Refuge d’oiseaux migrateurs de l’Île-Kendall
Le refuge d'oiseaux migrateurs (ROM) de l'Île-Kendall est situé au nord-ouest des Territoires du Nord-Ouest. Il offre un endroit où les oiseaux de rivage, oiseaux chanteurs et la sauvagine viennent se nourrir et se reproduire.
Importance du refuge : oiseaux migrateurs et espèces sauvages
Situé dans les Territoires du Nord-Ouest, dans la zone extérieure du delta de la rivière Mackenzie, le refuge d’oiseaux migrateurs de l’Île-Kendall a été établi en 1961 afin de fournir une protection à long terme pour une colonie de petites oies des neiges. Ce refuge accueille plus de 100 espèces d’oiseaux, y compris de nombreuses espèces d’oiseaux de rivage, d’oiseaux chanteurs et de sauvagine, qui dépendent de ses ressources pour s’alimenter et se reproduire.
On estime que 375 000 petites oies des neiges, 23 700 oies rieuses, 12 200 bernaches noires, 1 100 bernaches du Canada et 3 400 cygnes siffleurs utilisent les îles en périphérie du delta, qui se trouvent à l’intérieur du refuge, ainsi que les zones avoisinantes comme sites de repos et d’alimentation au printemps et à l’automne. Deux oiseaux de rivage ayant une aire de nidification limitée au Canada, les barges Hudsoniennes et les bécasseaux à long bec, nichent dans le refuge et aux environs. Également, une colonie de petites oies des neiges, comprenant de 200 à 8 800 oiseaux, est établie dans la partie nord-ouest du refuge. De nombreux oiseaux nichent et muent dans l’ensemble de cette région, dont les oies rieuses, les bernaches noires, les cygnes siffleurs, les grues du Canada, les canards barboteurs et les canards de mer. Les bécasseaux traversent également la région durant la migration automnale comme de milliers d’autres oiseaux de rivage qui font une halte au delta du Mackenzie pour nicher, s’alimenter et se reposer durant leur migration.
Le saviez-vous?
Les bécasseaux mâles et femelles partagent la responsabilité de l’incubation de leurs œufs. Cependant, une fois qu’ils éclosent, le mâle devient responsable des oisillons.
Paysage
Ce refuge de 60 900 hectares se trouve à 120 km à l’ouest de Tuktoyaktuk, à 140 km au nord d’Inuvik et borde la mer Beaufort. Puisqu’il est situé dans la partie active du delta du Mackenzie, le refuge se caractérise principalement par une mosaïque d’îles à faible relief, séparées par des chenaux mobiles et sinueux, souvent d’une profondeur de moins d’un mètre et avec des vasières abondantes à marée basse. Le terrain dans cette région, qui fait partie de l’écorégion de la plaine côtière de Tuktoyaktuk, présente peu de dénivellation et se caractérise par un type de sol acide (muskeg). Le refuge repose sur du limon (deltaïque et alluvial) et du sable fin d’une épaisseur de 70 à 150 m. Avec une altitude moyenne s’élevant à 15 m au-dessus du niveau de la mer, la majorité de la région est humide et marécageuse au printemps et en début d’été, mais devient plus sèche plus tard dans la saison.
De nombreux étangs et lacs parsèment le paysage, et les chenaux de rivière sont bordés par des bourrelets de berge (digues naturelles) en raison du mouvement des glaces lors de la débâcle printanière. Cela cause une accumulation de limon le long des rives des îles environnantes. Bien que l’amplitude de la marée soit petite dans cette région, elle peut fréquemment varier jusqu’à deux mètres en raison des vents et des orages. Ces hautes eaux peuvent entraîner un écoulement inversé des petits chenaux ainsi que des inondations importantes dans les régions intérieures. Le mouvement de l’eau a aussi une incidence sur le littoral de la mer de Beaufort, un littoral peu profond présentant des hauts-fonds mouvants, des barres de sable et des plages, alors que l’érosion côtière varie en moyenne de 30 à 60 cm par année. Certaines zones perdent jusqu’à 4,6 m par année.
Puisque le refuge se trouve au nord de la limite forestière, la plus haute végétation de la région consiste généralement en de grands arbustes qui longent les berges de certains cours d’eau. Certaines parties du paysage sont composées de muskeg et de prés humides, qui favorisent la croissance du ményanthe, de la prêle, du carex et d’autres plantes graminiformes (graminoïdes), alors que les zones plus élevées et plus sèches du refuge sont végétalisées par du carex et des saules. Les îles à très faible relief (moins de 30 cm au-dessus du niveau de marée basse) sont généralement non végétalisées.
Carte du refuge
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Description longue
Carte montrant l'emplacement du refuge d'oiseaux migrateurs (ROM) de l'Île-Kendall par rapport aux Territoires du Nord-Ouest, à Garry Island, à Kendall Island et au Middle Channel. La carte indique les limites du refuge, qui renferme une partie des eaux du nord ainsi que le Middle Channel et qui s'étend vers l'intérieur de la côte. L'échelle de la carte est en kilomètres. Les eaux permanentes ainsi que les zones intertidales sont indiquées sur la carte. Un encart sur la carte montre l'emplacement du refuge dans le Canada.
Accès au refuge
Des refuges d’oiseaux migrateurs, comme celui de l’Île-Kendall, sont établis à la grandeur du pays afin de protéger les oiseaux migrateurs durant les périodes critiques de leur cycle vital. Que ces refuges soient utilisés par les oiseaux pour s’alimenter, se reposer ou nicher, ils jouent un rôle important dans la survie de nombreuses espèces. Les conditions d'accès aux refuges varient d'un site à l'autre et sont établies par le propriétaire et le gestionnaire des terres. Veuillez-vous assurer de savoir comment protéger le refuge et veuillez lire les restrictions (notamment en ce qui concerne les armes à feu et la chasse) qui s’y appliquent afin de conserver la faune qui y vit. N’oubliez pas que les chats et les chiens ne peuvent circuler librement dans les refuges d’oiseaux migrateurs.
En vertu de la Convention définitive des Inuvialuit, les bénéficiaires inuvialuit ont un droit d’accès inconditionnel aux fins de prises de subsistance et n’ont pas besoin d’un permis pour mener ce genre d’activité. Toute personne souhaitant avoir accès au refuge d’oiseaux migrateurs de l’Île-Kendall est priée d’obtenir un permis.
Si vous souhaitez obtenir de plus amples renseignements sur ce qui est permis dans les refuges d’oiseaux migrateurs, veuillez visiter la section Gestion et activités du site Web. Pour en savoir plus sur le refuge d’oiseaux migrateurs de l’Île-Kendall, veuillez communiquer avec notre bureau régional.
Faits saillants sur le refuge d’oiseaux migrateurs de l’Île-Kendall
Désignation de l’aire protégée | Refuge d’oiseaux migrateurs |
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Province ou territoire | Territoires du Nord-Ouest |
Latitude et longitude | 69°20' N, 135°30' O |
Superficie | 60 900 hectares |
Date de création (publication dans la Gazette du Canada) | 1961 |
Catégorie de gestion de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) | Aire de nature sauvage (disponible en anglais seulement) |
Désignations supplémentaires | Zone importante pour la conservation des oiseaux du delta de la rivière Mackenzie |
Type d’habitat principal | Plages de marée et eau libre, terres basses composées de carex de la toundra, lacs et étangs d’eau douce |
Principales espèces d’oiseaux | Petite oie des neiges, oie rieuse, bernache du Canada, cygne siffleur, bernache noire et grue du Canada |
Autres espèces | Oiseaux : Bécasseau à long bec Mammifères : Béluga et grizzli |
Espèces inscrites sous la Loi sur les espèces en péril (LEP) | Aucune |
Organisme de gestion | Service canadien de la faune, région du Nord |
Propriétaire foncier | Service canadien de la faune |
Lien connexe
Refuge d’oiseaux migrateurs de l’Île-Kendall sur Google Maps (Google Maps est une source d'information complémentaire qui aide à situer le refuge d’oiseaux migrateurs et ne remplace en aucun cas ni la carte ni le nom officiel du site)
Coordonnées
Environnement et Changement climatique Canada – Région du Nord
Service canadien de la faune
Unité arctique occidentale
C.P. 2310
5019, 52e Rue, 4e étage
Yellowknife (Territoires du Nord-Ouest) X1A 2P7
Sans frais : 1-800-668-6767 (au Canada seulement)
Courriel : enviroinfo@ec.gc.ca
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