16 façons de mettre fin à la violence fondée sur le sexe
Durant la campagne des 16 jours d’activisme contre la violence fondée sur le sexe (VFS), découvrez 16 façons dont vous pouvez contribuer à mettre fin à la violence fondée sur le sexe. Mais n’oubliez pas que vous pouvez contribuer toute l’année, au-delà des 16 jours d’activisme!
- Reconnaître le problème. Au Canada, 30 % des femmes, 8 % des hommes et 59 % des personnes transgenres et de diverses identités de genre ont été agressés sexuellement depuis l’âge de 15 ans. Il s’agit de plus de 11 millions de Canadiennes
- Connaître les risques. Toutes et tous ne font pas face aux mêmes risques de violence. Les jeunes femmes, femmes et filles noires, racisées et autochtones, personnes 2ELGBTQI+ et non binaires, femmes en milieu nordique, rural et isolé, et femmes handicapées sont beaucoup plus à risque de subir de la VFS. Bien qu’elles ne représentent que 5 % de la population du Canada, les femmes et les filles autochtones constituaient 28 % des femmes victimes d’homicide en 2019.
- Arrêter de blâmer ou accuser la victime. En général, les victimes ne rapportent pas les cas de violence fondée sur le sexe à la police parce qu’elles se sentent humiliées par leur famille, leurs amis ou l’agresseur. Une victime d’agression sexuelle sur cinq – femme ou homme – s’est sentie blâmée d’avoir été agressée.
- Être attentif à la violence non physique. La violence fondée sur le sexe n’est pas toujours physique. Les injures, le harcèlement, l’intimidation, le contrôle (y compris financier), les cyberattaques et la manipulation sont tous des formes de VFS. Au moins une fois dans leur vie, 43 % des femmes et 35 % des hommes au Canada ont été victimes de violence émotionnelle, financière ou psychologique de la part d’un partenaire intime.
- Éviter les stéréotypes sexistes. Les hommes et les garçons souffrent également d’attentes sociales injustes, comme devoir être dur et être le principal soutien de leur famille. Il est possible que les femmes soient cheffes de la direction, que les filles construisent de belles choses, que les hommes pleurent et que les garçons aiment le rose, pour ne nommer que quelques exemples.
- Défier les normes sociales. La recherche montre que le langage genré soutient l’inégalité et les normes régressives. Des normes sociales néfastes qui entretiennent la VFS comprennent des idéaux de pureté sexuelle et d’honneur familial ne devraient pas l’emporter sur la sécurité des femmes. N’acceptez pas d’expressions comme « les garçons sont comme ça » ou « elle l’a cherché » comme justification de comportements négatifs ou criminels.
- Supprimer la stigmatisation. 95 % des agressions sexuelles ne sont pas signalées à la police, principalement en raison de la peur, de la honte et de la crainte du jugement, du blâme ou des accusations de mensonge. Vous pouvez contribuer à mettre fin à la stigmatisation en croyant et en soutenant celles et ceux qui déclarent avoir été victimes de VFS.
- Éduquer les jeunes. En général, la violence est un comportement appris. En apprenant à communiquer ouvertement dans leurs relations, les jeunes peuvent donner ou demander le consentement, fixer des limites et dénoncer les violences sexuelles observées ou vécues. Vous pouvez prévenir la violence en adoptant des comportements modèles, comme établir clairement vos propres limites.
- Savoir comment répondre à une demande d’aide. Les services aux personnes survivantes sont essentiels. En cas de danger immédiat, composez le 9-1-1. Au Canada, en 2020-2021, plus de 1,3 million de personnes ont profité de maisons d’hébergement, de lignes d’aide téléphonique, de conseils et d’autres types d’aide et de services aux personnes touchées par la violence fondée sur le sexe, même pendant les confinements. Le gouvernement a engagé 300 M$ en nouveaux fonds d’urgence pour aider les organismes à répondre à la demande accrue découlant des confinements forcés dus à la COVID-19.
- Mobiliser les hommes et les garçons. La majorité des hommes et des garçons ne sont pas violents à l’égard des femmes et sont des alliés nécessaires pour changer la culture où pas moins de 6,2 millions de femmes (44 % en 2018) auront subi au moins une forme de violence aux mains d’un partenaire intime au cours de leur vie. Les hommes et les garçons peuvent montrer l’exemple en rejetant les comportements violents à l’égard des femmes, des filles et des personnes non binaires, et en étant prêts à dénoncer la violence ou le harcèlement lorsqu’ils en sont témoins.
- Reconnaître les déclencheurs. Si vous, vos amis ou votre famille traversez une période de crise, demandez de l’aide et informez-vous sur les services aux personnes touchées par la violence fondée sur le sexe locaux, régionaux et nationaux à votre disposition. Les situations de crise, comme les pressions financières résultant d’une perte d’emploi ou d’une pandémie, peuvent augmenter le risque de VFS. Une ligne d’assistance de l’Ontario a signalé une augmentation de 400 % des appels dès le début du confinement sanitaire du printemps 2020.
- Passer à l’action. Ne vous contentez pas d’un rôle de témoin. Apprenez des moyens sûrs d’intervenir si la violence fondée sur le sexe se produit autour de vous. Au Canada, 1 femme sur 4 et 1 homme sur 15 ont fait l’objet d’une avance sexuelle non désirée en public.
- Promouvoir la diversité des genres au travail. Un manque de diversité, surtout dans la direction, peut favoriser la création d’un milieu nocif où règne le harcèlement, par exemple sous forme de blagues sexistes – une forme de VFS. Les femmes occupaient 47 % des emplois en 2020, mais elles n’étaient que 29 % à occuper un poste de haute direction.
- Mettre en avant des modèles positifs. Il est important de voir des personnes qui nous ressemblent réussir. Des modèles qui reflètent la diversité des genres, des âges et des ethnies, comme des leaders communautaires, des célébrités, des athlètes, des aînées et aînés autochtones ou du personnel enseignant, aident à rejoindre les jeunes.
- Soutenir les maisons d’hébergement. Les victimes d’agressions sont le plus en danger quand elles tentent de fuir leur agresseur. Les maisons d’hébergement ont des ressources et des formations qui les aident à partir sans danger. Chaque nuit, au Canada, plus de 6000 femmes et enfants dorment dans des maisons d’hébergement. Selon les données de 2018, environ 44 % des femmes auraient subi de la violence aux mains d’une ou d’un partenaire intime.
- Prioriser la sécurité. Ne restez pas dans une situation dangereuse si vous pouvez partir sans danger. Les maisons d’hébergement peuvent vous fournir un logement à court terme, du soutien, de l’aide juridique, voire de l’aide financière. Les services aux victimes peuvent vous aider à élaborer un plan, à trouver des moyens de vous protéger et à obtenir une ordonnance de protection non pénale pour éloigner de vous votre agresseur. Parmi les femmes qui ont signalé une agression sexuelle en 2017, à peine 5 % ont dit que l’événement déclaré à la police était le plus grave qu’elles aient vécu.
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