Le bon rôle, de la bonne façon
Article de revue / Le 13 décembre 2021
Par l’adjudant (retraité) Kip Cormier, ancien MR de la sécurité des vols de l’unité, 403e Escadron d’entraînement opérationnel d’hélicoptères
La Réserve aérienne est une excellente façon de continuer à servir, pour les militaires qui désirent effectuer une transition au sortir de la Force régulière, et elle permet d’employer des membres du personnel expérimentés dans des postes clés immédiatement, au besoin. Pour le militaire, une transition dans la Réserve lui permet aussi d’avoir un emploi non militaire tout en faisant profiter la Réserve de ses compétences et connaissances acquises précédemment, en faisant du mentorat et en redonnant à l’institution qu’il a servie si longtemps.
Dans mon cas, j’étais adjudant-maître (adjum) et j’avais 31 années d’expérience dans les fonctions d’adjum des opérations et de mécanicien de bord principal à l’école de vol tactique de Gagetown. Pour des raisons personnelles, ma famille et moi avons choisi une libération des Forces plutôt que d’accepter une nouvelle affectation. La Force de réserve m’a permis de poursuivre mon service militaire à titre de militaire du rang de la sécurité des vols de l’unité, ce qui a mis mon expérience à profit sans que j’aie à déraciner ma famille pour déménager. Mon expérience à titre de représentant de la sécurité des vols et de mécanicien de bord chevronné a rendu ma transition dans la Réserve aérienne rapide et harmonieuse.
Parallèlement, l’entreprise civile Total Response Solutions (TRS), qui s’occupe à titre contractuel de projets de sauvetage et d’évacuation médicale, m’a offert un poste. En raison de la souplesse du service à temps partiel (classe A) dans la Réserve, j’ai pu accepter cet emploi civil et continuer de travailler à l’unité et d’y contribuer. La clé du succès dans cette situation était de déterminer ce dont l’unité avait besoin, ce que je pouvais offrir à temps partiel, et si ces deux facteurs convenaient à l’escadrille de la Réserve aérienne. Comme l’unité était une école de vol occupée, il était difficile pour les membres de la Force régulière de se consacrer à temps plein à ce poste, étant donné que la plupart d’entre eux travaillent comme instructeurs de vol, qui doivent aussi gérer la logistique relative aux stagiaires, les exigences des cours et d’autres complications.
Au sujet des besoins de l’unité, il s’agissait de pourvoir un poste permanent, et c’est ce que j’ai fait. Mon devoir était la sécurité des vols (SV) avant tout. Comme je suis de plus instructeur de vol certifié, j’ai pu m’occuper d’une partie des stagiaires lorsque c’était possible. Quant à ce que je pouvais offrir (même si le simple fait de m’employer permettait d’accroître les heures de vol), le travail à temps partiel suffisait pour les événements et rapports liés à la SV dont je devais m’occuper pendant que le personnel de la Force régulière exécutait d’autres fonctions. Est-ce que cela répondait aux besoins de l’escadrille de la Réserve aérienne? Absolument!
En ce qui concerne TRS, il s’agit d’une entreprise appartenant à des vétérans et exploitée par des vétérans qui réalise des projets partout dans le monde. En reconnaissant la valeur de l’expérience que le service militaire apporte à l’effectif civil, l’employeur facilite l’intégration des réservistes tout en leur permettant de poursuivre leur service. À l’heure actuelle, TRS compte plus de 30 employés, pour la plupart des retraités de l’ARC ou l’équivalent, parmi lesquels environ la moitié occupe des postes de réservistes en tant que retraités de la Force régulière à Greenwood, en Nouvelle-Écosse, et jusqu’à l’autre bout du pays, à Comox, en Colombie-Britannique. Grâce à la souplesse qu’offre la Réserve aérienne et l’expérience des militaires dans leurs fonctions civiles, l’avantage qui revient à la Réserve aérienne dans l’ensemble est incommensurable.
L’emploi de réservistes dans des postes à temps partiel aide à l’exécution efficace des opérations de vol au sein de l’ARC. Dans mon cas, les membres du personnel navigant (qui ne sont pas toujours disponibles pour les fonctions de vol) ont pu être employés dans leur poste de navigant, pendant que j’exécutais des fonctions clés qui auraient autrement été retardées. En outre, les réservistes sont une ressource précieuse dont l’expérience est encore utile pour l’instruction et le mentorat de la prochaine génération d’aviateurs militaires. Voilà selon moi le plus grand avantage tant pour l’ARC que pour le réserviste en service de classe A qui est employé dans le bon rôle, de la bonne façon.
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