Notes d'allocution pour John McCallum, ministre de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté Séance plénière au Sommet des Nations Unies pour les réfugiés et les migrants

Discours

New York
Le 19 septembre 2016

Tel que prononcée

La migration fait partie de l’histoire de l’humanité depuis toujours; elle doit donc être considérée comme une réalité dont il faut tenir compte plutôt que comme un problème qu’il faut régler. Elle présente à la fois des défis et des possibilités, mais elle demeure un moteur de changement positif en favorisant l’inclusion, et l’innovation et la croissance. Quant à la diversité, je dois mentionner que notre premier ministre, Justin Trudeau, dit souvent que le Canada est fort non pas malgré sa diversité, mais grâce à elle. Et pour nous, les immigrants et les réfugiés sont l’incarnation même de notre diversité.

Pour atteindre les objectifs de développement durable du Programme 2030 – « n’oublier personne » – nous avons besoin d’une approche globale qui met l’accent sur les avantages de la gestion des migrations. Cette approche doit être ancrée dans les droits indivisibles de la personne qui s’appliquent équitablement à chaque personne. Elle doit tenir compte des défis particuliers rencontrés par les réfugiés et les migrants de sexe féminin, par les femmes et les filles. Elle doit reconnaître le rôle important que jouent les pays d’accueil, ainsi que les défis énormes auxquels ils sont confrontés. Elle doit trouver des façons équitables et exhaustives de partager la responsabilité mondiale.

Pour réaliser ces objectifs, nous aurons besoin de nouveaux partenariats et de façons novatrices de collaborer. C'est pourquoi le Canada est particulièrement heureux que l'Organisation Internationale pour les Migrations se joigne officiellement à la famille des Nations Unies, lui faisant profiter de sa vaste expérience et de son leadership en matière de migration internationale.

Les immigrants ont aidé à faire du Canada un pays prospère et dynamique en élargissant le commerce et l'investissement, en stimulant la croissance économique et culturelle et en faisant de la diversité une grande source de force.

Partout dans le monde, les migrants, y compris les réfugiés, pallient les pénuries de compétences et de main-d’œuvre, aident à relever les défis que posent les populations vieillissantes et améliorent la compréhension des autres cultures. Au Canada, les réfugiés ont très bien réussi. Deux de nos anciens gouverneurs généraux sont des réfugiés, et une de mes collègues du Cabinet, Maryam Monsef, qui est une ancienne réfugiée de l’Afghanistan, est maintenant notre ministre de la Réforme démocratique.

Dans la formulation d’une approche de collaboration à l’égard des migrants et des réfugiés, nous devons reconnaître leur dignité intrinsèque. Le fait de faciliter l’accès des réfugiés à l’éducation et à l’emploi est une expression concrète de cette reconnaissance. Partout dans le monde, nous entendons des personnes parler avec insécurité des autres, et parler avec crainte de celles qui sont différentes d’elles. Et pourtant, de nombreux pays accueillent des millions de réfugiés, souvent tout en travaillant avec des ressources déjà limitées. Et j’ai pu le constater lors de mes récentes visites en Jordanie et au Liban, où il ne fait aucun doute que les pays qui se trouvent dans une situation comme la leur portent un lourd fardeau relativement à tous les réfugiés.

Et donc ensemble, nous devons mettre au point une vision globale plus équilibrée et un engagement collectif plus fort à l'égard des personnes déplacées du monde entier. En abordant ces problèmes de front, nous pouvons réduire la migration irrégulière, protéger les réfugiés, lutter contre le passage de clandestins et offrir davantage de solutions aux migrants et aux réfugiés.

Le Pacte mondial sur les réfugiés et le Pacte mondial sur la migration sûre et ordonnée devraient porter sur la collaboration de nos pays à l’élaboration d’un cadre qui tire avantage de nos forces collectives. Au cours des deux prochaines années, nous aurons la chance unique d’aider à façonner ces deux accords. C’est une grande responsabilité que d’aider à déterminer la capacité du monde de répondre, d’innover, de coopérer et de fournir un meilleur avenir à des millions de personnes. Cela permettra également à nos pays de bénéficier grandement des contributions des nouveaux arrivants, et ce, pendant des années.

De telles opportunités sont rares et il faut en profiter pleinement. Le Canada offre tout son appui à l'égard de ces deux processus et attend avec impatience l'adoption en 2018 de deux pactes mondiaux ambitieux.

Merci beaucoup.


Recherche d'information connexe par mot-clés

Détails de la page

Date de modification :