La 22e Escadre représente le meilleur de deux mondes pour un officier de la réserve

Article de revue / Le 8 juillet 2020 / Numéro de projet : RCAF-Excelsior-Summer-2020-7

Le sous-lieutenant Randy Bilodeau travaille à la 22e Escadre/Base des Forces canadiennes North Bay en tant qu’officier de logistique et réserviste de l’Aviation royale du Canada (ARC). North Bay est l’endroit où sa mère, ancienne membre de la Réserve des Forces armées canadiennes (FAC), a créé son foyer. De ce fait, lui aussi a décidé d’y planter ses racines en compagnie de sa jeune famille. Le Slt Bilodeau a décidé de suivre son rêve de s’enrôler dans les FAC. Ainsi, en décembre 2018, il est devenu réserviste en service de classe A (c.-à-d. à temps partiel) de l’ARC. Le Slt Bilodeau a un diplôme en administration des affaires de l’Université Nipissing (ON) et il a été gestionnaire d’une société de prêts à temps plein. Il dit que « le fait d’occuper un poste d’officier de logistique représente la suite logique dans mon parcours. »

J’ai choisi d’intégrer la Réserve de l’ARC, car je me suis aperçu que mes études en administration des affaires et mon parcours s’apparient parfaitement aux fonctions et aux responsabilités d’un officier de logistique (O Log). Par exemple, le poste d’O Log comprend des tâches semblables à celles d’un poste civil de gestion, y compris celles d’approuver et de vérifier des contrats, de rédiger et de présenter des évaluations du rendement ainsi que de veiller à ce que les membres du personnel agissent conformément aux politiques et procédures. Les capacités que j’ai acquises dans le cadre de mon poste civil et que j’utilise à la 22e Escadre incluent l’utilisation de logiciels de bureautique, l’apprentissage en ligne et le fait de prêcher par l’exemple.

Ma famille était très enthousiasmée à l’idée que je me joigne aux FAC et que je suive l’instruction de base. Ma mère m’a encouragé à viser le niveau d’officier, car durant sa carrière militaire, elle n’a pas eu autant d’occasions de développement professionnel en étant militaire du rang. Elle croyait que mon baccalauréat m’offrirait plus d’occasions dans le domaine militaire.

Pour devenir O Log, il faut suivre le cours du tronc commun de la logistique de sept semaines, que j’ai terminé en mars de cette année, et le cours du tronc commun de la logistique de la Force aérienne de quatre semaines. J’étais sur le point de terminer le second cours lorsque la situation de pandémie a forcé les FAC à arrêter l’instruction. Les deux cours ont lieu à Borden (ON); les instructeurs utilisent une approche fondée sur le travail en équipe pour nous enseigner. On a donc l’occasion de rencontrer d’autres O Log provenant de tout le Canada et qui commencent dans le métier, ainsi que d’en apprendre plus sur toutes les spécialisations. Le fait de pouvoir voyager est génial, car cela nous permet de faire de nouvelles rencontres, de découvrir des endroits du pays que l’on ne connaissait pas et de voir comment fonctionnent les autres escadres et bases. Cela nous est particulièrement utile, aux réservistes de la 22e Escadre, puisque notre base est plus petite que les autres.

Même si je suis capable d’exécuter mes fonctions à la 22e Escadre, j’ai quand même besoin du cours de spécialisation en ressources humaines (RH) pour atteindre mon niveau de fonctionnalité professionnelle.

J’ai parlé avec mon employeur civil pour qu’on trouve ensemble des périodes d’un maximum de 12 semaines durant lesquelles je pouvais quitter mon poste sans problème en utilisant mes congés sans solde. Voilà comment j’ai réussi à suivre l’instruction militaire.

La chose la plus intéressante que j’ai eu à faire jusqu’à maintenant, au cours de ma carrière de réserviste encore jeune, est l’exercice « Vimy ». Il constitue la dernière épreuve que les élèves-officiers doivent réussir pour terminer la qualification militaire de base des officiers. C’est un exercice de quatre jours pleins de défis : les élèves-officiers doivent réaliser des missions de quatre heures l’une après l’autre, chacune ayant un élève-officier différent au rôle de commandant. En tant que commandant, tu reçois des ordres et on te donne un temps limité pour planifier comment mener la mission à terme, présenter ton plan d’action privilégiée et, lorsque ce dernier est approuvé, donner des ordres à ton peloton. Tu pars en orientant ton groupe pour que vous réussissiez à mettre ton plan en œuvre. Les organisateurs te surprennent avec des embuscades ou en faisant apparaître des civils ayant besoin d’aide, mais qui pourraient être des ennemis déguisés. Cela rend le tout encore plus amusant! Les missions, qui sont d’une durée de quatre heures, ne se terminent pas tant que tout le monde n’a pas fait ce qu’il doit faire. Pour cette raison, il nous est interdit de dormir à proprement parler, si ce n’est les siestes rapides qu’on réussit à prendre pendant qu’on prépare notre matériel pour la prochaine mission. L’objectif de l’exercice est de mettre à l’épreuve notre force mentale et physique ainsi que notre capacité de gérer le stress, et cela, dans des conditions très exigeantes. Nous avons réalisé nos missions en juillet dans la région sud du Québec. J’ai beaucoup aimé pouvoir mettre mon corps et mon esprit à l’épreuve, à ne pas baisser les bras et à continuer de l’avant pour moi-même et pour mes camarades de peloton. Avoir l’occasion de mener un peloton d’élèves-officiers dans une mission que j’avais moi-même planifiée et organisée m’a permis de voir que je suis capable de faire beaucoup plus que ce que j’ai l’habitude de faire dans le cadre de mon poste civil.

Mes deux superviseurs me permettent d’avoir des horaires de travail flexibles lorsque je ne suis pas en période d’instruction. Ainsi, je peux travailler les soirs et les fins de semaine dans le cadre de mon emploi civil, et œuvrer des journées complètes à la 22e Escadre.

Je dois terminer les cours de ressources humaines le plus rapidement possible pour être promu et ainsi pouvoir commencer à travailler en qualité d’O Log au sein de l’ARC. Je suis certain qu’à un moment donné de ma carrière, je voudrai devenir membre en service de classe B ou C à temps plein pour venir en appui aux opérations LASER et LENTUS. La Réserve m’a permis de découvrir que j’adore les défis et l’effervescence liés au travail dans les FAC.

À tous ceux qui voudraient s’enrôler dans la Réserve de l’ARC, je vous demande : « Souhaitez-vous réussir à vous dépasser? Voulez-vous faire partie d’une équipe professionnelle? Désirez-vous servir votre pays? » Si oui, je vous demande alors : « Qu’attendez-vous pour faire le pas? »

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