Prendre parole

Les petits gestes peuvent avoir un effet immense. L’utilisation d’expressions neutres comme « personnes », « équipe » et « bonjour tout le monde », plutôt que « travailleurs » et « mesdames, messieurs », peuvent faire en sorte que chaque personne se sente bienvenue et respectée. 

Lors d’une interaction, le fait de bien prononcer le nom et d’utiliser les bons pronoms d’une personne peut avoir un impact important. Peu importe la durée de l’échange, il est préférable de veiller activement à créer un environnement inclusif, sous le signe du respect mutuel. En mentionnant vos propres pronoms, même s’ils peuvent vous sembler évidents, lorsque vous vous présentez, vous contribuez à rendre naturelles les pratiques d’inclusion.

Si vous remarquez une amélioration possible dans une organisation locale comme un centre communautaire, n’hésitez pas à faire une suggestion! Vous pouvez par exemple proposer d’utiliser un langage inclusif dans les formulaires, ce qui peut grandement améliorer les choses pour les membres de la communauté.

Il existe de nombreux moyens de créer des espaces sûrs dans votre voisinage. Vous pouvez par exemple soutenir les personnes de votre voisinage en vous éduquant sur l’histoire des communautés 2ELGBTQI+, participer à des événements communautaires ou faire flotter un drapeau de la fierté. Vous pouvez également veiller à ce que les campagnes dans votre voisinage ou votre communauté soient accessibles et célèbrent la diversité.  

Faites de votre mieux pour vous tenir au courant des termes associés aux communautés 2ELGBTQI+ et des défis qui font obstacle à l’inclusion sociale et économique. En ayant la volonté d’apprendre continuellement, vous soutenez votre communauté.  

Corrigez-vous tout simplement et poursuivez la conversation. En réagissant de façon excessive, vous attirez davantage l’attention sur votre erreur et sur l’identité de genre ou l’orientation sexuelle de la personne. Cela peut donner à la personne avec laquelle vous échangez l’impression qu’elle doit vous rassurer, ce qui aurait l’effet inverse de celui que vous recherchiez. Tout le monde peut se tromper! Essayez de ne pas trop y penser et faites un effort conscient pour ne pas répéter votre erreur. 

Les erreurs font partie intégrante du processus d’apprentissage. Ne cherchez pas la perfection lorsque vous commencez à apprendre. Gardez l’esprit ouvert et réceptif aux commentaires constructifs et faites preuve de compassion envers vous-même. Ce que vous faites est important!

Demander à une personne quels sont ses pronoms n’est ni impoli ni invasif. Cela montre que vous respectez l’identité de la personne. Si c’est la première fois que vous posez la question, vous pouvez vous sentir un peu mal à l’aise. Voici quelques exemples de questions à poser : 

Si vous discutez avec une personne, essayez d’utiliser un langage inclusif lorsque vous lui posez des questions sur sa vie. Par exemple, utilisez « personne dans ta vie » plutôt que « conjoint » ou « conjointe ».  

Vous pouvez être témoin d’une situation où une personne de votre voisinage se trompe sur l’orientation sexuelle ou le genre d’une autre personne ou fait un commentaire fondé sur des idées préconçues ou des préjugés. Si vous sentez pouvoir le faire en toute sûreté, corrigez la personne poliment. En ouvrant la porte à une conversation qui vous permet de partager vos connaissances, vous pouvez avoir un impact important sur la vie des autres. Vous pouvez tout simplement dire : « En passant, Chris utilise le pronom “iel”. »

Même si une personne vous a confié qu’elle est 2ELGBTQI+, cela ne signifie pas forcément qu’elle est prête à le dire à tout le monde. Inspirez-vous de son attitude. De plus, n’oubliez pas que l’orientation sexuelle et l’identité de genre d’une personne ne sont qu’un aspect de sa personnalité et qu’il n’est pas nécessaire d’en parler chaque fois que vous la rencontrez.

Une manière d’aider à bâtir un milieu inclusif est d’adopter une attitude amicale envers vos collègues 2ELGBTQI+, comme vous le feriez avec n’importe qui. Tout en respectant leur intimité, vous pouvez leur poser des questions comme « Comment vas-tu? » et « Comment s’est passé ta fin de semaine? ». Cela permet de rendre le travail plus agréable et plus inclusif et potentiellement de nouer des amitiés!

Comme tout le monde, les personnes 2ELGBTQI+ peuvent vivre des moments difficiles. Que ce soit parce qu’elles ont vu du contenu homophobe en ligne ou qu’elles ont été victimes d’un comportement homophobe dans l’autobus en se rendant au travail. Les gens des communautés 2ELGBTQI+ sont souvent exposés à ce genre de situations. Si vous remarquez qu’une personne n’a pas l’air dans son état habituel, demandez-lui ce qui ne va pas et offrez-lui du soutien. Cela peut être d’une grande aide pour elle. Vous pourriez même lui indiquer des ressources qu’elle ne connaît pas. 

Saviez-vous qu’en plus des célébrations de la saison de la Fierté à l’été, il existe d’autres journées importantes comme la Journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, le 17 mai, la Journée de la bisexualité, le 23 septembre, et la Journée du souvenir transgenre, le 20 novembre?  Chacune de ces journées a son histoire et sa raison d’être. Les souligner et en discuter est une excellente manière de démontrer que vous vous engagez à créer un environnement de travail inclusif.

Les pronoms sont importants. Ils permettent d’indiquer aux autres comment une personne souhaite être perçue. Se référer à une femme transgenre avec des pronoms masculins peut être très blessant pour elle. Certaines personnes transgenres ou non binaires pourraient se demander si de telles erreurs sont des attaques volontaires. Bien sûr, l’erreur est humaine. L’important est donc de s’excuser quand cela se produit et d’utiliser les pronoms adéquats la prochaine fois. Les pronoms peuvent être modifiés légalement au Canada, ce qui peut véritablement changer pour le mieux la vie des gens queers et transgenres. Cela dit, il n’y a pas de mal à demander à une personne quels sont ses pronoms si ce n’est pas évident pour vous. La gentillesse et l’ouverture d’esprit sont essentielles lors de ces conversations.

Peut-être que votre collègue non binaire est la première personne 2ELGBTQI+ que vous rencontrez. Ou que votre collègue, qui fréquente maintenant un homme, a déjà été en relation avec une femme. Peut-être que vous avez remarqué qu’il y a de plus en plus de personnes 2ELGBTQI+ dans votre milieu de travail qui sont ouvertes à leur véritable identité et que vous ne savez pas trop comment vous adresser à elles. Le changement est en cours. Faites-vous confiance : vous savez déjà comment avoir une attitude respectueuse envers vos collègues.

Il y a beaucoup de renseignements erronés et d’accusations qui circulent en ligne au sujet des personnes 2ELGBTQI+. Ils proviennent souvent d’individus ou de groupes qui cherchent à choquer les gens ou à leur faire peur pour servir leurs propres intérêts et attirer l’attention. Si vous avez des questions au sujet des enjeux 2ELGBTQI+, consultez des sites officiels ou des sources de nouvelles de confiance qui vérifient les faits.

Si vous remarquez qu’une personne 2ELGBTQI+ subit du harcèlement, ne présumez pas qu’elle va le déclarer. Elle ne fait peut-être pas confiance aux personnes des échelons supérieurs ou elle ne sait peut-être pas comment s’y prendre. Si vous pouvez, aidez-la, que ce soit en lui offrant du soutien moral, en l’informant sur la marche à suivre pour faire un signalement au travail ou en ayant une discussion confidentielle avec les personnes aux échelons supérieurs. En bref, si vous remarquez une situation, faites quelque chose pour y remédier. 

Si vous faites visiter votre lieu de travail à une nouvelle personne de votre équipe, assurez-vous de lui montrer l’emplacement de toutes les toilettes, pas seulement de celles que vous pensez correspondre à votre perception de son genre. Si vous organisez un événement social, dites aux gens qu’ils peuvent inviter la personne de leur choix ou leur partenaire, au lieu de tenir pour acquis qu’ils sont dans une relation hétérosexuelle. Ce sont des petits gestes qui contribuent grandement à ce que les personnes 2ELGBTQI+ se sentent incluses.

Vos collègues sont au travail pour travailler, et non pas pour débattre de politique, d’éducation ou de sport. Ne tenez pas pour acquis que les personnes de votre milieu professionnel ont forcément envie d’aborder des enjeux complexes d’identité de genre et de politique sur leur heure de dîner. Faire partie d’une communauté ne vient pas avec l’obligation de la représenter en tout temps.

Rappelez-vous que même les plus minimes changements peuvent améliorer grandement la vie des gens. Alors, posez ces petits gestes, faites preuve de gentillesse et d’amabilité, et continuez d’avancer!