Pleins feux sur la science : Quand l’appel de la nature s’invite aussi au travail

Profil de Yves Lamontagne
Quand l’appel de la nature s’invite aussi au travail

C’est avec beaucoup d’enthousiasme qu’Yves Lamontagne partage son engagement pour son métier de coordonnateur de région pour le programme de classification des eaux coquillières (PCEC) à Environnement et Changement climatique Canada (ECCC). Originaire de la ville de Québec, Yves est géographe et a joint ECCC en 2001. C’est toutefois bien avant cette date qu’il a débuté sa carrière dans la fonction publique. Voici le parcours d’un homme passionné et dynamique, qui travaille à la protection de la santé de la population.

Yves Lamontagne

En kayak de mer en Colombie-Britannique

 

Yves est devenu coordonnateur du PCEC pour la région de Québec en 2005 et encore aujourd’hui, le plaisir d’effectuer son travail l’habite toujours. Dans les années 1990, les occasions d’emploi dans le domaine de l’environnement n’étaient pas nombreuses. « Pendant mes stages d’été au gouvernement, j’avais un grand désir de faire du terrain. Je suis donc allé cogner aux portes de plusieurs gestionnaires, et on m’a finalement dit oui », raconte-t-il. Être au cœur de la nature est une priorité, autant dans sa vie professionnelle que personnelle. « Ce qui m’intéressait à l’époque et ce qui m’intéresse encore aujourd’hui, c’est le terrain. Si je pouvais en faire tous les jours, j’en ferais. », dit Yves.

Veiller à la santé publique

Vivant le long du littoral, les différentes espèces de mollusques bivalves filtrent l’eau pour se nourrir. Elles emmagasinent aussi dans leur chair des coliformes fécaux et des toxines présentes dans l’eau. Inoffensives pour les mollusques, ces substances peuvent entraîner des conséquences graves pour l’humain qui les consomme, jusqu’à causer la mort.

C’est donc avec comme objectif premier la protection de la santé publique que le Programme canadien de contrôle de la salubrité des mollusques (PCCSM) a été mis en place dans les régions maritimes du Canada (Pacifique, Québec et Atlantique), un programme administré conjointement avec l’Agence canadienne d’inspection des aliments et le ministère des Pêches et Océans (MPO). L’équipe du PCEC (région de Québec), coordonné par Yves au sein d’ECCC, est de s’assurer en continu que la qualité de l’eau de mer respecte les normes établies par le PCCSM afin d’assurer une cueillette sécuritaire des mollusques bivalves.

Lors de l’échantillonnage, Île Verte, Qc

En tant que coordonnateur de région, Yves porte plusieurs chapeaux. Il doit coordonner et superviser le travail de son équipe, identifier les secteurs coquilliers qui doivent être réévalués annuellement puis coordonner le travail des consultants avec qui il entretient des relations durables et de confiance. Ces consultants recueillent et analysent des échantillons d’eau de mer prélevés près des berges, dont les résultats en coliformes fécaux seront ensuite analysés par Yves et son équipe afin d’émettre des recommandations de classification au MPO. « Mon travail est palpitant et diversifié. Certaines tâches sont récurrentes, mais ce n’est jamais ennuyant. Il y a toujours des défis et des nouveautés qui me font aimer ce que je fais. »

Depuis quelques années, Yves et son équipe ont relevé que l’augmentation importante de la fréquence des précipitations abondantes et des tempêtes peut affecter la qualité bactériologique de l’eau de certains secteurs coquilliers plus réactifs à ces intempéries, ce qui provoque davantage de fermetures d’urgence des sites de cueillette.  

L’union fait la force

Avec son collègue Martin Rodrigue en 2002,
Kuujjuaq, Québec

Yves a un grand respect pour le travail des quatre employés sous son aile, devenus des amis au fil du temps. « La raison qui guide notre travail est la protection de la santé publique et je n’y arriverais pas seul. Quand on trouve les bonnes personnes et que la magie prend, on veut qu’elles soient heureuses et qu’elles restent. »

Il partage également un souvenir de voyage marquant au Nunavik qu’il a fait avec son collègue Martin Rodrigue, en 2002. Ils devaient recueillir des données pour implanter le PCCSM dans cette région nordique du Québec où quatorze communautés autochtones pratiquent la cueillette de mollusques. « Ç’a été un voyage formidable que je n’oublierai jamais. », raconte-t-il. Les outils d’analyse de risques qu’ils avaient développés lors de cette expérience servent encore aujourd’hui dans son travail pour évaluer l’impact de la pollution sur les secteurs coquilliers du littoral maritime du fleuve St-Laurent, de la baie des Chaleurs et des Îles-de-la-Madeleine.

Assurer une relève pour la suite

Yves est encore à ce jour motivé par la diversité qu’apportent le programme, le terrain, l’analyse de données, la rédaction de rapports ainsi que le travail avec les consultants et les projets impliquant de nouveaux promoteurs aquacoles. Il est aussi appelé à faire parfois des entrevues avec les médias locaux pour faire connaitre le programme et sa raison d’être. Un de ses souhaits est de collaborer plus souvent avec ses collègues du Pacifique et de l’Atlantique afin d’uniformiser les méthodes pour assurer le respect et la conformité du programme.

Il aimerait aussi pouvoir engager plus d’étudiants pour assurer la relève de l’équipe de la région du Québec. Il y avait toujours un bon bassin d’étudiants qualifiés avant la pandémie. Il aimerait retourner dans les universités pour faire connaitre le programme et ainsi recruter de futurs collègues.

Continuer de promouvoir le programme et de travailler avec des experts, assurer la relève et poursuivre le mandat de protéger la santé de la population, il n’y a que du bon qui attend Yves et son équipe. Nous leur souhaitons donc de poursuivre ces objectifs avec le sourire, dans la nature et en bonne compagnie!

Détails de la page

2023-10-16