En sciences de l’environnement, tout est interconnecté
Profile of Barrie Bonsal
En sciences de l’environnement, tout est interconnecté

Barrie Bonsal a toujours été intrigué par l’environnement. Depuis son enfance, il est fasciné par la façon dont tout est interconnecté et ce qui se passe avec la température, les plantes et l’hydrologie (l’étude de l’eau à la surface de la Terre). « La science est amusante! Elle est partout autour de nous! Vous regardez par la fenêtre, et voici la science que je fais », exprime-t-il.
Durant ses études à l’Université de Saskatchewan, sa grande curiosité l’a d’abord amené à explorer différents cours jusqu’à ce qu’il découvre sa passion pour la météo et la recherche sur le climat.
Pendant les puissants El Niño, nous avons des hivers très chauds et moins de neige dans une grande partie du Canada, surtout dans l’Ouest. Cela a un impact sur la fonte printanière et le débit des cours d’eau
En 1988, sa thèse de maîtrise portait sur la sécheresse généralisée dans les Prairies à l’époque. Puis, au début des années 1990, Barrie a dirigé ses recherches de doctorat sur El Niño, un phénomène naturel qui touche le climat mondial. « Mes recherches étaient principalement axées sur les sécheresses dans les Prairies, mais je m’intéressais également aux schémas météorologiques mondiaux et à ce qu’on appelle la téléconnexion : quelque chose peut se produire très loin, comme le phénomène El Niño ayant lieu dans l’océan Pacifique équatorial, mais qui dégage tellement de chaleur et d’énergie dans l’atmosphère que cela peut avoir des répercussions sur le courant-jet et les schémas météorologiques au Canada. »
C’est en janvier 2001, peu après l’achèvement de son postdoctorat, que sa carrière de chercheur scientifique à la Division de la recherche hydrologique et écologique sur les bassins hydrologiques d’ECCC a commencé. Depuis, Barrie applique son expérience en climatologie aux problèmes liés à l’eau et à l’hydrologie. « C’est pourquoi nous appelons mon domaine d’expertise hydroclimatologie, au lieu de climatologie », précise-t-il.
Adaptation aux changements climatiques
Aujourd’hui, grâce à son large éventail de compétences, Barrie est un expert de la variabilité hydroclimatique, des effets des changements climatiques sur l’eau douce au Canada ainsi que des phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les sécheresses et les inondations.
La pression sur l’eau augmentera à l’avenir. Si vous êtes un producteur agricole ou une municipalité, par exemple, vous devez être au courant de ces changements.
« Nous constatons de grands changements quand se produisent les écoulements de l’eau et la quantité que nous recevons », explique-t-il. En effet, ses recherches démontrent que la fonte printanière et l’afflux d’eau douce dans les rivières, les lacs et les bassins versants se produisent quelques semaines plus tôt qu’il y a 50 ans dans certaines régions. De plus, nous observons plus de précipitations tomber lors de fortes pluies. « Auparavant, les précipitations étaient principalement de la pluie fine, mais maintenant elles tombent parfois en fortes averses en même temps. Nous commençons à observer ces tendances. Nous devons nous adapter à ces situations et déterminer comment stocker l’eau pour nos besoins ou comment l’utiliser plus efficacement. »
L’eau douce au Canada

Barrie a été l’un des auteurs principaux du chapitre sur l’évolution de la disponibilité de l’eau douce dans le rapport sur le Climat changeant du Canada. Publié en 2019, ce rapport fait état des connaissances sur la façon dont le climat du Canada a évolué, les raisons qui sous-tendent ces changements et les variations projetées dans l’avenir. « Pour la deuxième édition du rapport, dont la publication est prévue en 2026, nous avons rassemblé davantage d’expertise de partout au Canada. De nombreux spécialistes du milieu universitaire et des gouvernements y participent. » Il couvrira certains nouveaux sujets qui ne sont pas abordés dans le rapport de 2019 et mettra à jour notre compréhension des changements dans les inondations et les sécheresses. « Différents types de précipitations extrêmes, y compris les inondations et les sécheresses, ont une incidence sur la disponibilité de l’eau douce au Canada. Nous allons aussi développer ce sujet pour cette prochaine version du rapport. »
Barrie a également participé au contenu du Programme scientifique national sur l’eau, élaboré avec la contribution d’un large éventail de partenaires et d’experts en la matière. Le Programme scientifique, qui sera publié à l’automne 2025, servira à orienter les recherches collaboratives au cours des 10 prochaines années sur une série de thèmes prioritaires. Il s’adresse à ceux qui planifient, financent et utilisent la science et les connaissances sur l’eau douce au sein des gouvernements, des groupes autochtones, du secteur privé et des organisations non gouvernementales de protection de l’environnement.
Au cours de sa carrière, Barrie a eu la chance de réaliser de nombreuses études en collaboration avec des universités, d’autres ministères et des collègues d’ECCC. « La collaboration, les rencontres avec des personnes aux sphères de compétences différentes, le travail sur un projet d’envergure et la quête de réponses à diverses questions : c’est vraiment ce que j’aime dans ce travail, conclut-il, en plus des gens avec qui j’ai la chance de le faire. »
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