Refuge d’oiseaux migrateurs de l’Île-aux-Basques

Le refuge d'oiseaux migrateurs (ROM) de l'Île-aux-Basques est situé au large de Trois-Pistoles, au Québec. Il protège un habitat important pour plusieurs oiseaux migrateurs.

Importance du refuge : oiseaux migrateurs et espèces sauvages

Le refuge d’oiseaux migrateurs de l’Île-aux-Basques, situé dans l’estuaire du Saint-Laurent au large de la ville de Trois-Pistoles, a été créé en 1927 pour protéger l’eider à duvet et d’autres oiseaux coloniaux dans cet important lieu de nidification.

Cette aire protégée abrite une grande variété d’oiseaux lors des migrations, mais aussi durant la période de nidification, où les espèces les plus fréquemment observées sont l’eider à duvet, le goéland argenté et le cormoran à aigrettes. Diverses espèces d’oiseaux de rivage peuvent aussi être observées durant les périodes de migration sur les rives sud et nord de l’île aux Basques, notamment :

D’autres espèces, comme le grand héron, la mouette tridactyle et le petit pingouin, nichent dans cette aire protégée.

Le saviez-vous?

La plupart des bécasseaux sanderlings migrent chaque année sur une grande distance vers le nord depuis leurs quartiers d’hiver d’Amérique du Sud pour atteindre leurs lieux de reproduction.

Mais qu’en est-il des bécasseaux sanderlings qui ne sont pas prêts à se reproduire? Ces oiseaux non reproducteurs demeurent souvent dans leur lieu d’hivernage durant l’été, ce qui leur épargne une dépense énergétique inutile.

Dans ce refuge, le cormoran à aigrettes n’est présent que dans les îles Razade, et son effectif y a fortement varié au fil des ans. Des inventaires effectués dans les années 1960 et 1970 ont établi que moins de 200 cormorans à aigrettes fréquentaient alors le refuge. Dans la décennie de 1977 à 1987, le nombre de nicheurs de cette espèce a passablement augmenté, jusqu’à atteindre près de 2300 individus. Leur nombre a toutefois variablement diminué depuis. En 2015, on comptait près de 1300 cormorans.

À l’inverse, les populations d’eiders à duvet et de goélands argentés ont connu des baisses marquées au cours des dernières décennies. À la fin des années 1980, les îles Razade abritaient plus ou moins 2000 eiders à duvet nicheurs, mais en 2010 et 2012, on en a compté à peine plus de 600 individus. Heureusement, en 2015 un peu plus de 1400 eiders y nichaient, soit plus du double. Quant au goéland argenté, plus de 3000 individus ont été dénombrés dans ce refuge au milieu des années 1960. Leur nombre a décliné très graduellement par la suite. On y compte moins de 300 individus depuis quelques années. Le nombre de goéland marin, une espèce aussi présente sur les lieux, y est plutôt stable : entre 200 et 400 individus.

Paysage

Ce refuge d’oiseaux migrateurs de 840 hectares comprend trois îles principales : l’île aux Basques, l’île Razade d'en Haut (au nord‑est) et l’île Razade d'en Bas (au sud‑ouest). Les deux îles Razade se trouvent en aval de l’île aux Basques. Les eaux s’étendant dans un rayon de 500 mètres autour de ces trois îles (îlots et récifs inclus) sont comprises dans le refuge.

Paysage
Le refuge d’oiseaux migrateurs de l’Île-aux-Basques.  Photo : Bruno Drolet

Les îles Razade sont des îles basses où poussent des végétaux comme la calamagrostide du Canada, l’élyme des sables d’Amérique, l’angélique brillante et la livèche d’Écosse (ou persil de mer). Par contre, l’île aux Basques atteint une altitude de près de 45 mètres, et une grande forêt, dans sa partie centrale, occupe presque les trois quarts de sa superficie ; cette forêt est composée de sapin baumier, d’épinette noire, d’épinette blanche, de bouleau à papier, de peuplier faux-tremble et de peuplier baumier. Les extrémités nord-est et sud-ouest de l’île sont recouvertes de plantes herbacées et d'arbustes, et, à marée basse, une importante vasière apparaît du côté sud.

Carte du refuge

Carte montrant l’emplacement du ROM de l'Île-aux-Basques

Histoire

L’île aux Basques n’est pas qu’un refuge d’oiseaux : il s’agit aussi, comme son nom l’indique, d’un lieu d’importance historique puisqu’aux 16e et 17e siècles les pêcheurs basques s’y arrêtaient pour se réapprovisionner et dépecer les baleines qu’ils chassaient. À cette dernière fin, ils ont construit des fourneaux, dont plusieurs sont encore visibles dans l’île, dans lesquels ils faisaient fondre la graisse de baleine pour en tirer de l’huile.

Accès au refuge

Des refuges d’oiseaux migrateurs, comme celui de l’Île-aux-Basques, sont établis à la grandeur du pays afin de protéger les oiseaux migrateurs durant les périodes critiques de leur cycle vital. Que ces refuges soient utilisés par les oiseaux pour s’alimenter, se reposer ou nicher, ils jouent un rôle important dans la survie de nombreuses espèces. Les conditions d'accès aux refuges varient d'un site à l'autre et sont établies par le propriétaire et le gestionnaire des terres. Veuillez-vous assurer de savoir comment préserver l’état du refuge et veuillez lire les interdictions (notamment en ce qui concerne les armes à feu et la chasse) qui s’y appliquent afin de protéger la faune qui y vit. N’oubliez pas que les chats et les chiens ne peuvent circuler librement dans les refuges d’oiseaux migrateurs.

Si vous souhaitez obtenir de plus amples renseignements sur les activités permises dans les refuges d’oiseaux migrateurs, veuillez consulter la section Gestion et activités du site Web. Pour obtenir de plus amples renseignements sur le refuge d’oiseaux migrateurs de l’Îles-aux-Basques, veuillez communiquer avec notre bureau régional.

Faits saillants concernant le refuge d’oiseaux migrateurs de l’Île-aux Basques

Désignation de l’aire protégée Refuge d’oiseaux migrateurs
Province ou territoire Québec
Latitude/longitude 48° 08' 29" N/-69° 15' 00" O; 48° 10' 45" N/-69° 9' 32" O; 48° 12' 13" N/-69° 8' 14" O
Superficie 840 hectares
Date de création (publication dans la Gazette du Canada) 1927
Catégorie de gestion de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) Monument ou élément naturel (III) (disponible en anglais seulement)
Désignations supplémentaires Zone importante pour la conservation des oiseaux de l’île aux Basques et Les Razades
Réserve naturelle en milieu privé
Type d’habitat principal Forêt mixte, arbustaies et herbaçaies
Espèces clés d’oiseaux Eider à duvet, goéland argenté, goéland marin, cormoran à aigrettes, grand héron, mouette tridactyle, pluvier semipalmé, pluvier argenté, chevalier grivelé, tournepierre à collier, bécasseau minuscule, bécasseau semipalmé, bécasseau sanderling et bruant fauve
Autres espèces Oiseaux : Petit pingouin
Plantes : Sapin baumier, épinette blanche, bouleau à papier, peuplier faux-tremble, peuplier baumier, élyme des sables d’Amérique, séneçon fausse-arnica, angélique brillante, livèche d’Écosse et calamagrostide du Canada
Espèces inscrites à la Loi sur les espèces en péril (LEP) Aucune
Organisme de gestion Service canadien de la faune, Région du Québec

Lien connexe

Le refuge d’oiseaux migrateurs de l’Île-aux-Basques dans Google Maps (Google Maps est une source d'information complémentaire qui aide à situer le refuge d’oiseaux migrateurs et ne remplace en aucun cas ni la carte ni le nom officiel du site)

Coordonnées

Environnement et Changement climatique Canada – Région du Québec
Service canadien de la faune
Section Aires protégées
801-1550, avenue d'Estimauville
Québec (Québec)  G1J 0C3

Sans frais : 1-800-668-6767 (au Canada seulement)
Courriel : enviroinfo@ec.gc.ca

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