Résumé de recherche
Attitudes à l’égard de l’égalité des genres et de la violence fondée sur le sexe au Canada
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Ce résumé est basé sur le rapport Attitudes à l’égard de l’égalité des genres et de la violence fondée sur le sexe au Canada réédigé par Environics ResearchFootnote 1, préparé pour Femmes et Égalité des genres Canada.
Contexte
La violence fondée sur le sexe découle des normes de genre et de la dynamique inéquitable du pouvoir. Elle est perpétrée contre les personnes en raison de leur genre, de leur expression de genre, de leur identité de genre ou de leur genre perçuFootnote 2. La recherche exposée ici porte sur les attitudes à l’égard des rôles et des normes de genre, de la diversité sexuelle, de l’identité et de l’expression de genre, de l’égalité et de l’équité des genres ainsi que de la violence fondée sur le sexe. Elle a été effectuée à la demande de FEGC afin de bien interpréter les attitudes de la population canadienne à l’égard de plusieurs enjeux liés à l’égalité des genres et à la violence fondée sur le sexe.
Méthode
La recherche sur l’opinion publique exposée ici s’est faite au moyen d’un sondage téléphonique à probabilité aléatoire mené du 22 mai au 27 juin 2019 auprès de 3 033 personnes répondantes de 16 ans et plus au Canada. Les personnes répondantes au sein de l’échantillon avaient ou bien un numéro de téléphone fixe, ou bien un numéro de téléphone cellulaire. Parallèlement, un sondage en ligne s’est déroulé du 29 mai au 10 juin 2019 auprès de 1 040 personnes répondantes de 16 ans et plus au pays. C’est un groupe de spécialistes en ligne qui a recruté les personnes répondantes. Celles-ci ont fait l’objet de quotas afin de constituer un échantillon globalement représentatif de la population de 16 ans et plus au Canada, selon l’âge et le genre. Les sondages (téléphonique et en ligne) ont eu lieu dans chaque province et territoire. Les principales constatations exposées dans le rapport découlent exclusivement des données recueillies au cours du sondage téléphonique.
Principales constatations
Il ressort des résultats de la recherche qu’au Canada, les personnes expriment pour la plupart des idées progressistes à propos des enjeux liés au genre, mais qu’elles sont encore nombreuses à entretenir des préjugés sexistes. C’est ainsi qu’elles affirment à 26 % que les hommes sont meilleurs pour apprendre des métiers manuels et à 30 % que les femmes sont meilleures dans la prestation de soins. Souvent, les personnes qui entretiennent des idées progressistes sur d’autres enjeux, tels que l’immigration et la composition de la famille, entretiendront vraisemblablement des idées progressistes à propos des enjeux liés au genre.
Les principales constatations révèlent qu’au Canada, les personnes expriment en règle générale des idées progressistes à propos des rôles et des normes de genre :
- à 83 %, elles souscrivent à l’idée que l’homme qui devient père devrait prendre un congé parental;
- à 64 %, elles ne souscrivent pas à l’idée que la famille en souffre lorsque la femme travaille à plein temps;
- elles estiment pour la plupart que tant les femmes que les hommes sont aptes à occuper des postes d’influence, comme la direction d’une grande société (à 93 %), la direction d’un parti politique (92 %) ou un poste au sein de la police (82 %);
- à 89 %, elles sont d’avis que tant les femmes que les hommes sont aptes à l’apprentissage des compétences propres aux STIM (les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques).
Principales constatations à propos des facteurs qui exacerbent l’inégalité des genres :
- à 76 %, elles estiment que la discrimination est pratiquée dans le processus de recrutement et d’embauche;
- les femmes ont davantage tendance que les hommes à évoquer des milieux de travail et des cultures organisationnelles hostiles (à 56 %, comparativement à 44 %) ainsi que la discrimination dans le processus de recrutement et d’embauche (à 50 %, comparativement à 33 %) comme principaux facteurs de la sous-représentation des femmes dans certains emplois ou secteurs d’activité;
- à 69 %, elles souscrivent à l’idée que la société déprécie le travail exécuté par les femmes;
- à 79 %, elles souscrivent à l’idée que les femmes doivent en faire plus que les hommes pour que leur aptitude à l’exercice du pouvoir soit attestée;
- à 77 %, elles ne souscrivent pas à l’idée que les hommes performent davantage que les femmes dans les postes de pouvoir parce qu’ils savent maîtriser leurs émotions;
- à 40 %, elles souscrivent à l’idée que les femmes deviennent moins sympathiques lorsqu’elles exercent le pouvoir, mais à 31 % seulement (trois personnes répondantes sur dix), elles souscrivent à l’idée que les hommes deviennent moins sympathiques à cet égard.
Les interprétations de longue date relatives au sexe et à l’identité de genre font en sorte qu’en règle générale, les personnes répondantes ont davantage tendance à se sentir à l’aise en compagnie des personnes lesbiennes, gaies et bisexuelles et à les accepter que les personnes transgenres ou de genre non conforme :
- sur 10 personnes répondantes, 6 sont d’avis que le genre d’une personne peut différer de celui qui lui est assigné à la naissance;
- près de la moitié des personnes répondantes souscrivent à l’idée qu’une personne peut être d’un genre autre que masculin ou féminin;
- à 86-88 %, elles affirment se sentir à l’aise à l’idée qu’une personne lesbienne, gaie ou bisexuelle enseigne à l’école et, à 80 %, se sentir à l’aise à l’idée qu’une personne transgenre joue le même rôle;
- à 61 %, elles souscrivent à l’idée que la violence à l’endroit des personnes transgenres pose problème au Canada.
Principales constatations à propos du problème posé par la violence à l’endroit des femmes et des filles :
- à 79 %, elles estiment que la violence à l’endroit des femmes et des filles au Canada est assez ou très répandue;
- à 77 %, elles estiment que les agressions sexuelles se produisent plus souvent qu’on peut le croire;
- à 97 %, elles estiment que les connaissances ou les gens du voisinage ont le devoir de signaler la violence conjugale;
- à 84 %, elles estiment que la responsabilité de toujours obtenir le consentement afin de prévenir les agressions sexuelles appartient aux hommes.
Retombées sur les politiques et les programmes
Pour en arriver à l’égalité des genres, de même qu’à la prévention de la violence fondée sur le sexe et à la lutte contre celle-ci, il faudra une transformation culturelle et la participation de la société au grand complet. À cet égard, l’interprétation de nos attitudes de base à l’égard du genre favorisera la mise au point d’un important cadre de référence en vue des futurs travaux. Les résultats de la recherche sur l’opinion publique exposés ici permettront d’appuyer le gouvernement du Canada dans la concrétisation de son engagement envers l’égalité des genres et la lutte contre la violence fondée sur le sexe au moyen de politiques et de décisions factuelles.
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