Violence fondée sur le sexe facilitée par la technologie
La violence fondée sur le sexe (VFS) facilitée par la technologie, également appelée cyberviolence, désigne les comportements dans lesquels la technologie est utilisée pour causer des préjudices virtuels ou en personne. La violence facilitée par la technologie consiste à utiliser la technologie pour menacer, harceler, intimider, embarrasser, agresser, tourmenter, contraindre, tourmenter ou exclure socialement une autre personne.

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À propos
La VFS facilitée par la technologie peut se produire sur diverses plateformes technologiques et numériques, notamment :

- appels téléphoniques et messages textes
- applications pour téléphone intelligent
- messagerie instantanée
- plateformes des réseaux sociaux

- sites Web
- courriels
- sites de microblogage
- sites d’évaluation
- salons de clavardage
- forums/babillards

- appareils domestiques intelligents
- sites de jeux en ligne et jeux en ligne massivement multijoueurs
- sites de diffusion de vidéos
La VFS facilitée par la technologie peut comprendre les comportements suivants :
- menaces ou insultes en ligne
- harcèlement en ligne
- traques à l’aide d’un GPS ou de médias sociaux
- fait de forcer un partenaire à partager des mots de passe
- partage d’images sexuelles d’une personne sans son consentement
- piratage
- surveillance/suivi
- vol d’identité, harcèlement/pollupostage
- pornographie de vengeance
- distribution malveillante
- refus de services
Découvrez ces termes et plus encore dans le glossaire sur la violence fondée sur le sexe.
Répercussions
Les répercussions de la VFS facilitée par la technologie peuvent être aussi graves et aussi durables que celles de la violence en personne. Les préjudices découlant d’actes de VFS facilitée par la technologie peuvent être :
physiques, y compris :
- maladie liée au stress
psychologiques/émotionnels, y compris :
- sentiments de honte, de stress et de peur
- perte de dignité
- incidence sur le statut social
financiers, y compris les coûts associés aux :
- services juridiques.
- services de protection en ligne
- salaires impayés
- conséquences professionnelles
La VFS facilitée par la technologie peut également accroître les besoins en soins de santé, en services judiciaires et en services sociauxNote de bas de page 1 .
La VFS facilitée par la technologie peut nuire à la capacité d’une personne à exercer sa liberté d’expression, ébranler son sentiment de sécurité, violer ses droits de la personne et sa vie privée et entraver sa capacité à participer pleinement à la vie économique, sociale et démocratiqueNote de bas de page 2 .
La VFS facilitée par la technologie est unique dans le sens où la personne responsable de l’agression peut pratiquement suivre une personne victime ou survivante partout, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, et l’atteindre dans des endroits où elle est toujours allée ou s’est toujours sentie en sécurité, comme à son domicile.
Autres caractéristiques propres à la VFS facilitée par la technologie :
- possibilité d’anonymat
- rapidité (la facilité avec laquelle l’information peut être connue et diffusée peut envenimer rapidement la violence)
- accès accru à la personne victime ou survivante
- public élargi
- impossibilité virtuelle d’éliminer les contenus nuisibles
- contacts excessifs
- atteinte à la vie privée
Comment intervenir
Si vous êtes victime ou témoin d’actes de VFS facilitée par la technologie, il existe des moyens d’intervenir.
Si vous êtes victime de VFS facilitée par la technologie, vous pouvez :
- parler à une personne de confiance
- communiquer avec la police
- signaler le contenu directement sur l’application ou la plateforme en ligne
- demander de l’aide aux services aux victimes locaux
Si vous êtes témoin d’actes de VFS facilitée par la technologie sur une autre personne, vous pouvez :
- communiquer avec la personne concernée et lui offrir des ressources
- signaler l’incident aux autorités
- signaler le contenu directement sur l’application ou la plateforme en ligne
- parler de la situation à une personne de confiance
Pour obtenir de plus amples renseignements sur la manière d’intervenir en toute sécurité en cas de VFS facilitée par la technologie, consultez la section Ressources ci-dessous.
Faits
Bien que la technologie, ses utilisations et ses répercussions continuent de changer, certains faits clés doivent être examinés :
Populations touchées
- Selon les données autodéclarées recueillies en 2018, les femmes étaient nettement plus susceptibles que les hommes de déclarer avoir subi des comportements non désirés en ligne au cours des 12 derniers mois (18 % c. 14 %, respectivement)Note de bas de page 3 .
- En 2018, les femmes étaient également plus susceptibles que les hommes de déclarer avoir subi des comportements non désirés de nature sexuelle en ligne, comme recevoir des images ou des messages sexuellement suggestifs ou explicites qu’elles ne voulaient pas recevoir (11 % c. 7 %) ou subir des pressions pour envoyer, partager ou publier des images ou des messages sexuellement suggestifs ou explicites (4 % c. 2 %)Note de bas de page 3 .
- Comme pour les autres types de violence fondée sur le sexe (VFS), en 2018, les expériences de comportements non désirés en ligne étaient plus fréquentes chez les jeunes femmes, le tiers (33 %) des femmes de 15 à 24 ans ayant vécu au moins un incident au cours des 12 derniers moisNote de bas de page 3 .
- La moitié (50 %) des femmes bisexuelles ont indiqué avoir été victimes de harcèlement en ligne en 2018, tandis que la prévalence était similaire entre les femmes lesbiennes (21 %) et les femmes hétérosexuelles (18 %)Note de bas de page 3 .
- En 2018, quatre hommes bisexuels sur dix (40 %) et plus du quart (28 %) des hommes gais ont été victimes de harcèlement en ligne au cours des 12 derniers mois, comparativement à 12 % des hommes hétérosexuelsNote de bas de page 3 .
Mesures de protection
- Les femmes étaient plus susceptibles que les hommes d’avoir pris des mesures de protection en ligne en raison de harcèlement en 2018 (28 % contre 19 %)Note de bas de page 3 .
- Les mesures prises par les personnes pour se protéger contre le harcèlement en ligne ou pour l’éviter peuvent consister entre autres à limiter leur utilisation d’Internet ou leur présence sur les médias sociaux, à bloquer certaines personnes, à supprimer des comptes ou à modifier ses noms d’utilisateur.
Cyberintimidation
- Parmi les utilisatrices ou utilisateurs d’Internet au Canada, environ 17 % des personnes âgées de 15 à 29 ans ont déclaré avoir été victimes de cyberintimidation ou de cyberharcèlement à un moment donné entre 2009 et 2014, ce qui représente environ 1,1 million de personnesNote de bas de page 4 .
- Les résultats d’un sondage non représentatif mené auprès de jeunes transgenres au Canada en 2014 montrent que, parmi les répondantes et répondants les plus jeunes (âgés de 14 à 18 ans), 39 % ont déclaré qu’une personne les avait fait se sentir en danger en ligne et 33 % ont déclaré avoir été victimes d’intimidation en ligne au cours des 12 derniers mois.
- Parmi les jeunes transgenres plus âgés (de 19 à 25 ans), 44 % ont déclaré avoir reçu des courriels ou des messages menaçants ou agressifs, 40 % avoir été la cible de commentaires haineux et 30 % avoir été victimes de cyberintimidationNote de bas de page 5 .
Ressources
Pour les jeunes et les parents
- Trouvez des ressources sur la violence en ligne.
- Le Centre de prévention du crime chez les jeunes de la Gendarmerie royale du Canada offre des renseignements, des outils et des ressources adaptés à l’âge.
- La page Web sur la cyberintimidation de Sécurité publique Canada contient des liens vers des ressources pour les adolescents et les parents.
- PREV Net (en anglais seulement) offre de nombreuses ressources financées par l’Agence de la santé publique du Canada à l’intention des jeunes, des parents et des personnes éducatrices sur la violence dans les fréquentations des jeunes et les répercussions de la VFS facilitée par la technologie.
Pour les adultes
- Ressources provinciales et territoriales sur la violence fondée sur le sexe
- Sécurité technologique Canada est une trousse à outils financée par FEGC qui offre des renseignements supplémentaires sur les lois relatives à la violence facilitée par la technologie et des ressources pour les personnes victimes et survivantes d’actes de VFS facilitée par la technologie.
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