Plan de gestion des réserves nationales de faune de l’Île-Scotch-Bonnet et de l’Île-Mohawk : information sur le document


Information sur le document

Remerciements :

Le présent plan de gestion a été préparé par Laurie Maynard, du Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada. Au sein du Service canadien de la faune, D.V. Chip Weseloh, David J. Moore, Craig Hebert, Hans Blokpoel (retraité), Shawn Meyer, Lesley Dunn, Andrea Kettle, Jeffrey Robinson et Shane de Solla ont formulé des commentaires spécialisés fort utiles et participé à la révision des versions précédentes du document. Paul Watton, Marie-Claude Archambault, Corey Nugent, Shady Abbas et Sarah Rice, anciennement ou toujours à l’emploi du Service canadien de la faune, ont préparé les cartes et les figures. Holly Bickerton a réuni en un seul document les plans de gestion existants pour la réserve nationale de faune (RNF) de l’Île-Scotch Bonnet et la RNF de l’Île-Mohawk et participé à la mise en forme et à la révision du document.

La majorité des données sur les oiseaux coloniaux fréquentant ces deux réserves nationales de faune ont été recueillies par un certain nombre d’observateurs (chefs d’équipe, membres du personnel ou bénévoles) sur une période de nombreuses années. Les données sur les espèces fréquentant la RNF de l’Île-Scotch Bonnet ont été recueillies par Craig Hebert, D.V. Chip Weseloh, Hans Blokpoel, David J. Moore, Hugh Boyd, Kim Williams, Earl Walker, Christine Bishop, Glenn Barrett, John Struger, Pierre Mineau, Cynthia Pekarik, Andy Gilman, Mike Gilbertson, Doug Crump, Laird Shutt, Birgit Braune et Larry Benner. Les données sur les espèces fréquentant la RNF de l’Île-Mohawk ont été amassées par Larry Benner, Hans Blokpoel, R.G.B. Brown, la Buffalo Ornithological Society, Arthur R. Clark, Darrell Dennis, Shane de Solla, Tania Havelka, G.T. Haymes, Craig Hebert, Clive Hodder, Ross James, Gary McCullough, Gerald McKeating, Paul Madore, Shawn Meyer, David J. Moore, Ralph Morris, Stan Teeple, Gaston Tessier, Norm North, George Peck, Cynthia Pekarik, Jeffrey Robinson, Dave Ryckman et D.V. Chip Weseloh. Nous adressons nos plus sincères excuses aux personnes que nous aurions pu oublier.

Hélène Lévesque, du Service canadien de la faune (Ontario), a préparé le plan de gestion de 1986 pour la réserve nationale de faune de l’Île-Scotch Bonnet (1986 Management Plan: Scotch Bonnet Island National Wildlife Area). Janet Planck et Jeffrey Robinson, également du Service canadien de la faune (Ontario), ont rédigé le plan de gestion de 1985 pour la réserve nationale de faune de l’Île-Mohawk (1985 Management Plan: Mohawk Island National Wildlife Area). Ces deux documents ont servi de fondement à la présente mise à jour.

Des exemplaires de ce plan de gestion sont disponibles aux adresses suivantes :

Environnement et Changement climatique Canada
Centre de renseignements à la population
7e étage, édifice Fontaine
200, boulevard Sacré-Coeur
Gatineau (Québec) K1A 0H3
Téléphone : 819-997-2800
Ligne sans frais : 1-800-668-6767 (au Canada seulement)
Courriel : ec.enviroinfo.ec@canada.ca Environnement et Changement climatique Canada
Service canadien de la faune
Région de l’Ontario
4905, Dufferin Street
Toronto (Ontario) M3H 5T4

Site Web d’Environnement et Changement climatique Canada - Aires protégées :

Comment citer ce document :

Environnement et Changement climatique Canada. 2016. Plan de gestion des réserves nationales de faune de l’Île-Scotch Bonnet et de l’Île-Mohawk, Environnement et Changement climatique Canada, Service canadien de la faune, Région de l’Ontario, 70 p.

À propos des aires protégées d’Environnement et Changement climatique Canada et des plans de gestion

En quoi consistent les aires protégées d’Environnement et Changement climatique Canada?
Environnement et Changement climatique Canada établit des réserves nationales de faune terrestres et marines à des fins de conservation, de recherche et d’interprétation. Les réserves nationales de faune sont créées afin de protéger les oiseaux migrateurs, les espèces en péril ainsi que d’autres espèces sauvages et leurs habitats. Les réserves nationales de faune sont établies aux termes de la Loi sur les espèces sauvages du Canada et visent principalement la protection des espèces sauvages. Des refuges d’oiseaux migrateurs sont établis aux termes de la Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs et offre un refuge pour les oiseaux migrateurs dans le contexte marin et terrestre.

Quelle est la superficie du réseau d’aires protégées d’Environnement et Changement climatique Canada?

Le réseau d’aires protégées comprend 54 réserves nationales de faune et 92 refuges d’oiseaux migrateurs couvant plus de 12 millions d’hectares dans toutes les régions du Canada.

Qu’est-ce qu’un plan de gestion?

Un plan de gestion procure un cadre de décision en matière de gestion. Il guide la prise de décision par le personnel d’Environnement et Changement climatique Canada, notamment en ce qui concerne l’émission de permis. La gestion s’effectue de façon à maintenir l’intégrité écologique de l’aire protégée et des attributs pour lesquels celle-ci a été désignée. Environnement et Changement climatique Canada élabore un plan de gestion pour chaque aire protégée en consultation avec les premières nations et d’autres parties intéressées.

Un plan de gestion précise les activités autorisées et celles qui ne peuvent être menées qu’en vertu d’un permis. Il peut aussi décrire les améliorations qu’il faut apporter à l’habitat et préciser à quel endroit et à quelle période ces améliorations doivent être faites. Un plan de gestion doit identifier les droits des Autochtones et les pratiques admissibles au titre des accords sur les revendications territoriales. De plus, les mesures prises en vue de la conservation des espèces ne doivent pas être incompatibles avec la législation provinciale applicable sur la protection de la faune de la province où se trouve l’aire protégée.

En quoi consiste la gestion des aires protégées?

Les activités de gestion comprennent la surveillance des espèces sauvages, la conservation et l’amélioration des habitats fauniques, des inspections régulières, l’application des règlements ainsi que l’entretien des installations et des infrastructures. La recherche est également une importante activité réalisée dans les aires protégées; par conséquent, le personnel d’Environnement et Changement climatique Canada effectue ou coordonne des activités de recherche dans certains sites.

Série de Plans de gestion

Toutes les réserves nationales de faune doivent avoir un plan de gestion. Tous les plans de gestion seront initialement réexaminés cinq ans après leur approbation initiale et, par la suite, tous les 10 ans.

Pour en savoir plus

Pour en savoir plus sur les aires protégées d’Environnement et Changement climatique Canada, veuillez visiter le site Web du ministère ou communiquez avec le Service canadien de la faune.

Réserve nationale de faune de l’Île-Scotch Bonnet

La réserve nationale de faune (RNF) de l’Île-Scotch Bonnet abrite d’importantes populations d’oiseaux aquatiques coloniaux nicheurs au lac Ontario. Cette RNF est une petite île d’un hectare située à environ 4,8 kilomètres de la terre ferme, dans le bassin est du lac Ontario, au large de la rive ouest du comté de Prince Edward, en Ontario. L’île est constituée d’affleurements de calcaire solide sur son pourtour et de terres dénudées dans sa portion intérieure. L’île a été nommée d’après une des trois crêtes d’argile et de till glacio-lacustres d’orientation nord-sud, connue sous le nom de dorsale Scotch Bonnet, qui s’étend dans le bassin est du lac Ontario.

La RNF de l’Île-Scotch Bonnet a été créée en 1979 pour protéger les oiseaux coloniaux aquatiques et établir un site de recherche à long terme. Chaque printemps, l’île semble reprendre vie avec l’arrivée d’un grand nombre d’oiseaux aquatiques coloniaux, principalement des Goélands argentés et des Cormorans à aigrettes, qui nichent sur l’île et y séjournent durant tout l’été. Au printemps et en automne, de nombreuses espèces d’oiseaux qui empruntent la voie migratoire de l’Atlantique, en particulier des espèces de sauvagine et d’oiseaux de rivage, utilisent l’île comme halte migratoire.

Son caractère isolé, la stabilité de son substrat et sa longue histoire d’utilisation par les oiseaux aquatiques coloniaux font de la RNF de l’Île-Scotch Bonnet un important site de conservation et de recherche à long terme. La colonie de Goélands argentés de la RNF de l’Île-Scotch Bonnet compte parmi la quinzaine de colonies de cette espèce établies dans la région des Grands Lacs qui sont visitées dans le cadre d’une étude à long terme sur les substances chimiques toxiques persistantes coordonnée par le Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada.

L’accès du public à la RNF de l’Île-Scotch Bonnet est interdit afin de protéger les oiseaux aquatiques coloniaux et les autres espèces sauvages contre les perturbations. Un permis délivré par le Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada en vertu de la Loi sur les espèces sauvages du Canada est nécessaire pour effectuer des recherches ou des relevés ou mener à bien des activités de surveillance dans la RNF de l’Île-Scotch Bonnet. Le caractère isolé de l’île et son littoral découpé n’incitent pas à la visite, mais les eaux avoisinantes sont prisées par les amateurs de navigation de plaisance et les pêcheurs en été et par les chasseurs de sauvagine en automne.

Un phare en pierre a été construit en 1856 à l’extrémité ouest de l’île pour avertir les navigateurs de la présence de hauts-fonds autour de l’île. Sous l’action des vagues et des intempéries, l’état du phare s’est fortement dégradé, et il n’en subsistait plus au début des années 1970 que les fondations et des portions de la tour en pierre. La structure du phare a continué de se dégrader au cours des années qui ont suivi, au point où sa restauration est aujourd’hui jugée impossible en raison du coût prohibitif d’un tel projet et des dangers qui s’y rattachent. L’Agence Parcs Canada entend procéder sous peu à un examen plus approfondi de la structure. Pêches et Océans Canada possède et exploite sur l’île une tour de navigation en acier équipée d’un système d’éclairage automatique construite en 1959 en remplacement du phare original.

La RNF de l’Île-Scotch Bonnet est l’une des dix RNF qui ont été créées en Ontario. Sa gestion est planifiée conjointement à celle de la RNF de l’Île-Mohawk dans le présent plan de gestion, car ces deux aires protégées revêtent toutes deux une grande importance pour les oiseaux aquatiques coloniaux et comportent de nombreux enjeux communs en matière de gestion. Le présent Plan de gestion des réserves nationales de faune de l’Île-Scotch Bonnet et de l’Île-Mohawk (2016) est une mise à jour du plan de gestion de 1986 pour la réserve nationale de faune de l’Île-Scotch Bonnet (1986 Management Plan: Scotch Bonnet Island National Wildlife Area) (Lévesque, 1986) et du plan de gestion de 1985 pour la réserve nationale de faune de l’Île-Mohawk (1985 Management Plan: Mohawk Island National Wildlife Area) (Planck et Robinson, 1985) et remplace toutes les autres versions.

Réserve nationale de faune de l’Île-Mohawk

La réserve nationale de faune (RNF) de l’Île-Mohawk est un petit affleurement calcaire de 4 hectares à couvert végétal clairsemé situé dans le bassin est du lac Érié, à environ 20 kilomètres au sud-ouest de Port Colborne (Ontario), près de l’embouchure de la rivière Grand. L’île est constituée en grande partie d’affleurements calcaires dénudés et soumise à l’action constante des forts vents qui soufflent dans la région. La végétation clairsemée est confinée aux zones de sol peu profond accumulé dans les petites dépressions et les crevasses rocheuses.

La RNF de l’Île-Mohawk a été créée en 1978 pour protéger les oiseaux coloniaux aquatiques. Elle constitue une aire de nidification importante pour plusieurs espèces d’oiseaux aquatiques, principalement le Goéland argenté, le Goéland à bec cerclé et le Cormoran à aigrettes. Elle est utilisée comme halte migratoire par de nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs, en particulier des espèces de sauvagine et d’oiseaux de rivage. Les populations d’oiseaux aquatiques coloniaux qui nichent dans la RNF de l’Île-Mohawk sont surveillées depuis les années 1970 et font l’objet d’un suivi dans le cadre d’une étude de surveillance à long terme des substances chimiques toxiques persistantes coordonnées par le Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada. La RNF de l’Île-Mohawk est un point d’intérêt local bien connu, et les eaux avoisinantes sont prisées par les amateurs de navigation de plaisance et les pêcheurs en été.

La RNF de l’Île-Mohawk n’est accessible que par embarcation, et son accès au public est limité. L’accès à la RNF de l’Île-Mohawk est interdit entre le 1er avril et le 31 août pour éviter que les populations d’oiseaux coloniaux nicheurs et d’autres espèces sauvages soient perturbées par les allées et venues des visiteurs.

Un permis délivré par le Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada en vertu de la Loi sur les espèces sauvages du Canada est nécessaire pour effectuer des recherches ou des relevés ou mener à bien des activités de surveillance dans la RNF de l’Île-Mohawk.

L’accès du public à la RNF de l’Île-Mohawk est autorisé uniquement entre le 1er septembre et le 31 mars (en dehors de la saison de reproduction des oiseaux). Les activités récréatives autorisées durant cette période incluent l’observation de la faune, le pique-nique, la pêche récréative depuis le rivage (sans lest ou turlutte plombé et sans harpon) et la natation.

La RNF de l’Île-Mohawk n’abrite qu’une seule structure, un phare en pierre construit sur le côté sud de l’île au cours des années 1840. Ce phare a servi de guide aux navigateurs sillonnant les eaux du lac Érié jusqu’à ce qu’il soit ravagé par une incendie au cours des années 1960. Il a depuis été remplacé par une bouée de navigation entretenue et gérée par Pêches et Océans Canada. Du phare, il ne subsiste plus aujourd’hui que les murs extérieurs de la tour et de la maison du gardien. Il n’est pas permis de pénétrer à l’intérieur du phare dû au risque d’accident. Les vestiges de l’ancien phare continuent de subir les méfaits du vandalisme, et la faisabilité d’en assurer la conservation n’a pas encore été évaluée.

La RNF de l’Île-Mohawk est l’une des dix réserves nationales de faune qui ont été créées en Ontario. Sa gestion est planifiée conjointement à celle de la RNF de l’Île-Mohawk dans le présent plan de gestion, car ces deux aires protégées revêtent toutes deux une grande importance pour les oiseaux aquatiques coloniaux et comportent de nombreux enjeux communs en matière de gestion. Le présent Plan de gestion des réserves nationales de faune de l’Île-Scotch Bonnet et de l’Île-Mohawk (2016) est une mise à jour du plan de gestion de 1986 pour la réserve nationale de faune de l’Île-Scotch Bonnet (1986 Management Plan: Scotch Bonnet Island National Wildlife Area) (Lévesque, 1986) et du plan de gestion de 1985 pour la réserve nationale de faune de l’Île-Mohawk (1985 Management Plan: Mohawk Island National Wildlife Area) (Planck et Robinson, 1985) et remplace toutes les autres versions.

Il est entendu que le présent plan de gestion ne porte pas atteinte à la protection des droits existants -- ancestraux ou issus de traités -- des peuples autochtones du Canada découlant de leur reconnaissance et de leur confirmation au titre de l’article 35 de la Loi constitutionnelle de 1982.

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