Programme d’entraînement aérien du Commonwealth britannique 1940-1945

Lorsqu’il est devenu évident pour les leaders internationaux que la Seconde Guerre mondiale allait être déclenchée, il est aussi devenu apparent que la Grande-Bretagne serait exposée aux dangers et était vulnérable aux attaques de l’ennemi. Quant au Canada, il disposait d’un espace aérien immense, il possédait une industrie aéronautique, il avait accès à du carburant et il était à bonne distance des forces de l’Axe. Tout cela en faisait un endroit idéal pour enseigner l’art de piloter aux aviateurs du Commonwealth.

Le 17 décembre 1939, la Grande-Bretagne, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande signent conjointement le Programme d’entraînement aérien du Commonwealth britannique (PEACB) pour entraîner les équipages qui serviront outre-mer.

L’historien canadien J. L. Granatstein a décrit le PEACB comme la remarquable contribution militaire du Canada à l'effort de guerre des Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale.

Les préparatifs étaient déjà en cours lorsque le traité a été signé et l’entraînement a commencé le 29 avril 1940. L’entraînement a eu lieu pour former les pilotes, les navigateurs, les viseurs de lance-bombes, les radiotélégraphistes et les mécaniciens de bord.

Plus de 131 000 militaires recevront leur instruction dans près de 200 écoles et autres établissements répartis dans l’ensemble du pays, à proximité de 150 collectivités d’importance et de petite taille.

Ce fut l’un des programmes d’entraînement aériens les plus fructueux de l’histoire. Le président des États-Unis, Franklin Roosevelt, admirait tellement le Programme qu’il a surnommé le Canada « l’aérodrome de la démocratie ».

À compter de l’automne 1940, les aviateurs canadiens et alliés entraînés au Canada par l’Aviation royale canadienne sont allés combattre en Europe et ont finalement remporté la victoire.

C’est le futur premier ministre canadien Lester B. Pearson qui est l’auteur de l’expression « aérodrome de la démocratie » dont s’est servi le président Roosevelt dans une lettre qu’il a écrite au premier ministre canadien Mackenzie King.

Dans ses mémoires, Lester B. Pearson s’est remémoré que le président des États-Unis désirait envoyer ses félicitations au premier ministre Mackenzie King à l’occasion du troisième anniversaire de la fondation du Programme d’entraînement aérien du Commonwealth britannique, un projet dont le Canada s’enorgueillait avec raison. « J’ai été surpris lorsqu’un ami qui faisait partie du personnel de la Maison-Blanche, outrepassant toutes les règles de la diplomatie et n’en soufflant mot à personne au secrétariat d’État, m’a demandé si j’aurais l’obligeance de rédiger un message pour le Président, ce que j’ai fait. Ainsi, le 1er janvier 1943, le premier ministre du Canada recevait une lettre émouvante dans laquelle le président des États-Unis qualifiait le Canada « d’aérodrome de la démocratie ». C’est moi qui avais rédigé cette lettre signée par le président américain! »

Des membres du personnel navigant du Commonwealth étudient les cartes avant de s’envoler à bord de leur appareil Avro Anson pour s’entraîner à partir de la base Hagersville de l’ARC en Ontario. En mai I943, Hagersville était la base d’appartenance de l’École de pilotage militaire no 16, l’une des nombreuses bases dans l’ensemble du pays qui relevait du PEACD.

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