Déclaration de la ministre Ien, cheffe de la délégation canadienne, à la 69e session de la Commission de la condition de la femme à l’ONU

Discours

Le 12 mars 2025 – New York (New York) — Femmes et Égalité des genres Canada

Monsieur le Président,

Je reconnais que nous sommes rassemblés sur le territoire traditionnel de la nation Lenape (Lahn-ah-pay).

En 1995 quelque chose d’incroyable s’est produit: la Déclaration et le Programme d’action de Beijing ont établi une feuille de route ambitieuse afin d’atteindre l’égalité des droits pour toutes les femmes et les filles.

Trente ans plus tard, on pourrait s’attendre à ce que la conversation porte sur la manière d’aller encore plus loin. Pourtant, la réalité est, et nous le voyons, que les droits des femmes sont menacés. Ce n’est pas le moment de reculer. Nous devons montrer notre détermination. Nous devons faire preuve de solidarité face à l’adversité.

Au cours de la dernière année, nous avons été témoins de menaces croissantes à l’égalité des genres, aux droits des femmes et des filles, ainsi qu’aux libertés des communautés 2ELGBTQI+.

Des personnalités politiques remettent en question la valeur de l’intersectionnalité et du soutien à une société inclusive.

Les droits sexuels et reproductifs sont en recul, et la santé des femmes est oubliée.

La discrimination, la haine et la violence continuent d’alimenter les idéologies anti féministes et menacent la sécurité des femmes et des filles dans le monde entier.

Et, trente ans plus tard, des femmes continuent de faire face à des obstacles qui entraînent des répercussions sur leur éducation, leur avancement professionnel et leurs revenus. Ces obstacles touchent de manière disproportionnée les personnes autochtones, noires et racialisées, les membres des communautés 2ELGBTQI+ et les femmes en situation de handicap.

Nous savons que les défis liés à l’atteinte de l’égalité sont complexes, mais nous savons aussi que nous ne pouvons pas perdre les progrès que nous avons réalisés.  

Le Canada et ses partenaires sont depuis longtemps des chefs de file mondiaux en matière de promotion de l’égalité des genres. Dans le cadre de ses efforts pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe, le Canada a réalisé des progrès historiques en mettant en œuvre son Plan d’action national pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe, en veillant à ce que les victimes, les personnes survivantes et leurs familles aient accès aux services dont elles ont besoin, tout en s’attaquant aux causes profondes de cette violence, notamment les inégalités et la discrimination.

Face à la montée des attaques contre les droits des personnes et à l’incertitude mondiale croissante, le leadership du Canada dans la promotion et la protection des droits de la personne en tant qu’élément central de sa politique étrangère féministe, est plus essentiel que jamais.

C’est pourquoi, le 7 mars, le Canada a signé la Convention interaméricaine sur la prévention, la sanction et l’élimination de la violence faite aux femmes, aussi connue sous le nom de Convention de Belém do Pará.

Le Canada redouble également d’efforts pour assurer la réussite des femmes en favorisant leur pouvoir économique et en leur donnant accès au financement, à la formation et au mentorat.

Nous améliorons également l’accessibilité financière et l’accès au logement tout en nous attaquant aux obstacles systémiques à l’emploi des femmes.

Le Canada investit dans le secteur de l’apprentissage et de la garde des jeunes enfants pour aider les parents, en particulier les mères, à intégrer le marché du travail. Au cours des deux dernières années, le taux de participation des femmes au marché du travail au Canada a atteint un niveau record, dépassant les 85 %. Cela démontre une fois de plus que lorsque l’on soutient les femmes, l’économie prospère.

Pour atteindre une égalité des genres réelle et durable, le Canada ne peut agir seul. C’est pourquoi, par le biais de la Politique d’aide internationale féministe du Canada, nous investissons afin de bâtir un monde plus pacifique, plus inclusif et plus prospère.

Nos progrès sont le fruit des efforts incroyables de nombreux partenaires, y compris les peuples autochtones, les organisations de la société civile, les organismes de défense des droits des femmes et des droits de la personne, ainsi que les provinces et les territoires.

Lorsque les femmes, les filles et les personnes de diverses identités de genre sont soutenues et en sécurité, non seulement elles s’épanouissent, mais elles inspirent aussi les autres à faire de même.

Merci beaucoup.

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