migrateurs de l’île-Akimiski couvre approximativement les deux tiers de la portion terrestre de l’île et possède une portion marine qui s’étend sur une dizaine de kilomètres au large des côtes. Les marais côtiers, qui sont intercalés de crêtes de plage, les vastes vasières et les lits de zostères du refuge attirent les oiseaux migrateurs durant la migration printanière et automnale de même que durant la saison de reproduction
Carte du refuge

Description longue
Carte montrant l'emplacement du refuge d'oiseaux migrateurs (ROM) de l'île-Akimiski par rapport au Nunavut, à l'île Akimiski, à North Twin Island, à South Twin Island, à Attawapiskat, à Attawapiskat River et à la Baie James. La carte indique les limites du refuge, qui renferme une majeure partie de l'île Akimiski et les eaux avoisinantes de la Baie James. L'échelle de la carte est en kilomètres. Les eaux permanentes sont indiquées sur la carte. Un encart sur la carte montre l'emplacement du refuge dans le Canada.
Accès au refuge
Des refuges d’oiseaux migrateurs, comme celui de l’île-Akimiski, sont établis à la grandeur du pays afin de protéger les oiseaux migrateurs durant les périodes critiques de leur cycle vital. Que ces refuges soient utilisés par les oiseaux pour s’alimenter, se reposer ou nicher, ils jouent un rôle important dans la survie de nombreuses espèces. Les conditions d'accès aux refuges varient d'un site à l'autre et sont établies par le propriétaire et le gestionnaire des terres. Veuillez-vous assurer de savoir comment protéger le refuge et veuillez lire les restrictions (notamment en ce qui concerne les armes à feu et la chasse) qui s’y appliquent afin de conserver la faune qui y vit. Les chats et les chiens ne peuvent circuler librement dans les refuges d’oiseaux migrateurs.
Le refuge d’oiseaux migrateurs de l’île Akimiski est établi sur des terres provinciales. Les Premières Nations ont un droit d’accès et de chasse dans le refuge, toutefois, tout autre individu souhaitant accéder au refuge d’oiseaux migrateurs de l’île Akimiski doit faire une demande de permis.
Si vous souhaitez obtenir de plus amples renseignements sur ce qui est permis dans les refuges d’oiseaux migrateurs, veuillez visiter la section Gestion et activités du site Web. Pour en savoir plus sur le refuge d’oiseaux migrateurs de l’île Akimiski, veuillez communiquer avec notre bureau régional.
Faits saillants sur le refuge d’oiseaux migrateurs de l’île-Akimiski
Désignation de l’aire protégée | Refuge d’oiseaux migrateurs |
---|---|
Province ou territoire | Nunavut |
Latitude et longitude | 53°02' N, 81°15' O |
Superficie | 353 421 hectares (incluant une section marine de 147 232 hectares) |
Date de création (publication dans la Gazette du Canada) | 1941 |
Catégorie de gestion de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) | Zone de nature sauvage (disponible en anglais seulement) |
Désignations supplémentaires | Fait partie de la Zone importante pour la conservation des oiseaux de l’île Akimiski |
Type d’habitat principal | Vasières intertidales et eau libre (40 %), cariçaie, fondrière et forêt d’épinette |
Principales espèces d’oiseaux | Barge marbrée, bécasseau à croupion blanc, bernache cravants de l'Atlantique, bernache de Hutchins, bernarche du Canada, canard colvert, canard noir, canard pilet, fuligule à collier, goéland argenté, harle huppé, l’eider à duvet, macreuse brune, macreuse à bec jaune, petite oie des neiges, pluvier semipalmé, sarcelle d'hiver, sterne arctique et bécasseau semipalmé |
Autres espèces | Aucune |
Espèces inscrites sous la Loi sur les espèces en péril (LEP) | Mammifères : L’ours blanc et le béluga sont susceptibles d’utiliser la section marine du refuge. |
Organisme de gestion | Service canadien de la faune, région des Prairies et du Nord |
Propriétaire foncier | Terre de la Couronne |
Liens connexes
- Refuge d’oiseaux migrateurs de l’île-Akimiski sur Google Maps (Google Maps est une source d'information complémentaire qui aide à situer le refuge d’oiseaux migrateurs et ne remplace en aucun cas ni la carte ni le nom officiel du site)
- Bref historique de la géologie et description de l’île Akimiski (NASA - en anglais seulement)
Coordonnées
Environnement et Changement climatique Canada – Région du Nord
Service canadien de la faune
Programme des aires protégées
Casier postal 1714
Iqaluit (Nunavut) X0A 0H0
Ligne sans frais : 1-800-668-6767 (au Canada seulement)
Courriel : enviroinfo@ec.gc.ca
Détails de la page
- Date de modification :