Plan d’action pour la science ouverte : 2021-2026

Résumé

Pour atteindre l’objectif global de la science ouverte et rendre la science fédérale transparente et accessible à tous les Canadiens, la Feuille de route pour la science ouverte de 2020 encourage tous les ministères et organismes du gouvernement du Canada à élaborer des plans d’action (recommandation 3). Dans le cadre de consultations intraministérielles (recommandation 2), Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) a déterminé les activités existantes qui soutiennent chaque étape du cycle de vie de la science ouverte (c.-à-d. l’idéation, la collecte et l’analyse de données, la publication et la mobilisation du savoir), ainsi que les domaines de développement potentiel. En intégrant la rétroaction du ministère, le Plan d’action pour la science ouverte 2021-2026 d’ECCC reflète le cadre du cycle de vie de la science ouverte au moyen de mesures axées sur les objectifs. Les mesures mises de l’avant dans ce plan permettront à ECCC d’atteindre les objectifs fixés dans la Feuille de route en termes de libre accès (recommandation 4) et de principes de données FAIR (faciles à trouver, accessibles, interopérables et réutilisables) (recommandation 5). Elles aideront également à l’élaboration de pratiques d’idéation et de mobilisation du savoir au sein du ministère.

Introduction

Qu’est-ce que la science ouverte

La Feuille de route pour la science ouverte de la conseillère scientifique en chef (Feuille de route) précise que « la science ouverte est la pratique qui consiste à rendre les intrants, les résultats et les processus scientifiques librement accessibles à tous avec un minimum de restrictions. Les résultats de la recherche scientifique comprennent i) des articles et des publications scientifiques examinés par les pairs, ii) les données scientifiques et de recherche, iii) la contribution du public à la science et le dialogue à cet égard. La science ouverte est rendue possible par les personnes, la technologie et l’infrastructure. Elle se pratique dans le respect de la vie privée, de la sécurité, de l’éthique et de la protection appropriée de la propriété intellectuelle. »

En rendant les intrants, les résultats et les processus scientifiques librement accessibles, la science devient plus transparente et inclusive, et est accélérée. Cela s’applique à toutes les disciplines scientifiques, incluant celles au cœur du travail scientifique d’Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) : la conservation, les sciences naturelles, les changements climatiques, les sciences atmosphériques et météorologiques. En tant que ministère du gouvernement du Canada chargé de protéger et de conserver notre patrimoine naturel et d’assurer un environnement propre, sécuritaire et durable pour les générations d’aujourd’hui et de demain, ECCC s’est engagé à rendre la science d’ECCC plus transparente, accessible et inclusive.

Pourquoi avons-nous besoin d’un plan d’action pour la science ouverte

La science ouverte n’est pas la façon dont la science a toujours été menée. La tradition, la culture et les incitatifs ont créé un environnement où les intrants, les résultats et les processus scientifiques sont soit fermés, soit accessibles uniquement aux chercheurs et à leurs collaborateurs ou moyennant des frais (l'accès aux données et aux publications est souvent payant). Dans le cadre de ce rapport, nous utiliserons les termes "recherche" et "chercheurs" pour désigner respectivement les travaux et les individus qui travaillent dans et avec la science.

Reconnaissant la nécessité de faire pression en faveur de la science ouverte, le gouvernement du Canada a inclus un engagement en matière de science ouverte dans les troisième et quatrième Plans d’action nationaux (PAN) pour un gouvernement ouvert. L’un des jalons compris dans l’engagement du quatrième PAN pour la science ouverte prévoyait l’élaboration d’une Feuille de route pour la science ouverte (ci-après nommée « Feuille de route ») afin de fournir un plan pour une plus grande ouverture dans les activités scientifiques et de recherche fédérales. La Feuille de route a été publiée par la Conseillère scientifique en chef du Canada le 26 février 2020.

Parmi les 10 recommandations de la Feuille de route figure la recommandation 3 qui stipule que « les ministères et organismes devraient élaborer des plans d’action pour la science ouverte. Cela devrait comprendre des plans concernant une approche commune et progressive visant à rendre la science fédérale ouverte et facilement accessible aux Canadiens. » Le Plan d’action pour la science ouverte d’ECCC (ci-après nommé « Plan d’action ») est une réponse à la recommandation 3 et en continuité avec l’engagement du ministère envers la science ouverte.

ECCC est depuis longtemps un chef de file en science ouverte au sein du gouvernement du Canada, ayant été un ministère responsable des engagements en matière de science ouverte depuis le troisième PAN. ECCC joue un rôle de chef de file dans les travaux interministériels et intergouvernementaux sur la science ouverte et a un long historique de mise de l’avant de ses pratiques, incluant la publication de données météorologiques, climatiques et hydrologiques en libre accès. ECCC reconnait que la transparence des données est un fondement pour accroître la confiance dans le processus décisionnel du gouvernement et d’améliorer la gestion et l’utilisation des données au sein du ministère. ECCC est engagé à maximiser l’accès aux données en tant que ressources ouvertes et à promouvoir la science ouverte. Une liste de ressources de science ouverte qui vous permettront de découvrir des données et informations d'ECCC (comme la plateforme de Science ouverte et données sur les effets cumulatifs) est disponible à l'annexe 1. Des informations supplémentaires sur les initiatives de science ouverte de l'ensemble du gouvernement du Canada sont disponibles sur le site Web de la science ouverte.

Grâce aux consultations avec les chercheurs, les décideurs politiques et le public qui ont été prescrites par le quatrième PAN, ECCC a entendu les appels croissants en faveur de la science ouverte. Ce Plan d’action est un document qui explique en détail comment ECCC donnera suite aux recommandations de la Feuille de route, mais aussi comment ECCC peut faciliter l’ouverture et la transparence à chaque étape du cycle de vie de la recherche.

Consultations intraministérielles d'ECCC sur la création du Plan d’action

Comme le propose la recommandation 2 de la Feuille de route, l’élaboration du Plan d’action a commencé par « des consultations intraministérielles avec la communauté scientifique ». Le Plan d’action est l’aboutissement de multiples consultations avec des intervenants en science ouverte. Les consultations ont commencées en avril 2019 par un sondage auprès des employés de la Direction générale des sciences et de la technologie (DGST) dans une classification liée aux sciences. Elles ont été suivies de consultations bilatérales avec des intervenants ciblés en sciences ouvertes, y compris les Services de bibliothèque et la communauté de pratique sur la science ouverte, ainsi que de discussions avec la haute direction de la DGST. Afin d’obtenir une vision plus large des obstacles et des objectifs en matière de science ouverte, un sondage à l’échelle du ministère a également été distribué.

Les consultations ont fait ressortir trois besoins majeurs en matière de science ouverte : le soutien à la formation, l’orientation sur les pratiques de science ouverte et le soutien à l’infrastructure de science ouverte. Cela dit, d’autres réunions ont eu lieu avec des groupes du ministère qui ont pu répondre aux besoins. Ces conversations ont été utilisées pour aider à définir les livrables de ce Plan d’action.

Le cycle de vie de la science ouverte

Le Plan d’action est conçu pour répondre aux besoins en science ouverte qui ont été mis de l’avant au cours des consultations et dans les recommandations de la Feuille de route. Afin de fournir un cadre sur la façon dont les besoins et les recommandations seront pris en compte tout au long du cycle de vie de la recherche, le Plan d’action utilise le cycle de vie de la science ouverte comme guide. Le cycle de vie de la science ouverte comprend quatre grandes catégories de pratiques de science ouverte qui s’alignent sur le cycle de vie de la recherche : idéation, collecte et analyse de données, publication et mobilisation du savoir. La quatrième catégorie, la mobilisation du savoir, se répercute sur la première, l’idéation. Le cycle de vie de la science ouverte conceptualise la façon dont chaque étape du cycle de vie de la recherche peut être ouverte. En soutenant les pratiques ouvertes dans chaque segment du cycle de vie, il est possible de répondre aux besoins en matière de science ouverte d’ECCC qui sont apparus lors des consultations.

Plan d’action

1 : Idéation

La recherche commence à l’étape de l’idéation. Cette étape s'appuie sur des recherches antérieures sous la forme de publications et de la mobilisation du savoir - les dernières étapes du cycle de vie de la science ouverte. De nouveaux besoins en recherche peuvent aussi se baser sur le savoir et les intérêts des communautés autochtones, des enjeux d’intérêt public, les besoins des programmes d’ECCC, ou encore des enjeux émergeants. L’étape de l’idéation est celle où les chercheurs développent les idées et méthodes qui donnent lieu à des projets de recherche. Cela peut être développé de manière indépendante ou en collaboration. C’est l’étincelle qui donne naissance à de nouvelles théories, expériences, développement de modèles, données, publications et à la mobilisation de nouveaux savoirs.

Définition

L’idéation ouverte est le concept selon lequel l’élaboration de la proposition de recherche (ou tout document détaillant les activités scientifiques à mener) peut être ouverte à la rétroaction et à la collaboration pour rendre la proposition de recherche plus inclusive et plus solide. Les commentaires et les suggestions peuvent provenir, entre autres, d'autres chercheurs, d'experts en la matière, d'intervenants, des peuples autochtones et des communautés touchées où la recherche est menée.

Pourquoi l’idéation ouverte est-elle importante

L’élaboration d’une proposition de recherche bénéficie de la rétroaction et des commentaires de multiples points de vue. Cela permet en outre l’inclusion d’une expertise diversifiée et favorise la collaboration entre plusieurs disciplines scientifiques et des systèmes de savoir dès le début. L’idéation ouverte peut également rendre le processus plus inclusif en donnant l’occasion aux personnes concernées par la recherche ou les résultats de la recherche de créer conjointement la proposition de recherche.

Objectif

L’objectif est de rendre le processus d’élaboration de propositions de recherche d’ECCC plus ouvert et inclusif lorsque possible et approprié.

Comment allons-nous procéder

1. Promouvoir les initiatives d’idéation au sein du ministère

Les chercheurs d’ECCC s’engagent déjà dans l’idéation ouverte en intégrant des possibilités pour le public de participer à l’élaboration des propositions de recherche. D'autres recherchent activement des perspectives diverses, notamment en faisant participer les membres d'une communauté géographique où la recherche est menée à l'élaboration de leur proposition de recherche. Pour encourager davantage l'idéation ouverte, ECCC mettra l’accent sur les initiatives d’idéation ouvertes en cours au sein du ministère par le biais des voies de communication internes afin d’encourager les pratiques d’idéation ouverte et de fournir des contacts aux chercheurs d’ECCC souhaitant adopter l’idéation ouverte.

2. Appuyer la participation à l’idéation et aux appels de propositions du gouvernement du Canada

Le gouvernement du Canada offre plusieurs occasions de participer à des appels de propositions ouverts, tel que le programme IDEeS. ECCC appuiera la participation à ces initiatives en communiquant les appels de propositions par le biais des voies de communication internes d’ECCC.

3. Créer un groupe intra- ou inter- ministériel sur l’idéation ouverte

ECCC explorera la possibilité de créer un groupe spécialisé au sein du ministère ou dans le cadre de la gouvernance interministérielle de la science ouverte. L'objectif du groupe sera de favoriser le partage du savoir et des idées parmi les experts de l'idéation ouverte au service de la croissance de l'idéation ouverte à l’ECCC. Ce groupe pourra se former en groupe de travail, en groupe d’intérêt ou en tant que communauté de pratique selon ses besoins et ses intérêts. Une participation extérieure serait la bienvenue.

2 : Collecte et analyse de données

La prochaine étape du cycle de vie de la science ouverte est l’étape de la collecte et de l’analyse de données. À cette étape, les chercheurs suivent la proposition de recherche élaborée à l’étape précédente et recueillent des données et effectuent des analyses pour répondre à leur question de recherche. Les données produites au cours des activités scientifiques peuvent comprendre des données de surveillance de l'environnement et de la faune, des données de modélisation, des mesures de variables, des coordonnées GPS et l’identification des espèces.

Définition

Pour cette étape, le Plan d’action pour la science ouverte d’ECCC portera uniquement sur les données. Les chercheurs peuvent recueillir une multitude de données pour la recherche, totalisant parfois des téraoctets de données. Lorsque la science est fermée, les données sont entreposées là où seuls les chercheurs peuvent y accéder. Les données ouvertes sont le processus qui consiste à « rendre les données [scientifiques] librement disponibles sur l’Internet public permettant à tout utilisateur de les télécharger, les copier, les analyser, les traiter de nouveau, les transmettre à un logiciel ou les utiliser à toute autre fin sans obstacles financiers, juridiques ou techniques autres que ceux inhérents à l’accès à Internet lui-même ».^{Note de bas de page 1}

Pourquoi les données ouvertes sont-elles importantes

Les données ouvertes ont le potentiel de permettre aux Canadiens de récupérer des informations sur le monde qui les entoure, comme la qualité de l'eau, la météo et les espèces. Elles peuvent également offrir aux Canadiens la possibilité d'accéder aux données scientifiques financées par les subventions de recherche fédérales et faciliter l'essai et la reproduction des résultats scientifiques. Les données ouvertes peuvent également favoriser l'accélération du rythme des découvertes et de l'innovation, ainsi que l’élaboration de conseils plus complets à l’attention des décideurs^{Note de bas de page 2} .

Objectif

L’objectif est de rendre les données d’ECCC plus faciles à communiquer à l’interne et plus accessibles au public tout en progressant vers des données plus FAIR (faciles à trouver, accessibles, interopérables et réutilisables)^{Note de bas de page 3}  lorsque possible et approprié. Cet objectif vise à donner suite à la recommandation 5 de la Feuille de route pour la science ouverte qui stipule que « les ministères et organismes fédéraux devraient élaborer des stratégies et des outils pour mettre en œuvre les principes de données FAIR afin d’assurer l’interopérabilité des données scientifiques et de recherche et des normes de métadonnées d’ici janvier 2023, avec un plan par étapes pour une mise en œuvre complète d’ici janvier 2025. »   

Comment allons-nous procéder

1. Fournir des lignes directrices et des pratiques exemplaires en matière de publication de données ouvertes

Pour qu’il soit plus facile pour les utilisateurs et les producteurs de données de rendre leurs données ouvertes, ECCC fournira des lignes directrices et des pratiques exemplaires en matière de publication de données ouvertes afin de maximiser la diffusion des données ministérielles en tant que ressource ouverte et de mettre en œuvre les principes de données FAIR. Ces lignes directrices seront appuyées par une formation sur la littératie des données. ECCC examinera également les procédures et les normes relatives aux données ouvertes afin de faciliter l’échange de données.

2. Offrir du soutien pour le téléversement des données ouvertes d’ECCC et l’accès à celles‑ci

L’un des obstacles connus à l’ouverture des données est de ne pas avoir suffisamment de soutien pour comprendre le processus pour formater, nettoyer, partager/télécharger ou trouver des données ouvertes. À ce titre, ECCC fournira un soutien pour le téléversement des données ouvertes d’ECCC et l’accès à celles-ci. Nous explorerons également des solutions pour le partage de grands ensembles de donnés.

3. Élaborer, fournir et intégrer des infrastructures de données

Les données ouvertes nécessitent une prise en charge appropriée des infrastructures digitales pour le téléversement et l’accès. ECCC investira dans les infrastructures digitales, y compris certains services d’entreposage de données en nuage, et une mise à jour du catalogue de données d’ECCC. Ces infrastructures et ce soutien sont conçues pour faciliter l’échange de données internes et publiques.

3 : Publication

Les publications scientifiques et autres produits de la recherche, y compris les publications gouvernementales, constituent le principal vecteur de communication des résultats scientifiques. Il s'agit de la troisième étape du cycle de vie de la science ouverte. Les publications décrivent les résultats des étapes de l’idéation et de la collecte et l’analyse de données. En tant qu’élément majeur de la communication scientifique, il est impératif que les publications soient libre d’accès, sans frais et faciles à trouver.

Définition

Le libre accès (LA) tel que défini par l’UNESCO réfère à « l’accès gratuit à l’information et l’utilisation illimitée des ressources électroniques pour tout le monde. Tout type de contenu numérique peut être en LA, qu’il s’agisse de textes, de données, de logiciels, de contenu audio, vidéo et multimédia. Bien que la plupart de ces contenus offrent principalement de l'information sous forme de texte, un nombre croissant d’entre eux intègrent du texte avec des images, des données et du code exécutable. Le LA peut également s’appliquer au contenu non savant, comme la musique, les films et les romans. »^{Note de bas de page 4}  Une publication en libre accès est un manuscrit accepté par l’auteur (accepté par une revue scientifique) qui est librement accessible, ne nécessitant aucuns frais ni inscription pour être consulté.

La notion d’utilisation illimitée dans cette définition fait référence à l’absence d’obstacles. Pour le gouvernement du Canada, le libre accès signifie que les documents devraient être mis à disposition sur Internet de façon proactive, sans frais pour les utilisateurs et sans requérir leur inscription. Par exemple, les documents mis à disposition pour répondre aux demandes de renseignements ne sont pas considérés comme étant en libre accès.

Pourquoi les publications en libre accès sont-elles importantes

Le libre accès a l’avantage d’accroître l’accès aux publications en temps opportun et d’appuyer les découvertes scientifiques et l’innovation. Ceci crée également de meilleures possibilités de résolution collective de problèmes, permettant aux Canadiens d’accéder librement aux données et aux informations par le biais de publications financées par l’argent des contribuables et de soutenir la transparence publique et la crédibilité scientifique.

Quel est notre objectif

L’objectif pour l’étape de la publication dans le Plan d’action pour la science ouverte d’ECCC est de rendre les publications scientifiques d’ECCC plus ouvertement et librement disponibles, le cas échéant. Cela comprend des dispositions pour aider les chercheurs à avoir accès aux publications scientifiques et les aider à mettre leurs propres publications en libre accès. Notre approche pour atteindre les objectifs de libre accès s’appuiera sur des solutions de la voie verte de l’accès ouvert, qui ne devraient entraîner aucun coût pour les auteurs. Cet objectif vise à donner suite à la recommandation 4 de la Feuille de route pour la science ouverte, qui stipule que « les ministères et organismes fédéraux devraient rendre librement accessibles les articles scientifiques fédéraux examinés par les pairs d’ici janvier 2022 et les publications scientifiques fédérales examinées par les pairs, d’ici janvier 2023, tout en respectant la vie privée, la sécurité, les considérations éthiques et la protection appropriée de la propriété intellectuelle ».

Comment allons-nous procéder

1. Créer un dépôt fédéral en libre accès pour les publications scientifiques

Les infrastructures digitales peuvent favoriser le libre accès en fournissant un endroit où héberger des versions en libre accès des publications permettant ainsi un accès sans restriction et sans frais pour ECCC. ECCC participera au développement d’un dépôt pilote de dépôt pour les publications ouvertes dirigé par Services partagés Canada et le Bureau de la conseillère scientifique en chef.

2. Formation sur les pratiques du libre accès et la disponibilité des publications en libre accès

Par l’intermédiaire de ses Services de bibliothèque, ECCC continuera d’offrir des séances d’orientation et de formation qui traitent de la façon de trouver des articles et des publications scientifiques à l’aide d’outils comme le catalogue de la bibliothèque, les bases de données de résumés et de citations et les flux RSS. Les Services de bibliothèque d’ECCC élaboreront également un module précis sur le libre accès qui sera offert en complément à des séances de formation.

3. Fournir des lignes directrices et des pratiques exemplaires en matière de publications en libre accès

ECCC continuera de fournir et de mettre à jour des lignes directrices sur les publications en libre accès et des documents sur les pratiques exemplaires disponibles sur les plateformes d’échange intraministérielles, au besoin. Ces documents sont conçus pour guider les lecteurs dans le choix de la bonne option pour mettre leur publication en libre accès.

4 : Mobilisation du savoir

La dernière étape du cycle de vie de la science ouverte est l’étape de la mobilisation du savoir. La mobilisation du savoir consiste à établir des liens entre les producteurs de connaissances, comme les chercheurs, et les utilisateurs des connaissances (p.ex. les Canadiens, les partenaires provinciaux, les organisations non gouvernementales). Pour avoir un impact, les connaissances doivent être utilisées. L’objectif de la mobilisation du savoir est de maximiser l’impact de la recherche, puis de saisir et de communiquer cet impact le plus largement possible. Elle vise également à identifier des besoins et priorités de recherche complémentaires ou éventuelles. Cela se produit par le biais de trois actions : 1. la transmission du savoir, par lequel nous jumelons les connaissances entre les producteurs et les utilisateurs; 2. l’échange du savoir, par lequel les connaissances sont transférées entre les producteurs et les utilisateurs; et 3. la diffusion du savoir, par laquelle les connaissances sont communiquées à différents publics (fig. 2).

 

Définition

La mobilisation du savoir diffère intrinsèquement des autres étapes du cycle de vie de la science ouverte en ce sens qu'il ne s'agit pas d'un processus qui peut être ouvert. Par définition, il s’agit d’un processus permettant d’échanger librement les produits de connaissances.

Pourquoi la mobilisation du savoir est importante

Les connaissances resteront inutilisées si elles ne sont pas mobilisées. En transformant la recherche en action, la mobilisation du savoir contribue à rendre la science fédérale utile à la société en soutenant la recherche et les opérations, de l'idéation à l'impact, tout en permettant une plus grande participation du public.

Objectif

L'objectif est de faciliter à la fois la production et la recherche des produits de connaissances scientifiques d’ECCC lorsque possible et approprié

Comment allons-nous procéder

Le Plan d’action abordera les trois éléments de la mobilisation du savoir par la production de produits qui peuvent inclure des interventions sur les médias sociaux, des conférences, des ateliers et des séminaires, ainsi que des événements de communication scientifique pour communiquer la recherche et faciliter le dialogue entre les producteurs et les utilisateurs.

1. Promotion des initiatives existantes de mobilisation du savoir d’ECCC

Pour faciliter l’appariement ou transférer des connaissances entre les producteurs et les utilisateurs ou communiquer avec des publics différents, ECCC envisagera de créer un inventaire des initiatives de mobilisation du savoir existantes qui seront mises à la disposition du public.

2. Formation sur la création de produits de connaissances scientifiques

Afin de donner aux chercheurs les moyens de diffuser leurs connaissances, ECCC élaborera et mettra en œuvre un programme de formation en communication scientifique à l’intention des chercheurs, axé sur la narration et le récit.

3. Lignes directrices et pratiques exemplaires pour les produits de connaissances scientifiques

La formation en communication scientifique sera complétée par l’élaboration de documents d’orientation et de pratiques exemplaires pour la création de produits de connaissances scientifiques.

4. Continuer à améliorer l'accès aux scientifiques et aux professionnels de la recherche d’ECCC

Des mises à jour régulières seront apportées au Répertoire des scientifiques et des professionnels de la recherche d’Innovation, Sciences et Développement économique, afin de garantir au public un accès complet aux chercheurs d’ECCC et à leur expertise.

Glossaire

Principes de données FAIR

Faciles à trouver, accessibles, interopérables et réutilisables (Feuille de route pour la science ouverte).

Articles scientifiques fédéraux

Articles scientifiques dont les auteurs ou coauteurs sont des scientifiques ou des chercheurs fédéraux et qui sont publiés dans des revues spécialisées examinées par les pairs.(Feuille de route pour la science ouverte)

Publications scientifiques fédérales

Communications scientifiques que les scientifiques et les chercheurs utilisent pour faire part de leurs travaux. Il s’agit notamment de rapports de recherche ou de rapports scientifiques, de monographies, de livres, de chapitres de livres, de rapports de congrès, d’articles de conférences, de contributions à des conférences, d’affiches, de résumés en langage simple et de produits scientifiques et techniques. Ces publications ont été validées par un processus d’examen par les pairs.(Feuille de route pour la science ouverte)

La « voie verte » du libre accès (green open access)

Fait référence à l'auto-archivage par l'auteur, dans lequel une version de l'article avant sa mise en page finale par la revue scientifique est déposée dans un dépôt. Certains éditeurs exigent une période d'embargo avant le dépôt dans les dépôts (Libre accès – Wikipedia).

Annexe 1 : Exemples de ressources scientifiques ouvertes

Plateforme de science et de données ouvertes sur les effets cumulatifs

La plateforme de science et de données ouvertes donne accès à des données environnementales et à des publications scientifiques qui peuvent être utilisées pour comprendre les effets cumulatifs des activités humaines. En examinant la science, les données environnementales et les informations sur les activités de développement à travers le pays, nous pouvons en apprendre davantage sur les impacts potentiels afin de soutenir de meilleures décisions à l'avenir.

Données ouvertes

Découvrir des données ouvertes qui sont pertinentes aux Canadiens et Canadiennes, apprendre comment travailler avec les ensembles de données, voir ce que les citoyens ont fait avec les données ouvertes dans l’ensemble du pays

Cartes ouvertes

Les Cartes ouvertes donnent accès à l’information géospatiale du gouvernement du Canada. Vous pouvez regrouper, visualiser et analyser les données géospatiales, et collaborer avec les autres Canadiens et Canadiennes.

Bibliothèque scientifique fédérale

La Bibliothèque scientifique fédérale (BSF) est un portail en libre-service qui vous permet d'accéder aux services de bibliothèque et de parcourir les collections de documents imprimés et les dépôts de publications en ligne de sept ministères et organismes à vocation scientifique à partir d'une seule interface.

Centre canadien des services climatiques

En fournissant des services climatiques axés sur les besoins des utilisateurs, en donnant accès aux informations climatiques, en développant les capacités locales et en offrant une formation et un soutien, le centre aide les Canadiens à comprendre les changements climatiques et à devenir plus résilients. Il donne accès à une bibliothèque de ressources climatiques comprenant des ensembles de données, des outils et des conseils.

Services Web géospatiaux

GeoMet du SMC donne accès aux données du Service météorologique du Canada (SMC) d'Environnement et Changement climatique Canada, notamment les données brutes de modèles de prévision numérique du temps et de la mosaïque des radars météo, par le biais de standards de l'Open Geospatial Consortium (OGC). Les couches météorologiques sont dynamiquement servies par le biais du standard Web Map Service (WMS) afin de permettre aux utilisateurs d'afficher les données météorologiques dans leurs propres outils, sur des cartes interactives en ligne et dans les applications mobiles.

Données climatiques historiques

Accédez aux conditions météorologiques historiques, à des données climatiques et à de l’information connexe pour plusieurs endroits à travers le Canada. Sur ce site, vous trouverez entre autres de l’information sur la température, les précipitations, les degrés-jours, l’humidité relative, la vitesse du vent et sa direction, les sommaires mensuels, les moyennes, les extrêmes et les normales climatiques.