Actualité de votre Marine - Volume 6 numéro 8

Volume 7 | Numéro 1

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Le point sur les opérations

Le NCSM Margaret Brooke intercepte un navire de contrebande dans le cadre de l’opération Caribbe

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Le Détachement d’application de la loi retourne au NCSM Margaret Brooke.

Pendant son déploiement dans le cadre de l’opération Caribbe, le 4 février, le Navire canadien de Sa Majesté (NCSM) Margaret Brooke, a intercepté un navire de contrebande de drogue et saisi 510 kilogrammes de cocaïne dans le centre de la mer des Caraïbes en appui au Détachement d’application de la loi (LEDET) de la Garde côtière des États-Unis.  

Les trois personnes soupçonnées de trafic de stupéfiants sont actuellement détenues par le gouvernement américain et le navire a été éliminé en mer, car il représentait une menace pour la navigation.  

Le NCSM Margaret Brooke a quitté son port d’attache d’Halifax, en Nouvelle-Écosse, le 12 janvier, pour participer pendant six semaines à l’opération Caribbe, dans la mer des Caraïbes et l’océan Atlantique.

« Je suis fière de l’équipage du NCSM Margaret Brooke et des membres embarqués du Détachement d’application de la loi de la Garde côtière des États-Unis qui ont réussi à intercepter un navire de contrebande de drogue», a déclaré la capitaine de frégate Nicole Robichaud, commandante. « Les marins du NCSM Margaret Brooke ont travaillé sans relâche depuis le début de l’opération Caribbe le mois dernier, entre les entraînements opérationnels et la collaboration étroite avec nos partenaires américains. Grâce à cet effort collectif, nous parvenons à mieux protéger le continent contre les menaces que représentent les trafics de marchandises illicites. »  


Le Canada prend le commandement de la Force opérationnelle multinationale 150

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Le capitaine de vaisseau Collin Matthews (à droite) prend le commandement de la FOM 150 du capitaine de vaisseau Yannick Bossu de la Marine nationale de la France.

Le 17 janvier, le Canada a pris le commandement de la Force opérationnelle multinationale 150 (FOM 150) de la France lors d’une cérémonie tenue à Bahreïn. Le capitaine de vaisseau (Capv) Collin Matthews de la Marine royale canadienne a pris le commandement de la coalition multinationale chargée de mener des opérations de sécurité maritime et de renforcement des capacités dans le golfe d’Oman et dans le nord de la mer d’Oman, jusqu’en juillet 2024.

La FOM 150 est l’une des cinq forces opérationnelles multinationales, chacune ayant sa propre zone d’opérations ou son propre centre d’intérêt, relevant des Forces maritimes multinationales, crée en 2001 pour faire respecter l’ordre international fondé sur des règles en luttant contre les acteurs illicites en haute mer et en faisant la promotion de la sécurité et de la stabilité au Moyen-Orient et dans la Corne de l’Afrique.

« Le succès de cette opération repose sur notre capacité à travailler avec des pays aux vues similaires pour atteindre les mêmes objectifs, en veillant à ce que la navigation commerciale légitime puisse passer dans la région, à l’abri des menaces non étatiques et nous sommes prêts à faire face à cette tâche », a déclaré le Capv Collin Matthews.


Le NCSM Charlottetown se joint à l’Ex Steadfast Defender 24

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Le NCSM Charlottetown a quitté son port d’attache d’Halifax le 31 janvier.

Le NCSM Charlottetown part le 31 janvier pour participer à l’exercice Steadfast Defender jusqu’au 31 mars.

Environ 1 000 marins, soldats et aviateurs de partout au Canada participeront aux composantes maritime et terrestre de l’exercice, ce qui en fera le plus important exercice de l’OTAN depuis des décennies.

Le NCSM Charlottetown, avec un hélicoptère CH-148 Cyclone embarqué de l’Aviation royale canadienne, participera au groupement tactique de la présence avancée renforcée en Lettonie et à des éléments du Commandement – Forces d’opérations spéciales du Canada.

La participation de la Marine royale canadienne (MRC) à cet exercice multinational de grande envergure contribue à renforcer la sécurité à long terme du Canada. Lorsque nous collaborons avec nos partenaires, nous nous assurons de mieux pouvoir réagir aux menaces qui pèsent sur notre mode de vie.


Prévisions des opérations

La MRC prendra le commandement du 2e Groupe maritime permanent OTAN cet été.    

En juin, le NCSM Vancouver quittera Esquimalt pour participer à l’exercice RIMPAC, avant d’être déployé dans l’Indo-Pacifique pour les opérations Horizon et Neon. À l’automne, le NCSM Ottawa rejoindra le NCSM Vancouver pour l’opération Horizon, afin de renforcer notre présence militaire dans l’Indo-Pacifique. Disposer d’un navire de guerre supplémentaire dans la région nous permettra de participer à un plus grand nombre d’exercices internationaux, ce qui renforcera la coopération en matière de sécurité avec les partenaires régionaux. L’opération Horizon offre des possibilités de collaboration avec les alliés, ce qui nous permet de jouer un rôle actif dans la sécurité régionale. 

2024 à l’horizon

Chers collègues et camarades de bord, aujourd’hui, notre Marine évolue à un moment incroyable de l’histoire. Il s’agit d’une ère aux possibilités immenses pour nos marins. En effet, nous connaissons la plus grande revitalisation de notre flotte, de nos méthodes de recrutement et des systèmes d’instruction connexes depuis la Seconde Guerre mondiale, tout en apportant des changements fondamentaux à notre culture. Nous entreprenons ce travail afin que la Marine continue à refléter les valeurs canadiennes et que nous soyons en mesure de défendre le pays que nous nous sommes engagés à protéger. 

Parallèlement, nous nous efforçons d’atténuer les grandes difficultés qui pourraient nous empêcher de satisfaire aux exigences de la posture de la force et de la disponibilité opérationnelle en 2024 et au-delà.  

Voici un aperçu de ce que 2024 nous réserve, tant sur le plan des défis que des initiatives, en fonction de nos trois principales priorités : les personnes, les plateformes et la préparation au combat.  

Les personnes 

Nous savons tous que nous sommes confrontés à une pénurie de personnel, ce qui limite notre capacité à entretenir et à équiper nos navires les plus récents, ce qui exercera un stress supplémentaire sur nos marins à mesure que nos nouvelles plateformes seront livrées et mises en mer cette année et dans les années à venir. 

Nous remercions les personnes qui ont accepté des tâches supplémentaires afin que la MRC puisse respecter ses engagements. Grâce à vos sacrifices et à vos efforts, vous faites en sorte que notre flotte reste une force de combat.  

Compte tenu des besoins de la future flotte qui se profilent à l’horizon, les dirigeants de la MRC reconnaissent que les structures actuelles des groupes professionnels militaires (GPM) ne répondront pas aux exigences de demain. Plutôt que de traiter chaque GPM individuellement, les dirigeants de la MRC ont pris la décision délibérée de mener l’analyse des GPM de manière globale. Une nouvelle équipe, appelée l’équipe d’élaboration d’une structure professionnelle future, a été mise en place pour définir à la fois les problèmes à l’échelle de la MRC et ceux de chaque GPM qui entre dans le champ d’application et dont la gestion est assurée par la MRC. À l’aide de ce cadre, les membres du personnel de la MRC affectés à l’organisation du Chef du personnel militaire commenceront l’analyse des GPM cet été. 

L’équipe est chargée de concilier l’identité des métiers avec une approche visant à consolider les domaines de compétence, à définir une progression de carrière logique et prévisible et à répondre aux besoins de la MRC. Des mises à jour seront communiquées à mesure que l’équipe réalisera des progrès. 

En ce qui concerne le GPM des techniciens navals (TECH NAV), le NAVGEN publié en juin dernier reconnaissait les erreurs commises lors du passage à une approche d’opérateur/de généraliste sans avoir mené une analyse appropriée et consulté les TECH NAV. En collaboration avec la communauté des TECH NAV, nous essayons de rectifier le tir en adoptant une approche de spécialistes de la maintenance/d’opérateur. La nouvelle structure professionnelle est le fruit de deux années de recherche, d’analyse et de consultation avec les TECH NAV. 

Nous pouvons tous nous attendre à vivre d’autres changements, car nous travaillons à trouver des solutions pour atteindre nos objectifs.  

Parfois, le stress crée un espace propice à l’émergence des solutions les plus créatives, comme le Programme Expérience de la Marine (PEM), qui s’est révélé prometteur pour accueillir de nouveaux marins afin de pallier les pénuries actuelles et exposer les personnes qui s’enrôlent dans les Forces armées canadiennes à la Marine.  

Le Salon des carrières maritimes offrira au public canadien une occasion unique d’échanger avec les membres d’équipage. 

Tant le PEM que le Salon des carrières maritimes sont des programmes conçus pour aider la MRC à atteindre son objectif de recruter 1200 nouveaux marins.  

Les plateformes 

Nous avons beaucoup d’attentes cette année, car nous commencerons à voir le fruit de nos nombreuses années de travail se concrétiser avec la livraison de nouveaux navires qui offriront aux marins de demain une occasion incroyable. 

En 2024, nous franchirons de nombreuses étapes charnières avec nos nouvelles plateformes qui montreront leur rôle indispensable dans les opérations maritimes du Canada dans l’Arctique et dans le monde. Plusieurs nouveaux navires seront livrés tandis que la conception du projet de navire de combat de surface canadien (NCSC) progresse. La revue critique de conception est d’ailleurs prévue pour la fin de cette année.  

HMCS Frédéric Rolette is scheduled for sea acceptance trials in July. Cette phase critique précède la livraison du navire en septembre. Nous entamerons alors une période de travaux après livraison visant à préparer le navire pour les opérations en 2025. 

Les travaux après livraison sur le NCSM William Hall devraient se terminer au début de l’année et seront suivis des activités d’instruction en matière de disponibilité opérationnelle et d’essais opérationnels et d’évaluation. Le NCSM William Hall sera utilisé pour évaluer les capacités de l’ensemble de la classe. Le NCSM William Hall sera utilisé pour évaluer les capacités de l’ensemble de la classe. 

Lorsque le NCSM Max Bernays sera transféré à Esquimalt en avril, il s’agira du premier navire de la classe Harry DeWolf à être affecté à la flotte de la côte Ouest. Après la cérémonie de mise en service en mai, le navire sera déployé dans l’Arctique pour des essais par temps froid avant sa participation à l’opération Nanook et à l’exercice RIMPAC

Des progrès pour notre navire de soutien interarmées (NSI) sont prévus en 2024. L’armement du NCSM Protecteur est en cours à Vancouver. Le lancement et le baptême devraient avoir lieu plus tard dans l’année et le déploiement est prévu pour la fin de 2025. 

Le développement structurel du bloc de la coque du NCSM Preserver est en cours et le navire est sur la bonne voie pour son affectation à la flotte de la côte Est en 2027. 

La phase de conception fonctionnelle du projet de NCSC est bien avancée. La production à faible cadence devrait commencer cette année au moyen d’un module d’essai de production. Ce module permettra d’évaluer le processus de construction en vue de la production à grande cadence prévue pour 2025. La construction de l’infrastructure essentielle, y compris l’installation d’essai à terre (IET) et les centres d’instruction au combat et d’intégration (CICI), permettra aux NCSC de disposer d’un bassin d’instruction directe et de préparation opérationnelle. La conception de l’IET est presque terminée et la construction commencera à la fin de cette année. Le CICI de l’Atlantique est en phase de préconception. 

La préparation au combat 

De nombreuses initiatives sont en cours pour améliorer notre capacité de combattre. Notre plus grand défi demeure notre capacité à former suffisamment de marins prêts à aider, à diriger et à combattre. Des décisions difficiles devront être prises afin de privilégier le temps en mer plutôt que d’autres besoins.   

Même si les progrès réalisés en vue de la construction de notre nouvelle flotte sont emballants, nous savons qu’ils accentueront les pénuries de personnel déjà existantes. Nous devrons continuer d’être une force résiliente en nous concentrant sur ce que nous pouvons faire maintenant et en gardant à l’esprit qu’il y a encore beaucoup de travail positif et excitant qui se fait chaque jour.  

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