Mois de l’histoire des femmes : Femmes en vedette

Mois de l'histoire des femmes: femmes en vedette

À l’occasion du Mois de l’histoire des femmes, Femmes et Égalité des genres Canada (FEGC) est fier de présenter un éventail remarquable qui sont une source d’inspiration, qui font partie de l’histoire et dont les contributions à l’avancement de l’égalité des genres laisseront une marque durable pour les générations à venir.

2023

Alors que FEGC célèbre son cinquième anniversaire en tant que ministère, nous profitons de l’occasion pour souligner les contributions de ces personnes remarquables qui contribuent grandement aux organismes soutenus par FEGC.

Elles sont issues de milieux divers et incarnent l’essence du thème de cette année, « À travers son regard : Célébrons la diversité au féminin ». Ensemble, elles ont brisé les barrières, ont agi comme des championnes d’un changement transformateur, offrant des perspectives uniques qui soulignent leurs actions de défense des intérêts communautaires, leurs percées dans la recherche, l’élaboration de politiques, l’amélioration de l’accès au logement, leur dévouement à mettre fin à la violence fondée sur le sexe, leur esprit entrepreneurial, leur engagement en faveur de la réconciliation et leur leadership courageux.

 

Aline Nizigama

Aline Nizigama

présidente-directrice générale, YWCA Canada

Gerri Sharpe

Gerri Sharpe

présidente, Pauktuutit Inuit Women of Canada

Harmy Mendoza

Harmy Mendoza

directrice générale, WomanACT

Helen Kennedy

Helen Kennedy

directrice générale, Egale Canada

Léonie Couture

Léonie Couture 

présidente fondatrice et directrice générale, La rue des Femmes

Accreditation

Avec l’autorisation de Anne-Claire Vimal du Monteil

Lina Khatib

Lina Khatib

présidente, Institut canadien de recherches sur les femmes

Melanie Omeniho

Melanie Omeniho

présidente, Les Femmes Michif Otipemisiwak

Melanie Ratnam

Melanie Ratnam

présidente, The Society for Canadian Women in Science and Technology

Nneka MacGregorl

Nneka MacGregor

cofondatrice et directrice générale, Women’s Centre for Social Justice

Shadwa Ramadan

Shadwa Ramadan

gestionnaire des initiatives relatives aux femmes et au genre, Conseil multiculturel du Nouveau-Brunswick

Thao Nguyen

Thao Nguyen

directrice des communications, Calgary Vietnamese Women’s Association

Aline Nizigama, présidente-directrice générale, YWCA Canada

Aline (Elle/la) est la présidente-directrice générale (PDG) de YWCA Canada. Grâce à son leadership et à son dynamisme, son ambition est de faire avancer fièrement le Canada vers un avenir plus inclusif, fier de sa diversité et de son égalité. Elle souhaite contribuer à rendre le monde meilleur pour les générations à venir en utilisant son expérience en tant que réfugiée pour instiguer des changements qui s’appuient sur l’expérience des traumatismes.

Sa vaste expérience professionnelle de travail auprès de groupes en quête d’équité lui a permis d’acquérir une connaissance approfondie des enjeux touchant les communautés francophones et multilingues, ainsi que et les personnes autochtones, noires et de couleur (PANDC), et de comprendre comment les enjeux complexes se recoupent pour produire divers degrés d’iniquité dans les contextes canadien et mondial et comment. Elle a également appris comment relever ces défis, et elle défend l’idée que les problèmes systémiques tels que la misogynie et le racisme nécessitent des solutions systémiques. C’est par le biais de partenariats et de coalitions que les résultats et les interventions peuvent avoir un impact réel.

C’est grâce à son leadership en matière d’égalité des genres, qu’Aline souhaite donner de l’ampleur aux voix multiples du mouvement YWCA Canada. Elle souhaite appuyer le travail constant et significatif des associations membres de façon à les aider à progresser vers l’excellence. En tant que PDG, elle vise notamment à apporter une perspective de son expérience vécue et à prioriser des questions telles que l’antiracisme, la réconciliation, la libération et le féminisme intersectionnel, tout en mettant l’accent sur l’écart entre les réalités urbaines/rurales et le rapprochement entre les mondes francophones et anglophones. 

Gerri Sharpe, présidente, Pauktuutit Inuit Women of Canada

Gerri est née à Yellowknife et est fière de dire qu’elle est originaire de Gjoa Haven. Tout au long de sa vie, elle a eu l’occasion de vivre dans diverses régions du Canada, mais réside actuellement à Yellowknife, dans les Territoires du Nord-Ouest. Elle est mère de deux enfants et fière grand-mère de quatre petits-enfants.

L’engagement de Gerri à défendre le bien-être et la sécurité de toutes les femmes, en particulier les femmes inuites, et les femmes et les enfants à l’échelle du Canada, a été une force motrice dans sa vie. Pendant sept ans, elle a siégé au conseil d’administration du Foyer de transition d’Inuvik et a consacré de nombreuses années à l’Autorité scolaire de district d’Inuvik pendant son séjour à Inuvik. De plus, elle a été vice-présidente du Conseil scolaire Beaufort Delta et a siégé pendant cinq ans à la Commission des droits de la personne des T.N.-O., ce qui lui a permis de participer activement à d’importantes discussions et initiatives.

En février 2022, Gerri a été élue présidente de Pauktuutit Inuit Women of Canada. Dans ce rôle, elle continue de défendre avec passion les droits et l’autonomisation des femmes inuites partout au Canada. Elle vise à créer une société plus inclusive et équitable pour les femmes et les filles, en s’inspirant de la force et de la résilience dont elle a été témoin dans sa communauté et tout au long de sa vie.

Son parcours et ses expériences uniques en tant que femme Inuk ont profondément influencé sa passion pour la promotion de l’égalité des genres. Pauktuutit Inuit Women of Canada milite pour l’égalité des femmes inuites et des Inuits de diverses identités de genre et pour le changement social qui améliorera leur vie. Une partie de cette action sociale consiste à mettre l’accent sur la nécessité pour les politiques, programmes et services nouveaux et existants de tenir compte des besoins uniques, des voix et des expériences sociales des femmes, des filles et des Inuits de diverses identités de genre.

Voici les conseils qu’elle donne aux futures générations de femmes et de filles qui aspirent à changer les choses dans la poursuite de l’égalité des genres : « Ne sous-estimez jamais votre potentiel d’apporter des changements positifs. Embrassez vos antécédents et vos expériences uniques en tant que sources de force, et cherchez des occasions d’apprendre, de grandir et de diriger. »

Harmy Mendoza, directrice générale, WomanACT

Depuis 16 ans, Harmy Mendoza dirige WomanACT. Cet organisme sans but lucratif milite pour un monde où toutes les femmes et les personnes de diverses identités de genre vivent à l’abri de la violence et jouissent d’une sécurité économique. Elle apporte une riche palette d’expériences à sa passion pour la promotion de l’égalité des genres. Née au Mexique, le parcours de Harmy au Canada témoigne de sa résilience et de sa détermination, ce qui a façonné son engagement à promouvoir l’égalité des droits.

En tant que femme immigrante, Harmy comprend intimement les obstacles auxquels font face les groupes marginalisés. Cette compréhension alimente son engagement à promouvoir l’égalité des genres comme pierre angulaire du progrès sociétal. En tant que directrice générale de WomanACT, elle travaille sans relâche à éliminer les obstacles qui nuisent à l’avancement et à la sécurité économique des femmes. Sous sa direction, l’organisme dirige des initiatives de recherche, d’éducation et de réforme des politiques afin de créer un environnement inclusif pour toutes les femmes.

L’histoire de Harmy souligne l’importance de célébrer diverses réalisations féminines. Son ascension en tant qu’immigrante à un poste de direction témoigne du potentiel de chaque femme. Ses efforts pour souligner les réalisations des femmes de tous les horizons trouvent un écho important dans sa conviction que l’adoption de la diversité permet de réaliser des progrès réels.

En tant que dirigeante, Harmy met l’accent sur les possibilités de mentorat et de réseautage pour les femmes ayant été victimes de VFS et issues de divers milieux. Elle croit qu’il faut amplifier les voix marginalisées, favoriser un environnement où le potentiel de chacun peut s’épanouir.

Ses conseils aux aspirantes font écho à son parcours : « Soyez ambitieuses, soyez courageuses. Votre bagage et vos racines uniques sont toutes des sources de force »; la passion de Harmy, même dans l’adversité, trouve son origine dans sa détermination inébranlable à se concentrer sur les plus vulnérables. Elle croit que les défis et les pensées contraires devraient être accueillis puisqu’ils stimulent le changement, propulsant son engagement à créer un avenir plus inclusif.

Helen Kennedy, directrice générale, Egale Canada

S’étant dévouée à l’amélioration de la vie des personnes 2ELGBTQI+ au Canada et dans le monde, Helen a appris que les progrès réalisés dans la lutte pour l’égalité ne peuvent jamais être tenus pour acquis. Forte de 22 années d’expérience en politique, Helen est devenue directrice générale d’Egale Canada en 2007. Dans le cadre de son travail, elle a été témoin de nombreuses avancées juridiques et législatives, notamment la victoire pour un mariage égalitaire, l’ajout de l’expression de genre et de l’identité de genre comme motifs protégés à la Loi canadienne sur les droits de la personne et au Code criminel, les excuses du gouvernement du Canada pour des années d’oppression systémique soutenue par l’État ciblant les fonctionnaires et le personnel militaire 2ELGBTQI+, et bien plus encore. Bien qu’il soit important de célébrer ces moments de l’histoire de notre pays et d’y réfléchir, Helen dirait aux générations futures de femmes et de personnes non binaires qui aspirent à améliorer la situation dans la poursuite de l’égalité des genres que ce travail doit être collectif et continu et inclure les personnes trans, bispirituelles et de diverses identités de genre. Malgré les défis et les obstacles qui seront toujours présents, en nous unissant, nous pouvons continuer d’avancer dans la création d’une société plus inclusive et équitable qui reflète la vérité universelle selon laquelle toutes les personnes sont égales et uniques.

Léonie Couture, présidente fondatrice et directrice générale, La rue des Femmes

Pour Léonie Couture, la santé relationnelle fait partie de la santé, avec la santé physique et la santé mentale. Confrontée dès l’enfance à la violence, aux inégalités, à l’intimidation, Léonie Couture découvre, dans la recherche de sens, le meilleur rempart à la violence.

Comprendre, pourquoi la violence? Comment survivre? Comment ne pas la reproduire quand sa sécurité intérieure a été détruite par la violence? Pourquoi les féminicides, la peur et la haine de la diversité?

Devenue une adulte engagée pour la reconnaissance des droits des femmes, elle est bouleversée par le sort de ses semblables les plus vulnérables : les femmes en état d’itinérance, des survivantes de violence. Parce que la violence blesse, et que ces blessures doivent être soignées pour guérir l’itinérance, elle fonde La rue des Femmes, un institut de santé relationnelle.

Riche de ses années à côtoyer ces femmes meurtries, Léonie réalise que la santé des personnes se divise en trois branches : santé physique, santé mentale et santé relationnelle.

La santé relationnelle est un état de profond bien-être qui permet les capacités vitales de sécurité, de liens et de bonheur à soi et aux autres.

La santé relationnelle trouve ses assises dans l’égalité, le respect, l’empathie, la bienveillance, l’accueil et la reconnaissance de l’autre comme personne à part entière. Par sa nature même, la santé relationnelle est inclusive et fait fi de toutes espèces de différences. Femmes cisgenres ou femmes transgenres, femmes autochtones, racisées, de tous les milieux, mères ou pas, hétérosexuelles, homosexuelles, queer… Toutes ont leur place à La rue des femmes, car elles sont des êtres humains. Tout simplement.

Lina Khatib, présidente, Institut canadien de recherches sur les femmes

La résistance contre les systèmes oppressifs est un héritage qui, pour Lina Khatib, vient de ses parents qui ont fui la persécution politique en Syrie dans les années 1980 en immigrant au Canada. C’est la mère de Lina qui a fait naître en elle la passion de promouvoir l’égalité des genres et la justice sociale. Tout au long de son éducation, Lina s’est émerveillée du courage indéfectible de sa mère pour défier le statu quo et lutter pour de meilleures circonstances. Lina est une cheffe de file communautaire et une bénévole qui s’efforce d’habiliter les nouvelles arrivantes en les aidant à améliorer leur état de santé et leur bien-être, en encourageant leur engagement civique et en cultivant leur sens de l’action.

Lina croit fermement que nous ne pouvons pas faire progresser l’égalité des femmes sans reconnaître que différentes filles et femmes font face à de multiples formes d’oppression et d’inégalité qui peuvent être simultanées et ne peuvent être séparées les unes des autres. C’est pourquoi Lina s’est jointe au conseil d’administration du CRIAW-ICREF en 2019, où elle a soutenu l’objectif de l’organisme de renforcer la capacité collective de défense intersectionnelle des enjeux liés aux femmes. Lina est actuellement présidente du CRIAW-ICREF et continue de soutenir le seul organisme féministe bilingue national voué à la recherche et à la documentation de la situation économique et sociale des femmes au Canada.

La carrière universitaire et professionnelle de Lina a toujours été à l’intersection des personnes, des systèmes et de la justice sociale. Elle a travaillé pour le gouvernement provincial, le secteur sans but lucratif et dans des entreprises en démarrage, et travaille actuellement pour une société d’experts-conseils spécialisée en diversité, équité et inclusion. Elle s’inspire de la nouvelle génération intrépide de femmes qui luttent pour la justice climatique au nom des genres et croit sans réserve que le fait d’habiliter les femmes et les filles à diriger en ces temps difficiles conduira à un avenir meilleur pour tout le monde.

Melanie Omeniho, présidente, Les Femmes Michif Otipemisiwak

Melanie Omeniho est descendante de la communauté métisse historique du Lac Ste Anne et est fière de faire partie de la Nation métisse de l’Alberta. Dans sa jeunesse, Melanie a assisté à des réunions et à des assemblées aux côtés de sa mère et d’autres femmes métisses fortes qui ont préparé le terrain pour créer des espaces permettant aux Métisses d’avoir voix au chapitre. Sa carrière de politicienne et de défenseure l’a amenée à jouer un rôle dans la création et la constitution de l’organisme Les Femmes Michif Otipemisiwak. Elle a été élue présidente et réélue pour trois autres mandats par les Métisses de toute la Nation. Elle exerce la présidence de la section locale 1886 de la Nation métisse d’Edmonton depuis près de 30 ans. Elle a également été présidente de Femmes de la Nation métisse de l’Alberta.

Melanie possède une vaste expérience dans les domaines du développement communautaire et économique, des programmes sociaux et des services à la famille et à l’enfance. Elle a élaboré de nombreux programmes communautaires et elle défend les intérêts de sa collectivité et des Métisses pour apporter des changements aux divers programmes sociaux afin de mieux répondre aux besoins de la communauté autochtone.

Melanie joue un rôle essentiel dans la gouvernance de la Nation métisse. Elle siège au conseil des gouverneures et gouverneurs de la Nation métisse à titre de membre sans droit de vote, où elle veille constamment à ce que les intérêts des Métisses soient pris en compte dans chaque décision. Elle a également joué un rôle clé dans l’élaboration des priorités de la Nation métisse, qui seront abordées à la table du mécanisme bilatéral permanent à laquelle siègent la Nation métisse et le Canada. Melanie a agi pour le compte de la Nation métisse concernant plusieurs questions cruciales liées à l’obligation de consulter.

Melanie Ratnam, présidente, The Society for Canadian Women in Science and Technology

Melanie Ratnam, PhD, est présidente de la Society for Canadian Women in Science and Technology (SCWIST), un organisme voué à la promotion de l’égalité des genres et à l’élimination des obstacles systémiques en sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (STIM) pour les groupes en quête d’équité à l’échelle nationale.

Mme Ratnam représente la SCWIST aux forums sur l’égalité des genres et les politiques en matière de STIM partout au Canada afin d’élaborer une stratégie nationale pour éliminer les disparités systémiques dans l’écosystème des STIM allant de l’éducation préscolaire à l’avancement professionnel.

Ses initiatives nationales au sein de la SCWIST sont profondément ancrées dans sa ville natale de Scarborough. Elle mentore plus de 1 000 élèves des niveaux primaire, secondaire et universitaire, ce qui leur permet de relever certains des défis les plus pressants de notre époque grâce à l’innovation en sciences et technologie.

Melanie, immigrante tamoule, et sa famille sont arrivées au Canada lorsqu’elle avait moins d’un an à la recherche d’une vie exempte de guerre et de discrimination en éducation, sans entraver les projets dans le domaine des sciences et des mathématiques. Les expériences de sa famille ont été fondamentales pour son parcours, façonnant son engagement à renforcer la voix collective des Canadiennes et Canadiens pour un avenir plus équitable, qui alimente la croissance économique du pays grâce aux progrès en STIM.

Mme Ratnam est titulaire d’un doctorat en neurobiologie de l’Université de Toronto. Elle a contribué à la compréhension de la façon dont les microglies, les cellules immunitaires résidentes du cerveau, atténuent l’inflammation à la suite d’une ischémie cérébrale.

Voici le conseil que Melanie donnerait aux futures générations de femmes et de filles qui souhaitent apporter une contribution : « Célébrez votre passé et comprenez votre raison d’être, car ils confèrent la force de façonner notre cheminement commun vers un avenir meilleur. »

Nneka MacGregor, cofondatrice et directrice générale, Women’s Centre for Social Justice

Nneka MacGregor est cofondatrice et directrice générale du Women’s Centre for Social Justice, mieux connu sous le nom de WomenatthecentrE, un organisme sans but lucratif fondé et dirigé par des femmes, des filles, des personnes de diverses identités de genre et des personnes trans survivantes de violence fondée sur le sexe.

Son identité en tant que femme noire, défenseure intersectionnelle de la justice transformatrice et féministe abolitionniste est étroitement liée à son travail. Elle se retrouve souvent dans des situations où elle se démarque par son identité unique, car elle intervient dans des espaces où des décisions cruciales sont prises et des politiques essentielles sont adoptées. Nneka est motivée par la quête de l’égalité sexuelle et raciale, s’inspirant à la fois de ses expériences personnelles de la violence fondée sur le sexe à l’endroit de la communauté noire et de son engagement envers la défense des intérêts. Elle croit fermement que les personnes survivantes devraient être aux premiers rangs de cet effort, car elles sont les véritables spécialistes. En demeurant fidèle à ses convictions et en se montrant solidaire de ses sœurs, en particulier les femmes noires et autochtones, elle aspire à devenir une source de fierté pour ses enfants, ses petits-enfants et ses collègues. Elle donne l’exemple en refusant de laisser la peur ou le rejet la définir ou la restreindre.

Malgré ce que l’on pense parfois, l’égalité sexuelle et raciale est possible. Nneka croit que nous avons le pouvoir d’éradiquer les injustices sociales et économiques auxquelles tant de personnes sont confrontées. Elle est aussi inspirée par les rôles que les femmes, les filles, les personnes de diverses identités de genre et les personnes trans continuent de jouer pour bâtir des communautés plus sécuritaires, plus bienveillantes et plus responsables qui valorisent sans excuse l’amour et la dignité humaine. En tant que dirigeante, Nneka se consacre à ses cadres Amourgyny et Amourgynoir, qui soulignent activement l’importance de l’amour et de la guérison des femmes, des filles, des personnes de diverses identités de genre et des personnes trans. Il s’agit d’une approche simple et Nneka croit que toute la population canadienne peut adopter ces principes. Elle a bon espoir que davantage de personnes se joindront à ces efforts.

Shadwa Ramadan, gestionnaire des initiatives relatives aux femmes et au genre, Conseil multiculturel du Nouveau-Brunswick

Depuis ses seize ans, Shadwa se passionne pour les modes décolonialistes d’expression de soi, les droits des personnes marginalisées, la décentralisation du pouvoir et la mise en œuvre de l’équité. Elle se souvient du premier roman réaliste qu’elle a lu sur le viol et la violence conjugale. Ce roman lui a ouvert la voie à l’analyse de l’injustice visible et invisible dans notre société envers de nombreuses femmes et personnes marginalisées. C’est pourquoi elle a façonné son parcours éducatif en politique comparative et en études de genre. Sa thèse sur le viol et la violence sexuelle en tant qu’arme politique contre les femmes, y compris la violence systématique et familiale, lui a permis de découvrir de nombreuses histoires de personnes survivantes inconnues et cachées.

Au Conseil multiculturel du Nouveau-Brunswick, Shadwa occupe le poste de gestionnaire des initiatives relatives aux femmes et au genre, où elle dirige le projet Je Suis Visible NB. Ce projet vise à renforcer les capacités, les outils et les ressources d’intégration culturelle pour les femmes autochtones non inscrites, réfugiées et immigrantes touchées par la violence familiale ou amoureuse au Nouveau-Brunswick. L’équipe élabore différentes méthodes de visualisation pour accroître la sensibilisation et diffuser les connaissances d’une façon unique. Elle renforce l’autonomie des nouvelles arrivantes et des femmes plus âgées en participant à la mise en place d’un espace interculturel facilitant l’accès égal aux services du secteur de la prévention de la violence familiale. L’équipe de Je Suis Visible NB contribue à la solution et au mouvement féministe intersectionnel de la province, qui tient compte de la diversité des histoires, des croyances, des antécédents et d’autres dimensions des femmes.

Shadwa, défenseure du féminisme intersectionnel, veut avoir des répercussions positives grâce à son travail dans ce projet. Son objectif est de continuer à offrir du soutien et de laisser un héritage durable au Nouveau-Brunswick, tant pour la génération actuelle que pour celles à venir. Elle envisage de mettre en œuvre des initiatives significatives et entend réaliser ses rêves dans le domaine de l’égalité des genres.

Thao Nguyen, directrice des communications, Calgary Vietnamese Women’s Association

Thao Nguyen est une Canadienne d’origine vietnamienne qui se passionne pour le soutien et la promotion de l’unité des Vietnamiennes et de leur voix au sein de la communauté vietnamienne de Calgary.

En tant que Canado-Vietnamienne, elle et d’autres femmes des communautés ethnoculturelles font face à des obstacles inhérents au Canada en ce qui concerne en particulier la langue et la culture. Ces obstacles l’ont motivée à assumer un rôle de cheffe de file dans la communauté vietnamienne de Calgary.

Elle est actuellement membre du conseil d’administration de la CAVWA, où elle a géré le projet d’intervention et de relance féministes (2021-2024) et le projet de renforcement des capacités (2019-2022), tous deux financés par FEGC. Le projet d’intervention et de relance féministes constitue le tout premier projet de recherche sur la santé et le bien-être de la communauté vietnamienne. Le projet de renforcement des capacités a été particulièrement profitable au conseil d’administration de la CAVWA grâce à la formation en gouvernance, à la planification stratégique, à l’élaboration de politiques et à la gestion de projets.

Thao continue d’encourager l’autonomie de la communauté par sa participation à l’initiative Action Dignity de la CAVWA. Elle fera de même bientôt à la Ville de Calgary et aux clubs de droit de l’Université de l’Alberta.

Elle croit profondément au pouvoir de la communauté et des liens, et elle espère que les femmes et les filles pourront aussi participer pour exercer un tel pouvoir.

Thao souhaite que le gouvernement du Canada et les fonctionnaires continuent de promouvoir les droits des femmes et des filles afin que celles‑ci puissent recevoir un traitement équitable à l’école, au travail et dans tous les autres domaines de leur vie. Elle se réjouit à l’idée d’un avenir sans obstacle pour les femmes et leur vision d’elles‑mêmes.

Détails de la page

Date de modification :