De Damas à Toronto : l’histoire de Mohamed

De Damas à Toronto : l'histoire de Mohamed

Mohamed a grandi à Damas, capitale de la Syrie. Quand il pense à son enfance, il se souvient des bombes qui explosaient près de sa maison et qui faisaient éclater la vitre des fenêtres. Cependant, pour Mohamed, la situation devint intolérable lorsque, à la fin de ses études universitaires, il dut se soumettre à la conscription de l'armée syrienne. En tant qu'homosexuel, il savait qu'il ne survivrait pas longtemps. De plus, il ne voulait pas participer à la guerre civile brutale et risquer de tuer des civils innocents. Il s'est donc enfui au Liban. Toutefois, à titre de réfugié, il n'avait pas le droit de travailler dans ce pays et n'avait donc pas d'avenir. Il a ensuite rencontré un Canadien et a commencé à rêver d'aller au Canada pour commencer une nouvelle vie.

En mai 2015, Mohamed a été parrainé à titre de réfugié par l'Église Unie Bathurst, une congrégation qui compte une soixantaine de paroissiens au centre-ville de Toronto. Par l'intermédiaire du comité de parrainage de réfugiés de l'Église, les paroissiens ont amassé les fonds nécessaires pour subvenir aux besoins de Mohamed au cours des premiers mois suivant son arrivée à Toronto. L'Église l'a également aidé à s'établir dans la ville en l'aidant à effectuer les premières démarches pour commencer sa vie au Canada, comme obtenir un numéro d'assurance social et une carte d'assurance maladie ainsi qu'ouvrir un compte de banque. Un membre du comité de parrainage de réfugiés de l'Église, Rosalinda Paredes, a même offert à Mohamed une chambre dans sa maison, étant donné qu'il n'était pas en mesure de payer le prix élevé d'un loyer à Toronto.

Mme Paredes, qui travaille dans une clinique d'aide juridique, a elle-même été réfugiée. Après avoir été obligées de fuir le Chili suivant le coup d'État brutal en 1973, sa famille et elle ont passé un an d'exil en Argentine avant de se voir reconnaître le statut de réfugié et amener au Canada. Elle a dit qu'elle serait toujours reconnaissante envers le Canada d'avoir fourni, à elle et à sa famille, un lieu de refuge.

Mohamed est maintenant impatient de redonner à son pays adopté. Il est enseignant certifié d'anglais langue seconde ainsi que linguiste talentueux : en plus de parler l'arabe et l'espagnol, il a une connaissance pratique du français. À l'heure actuelle, il travaille à temps partiel en tant qu'agent de concertation au sein de l'association des étudiants de l'éducation permanente de l'Université Ryerson, où il aide des étudiants 2ELGBTQI+ ainsi que des étudiants membres d'une minorité visible sur le campus. Dans ses temps libres, il fait du bénévolat pour Lifeline Syria, groupe qui aide à faire venir des réfugiés syriens au Canada.

Mohamed dit que Toronto est maintenant son chez-soi, et qu'il s'y sent en sécurité. Il explique que, en se rendant au travail le matin, il n'a pas à craindre que les voitures à côté desquelles il marche soient piégées par des bombes. En tant qu'homosexuel, il a le droit de se marier légalement et de commencer une famille, ce qu'il ne pouvait pas faire en Syrie. Il aime explorer les quartiers multiculturels et les restaurants de Toronto.

« Je suis très contente que notre Église ait pu donner à ce jeune homme intelligent l'occasion de se bâtir une nouvelle vie, a dit Mme Paredes. Mohamed peut poursuivre ses études et demeurer dans un pays où les GLBTI peuvent vivre ouvertement et où ils bénéficient de droits égaux. »

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