ARCHIVÉ – Notes en vue d’une allocution de l’honorable Jason Kenney, C.P., député, ministre de la Citoyenneté, de l’Immigration et du Multiculturalisme

À l’événement ministériel commémorant le 60e anniversaire de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés et le 50e anniversaire de la Convention de 1961 sur la réduction des cas d’apatridie
Genève (Suisse), le 7 décembre 2011

Traduction de l’allocution prononcée

Merci, Monsieur le Président.

Je suis ravi d’être ici au nom du gouvernement du Canada pour célébrer les 60 ans de travail du HCR au profit des personnes persécutées dans le monde. Le Canada a une noble tradition en tant que terre d’asile, un long passé à accueillir des réfugiés, qu’il s’agisse de ceux de la Révolution américaine, des esclaves fugitifs qui ont fui vers le nord grâce au chemin de fer clandestin ou encore des Hongrois, des Tchèques et des Vietnamiens qui ont voulu échapper à l’oppression communiste.

En fait, le Canada a accueilli plus d’un million de réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale, et nous promettons de perpétuer cette noble tradition.

Actuellement, le Canada reçoit le dixième des réfugiés réinstallés dans le monde, et nous sommes fiers d’arriver au septième rang des pays les plus généreux envers le HCR, notre contribution à son travail admirable dépassant cette année les 50 millions de dollars.

Pour célébrer cette année d’anniversaire et nos réalisations collectives, le Canada prendra de nouvelles mesures concrètes afin de protéger les personnes qui sont dans le besoin.

Nous promettons d’augmenter de 20 % le nombre de réfugiés que nous réinstallons sur notre territoire.

L’année dernière, le Canada s’était engagé à réinstaller 20 000 réfugiés iraquiens d’ici 2013. Or, nous promettons maintenant d’en faire encore plus : nous promettons de poursuivre nos efforts de réinstallation des réfugiés iraquiens au Moyen-Orient jusqu’en 2015.

Le Canada reconnaît que la réinstallation peut être une solution clé lorsqu’il s’agit d’appuyer les efforts humanitaires internationaux en temps de crise. Aussi suis-je heureux du fait que le Canada consacrera une partie de ses places de réinstallation, pour chacune des cinq prochaines années, à une réserve internationale pour les situations d’urgence. Le Canada fera une contribution de 200 places par année, ce qui représente 10 % des places additionnelles qu’a demandées le HCR pour réagir d’urgence aux crises.

Le Canada est déterminé à protéger les personnes qui en ont le plus besoin, et nous promettons également de faire preuve de souplesse dans notre utilisation de notre programme de réinstallation afin d’aider les femmes et les filles qui ont besoin de protection.

Pour souligner le sérieux de son engagement, le Canada réinstallera depuis Haïti 40 victimes de violence sexuelle et leurs personnes à charge, désignées par le HCR comme ayant besoin de protection.

Certains habitants de la Terre sont plus vulnérables que les autres, que ce soit à cause de leur sexe, de leur orientation sexuelle ou de leurs croyances religieuses, et il est de notre devoir collectif de défendre leurs droits. Malheureusement, les minorités sont trop souvent victimes de persécution, d’oppression et de violence.

Dans le cadre de la lutte contre la persécution des minorités religieuses, je suis heureux de réitérer l’engagement du Canada à créer un Bureau de la liberté de religion. Ce bureau plaidera pour la protection des minorités religieuses et fera la promotion du pluralisme, qui est essentiel à l’établissement de sociétés libres et démocratiques.

Le Canada promet en outre de continuer de réinstaller les membres de minorités religieuses et les personnes persécutées du fait de leur orientation sexuelle, y compris les Iraniens qui ont fui en Turquie. Nous poursuivrons nos efforts pour venir en aide aux populations persécutées les plus vulnérables, comme les réfugiés traditionnels, les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, les femmes et les enfants.

Par ailleurs, l’an prochain, le Canada apportera des réformes importantes à son système d’octroi de l’asile pour le rendre plus efficace, mais aussi pour y ajouter un niveau additionnel d’équité procédurale par la création, pour les demandeurs d’asile déboutés, d’une nouvelle procédure d’appel reposant sur les faits.

Cependant, nous devons tous travailler ensemble pour combattre le fléau du passage de clandestins, qui met en danger les vies de trop de migrants. Nous devons également collaborer pour combattre les abus perpétrés de façon organisée contre les systèmes nationaux d’octroi de l’asile.

Il est perturbant pour le Canada de recevoir plus de demandeurs d’asile en provenance des pays démocratiques européens que de l’Afrique ou de l’Asie, et nous devons travailler avec nos partenaires par l’intermédiaire du HCR afin de juguler ces mouvements de demandeurs.

Le Canada reconnaît que nos buts communs de protection et de mise en œuvre de solutions durables sont souvent le plus efficacement atteints par l’entremise d’un HCR fort et soucieux de produire des résultats.

Nous félicitons l’Agence pour les efforts de réforme qu’elle a déployés jusqu’à présent et les gains d’efficacité qu’ils engendrent, et nous encourageons le HCR à poursuivre son travail dans ce domaine.

En conclusion, je rends hommage au personnel dévoué du HCR et à ses partenaires, dont l’apport a l’impact le plus direct sur les vies des personnes dans le monde qui sont forcées à quitter leur chez-soi.

Merci.

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